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InvitéInvité- PersonnageJoueur•se
Daddy, guess who's back ? Ft. Cadmus
Mer 19 Mai 2021 - 1:47
Daddy, guess who's back ?
The best part of the family is here...or not.
☽Dans son monde à elle, il y a les souvenirs. Ceux qui passent dans son esprit à la vitesse de la lumière. Les véritables souvenirs et ceux que son imagination à fabriquer. Comment se souvient-on des bons moments quand toute sa vie, on l’a passée le cul entre deux chaises. Qu’on a hurler si souvent et si fort qu’on se souvient à peine de comment parler. Il est l’heure pour Alaya de rentrer chez elle.
Enfin.
Le bon côté du journalisme, c’est qu’on voyage tout le temps. Pour quelqu’un qui ne s’est jamais pleinement senti chez elle, c’est juste le prolongement de ce qui fut. Elle ne peut pas vraiment expliquer pourquoi lorsqu’elle passe les portes de l’aéroport, elle ressent des émotions mitigées. Elle pensait qu’avec le temps ça se ferait de plus en plus petit, qu’elle comprendrait les mots de son père. De quel monde parlait-il. Elle pose des questions à des gens sur ce qu’ils font, ou ils vont et ce qu’ils ont fait. Elle analyse, transmet des mots, des gestes pour comprendre. Plus elle comprends de choses plus elle se perds.
- Mademoiselle, votre voiture. Se présente un homme en costume lorsqu’elle quitte l’aéroport. Elle lui fait signe de prendre ses bagages et lui demande de les apporter à Lightstorm Plaza avant de lui indiquer qu’elle rentrerait par ses propres moyens. Elle à mis la journée à voyager à bord de machines au milieu des gens. Elle peut faire autrement. Déployer ses ailes et prendre son envol, mais elle aime écouter les gens parler. Entendre une grand-mère se confier sur l’ingratitude de son petit-fils, ou cette femme impatiente de rejoindre l’homme qu’elle aime à l’autre bout du pays. À l’aéroport, elle aime observer les retrouvailles entres les gens. C’est doux, chaleureux et le bonheur des autres la rend nostalgique.
La nuit est tombée, le moment idéal pour une petite virée dans les airs sous sa forme de dragon. Elle prend des détours pour s'aérer les ailes, observe Washington la nuit. Elle revêt un autre visage. Elle arrive à Lightstorm Plaza et reprend sa forme humaine jusqu’à son petit appartement. Dans le quartier familial, elle a son propre cocon. Elle est assez grande pour habiter seule même si elle passe beaucoup de ses journées de repos ici. Les Lightstorm. C’est fou d’être à ce point attaché à un nom, à une famille quelque peu chaotique. Une tante qui a eu le courage de s’affranchir, une cousine éloignée qui à fonder son propre clan. Ce n’est pas ce qu’Alaya souhaite, elle y a songé. Elle aurait pu. Plutôt que de vouloir faire changer une famille toute entière, pourquoi ne pas créer la sienne ou en rejoindre une autre ? Alaya est bien trop têtue, elle aime les défis, et puis il y a Kida et Aidan. Elle s’est fait une promesse à leurs sujets, elle la tiendra jusqu’au bout.
Alaya jette un regard sur son agenda. Février commence à peine. Le téléphone vibre dans la poche de son pantalon. Un message de Kida qui lui demande si elle est arrivée. Al lui avait envoyé un texto à son arrivée qui lui faisait savoir qu’elle était dans le coin. Kida lui avait signalé qu’Atlas voudrait sûrement des nouvelles. Alaya lui assure qu’elle lui en donnerait. Cette idée l'a fait grimacer. Elle connaît le point final à une autre tête à tête avec Atlas. Des cris et de ma colère qu’elle garderait sûrement toute la journée.
C’était février et l’ambiance du mois se devait d’être léger. Chocolat et guimauve. Ce qui n’était pas vraiment la description du couple qu’elle avait à sa portée depuis le divorce de ses parents. Alaya se disait qu’avec le temps, il apprendrait à l’aimer. Qu’il retrouverait le regard qu’il portait à sa mère. Celle-ci avait retrouvé quelqu’un. Sa seconde famille. Lilith était pourtant quelqu’un qu’il était facile d’aimer aux yeux d’Alaya.
La dragonne réfléchit. En entrant dans son appartement, sous la douche et dans son lit. Elle réfléchit pour ne pas se sentir seule. La dernière pensée qui lui vient avant de s’endormir est pour son père. Au réveil, elle ne perd pas de temps et part prendre le petit-déjeuner avec Lilith et Kida. Alaya l’avoue peu, mais elle aime ces moments entre filles. Elle ne se sent plus seule, entourée de gens qu’elle aime.
Avant de partir, la jeune femme dit à Lilith qu’elle passera voir son père à la boutique. Elle a toujours aimé s’y perdre, même petite. Elle se sentait privilégiée, à observer les objets, à penser à leurs histoires. Les yeux posés sur les tableaux de la boutique. Elle n’y connaissait pas grand chose à la peinture en réalité. Les différents mouvements, elle ne s’en souvenait jamais. Des mots s’imposaient dans son esprit de temps en temps, mais ce n’était pas grand chose.
Elle était arrivée dans la boutique et avait immédiatement identifié la silhouette de son père. Son sourire fut immédiat. Cela faisait des semaines qu’ils ne s’étaient pas revus. Alaya rentre tout juste de l’autre bout du pays, à courir après des personnalités pour leurs soutirer des intevews.
“ Bonjour papa.” Dit elle lorsqu’elle s’approche de lui. Un sourire aux lèvres. “ Tu es occupé ou tu as un petit moment de libre ?” Quoi qu’il réponde, elle ajoute avec enthousiasme. “ J’ai vu Kida et Lilith, Aidan n’était pas à la maison. J’y suis passée avant de venir. Je suis rentrée un peu tard de Phoenix hier. Il y a eu…Du mouvement pendant que j’étais loin ? J'espère ne rien avoir raté. Ce serait un comble pour une journaliste de ne pas savoir ce qu'il se passe d'intéressant chez elle non?” Elle ajoute sans attendre. " Mon petit doigt me dit que ça pourrait devenir drôlement intéressant par ici ces prochaines semaines. " Les potins c'était son petit péchés mignon. Elle écrivait sur des choses plus importantes que celles relayées dans les journaux peoples. Ces lignes étaient souvent divertissantes mais manquaient cruellement de fraicheur et de style. Elle tournait un peut autour du pot. La principale question qu'elle voulait poser à son père n'étant pas quelque chose qu'on peut lancer au hasard dans la conversation.
Enfin.
Le bon côté du journalisme, c’est qu’on voyage tout le temps. Pour quelqu’un qui ne s’est jamais pleinement senti chez elle, c’est juste le prolongement de ce qui fut. Elle ne peut pas vraiment expliquer pourquoi lorsqu’elle passe les portes de l’aéroport, elle ressent des émotions mitigées. Elle pensait qu’avec le temps ça se ferait de plus en plus petit, qu’elle comprendrait les mots de son père. De quel monde parlait-il. Elle pose des questions à des gens sur ce qu’ils font, ou ils vont et ce qu’ils ont fait. Elle analyse, transmet des mots, des gestes pour comprendre. Plus elle comprends de choses plus elle se perds.
- Mademoiselle, votre voiture. Se présente un homme en costume lorsqu’elle quitte l’aéroport. Elle lui fait signe de prendre ses bagages et lui demande de les apporter à Lightstorm Plaza avant de lui indiquer qu’elle rentrerait par ses propres moyens. Elle à mis la journée à voyager à bord de machines au milieu des gens. Elle peut faire autrement. Déployer ses ailes et prendre son envol, mais elle aime écouter les gens parler. Entendre une grand-mère se confier sur l’ingratitude de son petit-fils, ou cette femme impatiente de rejoindre l’homme qu’elle aime à l’autre bout du pays. À l’aéroport, elle aime observer les retrouvailles entres les gens. C’est doux, chaleureux et le bonheur des autres la rend nostalgique.
La nuit est tombée, le moment idéal pour une petite virée dans les airs sous sa forme de dragon. Elle prend des détours pour s'aérer les ailes, observe Washington la nuit. Elle revêt un autre visage. Elle arrive à Lightstorm Plaza et reprend sa forme humaine jusqu’à son petit appartement. Dans le quartier familial, elle a son propre cocon. Elle est assez grande pour habiter seule même si elle passe beaucoup de ses journées de repos ici. Les Lightstorm. C’est fou d’être à ce point attaché à un nom, à une famille quelque peu chaotique. Une tante qui a eu le courage de s’affranchir, une cousine éloignée qui à fonder son propre clan. Ce n’est pas ce qu’Alaya souhaite, elle y a songé. Elle aurait pu. Plutôt que de vouloir faire changer une famille toute entière, pourquoi ne pas créer la sienne ou en rejoindre une autre ? Alaya est bien trop têtue, elle aime les défis, et puis il y a Kida et Aidan. Elle s’est fait une promesse à leurs sujets, elle la tiendra jusqu’au bout.
Alaya jette un regard sur son agenda. Février commence à peine. Le téléphone vibre dans la poche de son pantalon. Un message de Kida qui lui demande si elle est arrivée. Al lui avait envoyé un texto à son arrivée qui lui faisait savoir qu’elle était dans le coin. Kida lui avait signalé qu’Atlas voudrait sûrement des nouvelles. Alaya lui assure qu’elle lui en donnerait. Cette idée l'a fait grimacer. Elle connaît le point final à une autre tête à tête avec Atlas. Des cris et de ma colère qu’elle garderait sûrement toute la journée.
C’était février et l’ambiance du mois se devait d’être léger. Chocolat et guimauve. Ce qui n’était pas vraiment la description du couple qu’elle avait à sa portée depuis le divorce de ses parents. Alaya se disait qu’avec le temps, il apprendrait à l’aimer. Qu’il retrouverait le regard qu’il portait à sa mère. Celle-ci avait retrouvé quelqu’un. Sa seconde famille. Lilith était pourtant quelqu’un qu’il était facile d’aimer aux yeux d’Alaya.
La dragonne réfléchit. En entrant dans son appartement, sous la douche et dans son lit. Elle réfléchit pour ne pas se sentir seule. La dernière pensée qui lui vient avant de s’endormir est pour son père. Au réveil, elle ne perd pas de temps et part prendre le petit-déjeuner avec Lilith et Kida. Alaya l’avoue peu, mais elle aime ces moments entre filles. Elle ne se sent plus seule, entourée de gens qu’elle aime.
Avant de partir, la jeune femme dit à Lilith qu’elle passera voir son père à la boutique. Elle a toujours aimé s’y perdre, même petite. Elle se sentait privilégiée, à observer les objets, à penser à leurs histoires. Les yeux posés sur les tableaux de la boutique. Elle n’y connaissait pas grand chose à la peinture en réalité. Les différents mouvements, elle ne s’en souvenait jamais. Des mots s’imposaient dans son esprit de temps en temps, mais ce n’était pas grand chose.
Elle était arrivée dans la boutique et avait immédiatement identifié la silhouette de son père. Son sourire fut immédiat. Cela faisait des semaines qu’ils ne s’étaient pas revus. Alaya rentre tout juste de l’autre bout du pays, à courir après des personnalités pour leurs soutirer des intevews.
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“ Bonjour papa.” Dit elle lorsqu’elle s’approche de lui. Un sourire aux lèvres. “ Tu es occupé ou tu as un petit moment de libre ?” Quoi qu’il réponde, elle ajoute avec enthousiasme. “ J’ai vu Kida et Lilith, Aidan n’était pas à la maison. J’y suis passée avant de venir. Je suis rentrée un peu tard de Phoenix hier. Il y a eu…Du mouvement pendant que j’étais loin ? J'espère ne rien avoir raté. Ce serait un comble pour une journaliste de ne pas savoir ce qu'il se passe d'intéressant chez elle non?” Elle ajoute sans attendre. " Mon petit doigt me dit que ça pourrait devenir drôlement intéressant par ici ces prochaines semaines. " Les potins c'était son petit péchés mignon. Elle écrivait sur des choses plus importantes que celles relayées dans les journaux peoples. Ces lignes étaient souvent divertissantes mais manquaient cruellement de fraicheur et de style. Elle tournait un peut autour du pot. La principale question qu'elle voulait poser à son père n'étant pas quelque chose qu'on peut lancer au hasard dans la conversation.
Ⓒslyraven
- InvitéInvité
- PersonnageJoueur•se
Re: Daddy, guess who's back ? Ft. Cadmus
Mer 19 Mai 2021 - 18:56
Daddy, guess who's back ?
Alaya Lightstorm x Cadmus Lightstorm
Les nuits fraiches d'hiver. Ce froid m'est... habituel et ne fait qu'accompagner mes sombres pensées nocturnes. L'insomnie était ma plus grande conseillère depuis bien longtemps déjà. Et cette nuit n'y loupa pas. Tournant et retournant je cherchais un sommeil qui ne venait pas. Aussi je finis par me résoudre à sortir un peu : je craignais de finir par réveiller Lilith. M'éloignant du lit à pas de loup, je posais mon regard sur le balcon, avant de finir par rejoindre le couloir. Pas de viré aérienne ce soir. Pour le moment ça allait à peu prêt. Finalement, c'est mon bureau que je rejoignis doucement, dans un silence nocturne drapé et légèrement lugubre.
Partant de là, un bras de fer habituel s'engageait. Comment passer le temps sans tourner en rond. Et dire qu'une personne comme moi devrait être trop prises... je me retrouvais à tromper l'ennui avec tous les stratagèmes possibles. Au début, je me mis à relire des compte rendu du Conseil. Toujours la même rengaine, une méfiance vicieuse, doublée d'une crainte à peine dissimulée pour le cas des humains, cachées derrière une harmonie toute de façade. Si relire tout ça me rafraichissait la mémoire, ce n'était pas le mieux pour "se changer les idées". Ce genre d'histoire anxiogène court bien trop les rues pour s'en imposer de vieilles... Je finis par regarder quelques livres de compte de la boutique. Pas grand chose à faire. Ce n'était pas non plus une banque ou un grande multinationale, mais juste une petite boutique. Parfois, les compte se faisaient bien trop vite à mon gout d'ailleurs. Et les revérifier, cela tenait un temps, mais pas assez.
Finalement, mon regard se posa sur mon agenda, et je finis par revérifier les évènements prochains. Alaya était rentrée ? Déjà... si elle avait croisé père, toute la famille serait au courant... Leurs "discussions" raisonnent parfois dans tout Lightstorm Plaza, et il était sûr que les deux savaient... donner de la voix ? Je devais admettre... ils me faisaient peur parfois... Mais grâce au Grand Dragon, son retour là n'avait pas laissé place à ce genre de fanfare. En revanche, j'étais confus. Avait-elle donné des nouvelles de son retour ? A qui ? Si elle n'en avait pas donné, lui était il arrivé quelque chose ? Elle était partit à l'autre bout du pays en définitive... et donc dans un autre territoire... Que pouvait il lui être arrivé ? Inquiet et confus, je finis la nuit en somnolant légèrement, entre coupé par des rêves pas réellement agréables, dans le fauteuil de mon bureau.
L'un de mes nombreux micro réveil me laissa entre voir la lumière filtrer par les rideau. Il était encore tôt, trop tôt. Mais la fatigue ne me dissuada pas : je voulais me changer les idées. Aussi, je me glissais dans la chambre pour prendre quelques affaires sans réveiller Lilith, puis partis travailler tôt. Je pourrais toujours m'affairer dans l'atelier avant l'ouverture de la boutique, et c'était bien ce que je comptais faire.
Arrivé aux premières heures du jours, j'avais tout le loisir de voir Dupont Circle s'éveiller. Ciel que père me reprochait encore cette localisation... Trop loin du domaine, trop irresponsable vis à vis de nos responsabilités, tout le reste. Mais quand j'ai choisis l'endroit, je ne comptais ni revenir à la maison, ni les prendre... ces responsabilités. Voilà autant de choses dont je me rappelais, chaque jour, en m'y rendant. Mais voir le quartier s'éveiller ne m'intéressait pas, en définitive. Me glissant dans l'atelier, j'y ai passé quelques heures, laissant la vendeuse faire l'ouverture elle même. J'avais retapé quelques cadres de la Renaissance. Rien au centre, mais l'encadrement en bois restait déjà une œuvre en temps que tel.
J'étais en train de les ajouter à la galerie de la boutique lorsqu'elle rentra. Au début, je n'avais même pas remarqué son arrivé. C'est sa voix claire et rayonnante qui me sortit de mes affaires.
“ Bonjour papa.”
Là dessus, je me retournais, comprenant assez rapidement de qui il s'agissait. Il ne lui était donc rien arrivé, et c'était tant mieux. Posant mon regard sur elle, cette même sensation me prit. Shoshana... D'instinct, tout en Alaya me rappelait la jeune femme. Un instinct qui me tira un léger sourire avant que mes yeux ne se perdent une seconde dans le vide. Je contenais un air déconfis. Je restais content de la voir, même si ce n'était "que" elle.
“ Tu es occupé ou tu as un petit moment de libre ?”
"Bonjour Alaya, va y : je t'écoutes."
J'étais en train d'arranger la boutique, mais rien ne pressait. C'était une chose agréable ici, jamais rien ne pressait. C'était comme ça que je voulais cet endroit. Puis Alaya était rentré. Quelques cadres pourraient bien attendre.
“ J’ai vu Kida et Lilith, Aidan n’était pas à la maison. J’y suis passée avant de venir. Je suis rentrée un peu tard de Phoenix hier. Il y a eu…Du mouvement pendant que j’étais loin ? J'espère ne rien avoir raté. Ce serait un comble pour une journaliste de ne pas savoir ce qu'il se passe d'intéressant chez elle non? Mon petit doigt me dit que ça pourrait devenir drôlement intéressant par ici ces prochaines semaines.”
Potins et ragots, voilà une chose qui me laissait... perplexe à son encontre... Je voyais bien sa motivation à son métier -et avais subis déjà bien assez de critiques à peine dissimilées de père comme quoi ma fille avait tellement mieux choisi son travail que moi- mais son gout pour les ragots étaient... étrange. Je comprenais bien, à peu prêt, l'idée d'influencer les gens avec, mais pourquoi donner autant de crédit à quelque chose souvent partiellement, si ce n'était intégralement, faux ? Pourquoi elle même s'adonner à les lire ? Peut être était-ce cela son passe temps... Et je me devais de ne pas juger... enfin autant que possible. Repensant à ma nuit, je me disais que ce n'était pas pire que les miens...
"Tu n'a rien raté ne t'inquiète pas." répondis-je avec un léger sourire. "Les choses stagnent dans les hautes sphères, et la politique reste... la politique. Longue et fastidieuse." Ajoutais-je d'une voix dépitée avant qu'un petit rire ironique ne me reprit "A moins que tu ne souhaites passer en revu l'intégralité de mes ici ventes depuis ton départ bien sûr, rien de neuf. Mais si tu comptes t'y mettre, fais tout ça avant tes divertissements annoncées par tes déductions affutées."
Oui... dire, totalement calmement et sans sourciller, que Caïn avait passé cette porte n'était pas "le mieux à faire" disons. D'autant plus que le contenu la discussion ne risquait pas de lui plaire... Cela resterait pour moi un long moment... Par ailleurs, elle avait entendu parler des manifestations juste avant son dernier départ. Et en soit ma réponse, quoi qu'évasive, devrait suffire dans un premier temps. Bien entendu que j'étais contre et m'affichais au Conseil en ce sens. Mais être contre ne suffit pas à arrêter une mesure humaine, aussi stupide -ou trop intelligente justement- soit elle.
"Et toi ton travail ? Ce voyage et toutes ces rencontres se sont bien passées ?"
La savoir loin, peut être, en danger n'était jamais chose aisée. A chaque voyage je m'inquiétais, et le temps passant ça se tassait jusqu'au suivant. Mais impossible de la contenir, impossible de la retenir. Elle tenait à ce métier et ne le lâcherait pas. Tout comme ses idées d'ailleurs. Je le savais. Pour ça elle était comme sa mère.
Partant de là, un bras de fer habituel s'engageait. Comment passer le temps sans tourner en rond. Et dire qu'une personne comme moi devrait être trop prises... je me retrouvais à tromper l'ennui avec tous les stratagèmes possibles. Au début, je me mis à relire des compte rendu du Conseil. Toujours la même rengaine, une méfiance vicieuse, doublée d'une crainte à peine dissimulée pour le cas des humains, cachées derrière une harmonie toute de façade. Si relire tout ça me rafraichissait la mémoire, ce n'était pas le mieux pour "se changer les idées". Ce genre d'histoire anxiogène court bien trop les rues pour s'en imposer de vieilles... Je finis par regarder quelques livres de compte de la boutique. Pas grand chose à faire. Ce n'était pas non plus une banque ou un grande multinationale, mais juste une petite boutique. Parfois, les compte se faisaient bien trop vite à mon gout d'ailleurs. Et les revérifier, cela tenait un temps, mais pas assez.
Finalement, mon regard se posa sur mon agenda, et je finis par revérifier les évènements prochains. Alaya était rentrée ? Déjà... si elle avait croisé père, toute la famille serait au courant... Leurs "discussions" raisonnent parfois dans tout Lightstorm Plaza, et il était sûr que les deux savaient... donner de la voix ? Je devais admettre... ils me faisaient peur parfois... Mais grâce au Grand Dragon, son retour là n'avait pas laissé place à ce genre de fanfare. En revanche, j'étais confus. Avait-elle donné des nouvelles de son retour ? A qui ? Si elle n'en avait pas donné, lui était il arrivé quelque chose ? Elle était partit à l'autre bout du pays en définitive... et donc dans un autre territoire... Que pouvait il lui être arrivé ? Inquiet et confus, je finis la nuit en somnolant légèrement, entre coupé par des rêves pas réellement agréables, dans le fauteuil de mon bureau.
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L'un de mes nombreux micro réveil me laissa entre voir la lumière filtrer par les rideau. Il était encore tôt, trop tôt. Mais la fatigue ne me dissuada pas : je voulais me changer les idées. Aussi, je me glissais dans la chambre pour prendre quelques affaires sans réveiller Lilith, puis partis travailler tôt. Je pourrais toujours m'affairer dans l'atelier avant l'ouverture de la boutique, et c'était bien ce que je comptais faire.
Arrivé aux premières heures du jours, j'avais tout le loisir de voir Dupont Circle s'éveiller. Ciel que père me reprochait encore cette localisation... Trop loin du domaine, trop irresponsable vis à vis de nos responsabilités, tout le reste. Mais quand j'ai choisis l'endroit, je ne comptais ni revenir à la maison, ni les prendre... ces responsabilités. Voilà autant de choses dont je me rappelais, chaque jour, en m'y rendant. Mais voir le quartier s'éveiller ne m'intéressait pas, en définitive. Me glissant dans l'atelier, j'y ai passé quelques heures, laissant la vendeuse faire l'ouverture elle même. J'avais retapé quelques cadres de la Renaissance. Rien au centre, mais l'encadrement en bois restait déjà une œuvre en temps que tel.
J'étais en train de les ajouter à la galerie de la boutique lorsqu'elle rentra. Au début, je n'avais même pas remarqué son arrivé. C'est sa voix claire et rayonnante qui me sortit de mes affaires.
“ Bonjour papa.”
Là dessus, je me retournais, comprenant assez rapidement de qui il s'agissait. Il ne lui était donc rien arrivé, et c'était tant mieux. Posant mon regard sur elle, cette même sensation me prit. Shoshana... D'instinct, tout en Alaya me rappelait la jeune femme. Un instinct qui me tira un léger sourire avant que mes yeux ne se perdent une seconde dans le vide. Je contenais un air déconfis. Je restais content de la voir, même si ce n'était "que" elle.
“ Tu es occupé ou tu as un petit moment de libre ?”
"Bonjour Alaya, va y : je t'écoutes."
J'étais en train d'arranger la boutique, mais rien ne pressait. C'était une chose agréable ici, jamais rien ne pressait. C'était comme ça que je voulais cet endroit. Puis Alaya était rentré. Quelques cadres pourraient bien attendre.
“ J’ai vu Kida et Lilith, Aidan n’était pas à la maison. J’y suis passée avant de venir. Je suis rentrée un peu tard de Phoenix hier. Il y a eu…Du mouvement pendant que j’étais loin ? J'espère ne rien avoir raté. Ce serait un comble pour une journaliste de ne pas savoir ce qu'il se passe d'intéressant chez elle non? Mon petit doigt me dit que ça pourrait devenir drôlement intéressant par ici ces prochaines semaines.”
Potins et ragots, voilà une chose qui me laissait... perplexe à son encontre... Je voyais bien sa motivation à son métier -et avais subis déjà bien assez de critiques à peine dissimilées de père comme quoi ma fille avait tellement mieux choisi son travail que moi- mais son gout pour les ragots étaient... étrange. Je comprenais bien, à peu prêt, l'idée d'influencer les gens avec, mais pourquoi donner autant de crédit à quelque chose souvent partiellement, si ce n'était intégralement, faux ? Pourquoi elle même s'adonner à les lire ? Peut être était-ce cela son passe temps... Et je me devais de ne pas juger... enfin autant que possible. Repensant à ma nuit, je me disais que ce n'était pas pire que les miens...
"Tu n'a rien raté ne t'inquiète pas." répondis-je avec un léger sourire. "Les choses stagnent dans les hautes sphères, et la politique reste... la politique. Longue et fastidieuse." Ajoutais-je d'une voix dépitée avant qu'un petit rire ironique ne me reprit "A moins que tu ne souhaites passer en revu l'intégralité de mes ici ventes depuis ton départ bien sûr, rien de neuf. Mais si tu comptes t'y mettre, fais tout ça avant tes divertissements annoncées par tes déductions affutées."
Oui... dire, totalement calmement et sans sourciller, que Caïn avait passé cette porte n'était pas "le mieux à faire" disons. D'autant plus que le contenu la discussion ne risquait pas de lui plaire... Cela resterait pour moi un long moment... Par ailleurs, elle avait entendu parler des manifestations juste avant son dernier départ. Et en soit ma réponse, quoi qu'évasive, devrait suffire dans un premier temps. Bien entendu que j'étais contre et m'affichais au Conseil en ce sens. Mais être contre ne suffit pas à arrêter une mesure humaine, aussi stupide -ou trop intelligente justement- soit elle.
"Et toi ton travail ? Ce voyage et toutes ces rencontres se sont bien passées ?"
La savoir loin, peut être, en danger n'était jamais chose aisée. A chaque voyage je m'inquiétais, et le temps passant ça se tassait jusqu'au suivant. Mais impossible de la contenir, impossible de la retenir. Elle tenait à ce métier et ne le lâcherait pas. Tout comme ses idées d'ailleurs. Je le savais. Pour ça elle était comme sa mère.
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