Move forward to live [PV Héra]

La journée s'annonçait bien. Belle. Lumineuse. Il y avait bien plus de personne que je ne le croyais. A vrai dire, j'avais pensé qu'un petit marché artisanal ferait venir que peu de monde. Mais le public était là. Il était là en nombre. Venant pour le simple plaisir de voir autre chose que les quatre murs de ma boutique, je commençais à regretter d'avoir installé mon petit stand parmi les vendeurs aux visages souriant. J'étais resté en retrait, comme à mon habitude, parlant que les seuls fois ou on m'adressait la parole. Ce n'était pas que j'aimais pas les gens. C'était plus qu'une simple question de ressentit. Je ne pouvais pas. Je les trouvais faux. Pas sincère. Incapable d'être honnête. Il n'y avait que leurs sentiments que je pouvais sentir, une des seules choses que je n'aimais pas parmi mes aptitudes de Zouwu. Je n'avais pas envie de sentir leurs joies, leurs tristesses ou simplement, un sentiment d'accomplissement de soi. Je ne pouvais les voir sans ressentir ce feu qui brûlait intensément. Un véritable incendie au sein de tout ton être. Depuis que j'étais à la Nouvelle-Orléans, je n'avais pas réussi à retrouver Cealan. J'ignorais tout de l'endroit ou il était, ou il vivait depuis qu'il avait quitté l'orphelinat. Mais je devais le retrouver. Je le devais pour mes parents adoptifs qui avaient péris. Je les vengerais. Je ferais payer cet être que j'avais tendrement aimé avant de le haïr d'une rage féroce. Surpuissante.

Replaçant quelques bijoux parmi ceux qui avaient été vendu, je commençais à ressentir une petite secousse. Mais ce n'était pas qu'une simple secousse. Cela ne venait pas de moi. Le sol bougeait sous mes pieds. Le sol tremblait de plus en plus fort. Les personnes comprirent rapidement la situation. Tout s'enchaina très vite.
Tous le monde étaient en train de partir dans tout les sens, se poussant pour partir au plus vite. Il n'y avait plus d'amitié ou de lien. Il n'y avait que la fuite. Chacun était en train de sauver sa peau. Chacun pour soi. Une des raisons pour laquelle, je trouvais les humains profondément égoïste. Solitaire. Individualiste. Je n'avais aucun point commun avec eux, je me sentais plus lié avec les animaux. Je pensais au chaton que j'avais, tranquillement avec une voisine excentrique à qui j'avais bien voulu le confier. Peut-être qu'il était bien mieux avec elle, qu'ici ? Je savais que sa présence aurait pu être réconfortante. Parce que la foule était paniquée, je sentais que je l'étais aussi. D'une façon étrange, j'avais bien plus peur que je voulais l'admettre.

M'accrochant à ce que je trouvais, la terre tremblant toujours autour de moi, j'avais l'impression de revivre un souvenir terrifiant. Un cauchemar. J'avais l'impression d'être à la même place que mes parents. Eux-même avaient trouvé la mort dans un tremblement de terre. J'étais terrifié, mon cœur était en train de s'emballer, je le sentais qu'il battait très fort et très vite. Je respirais trop vite pour reprendre correctement mon souffle. Je savais ce que c'était. Une attaque de panique. Je n'en avais plus fais depuis longtemps, oubliant parfois à quelle point le phénomène est brutal et terrifiant. Je ne faisais plus attention aux personnes qui avaient autour de moi, qui fuyait sans voir que j'étais en proie à la terreur la plus sombre de ma vie.
Je me réfugias un peu plus loin l'air arrivant difficilement jusqu'à moi. Je ne pouvais pas me sentir plus seule que je ne l'étais. J'avais besoin que ça s'arrête. Et si le sol n'arrêtait pas, cela s’annonçait plus compliqué pour moi. C'était dans des moments comme ça que je souhaitais prendre la forme d'un animal. Fuir d'ici. Fuir loin de tout. Mais mon corps de m'écoutait plus. Mon esprit était trop brouillé.

J'étais en colère contre moi parce que je ne voulais plus ressentir ça. Je voulais être forte, puissante, vengeresse. Mais je n'étais qu'une femme seule et terrifié, coincé dans un état que je ne contrôle même pas. Je ne voulais pas d'aide. Je voulais juste être ailleurs. Retourner chez moi. Une chose impossible.

Les tremblements de mon corps. La sensation d'avoir le coeur qui s'emballe à travers ma cage thoracique. Comme si je n'étais plus maître de moi. Plus maître de mon propre corps. Je ne voyais plus les personnes qui fuyait. Je ne voyais plus les stands qui tombaient les uns après les autres. Je ne pouvais dire quelles tremblements étaient les plus forts. Ceux qui provenaient du sol ou ceux qui provenait de moi-même.

Inspire. Expire. Inspire.

J'avais beau répéter le geste machinalement, j'avais l'impression de n'y voir aucune amélioration. Aucun changement. Les sensations sont loin d'être agréable. Elles sont nocive. Comme une sensation de vide malgré la peur qui se développe. Mes mains essaient de trouver un moyen de trouver un appui. Quelque chose de vrai. Quelque chose de réel. Parce que j'ai l'impression d'être entouré du vide. J'ai l'impression qu'un océan est en train de m'envahir. J'ai l'impression qu'il n'y a personne. Que je coule, petit à petit. Que je n'arrive pas à remonter à la surface. Qu'il n'y a pas de bouée à l'horizon.

Je veux pas revivre ça. Je veux pas ressentir ça. Je veux plus.

Il y a comme un électrochoc. Un retour à la réalité. Mon souffle est encore saccadé mais je reviens à moi. Et la première chose que je vois, c'est une femme avec une chevelure reptilienne. Une dizaine de serpent qui entourait son crâne. Je ne pouvais que ressentir son calme et sa bienveillance à son contact.
Mais comme toujours, c'est l'animal qui fait partie de moi qui réagit. Un mouvement de recul. Je recule un peu, m'éloignant de son regard et d'elle, par la même occasion.

-  Qu'est-ce que vous me voulez ?

Je m’éloigne parce que je connais pas. Je m'éloigne pour me protéger. Mais surtout, je veux fuir. Partir. Parce que tout me rappelle les souvenirs que j'essaie d'oublier. Si je reste, je savais que je ne pourrais pas me maîtriser. Je trouverais un responsable. Je trouverais mon coupable.
Je me relève, sans doute trop vite parce ma vision devient trouble, l'espace de quelques secondes. Posant ma main contre un mur non loin, je garde péniblement l'équilibre sur mes deux jambes. Comme un animal blessé, je reste sur mes gardes, à la moindre menace de l'inconnu couvert de serpent. Je suis peut-être affaibli mais je ne suis pas sans défense. Si j'avais étais transformé en animal, j'aurais certainement grognée. Ou montrer les dents.

- Laissez-moi...

On ne sauve pas une personne qui ne veut pas être sauver. On ne peut rien faire contre une personne qui a tout perdu. Trop perdu. Et qui n'a que sa rage comme arme.

J'avais envie de rester seule. Je n'avais pas envie de croiser un regard empli de pitié. Non. Pas de pitié. Je n'en voulais plus. Je reconnaissais ce regard maintenant. Je savais ce qu'il signifiait. Je savais lire entre les lignes. Je l'avais vu pendant des années. Alors que j'étais qu'une enfant, sur les différents familles d'accueil que j'avais eux. Sur cette femme qui m'avait ouvert la porte d'un orphelinat rempli d'enfants qui n'avaient plus rien dans un monde. Je savais ce que la pitié infligeait aux autres. Ils les rendaient vulnérable. Faible. Fragile. C'est avec ce sentiment que l'on croit que l'on a pas la place dans ce monde. Mais peut-être que ce n'était qu'une main tendu que la femme aux serpent m'avait offert. Mais je comptais trop sur moi-même pour accepter sa bienveillance. Il n'y avait que moi et cela ne changerait pas. C'était comme ça. Ce serait toujours comme ça.

Je venais de reculer, regardant la femme qui finit par m'écouter. Elle finit par s'en aller, non sans rester dans mon champ de vision. Avec la majorité des clients venu au marché qui étaient parties, j'avais une vue globale sur ce qui passait devant moi. Tout était cassé. Détruit pour la plupart. Comme une zone de guerre sans le moindre corps.
La crise semblait passer, j'arrivais à tenir debout sans m'effondrer sur le sol. Avançant prudemment malgré les tremblements du sol, je continuais mon chemin jusqu'au que je vois la véritable raison de cette catastrophe. Il n'y avait rien de naturel. C'était l’œuvre d'une nymphe. Je voyais l'homme qui marchait. Chaque pas et chaque mouvement qui causait la destruction et la désolation sur son passage.
Ce n'était pas le fait qu'il blesse l'endroit, c'était le fait que ce soit encore un coup d'une nymphe. Croyant être le maître de l'Univers. Croyant pouvoir faire ce qui lui plait dans le seul but de se sentir mieux. Mais rien n'atténue la rage ou la colère. Je le sais mieux que personne.

Quand je le vois, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il pourrait être comme lui. Dans ma tête, il n'y a que Caelan. C'était comme le revoir. Même si ce n'était pas lui. Mais il était comme lui. C'était aussi mon ennemi.
C'était plus que de la colère. C'était une véritable rage qui explosa dans tout mon corps. Je ne voulais rien contrôler. Je voulais que cela m'apaise. Je voulais me sentir mieux. Je ne me souciais de personne. J'étais là, il était là aussi. Cela me suffisait amplement. Je voyais de nouveau la femme aux serpent. Elle me répétait de nouveau qu'il fallait que je m'en aille. Un avertissement dont je ne tenais pas compte. Je n'écoutais plus rien. Je n'écoutais plus personne. J'étais trop en colère pour me comporter de manière logique et rationnelle. Je voulais l'anéantir. Je voulais qu'il souffre. Je voulais le détruire. Détruire tout ce qui se trouvait sur mon chemin.

- Je crois que c'est vous qui devriez partir.

Il était temps. Je pouvais faire face à cette nymphe. Je voyais son regard, empli de colère. La même colère qui faisait brûler la rage que j'avais au creux de l'estomac. Comme les autres, je n'avais nul intention de reculer devant lui. Je ne voulais fuir. C'était lui qui allait finir par prendre ses jambes à son cou. S'il restait quelque chose de lui après que je me sois occupé de lui. Ici et maintenant, je ne promettais plus rien.
Me concentrant sur moi, je finis par utiliser ma forme animal. Je pris la forme d'un loup gris, à défaut de choisir un reptile. Une forme que j'affectionnais mais rendrait ma progression difficile avec les tremblements qui venait du sol. Je me mis à courir, prenant de la vitesse avec le corps canin. Prenant mon élan, je finis par atterrir sur ma proie, la gueule ouverte et les crocs en évidence. Je le savais, je tenais ma chance. Et je n'hésiterais pas.

Je le tenais. Il était là, devant moi. Et, depuis le début de la catastrophe, je me sentais puissante. Je n'avais plus peur. Je savais que j'avais la main mise sur ma propre vie ainsi que sur la vie de la nymphe. Dans mes prunelles brûlaient une flamme aussi belle que puissante. Je me fichais de ce qui se passait autour de moi. Je n'accordais pas un regard à la femme serpent qui commençait à s'éloigner, son odeur la suivant comme une ombre. Il n'y avait que lui et moi, malgré le monde qui tremble et malgré le sol instable ou j'avais les pattes. Rien ne pouvait s'interposer entre nous. Rien ne pouvait m’empêcher d'assouvir une vengeance auxquelle j'avais droit. J'y avais droit. Je devais le faire. Pas seulement pour les victimes qui avaient été là au mauvais endroit au mauvais moment. Mais plus particulièrement, pour les deux Zouwu qui m'avaient donné amour et soutien depuis le jour ou ils m'avaient sortis de l'orphelinat. Ce n'était plus des inconnu. Ni même de simple nom écrit sur une pierre tombale. C'était mes parents. Quoi qu'il arrive.

Mais la colère m'aveuglait, encore et toujours, je compris une seconde trop tard les intentions de la nymphe. Je pensais l'avoir coincé. Je pensais qu'il était vulnérable sous mes griffes. D'un simple coup, la nymphe utilisa ses pouvoirs pour causer de nouveaux dommages autour de lui. Me retrouvant devant son champ de vision, la terre trembla beaucoup plus fort. Mon corps animal se retrouva brutalement projeté sur le sol. Perdant un instant ma cible, je trouvais un abri à l'abri du tremblement pour reprendre forme humaine. La tête qui tourne, plongeant mon regard vers les dernières personnes qui fuient la place, j'ai l'impression de voir quelqu'un. Un visage familier. A peine visible, comme si elle était bien réel. Maman.

Tu ne peux pas être là. Tu te peux te tenir devant moi. Tu n'es plus vivante. Même si j'aimerais que tu le sois.

Elle ressemblait au dernier souvenir que j'avais d'elle. Si belle et si éclatante. Son sourire était la chose la plus incroyable. Un geste anodin qui était si pure. Mais plus jamais, elle ne pourrait sourire. Je le savais. D'ailleurs, sa faible image finit par se dissoudre, disparaissant de mon regard.
Elle n'était plus là mais il y avait encore quelqu'un d'autre. La femme serpent qui quitta l'endroit. Si cela ne m'intéressait nullement, quelque chose attira mon attention. Là ou ses pieds la menaient, le terrain était de plus en plus fragile. Et un instinct surpuissant s'empara de ton être. Comme si ma part animal sentait que la femme était menacée. L'image fugace de ma mère encore en tête, j'avais espoir en elle. Si elle m'était apparu pendant un petit moment, c'était bien pour une raison. Elle n'aura pas approuver que je m'en aille sans me retourner. Je me mis à courir le plus vite possible, utilisant me vitesse pour pousser la femme avant qu'une barricade ne tombe sur elle. Cela se joua à quelques secondes, échappant de peu à l'impact qui l'aurait certainement blessée.

Je me releva avant de faire face à l'inconnu de nouveau. Nul colère se reflétait dans mon regard. J'avais perdu la nymphe des yeux. J'avais agis en la sauvant, même si j'ignorais tout d'elle. Elle avait voulu faire la même chose plus tôt. C'était la meilleur des choses. Quelque chose d'honorable.

Personne n'est parfait. Je le sais. Tout le monde possède des défauts. Je n'avais cru que j'étais différente des autres, même si j'étais pas simplement humaine, je n'avais pensé que j'étais au dessus des autres. Je savais que l'on pouvait être mauvais. Que l'on pouvait facilement entrainé par les ténèbres et l'obscurité la plus sombre. Quand je pouvais l'être, je l'étais parce que j'avais l'impression que cela me rendrait plus forte. Je pensais qu'il valait mieux être seule parce que c'était plus facile de faire des choix difficile. Affronter un danger. Ou simplement vivre sans craindre d'éprouver la moindre souffrance. Peut-être que c'était une réaction purement humaine ? Souhaiter éviter la souffrance tant qu'on le pouvait. Cela ne pouvait pas nous rendre si mauvais.
En poussant la jeune femme, je pensais que cela rendrait les choses plus simple. Effacerait une tension qui n'avait pas lieu d'être. Ou simplement pour faire bonne mesure. Mais sa réaction n'était pas celle à quoi je m'attendais. Elle n'avait pas oublié. Cela me faisait à moi, à bien des moments. La façon qu'elle avait de toujours tenir tête, malgré les tremblements qui nous entourait, elle et moi. Cela m'aurait arrangé qu'elle passe l'éponge. Qu'elle l'oubli l'instant de terreur qui m'avait saisi et qui avait conduit à ce que je l'envoie balader, quelques instants plus tôt. Encore une fois, la tension était encore présent. Si j'ignorais encore de quoi elle était capable, je restais aux aguets, un regard posé sur les serpents qui entourait sa chevelure reptilienne.

Mais la situation n'était pas propice à la discussion. La situation était différente pour être traiter normalement. Maintenant que la nymphe semblait hors de ma vue, il pouvait surgir n'importe ou. N'importe quand. Je ne pouvais pas combattre un ennemi que je ne pouvais voir. Je savais juste une chose : il était seul et moi aussi. Si je pouvais compter la femme au serpent, j'aurais l'avantage du nombre. Et quelque chose me disait qu'elle était capable de prouesse, elle aussi. Le seul problème, c'était qu'elle était encore en colère contre moi. Je n'étais pas doué pour me faire des amis. Je ne savais pas comment leur parler, être purement sympathique. Mais je n'avais guère le choix.

- Et si je vous disiez que c'est moi qui est besoin de vous ?

Me tournant vers elle, j'essuyais les dernières traces de poussières encore présente sur mes vêtements. Je n'étais pas très doué pour m'excuser. Mais j'avais tort. Il était jamais simple de reconnaître ses erreurs. Pour une personne aussi têtu que moi.

- Je reconnais que je me suis un peu emporté, tout à l'heure. Je m'efforce de gérer les choses du mieux que je peux. Parfois, je blesse les autres alors que ce n'est pas mon intention. Je pense qu'on arrivera à rien si on s'en prendre l'une à l'autre.

Peut-être simplement les mots ''je suis désolée'' aurait pu être plus convaincant. Peut-être. Mais assumer sa part de responsabilité, c'est déjà m'excuser au fond. Fallait t-il seulement qu'elle accepte de mettre sa rancune de coté. Le temps d'un petit moment. Temps mort.

Je ne connaissais pas suffisament les gens pour leur faire entièrement confiance. Mais dans cette situation, je n'avais guère le choix. La terre était encore en train de trembler, la faute à une nymphe trop sûr de lui et qui utilisait ses pouvoirs comme un enfant gâté joue avec ses jouets. Se déplacer parmi le terrain était plus compliqué que prévu. La nymphe se défendait bien en utilisant tout ce qui se trouvait devant son champ de vision. Morceau de terre. Gravât. Même le sable dans une tentative d'échapper à des attaques contre lui. Le seul point positif était qu'une entraide était encore possible entre moi et la gorgone. Elle semblait avoir compris que la situation était en train de nous échapper. Pour s'en sortir et pour stopper la nymphe, il fallait qu'on s'entraide. J'ignorais encore de quoi elle était capable. Elle n'avait pas fuit contrairement aux autres, cela ne pouvait pas dire qu'elle ne savait pas se défendre. Je connaissais que trop peu de chose sur les gorgones pour pouvoir avoir un avis objectif. Un simple hochement de tête pour approuver ses paroles. Elle avait raison. On devait le trouver. Et en finir avec ça. Le plus tôt possible. J'avais déjà essayer de l'attaquer seule et cela s'était soldé par un échec cuisant.

Mon regard tomba de nouveau sur la nymphe, se sentant tout puissant derrière ses dons. Dire que cette espèce était censé protéger les humains et la Nature. Je n'arrivais pas à lui trouver des excuses. Il n'avait rien. Il n'était rien. Je n'aurais regret à faire ce qu'il faut pour stopper ses manœuvres. En l'atteignant lui, j'aurais l'impression de rendre une justice pour ma famille. Ma justice.
J'entendais la femme à la chevelure de serpent me demandait de faire diversion, le temps pour elle de pouvoir l'attaquer de son coté. Parce nous étions deux et lui, il était bien seul. Une erreur qui pourrait jouer en nôtre faveur.

- Bien sûr, que je peux le faire !

Je repris forme animal en gardant celle du loup. J'étais aussi à l'aise dans les formes des êtres de sang-froid comme les serpents. Mais avec un sol aussi instable, ma progression serait bien trop lente. Grâce à ma vitesse et mon agilité, je réussi à atteindre ma destination. Ma cible. Je n'avais pas eu de dégâts, esquivant quand cela était nécessaire et indispensable. Ne pouvant pas prévoir que je réussirais à passer, il finit par tomber sur le sol. Son attention était pleine et entière. Uniquement focalisé sur moi. Sa colère et sa rage dirigeait contre moi. J'avais ce que je voulais. J'avais plus qu'à me tenir prête quand mon alliée d'un jour viendrait nous rejoindre. La nymphe ne lançait plus d'attaque, ayant perdu son effet de surprise.

Quant à moi, je me tenais prête, droit sur mes pattes. Il s'était remis sur ses pieds, lui aussi. Il attendait. Comme la première fois, il attendait que je prenne les rênes. Que je l'attaque de nouveau. Que je refasse la même erreur. Mais cette fois-ci, c'était lui qui était en train de refaire une erreur. En ne faisant pas attention à ce qu'il y avait autour de lui, il aurait droit à une surprise auxquelles il ne s'attendait pas.

Maintenant, j'étais dans mon élément. Je n'avais qu'un objectif : faire en sorte que la nymphe s'en prenne de nouveau à quelqu'un. J'étais en train d'en faire une affaire personnel, je le savais. Mais, la femme aux serpents avait besoin d'une diversion et c'était ce que j'étais en train de lui donner. Avec ma forme animal et ses compétences, je sentais que l'on avait une chance. J'avais bien vu qu'elle semblait posséder des compétences digne d'une guerrière amazone. Je restais néanmoins concentré sur la nymphe qui malgré mon attaque, continuait encore et toujours avec ses tremblements de terre. Elle et moi devions faire qu'un pour pour pouvoir prendre la nymphe à son propre jeu.

L'attaque de cette femme avait été intercepté par la nymphe, comme s'il avait senti l'attaque imminente contre sa personne. Je devais toujours en profiter, même si l'occasion était petite. Minuscule. Montrant les crocs, je continuais mes attaques en utilisant des coups de pattes puissants. Je ne voulais pas retenir les coups, ne prenant par le risque qu'il les retourne contre moi.
Je devais faire vite. Donnant des coups. Rapide. Fort. La nymphe ne pourrait pas attaquer nous deux en même temps. Et puis, les nombreux tremblement finiront par le fatiguer aussi. Personne n'est indestructible. Ses faiblesses finiront par avoir raison de lui.

Un tremblement supplémentaire m'obligeait à reculer, évitant les morceaux de roches qui pouvait venir dans ma direction. Je devais trouver une autre solution. Je décidais de jouer une méthode subtil. Plus discret. Je décidais de prendre la forme d'un autre animal. je pris la forme d'une vipère. Comme j'étais suffisamment près, j'avais l'occasion de pouvoir m'enrouler autour de sa cheville tout en essayant de grimper toujours un peu plus. Ce n'était pas une attaque frontale mais l'avantage, c'était que la nymphe avait complètement délaissé la femme à la chevelure de serpent pour essayer de se débarrasser de moi. Mais j'étais bien accrochée, pas question de lâcher ma cible aussi facilement. Les tremblements de terre n'était plus mon soucis.
Je pouvais toujours attaquer, si jamais la femme n'arrivait pas à l'atteindre de nouveau. Malgré le fait que j'étais toujours habitué à travailler seule, il était plus facile de pouvoir compter sur quelqu'un d'autre.

Je cherchais le meilleur moyen de l'atteindre. De trouver le meilleur angle. La meilleur façon d'en finir. Je ne connaissais pas cette nymphe qui manipulait la terre mais ses attaques incessantes avait eu le don de me mettre en colère. Le genre de colère noire qui détruit tout sur son passage. Le genre de colère qui ressemble à une tornade. Incontrôlable. Indomptable. Encore là, je pouvais compter sur l'appui, la force et l'adresse de la gorgone. Elle était encore, encore debout malgré la terre qui tremble et les morceaux qui tombent sur nous. J'avais opté pour la forme d'un serpent, m'enroulant ainsi sur la nymphe dès que je trouvais une prise. Accaparé uniquement par moi, il essayait de se dégager tandis que je continuais ma progression. Je ne comptais pas m'arrêter, me retenant de ne pas lui injection une dose de poison, la meilleur arme d'un serpent. Ainsi, il n'aurait aucun moyen de faire du mal de nouveau. D'attaquer dans le tas pour crée le chao sur son sillage. Mais là encore, je me retenais, comme si ce n'était pas la chose à faire. Ma langue sifflante était tout près de lui, jouant ainsi avec sa peur et sa colère.

Mais cette tactique permit de déconcentrer la nymphe suffisamment longtemps pour que la femme guerrière arrive à lui donner un coup suffisamment puissant pour qu'il soit désorienté. Totalement à notre merci. Je ne lâchais pas ma victime, m'approchant de son cou en le serrant un peu plus. Je n'avais pour objectif de le tuer, d'autant qu'il n'était plus capable d'utiliser ses pouvoir. Il était simplement incapable de se défendre. Finissant sur le sol, ses yeux brillant de colère et d'une envie de vengeance. La femme qui m'avait accompagné avait fini par trouver de quoi l'entraver, le temps que quelqu'un vienne le chercher. Parce qu'il devait y avoir des gens ici.
Le calme était revenu, petit à petit. La terre ne tremblait plus mais les dégâts était considérable. Ils n'y avait eu que des dégâts matériels. Des stands détruits. Des achats annulés. Des ventes détruites sous la terre. Cette place avait connu des jours meilleurs.

- Je pense qu'il ne souhaite pas subir une nouvelle défaite.

Me tournant vers la femme, oubliant la nymphe entravé, je me disais qu'on avait pas eu les meilleurs rapports, dès le début. Je n'étais pas la personne la plus loquace. Je préférais rester seule pour ne pas à souffrir ou supporter la nature humaine. Parce que certains étaient mauvais. Très mauvais.

- Vous vous êtes bien battu avec cet nymphe. Vous n'avez même pas eu besoin de vos fidèles reptiles pour vous défendre.

Il n'y avait pas de méchanceté dans ma voix. C'était la vérité. Un respect pour une femme qui avait tout d'une guerrière. Quelque chose que je voulais reconnaître. Ignorant l'issus de cette bagarre si j'avais dû attaquer la nymphe seule.