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Dim 28 Nov 2021 - 11:10

Accept the hand that I extend to you, accept that I am there for you

Quand tu montes l'escalier, tu ne peux empêcher ton cœur de battre à la chamade dans ta poitrine. Toi qui est si sûr de toi, tu sais que tu n'as jamais eu peur de toute ta vie. Tu sais que les mots et les actes sont bien différent. Avec les mots, on peut tricher. On peut faire comme si. Mais pas avec les actes. Les actes sont le reflet de ce qu'on est au fond de soi.
Tu te battais pour ce qui était juste. Tu te battais pour ceux qui ne pouvait pas ou ne voulait pas se battre. Tu vivais pour la justice et la paix. Tu te battais pour ta famille. Tu te battais pour ce qui n'était plus là comme ton père. Tu te battais pour ceux qui avait choisi une autre voie comme Cain. Tu te battais pour ceux qui était encore là comme tes cousin, ton oncle et tes tantes. Tu te battais pour ne plus perdre personne comme ta mère. Et tu te battais pour conserver les liens indéfectibles du sang comme Reby.

Depuis le premier jour, tu savais que ta vie et la sienne serait à jamais lié. Que tu serais là pour lui. Qu'il pourrait toujours compter sur toi. Que vous étiez plus fort ensemble, comptant sur l'amour et la tendresse d'une enfance facile et immédiate. Mais les choses ne s'était pas passé comme prévu. Tu avais eu l'impression de prendre de plein fouet, la souffrance de ton jumeau quand tu avais vu son corps immobile sur son lit. Tu savais que tu aurais pu agir différemment. Tu aurais pu être là à chaque moment. Tu aurais pu. Mais tu ne l'avais pas fais. Croyant faire plus de mal que de bien, tu avais déserté ton poste de sœur. Pas parce que tu ne l'aimais pas. Non, cela était plus compliqué que ça. Mais parce que tu avais bien cru le perdre pour toujours. Tu avais cru que tu l'avais perdu et cela t'avait traumatisé. Tu n'avais pas su. Mais tu le voulais aujourd'hui. Tu le souhaitais de tout ton cœur.

Tu savais que c'était à toi d'aller le voir et pas l'inverse. Tu savais qu'il était plus que temps. Que tu avais assez attendu. Tu avais réussi à trouver son adresse grâce à ton oncle qui était déjà venu le voir auparavant. Il n'y avait que quelques mètres à atteindre jusqu'à la porte mais tu avais l'impression que c'était bien plus long que cela.
Arrivé devant la porte, tu toquais à la porte, attendant de voir le visage d'un être que tu aimais plus que tout au monde.
Tu étais prête à entendre ses mots. Tu étais prête à accepter son jugement. Tu étais prête à tendre ta main vers lui. Faire un geste vers lui. Avant de le perdre définitivement.
Tu finis par voir son visage quand la porte s'ouvrit, tu le voyais parfaitement et tu restais là, immobile alors que tu voulais le prendre dans tes bras et oublier ce que vous avez vécu. Mais tu restais là. Attendant qu'il t'accepte ou qu'il se ferme la porte au nez.

- Salut, Reby

Tu vois, je n'ai pas oublier. Je ne t'ai pas oublié. Je n'ai pas oublier l'amour que je porte. Parce que je ne cesserais jamais de t'aimer, mon frère. Mon jumeau. La moitié de moi-même.

@Erebos Stonegold
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Dim 28 Nov 2021 - 18:13
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Golden Twins III

Erebos avait entendu que la cuisine n’était pas une science exacte, et que certaines des recettes qu’on pouvaient trouver sur le net s’adapteraient assez bien même si tout n’était pas parfait. D’une radieuse humeur, le sorcier avait rassemblé sur la table tous les ingrédients nécessaires afin de faire un bon gâteau. Un gâteau au chocolat, son préféré, celui qu’il mangeait étant enfant avec Caïn et Alaska, en mettant des miettes de partout et du chocolat sur son nez ; aussi tendre que les regards jetés par les adultes autour, attendris que les trois enfants s’entendent toujours aussi bien.
Rappelez-vous, mes chers lecteurs : lorsqu’Erebos était heureux, il voulait toujours cuisiner. Hélas, bien souvent le sorcier ne s’en sortait pas vaillamment, se retrouvant avec au mieux une bouillie presque comestible. En témoignera notamment les crêpes de farine de pois chiches qu’il a conçues avec Eira, sa voisine et très chère amie. Vous aurez donc une mince idée de ce qui pourrait arriver lorsque Reby tenta, cet après-midi là, de faire son propre gâteau.
Ce fut un véritable carnage.
Lorsqu’il avait sonné à la porte d’Eira, la jolie rousse était absente ; c’était certainement mieux comme ça. La cuisine du petit appart se transforma rapidement en un champ de bataille terrible où s’affrontaient beurre presque mou, farine dansante et chocolat. Pourtant, ardemment concentré, Reby gardait la langue tirée en suivant très scrupuleusement les indications sur l’écran de son vieil ordi essoufflé.
Clignement. Clignement. Mouvement de tête. Clignement.
Il mit environ dix minutes à réaliser que ses œufs n’étaient pas rangés là où ils l’étaient d’habitude, et à retourner tout l’appartement pour les trouver sous un placard, avec une vieille paire de chaussettes et toute une bergerie de poussière. Le blond se promit, une fois de plus, qu’il resterait plus concentré la prochaine fois qu’il ferait les courses, attentif à où il rangeait les denrées les plus périssables.
Enfin. Par miracle, les œufs n’étaient pas périmés, et une pâte à gâteau presque dépourvue de grumeaux alla rejoindre son moule au four, pour une quarantaine de minutes. Exténué par ses efforts -pourtant minimes et dérisoires-, Erebos se laissa tomber dans son canapé avachi, prêt à allumer sa télé ou à sortir un puzzle.
Trois coups. Trois coups légers comme des nuages qui retentirent dans l’air tremblant, faisant sursauter le jeune homme.

Sans doute était-ce Eira qui rentrait ? Erebos bondit sur ses pieds, prêt à accueillir sa voisine et à lui conter fièrement l’histoire de ce fameux gâteau qu’elle pourrait elle-même déguster. La porte de son appartement ne comportait pas de judas ; vous savez, cette petite fenêtre qui évite le genre de situations comme celle qui va suivre maintenant.
Tout sourire et clignements d’yeux, Reby ouvrit bien grand la porte, accueillant comme d’habitude gaiement la compagnie d’Eira. Pour trouver un autre visage. Qui n’était ni roux ni voisin. Un visage qu’il connaissait bien mais qui lui semblait étranger.
Il se tint débile, une seconde, traces de chocolat sur le nez et farine sur son tablier, à fixer la blonde sur son seuil. Mille émotions le transpercèrent, chacune plus fugace que les autres, ne laissant place qu’à une seule, unique et maître : incompréhension.
Clignement. Mouvement de tête. Clignement. Clignement.
Que faisait Alaska chez lui ? S’était-elle perdue, en allant au domaine ? Bien sur que non. Elle savait très bien ce qu’elle faisait, elle. Elle n’avait pas été prise au dépourvu, comme lui l’était l’instant d’avant. Elle avait bien prévu son coup, elle qui ne voulait plus le voir, pour l’acculer et le piéger. Il n’avait pas eu une seconde pour se préparer à la voir.
Pas eu une seconde pour comprendre la tristesse qui vint le cueillir. Pas une seconde pour prendre des forces, et tolérer l’insupportable : la vie les avait séparés. Séparés, désunis, frappés. Alaska n’était pas présente lorsqu’il était à l’hôpital, Alaska n’était pas présente quand il sanglotait dans le noir, Alaska n’était pas présente lorsqu’il hurlait chaque soir de guerre, Alaska n’était pas présente quand Eden les avait quittés, Alaska n’était pas présente pour l’aider à déménager.
Alors pourquoi était-elle présente, maintenant ?
Se peignit sur les traits du blond un air de biche prise dans des phares, apeuré comme d’être en danger sans même en savoir la raison.
« Alaska, hey. » répliqua-t-il d’une voix tremblante, peinant grandement à maîtriser les tics nerveux qui l’agitaient.
Il s’effaça pour qu’elle y rentre, conscient qu’elle jugerait chaque recoin de ce taudis où il vivait. Mais qu’est-ce-que tu veux, ma sœur, on a fait des choix différents. Des choix tellement, si différents qu’il ne savait même plus quoi dire. Il laissa sa sœur avancer, referma la porte derrière et se hâta dans la cuisine pour y reprendre ses esprits.
Pourquoi était-elle là, maintenant ?
Erebos saisit deux grands verres et les remplit de lait bien frais. Il mit du sirop de fraise dans l’eau, et du sirop de pêche dans l’autre, avant de touiller avec force pour les emmener au salon.
« Tiens. » fit-il en lui tendant celui à la pêche. « Pour toi. »


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Dim 28 Nov 2021 - 20:02

Accept the hand that I extend to you, accept that I am there for you

Il suffit de voir son visage quand la porte s'ouvre. Il suffit de croiser ses prunelles si familières. Il suffit que d'un regard pour que toutes tes certitudes s'effondre. Avant de venir le voir, tu savais ce que tu voulais lui dire. Tu savais. Tu avais répété un discours bien préparé par tes soins. Tu savais qu'il fallait que tu te fasse pardonner. Que tu lui explique les évènements de ton point de vue. Tu savais que tu n'avais pas été là. Mais tu savais que tu avais simplement reculer pour te protéger. Tu avais commis des erreurs, c'était une certitude. Mais tu ne voulais pas oublier, tu ne voulais refaire les mêmes erreurs qu'avec Cain. Avec lui, tu avais été négligence, tu n'avais pas vu. Tu n'étais pas prête à sa trahison. Son départ. Tu refusais de perdre Reby de cette façon. Tu refusais de le perdre tout court. Ta vie aurait-elle un sens si tu perdais ton jumeau ? Survivrais-tu à une vie sans lui ? Sans être là pour lui ? Survivrait-tu à son rejet ? Non.

Tu voyais dans son regard son étonnement mais tu ne voyais pas la lueur que tu avais pu voir dans le passé. Ce regard que tu voyais pétiller quand tu allais le chercher à travers les couvertures. Ce regard que tu voyais quand vous jouez ensemble, oubliant tout ce qui se trouvait autour de vous. Aujourd'hui, il n'y avait plus de regard enfantin. C'était un adulte. Il te voyait plus. Tu étais quelqu'un d'autre. Une étrangère. Il te laissa entrer dans son appartement. Un endroit ou il avait l'avantage du terrain. Tu acceptais le verre de lait avec du sirop de pêche. Comme si le passé n'était pas totalement lointain. Comme les restes d'une relation d'autrefois. Comme les cendres d'un feu presque éteint.
Tu prenais place à ses cotés, tes doigts tapotant sur le verre que tu tenais. Tu avais l'impression de ne plus avoir de salive. Tu avais peur de dire un mot de trop. Tu avais l'impression de marcher sur un fil. Un équilibre précaire. Ou la simple crainte de réveiller des souvenirs trop douloureux.

- Merci

Tu bus une gorgée de ta boisson. Tu voulais rassembler tes idées et lui laisser le temps de rassembler les siennes. Tu devais t'y faire. Apprendre à comprendre de nouveau ton frère. Apprendre son nouveau regard. Attendre.

- Je crois que j'avais besoin qu'on est une vrai discussion, tous les deux. Je comprendrais très bien que tu ne veuilles pas me parler. Mais j'ai besoin que tu m'écoutes. Que tu entende ce que j'ai à te dire. J'en ai besoin.

Posant le verre sur la petite table qu'il y avait devant toi, tu jetais un regard empli de doute à ton frère. Ton jumeau. Il avait un choix à faire. Te laisser parler ou te demander partir. Accepterait-il après tout ce temps ? Accepterait-il toi ?

- Tout est ma faute, Reby. Je le sais. J'ai pas été là pour toi. Je n'ai pas pris conscience de ta solitude et de ta tristesse. J'aurais dû être là. J'aurais dû de protéger. J'ai manqué de courage, et je sais que je t'ai terriblement déçu. Je t'ai fais du mal parce que je n'ai pas été là. Je suis désolé mon frère.

Tes yeux brillent, les larmes encerclent tes paupières mais elles ne coulent pas. Elles restent là. Attendant quelque chose. Une réaction. Un geste. N'importe quoi.

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Ven 3 Déc 2021 - 20:36
Accept the hand that I extend to you, accept that I am here for you.
Golden Twins III

Il se laissa tomber sur le canapé, et tout avait un goût étrange. Un vertige lui scia les tempes tandis qu’Allie le remerciait. Elle n’avait rien à faire ici ; elle était comme une tache vivace sur une photo en noir et blanc, de la peinture rouge écrasée dans l’émail clair d’un cendrier. Elle n’avait rien à faire là, dans son appartement miteux, au milieu des cadavres de pizza et des affaires sales égarées. Sa sœur était là, près de lui, à la place où toujours brillait le florilège de son absence. Cette place où s’asseyait Ezra, où s’asseyait Aidan aussi, cette place où s’asseyait London.
Alaska la défigurait, cette place, elle l’étrangère d’un autre temps, elle qui avait tout su de lui et préféré tout ignorer.
Les paupières fébriles du sorcier clignotaient comme des sémaphores, incapables de trouver du sens au milieu des influx nerveux qui lui chatouillaient l’abdomen. Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Pourquoi ici ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi est-ce qu’elle s’était tant tue si c’était pour venir, ici, déverser ses mots anonymes à la conscience de son jumeau ?
Si Reby savait quelque chose, c’est qu’Allie irait droit au but. Elle n’était pas de ces gens là qui tentent de dévier du sujet. Elle était là pour une raison, sans doute une raison bien à elle ; dans à peine une poignée d’instants, il en comprendrait les ressorts. Il fallait juste attendre qu’elle parle.
Et Allie se mit à parler. Chaque mot était comme un coup de burin porté à toutes ses certitudes. Il aurait sans doute préféré qu’elle se taise. Qu’elle se taise, comme elle s’était tue lorsqu’il avait tant besoin d’elle.
Pourtant Reby hocha la tête, d’un air de dire va, je t’écoute, tandis que son étrangère blonde reposait son lait pêche sur le verre de sa table basse. Il se sentit sortir de lui, observer la scène de derrière. Rien n’avait sa place dans cette pièce. Pas leurs verres d’enfants attardés, servis dans ces trucs à moutarde aux mille illustrations Disney. Pas elle, loin du luxe habituel dans lequel elle était restée. Pas lui, lui qui pensait partir, partir tout seul et s’envoler, mais que l’on ramenait au nid de la plus sombre des manières.
Mais Alaska n’arrêtait pas, elle continuait à débiter ces douze mille mots que le sorcier refusait d’entendre. Abasourdi, comme dans un rêve, il leva un regard vers elle sans la visualiser vraiment. De ces regards qui laissent le monde parfaitement trouble et incolore, il dévisagea sa jumelle.
Elle n’avait plus rien d’une jumelle.

« C’est pas grave. » répondit-il machinalement.
C’est pas grave, mais j’ai cru que j’allais mourir, j’ai cru que je voulais mourir, et tu t’es éloignée de moi. C’est pas grave, mais j’avais besoin de la seule constante sur la terre pour retrouver mon oxygène, et tu as détourné les yeux. Tu dis que t’as pas pris conscience, mais t’avais parfaitement conscience. Et c’est pas grave, Allie, vraiment. C’est pas grave, je vais mieux maintenant, les plaies sur mes bras saignent plus, je suis loin de tous ces cahots qui vont avec le nom Stonegold. J’ai un travail, une vie, un truc. Je traverse les jours sans rêver, mais j’ai arrêté de pleurer. Si c’est pour ça que tu venais, pour voir que j’étais bien en vie, alors rassure toi, Alaska.
Clignement. Clignement. Mouvement de tête. Clignement.
Il ne comprenait pas. Evidemment, qu’il ne comprenait pas. Comment aurait-il pu comprendre, lui qu’on avait laissé derrière à sombrer dans sa parano ? Derrière les prunelles d’Alaska se dessinaient des ombres mornes, et la silhouette de Rhaegar qui lui demandait de rentrer.
Erebos ne rentrerait pas.
Il ne redeviendrait pas ce petit garçon qui se viandait dans les couloirs, se cassait les dents sur des meubles en cherchant une île au trésor. Il ne redeviendrait pas cet adolescent malheureux pour qui une existence trop lourde semblait être un poids à soulever. Il ne redeviendrait pas l’homme qui avait serré dans ses bras une jeune femme qui n’aimait que lui, l’homme qui avait tellement pleuré lorsqu’il n’y avait personne sur Terre après que Daisy soit partie. Il ne rentrerait pas chez eux. Il ne serait plus son jumeau, puisque depuis longtemps déjà les seuls liens qui les unissaient était cet air de ressemblance qui se lisait sur leurs visages. Il ne retournerait pas en arrière, à l’époque où ils partageaient des fous rires sous les draps d’enfant. Il ne pouvait pas. Et elle ne pouvait pas non plus.
« C’est passé, maintenant. » fit-il en haussant les épaules.
C’était passé pour de bon. C’était passé pour de vrai. Passé, et ça ne reviendrait pas. Passé, et ça ne reviendrait plus.


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Sam 4 Déc 2021 - 11:31

Accept the hand that I extend to you, accept that I am there for you

Tu étais assise sur le canapé. Tu étais bien installé. Pourtant, les mots de ton frère te faisait chuter. Tu avais l'impression que tout était en train de s'écouler. Comme un château de carte. Tu aurais pu tout attendre de lui. Il aurait pu faire n'importe quoi. Crier. Hurler. Taper. N'importe quoi. Pourtant, il répond presque laconiquement. Il dit que ce n'est pas grave. Il dit que tout est passé. Que tout est passé. Derrière lui. Ce ne peut pas être fini, Reby.
Tu sais que ton approche n'avait pas été la bonne. Tu étais arrivée. Débarqué dans sa vie et tu avais parlé parce que tu croyais que les mots ne sortiraient plus. Parce que tu croyais que tu n'aurais plus l'occasion de lui dire. Lui parler à cœur ouvert. Tu refusais de baisser les bras. Tu refusais de te lever et de partir. Tu refusais de le laisser comme ça. Empreint au doute que tu avais fais germer dans son esprit.

Reby, baisse pas les bras. Reby, ne m'abandonne pas. Reby, ne m'oublie pas. Ne me raye pas de ta vie. Ne me laisse pas derrière toi. Ne brise pas le seul lien qui nous reste.

Tu posais ta main sur sa joue, croisant son regard. Croisant son regard que tu connaissais depuis toujours. Tu ne voulais qu'il fuis. Tu ne voulais qu'il recule. Tu voulais qu'il te parle. Qu'il te dise. Tu voulais lui prendre la main et accompagner sa route. Tu voulais enlever les obstacles ou lieu d'en crée davantage. Tu voulais tout ça.

- Tu as le droit d'être en colère contre moi.

Tu voulais qu'il soit en colère. Tu voulais qu'il te le montre. Tu le méritais. Tu étais prête à sacrifier tout ce que tu avais pour qu'il te pardonne. Tu préférais lui laisser le loisir du bonheur et de l'amour. Tu lui laissais tout. Tu lui donnais tout. Absolument tout. Tu ne voulais le lâcher tant qu'il n'aurait rien dit de plus. Tu avais trop attendu. Tu avais trop reculer. Tu avais cette bataille à mener. Pour lui. Pour toi. Pour vous deux. Vous ne méritez pas de finir seul. Jamais l'un sans l'autre.

- Je suis peut-être plus ta sœur à tes yeux mais tu es toujours mon frère. Parle-moi Reby. Dis quelque chose. N'importe quoi.

Tu as été seul trop longtemps. Tu as soufferts trop longtemps. C'est mon tour. Fais-moi souffrir comme tu as souffert. Montre moi, mon frère. Exprime-toi. Dévoile-toi à moi. Au moins une dernière fois. C'est la seule façon pour qu'on puisse avancer.
Regarder en direction du passé une dernière fois avant d'affronter le présent côte à côte.


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Dim 5 Déc 2021 - 21:04
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C’est du passé, maintenant.
Le pire, c’était qu’il le pensait. C’était passé. Tout était passé. Désormais, il se levait sans y penser, il existait sans y penser. Chaque instant ne l’emmurait plus dans une gangue d’angoisse immonde qui ne prenait sens que par lui. C’était passé, et ça ne reviendrait plus, tout ça, il ne serait plus le même gars qui tremblait dans sa salle trop blanche.
Il le pensait et pourtant il avait envie de pleurer, de se dire que c’était passé. Parce que ça voulait dire aussi que tout le reste était passé. L’innocence, les matins pluvieux, les course-poursuites jusqu’au grenier, les laits à la frais pour Noël. Si le mauvais était passé, le bon était passé aussi. Et Alaska était absente pour le bon comme pour le mauvais.
La blonde posa une main sur sa joue ; Erebos le sentit à peine. Il la fixait sans trop frémir, ses pupilles n’accueillant que vide tandis qu’il regardait la scène avec ses maux dans la poitrine. Des obscurs marasmes fragiles qui lui défiguraient le torse sans qu’il ne puisse les attraper. Alaska parlait, il la voyait articuler mais c’était comme si tous les sons traversaient un champ de coton. Il fallut qu’il se fasse violence pour revenir ici et maintenant, pour retrouver dans ses prunelles autre chose que des flots aveugles.
La colère. Est-ce qu’il était en colère ? Il ne se sentait pas en colère. A vrai dire, Reby était bien incapable de formuler ce qu’il ressentait. La belle affaire, le sorcier des émotions, incapable de s’écouter, de savoir dire à sa jumelle tout ce qu’il avait sur le cœur. Mais ce n’était pas la colère, non. La colère était étrangère, le blond la connaissait à peine, une salutation de loin dans l’anti-chambre des incompris. Il n’était pas en colère, non. Il n’était pas capable de l’être.
Ses yeux plongèrent dans l’océan qui noyait les yeux d’Alaska.
Clignement. Clignement. Clignement.
Sans même réfléchir une seconde, il posa ses doigts détruits d’être rongés sur la menue main de sa sœur. Une part de lui avait si peur qu’elle ne soit pas réellement là, qu’elle s’évanouisse en un clin d’œil, elle qu’il voyait si peu souvent. Une part de lui avait si peur qu’il aurait pu s’agripper à elle, se réfugier dans ses cheveux et sangloter qu’elle reste là. Mais ce n’étaient que des morceaux, des sursauts épars d’un amour qui s’était terni doucement avec leurs petites maladresses.
Clignement. Clignement.
Alors qu’il fixait Alaska, Erebos ne pouvait que voir combien elle avait tant changé. Ces traits qui mille fois avant s’étaient gravés sur sa rétine n’étaient plus ceux que de personne. Son visage s’était affiné, ses yeux ouverts sur d’autres drames, et mêmes leurs boucles blondes unies semblait bien plus vivaces chez elle. Elle était comme une belle étoile et lui, perdu, trop dans la Lune pour remarquer tout l’univers.
Clignement.
Erebos ouvrit grand la bouche, sans savoir ce qui sortirait tellement un millier de paroles qu’ils n’avaient pas dit en dix ans semblaient tout faire pour l’étrangler.
« T’es bête. »

Sa main redescendit doucement, détachant celle d’Alaska pour la reposer loin de lui.
« Je peux pas être ton frère si t’es pas ma sœur. C’est scientifique. »
Aucune provocation, aucune. Simplement l’évidence frappante : il ne pouvait rien contre ça. C’était scientifique. Il serait toujours son petit frère, elle serait toujours sa grande sœur. Ils n’étaient pas nés le même jour, sans doute pas sous les mêmes auspices, mais ça ne changerait jamais.
L’évidence s’imposa à lui.
« Et j’suis pas en colère, Alaska. »
Non, il n’était pas en colère. Il était malheureux, parce qu’il lui manquait un morceau. Un morceau qui se détachait, qui s’étiolait, se délitait. Un morceau qui était parti quand ça devenait difficile. Et il n’était pas en colère. Il trouvait seulement ça injuste.
Parce que moi, je serais resté, Alaska. J’aurais demandé à dormir auprès de toi dans ton lit blanc. Je t’aurais pas laissée partir dans un hôpital loin de moi. Et ça m’aurait tué, sans doute. J’en aurais fait trop de cauchemars, j’aurais pleuré de jours durant, sans doute que je me serais pas remis de voir des marques sur tes bras, des cris dans ta gorge trop pâle. Sans doute que ça m’aurait tué, ouais. Ça m’aurait tué, j’aurais donné tout mon sang à moi pour que toi tu ailles bien. Mais je serais resté. Je serais resté à chaque putain de seconde, j’aurais pas eu peur de ton mal. Parce qu’on affrontait tout à deux. Toujours. Tu me l’avais promis. On avait promis à 7 ans, et moi j’ai été si naïf. J’ai cru que les promesses d’enfants savent encore parler aux adultes. J’ai cru que t’y croyais, toi aussi. Mais je sais pas à quel moment ça s’arrêté, à quel moment on a arrêté d’être en phase. A quel moment toute ma noirceur elle est devenue trop pour toi. Comme si elle voulait t’étouffer. Mais ma noirceur elle t’aurait pas étouffée, Alaska. Elle pouvait pas. T’es trop vive et trop lumineuse. C’est moi qui avais besoin de toi, que toi tu viennes la chasser. T’étais la seule qui le pouvais. Et t’as eu peur, et j’ai eu mal. J’ai eu tellement mal de comprendre que c’était juste moi, en fait. Que j’étais tout seul, là-dedans, parce que t’avais eu peur de moi. Que j’ai même pas été foutu de conserver ma propre sœur. Qu’elle avait peur de moi, même. Peur de ce que je pouvais être, peur de ce que je pouvais devenir, du mal que je pouvais lui faire. J’ai cru qu’on affronterait tout à deux, et les gens changent, et on grandit, et on oublie et c’est pas grave. J’te jure que c’est pas grave. Pas grave du tout. C’est jamais grave.
Mais c’est profondément injuste.
« J’sais pas c’que tu veux que j’te dise. » La seule vérité qui sortit. « Même si j’savais, je saurais pas l’dire. »
Parce quoi qu’il dise, ce jour-là, c’était toujours dix ans après, c’était toujours dix ans trop tard. Dix ans à lutter dans le noir, à espérer qu’elle reviendrait, à voir qu’elle avait peur de lui ou à ne pas la voir du tout. Parce que même s’il savait le dire, ça sortirait tout de travers ; il était bien trop maladroit, comme chacun des lecteurs le sait.
« J’comprends pas pourquoi t’es venue. »


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Lun 6 Déc 2021 - 10:23

Accept the hand that I extend to you, accept that I am there for you

Parfois, tu te disais que c'était nul d'être adulte. Parfois, tu regrettais d'avoir grandi. Tu te disais qu'à une certaine époque, les choses étaient plus simple entre toi et ton frère. Tu savais ce que tu devais faire. Tu avais toujours su. Tu allais le réveiller sous la couette quand il ne venait pas. Tu venais le prendre par la main quand il avait peur. Tu restais près de lui quand il ne pouvait pas se retrouver dans le noir. Tu jouais avec lui quand il était triste. A l'époque, tu savais ce qu'il pensait. Tu n'avais pas besoin de poser des questions. Tu savais, simplement. Tu pensais que votre lien serait indestructible. Tu pensais que vous serez là, toujours là l'un pour l'autre. Tu aurais aimer que cela reste comme ça. Que vous puisez compter encore sur le lien qui vous lier, tous les deux. Vous n'étiez pas né le même jour. Vous étiez différents. Mais vous étiez du même sang. Vous étiez jumeaux. Pour toi, c'était important. Encore aujourd'hui, c'était la seule chose qui comptez à tes yeux. Tu aurais tout donnez pour revenir en arrière. Tu aurais fais n'importe quoi. Tu savais que si tu avais eu une deuxième chance, tu serais allé le voir à l'hôpital. Tu aurais affronté ta peur de cette chambre vide pour être auprès de ton frère. Tu lui aurais tenu la main. Tu lui aurais dis que tu étais là. Que tu serais toujours là.

Mais tu n'avais pas le pouvoir de revenir en arrière.

A une époque, tu avais agis d'une manière différente. Tu étais jeune. Tu avais pris peur. Tu avais eu peur. Tu t'étais caché parce que tu étais terrifié à l'idée d'affronter la cruelle vérité. Tu avais battu en retraire alors que tu aurais pu te battre.
Tu savais qu'il était pas en colère. Tu savais que les mots étaient trop dur, trop compliqué à dire. Tu savais que c'était à toi de lui prouver quelque chose et non à lui. Il ne savait plus quoi te dire et sur le coup, toi non plus. Tu voulais te raccrocher à quelque chose. Un brin d'espoir mais tu ne savais plus.
Y avait-il encore une chance ?

Lui-même avait eu ce même regard quand il t'avait pu devant sa porte. Ce regard dont tu ignorait tout. Ce regard qui te forçait encore à reculer, comme avant. Mais là, tu n'avais pas envie de faire marche arrière. Tu ne voulais pas. Tu savais que c'était ta dernière chance. Tu avais l'impression qu'il ne t'ouvrirait plus la porte si tu le quittais. Si tu choisissais la solution de facilité. Si tu décidais de t'éloigner. Encore une fois.

- Je veux arranger les choses, Reby.

Serrant tes mains l'une contre l'autre, tu trouvais les mots. Tu essayais de lui montrer que tout ceci avait trop d'importance à tes yeux.

- Je veux être là pour toi. Parce que cette fois, tu pourrais compter sur moi. Cette fois, je me battrais pour toi.

On a déjà perdu papa. On a peut-être perdu Cain. On a perdu notre complicité. On a déjà trop perdu. On a assez souffert. On a déjà été trop triste pour une seule vie. Accepte qu'on puisse être là l'un pour l'autre et pas l'un contre l'autre. Ça n'aurait plus le moindre sens si on reste comme ça.

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Mar 21 Déc 2021 - 13:28
Accept the hand that I extend to you, accept that I am here for you.
Golden twins III

Parfois, il regrettait d’avoir grandi. En fait, parfois c’était tout le temps. Erebos n’aimait pas grandir : les temps les plus heureux du monde étaient avant l’adolescence, et maintenant il n’était plus rien que ce bout d’angoisse torturé qu’on laissait faire près des cadavres, parce que c’était bien plus facile, pour lui, pour l’univers entier.
Oui, Reby regrettait l’enfance, il regrettait les folles soirées à se faufiler dans le couloir à la quête d’une expédition dans le grenier, ou même simplement d’une lumière passant sous la porte d’Allie. Alors, il aurait ouvert la porte, il aurait bondi sur le lit en faisant des bruits de crécelle avec son rire insupportable, il aurait roulé dans les draps. Et qu’est-ce qu’ils en auraient eu à faire, qu’elle soit dragonne, qu’il soit sorcier ? Qu’est-ce qu’ils en auraient eu à faire, qu’ils soient tous les deux des Stonegold, dans des costumes trop grands pour eux, que l’on attende qu’ils soient plus forts alors qu’ils étaient minuscules ? Qu’est-ce qu’ils en auraient eu à faire ? Il n’y aurait eu que le fou rire, sans doute une Dahlia excédée qui serait venue les séparer, remettre Erebos dans son lit avec cet air doux, maternel, qu’ont les mamans qui doivent gronder alors qu’elles aimeraient rire aussi.
Erebos regrettait l’enfance.
Mais pas du tout en cet instant.
Parce que sa sœur était trop belle. Lui, il avait souffert, pleuré. Mais elle, elle avec ses grands yeux de biche, avec sa puissance contenue, elle qui bientôt se présenterait pour être dragonne de niveau 3, elle qui riait et qui jouait. Elle, elle était toujours enfant, elle était toujours la meilleur. Elle avait le visage plus grand, mais peut-être le cœur aussi.
Le sorcier mit plusieurs minutes à réaliser le changement qui s’était opéré en lui.
Tous ses tics s’étaient abolis.

« Mais y a plus rien à arranger. Faut juste repartir de zéro. » il soupira dans une seconde.
Non, il n’y avait plus rien entre eux, et pour reconstruire quelque chose, avant qu’il puisse compter sur elle, et qu’elle elle puisse compter sur lui, il fallait déjà qu’il y ait ça. Qu’ils se retrouvent, se reconnaissent. Qu’elle ne soit plus cette étrangère assise là sur son canapé. Qu’ils redeviennent deux êtres vivants qui savaient bien qui était l’autre. Et il n’arrivait pas à le dire, lui, avec ses angoisses dans la gorge, avec son lait fraise dans les mains.
Reby n’était pas en colère, c’était un sentiment trop rude pour que le blond l’éprouve un jour. Reby n’était pas en colère, il était au-delà de ça. Quelque chose s’était apaisé en entendant les douces excuses qu’Alaska venait proférer. Et une part de lui y croyait. Oui, il aurait tellement désiré que tout redevienne comme avant. Mais pour rien au monde il ne le ferait. Ils étaient devenus des gens, des adultes capables de tout, et retourner à leur enfance ne serait jamais plus possible. Ils devaient seulement composer avec leur histoire non-commune, maintenant ; de ces années passées trop loin, bâtir des nouvelles bien plus proches.
Alors, il devait faire le pas.
L’aborder comme une inconnue et lui dire ce qu’il y avait à dire. Comme il pouvait, dans le désordre. Pour qu’elle entre doucement dans son monde, et que sa présence incongrue sur le tissu du canapé ne devienne qu’une continuité de celle qu’elle avait dans son cœur.
Erebos passa une main sur son visage ankylosé, toujours logé à une distance respectueuse de sa jumelle.
« Je travaille pas loin, dans des pompes funèbres. C’est pas très joyeux, mais j’aime bien. Un jour … un jour j’arriverai à parler à Papa, j’espère. »
Son cœur se noua à l’idée qu’il menait cette quête dans son coin, alors que depuis le début ils auraient pu la vivre à deux. Enfin. Pas tant d’informations importantes que ça. Sa vie était … plutôt très morne, si l’on tentait de résumer.
« Et ... Daisy est morte. »


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Mar 21 Déc 2021 - 19:46

Accept the hand that I extend to you, accept that I am there for you

Il veut revenir à zéro. Parce que le passé est trop lourd à porter. Parce que les souvenirs sont trop difficile à supporter. Parce que les erreurs doivent rester derrière soi. Parce qu'il vaut mieux faire face à la vérité que rester dans le passé à rêver un monde meilleur. Vous n'êtes plus des enfants. Vous n'êtes plus innocent. Reby et Allie sont encore là, caché au plus profond d'un souvenir commun. Si il veut oublier, tu veux t'assurer d'avoir ses souvenirs. D'être la gardienne du passé pour ouvrir la porte du présent. Tu garderas les souvenirs comme tu as fais en sorte de garder ton frère sur le chemin de paix. Mais tu as finis par lâcher sa main, il a fait sa route sans toi. Toi, tu es resté derrière parce que tu craignais qu'il change en étant en contact avec la réalité du monde. Avec la violence. Avec la douleur. Si tu avais pu, tu aurais préserver son esprit des choses terrible qu'il a subit. Mais tu ne peux pas. Parce que ce n'est pas Reby. Reby a grandit. Aujourd'hui, il n'y a que Erebos. Juste un jumeau qui arrive encore à soutenir ton regard.

Il travaillait en contact des morts. Avec ceux qui ont vécu et ceux qui ont quitté ce monde. Il dit qu'il arriverait à parler à Papa. Revoir un être qui est partie trop tôt. Trop vite. Il était parti mais il n'avait jamais quitté ton esprit.

Je ne veux plus perdre personne. Je ne veux vivre avec des souvenirs.

- Papa me manque aussi beaucoup. Il n'y a pas un jour ou je ne pense pas à lui.

Tu t'étais dis qu'il fallait pas que tu le pleure. Tu avais voulu protéger Maman de sa haine viscérale envers Cain. Tu avais voulu la protéger de elle-même. De son propre chagrin. Tu te disais qu'il aurait compris. Que tu avais ta propre façon de le pleurer. Parce que toute chose est voué à mourir. Un arbre fane pour laisser place à un bourgeon qui donnera la vie par la suite.
Il parla de la mort d'une femme. Tu ne savais pas qui s'était mais elle avait l'impression qu'elle était importante pour lui. Tu posais la tête de ton jumeau contre toi. Contre ton épaule. Tes bras autour de lui. Tu voulais pas qu'il souffre. Mais certaines choses étaient indépendante de ta volonté.

- Je suis désolée pour elle, Reby. Je...j'aimerais faire quelque chose pour que tu te sens mieux.

Abandonne toi à moi. Laisse-toi aller. Laisse toi aller à moi. Laisse moi une chance de te prouver que je peux être là. Que je peux sécher tes larmes. Que je peux faire taire ton chagrin. Que je peux essayer de te rendre heureux. Que je peux essayer. Juste essayer.

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Mar 28 Déc 2021 - 21:01
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Golden twins III

Le nom de Daisy explosa contre ses papilles comme un fruit blet, moisi, pourri. Ça faisait plus d’un an, maintenant, mais c’était toujours difficile, de se forcer à parler d’elle au passé, comme si rien de ce qu’elle faisait n’avait impacté le présent. Daisy. Alaska ne l’avait jamais rencontrée, ou du moins pas qu’il s’en souvienne. Lorsqu’il avait connu Daisy, clouée à son lit d’hôpital, sa sœur s’était déjà enfui à des années-lumière de lui. Et après, c’était chaotique. Parfois, il la voyait chaque jour : elle échouait sur son canapé et y restait des semaines durant, ils dormaient tous les deux dessus parce qu’elle avait peur de son lit, des monstres qui meublaient sa chambre et qu’elle était la seule à voir. Parfois, elle disparaissait des mois durant, avant de surgir un beau soir avec un perroquet en peluche ou bien n’importe quelle fantaisie qu’elle lui refourguait dans les bras avant de s’effondrer, tremblante. Daisy avait toujours tenté de le protéger de cette quête de vengeance, ce truc qu’elle faisait pour elle-même, dont il ne faisait pas partie. Et c’était bien.
C’était bizarre, c’était bancal, c’était fêlé, mais c’était bien.
Depuis, il en avait parlé à personne, comme si ça devenait trop réel dès qu’il mettait des mots dessus. Y avait Daesyn, de temps en temps, mais les intonations de sa voix lui faisaient trop mal à entendre. Et puis les autres, les autres, les autres … à qui il pouvait en parler ? Personne ne l’avait connue, pas vraiment. Y avait bien London qui allait et qui venait, mais ils n’étaient devenus plus proches que depuis la mort de la blonde.
La mort. L’assassinat. La fin. Plus d’un an auparavant, et il s’agrippait à tout ça avec une force d’autant plus grande qu’il avait besoin d’une nouvelle raison, d’une nouvelle manière de rester.
Le contact de l’épaule d’Alaska eut un effet instantané. Les larmes montèrent à ses cils, comme autant de perles audacieuses. Et elle, elle était désolée.
Ça sert à rien d’être désolée. Je dis pas ça pour que tu te sentes mal, juste pour que tu saches, c’est tout. Mais être désolée, c’est inutile. Ça ramènera pas le passé, ça ouvrira pas le futur. T’étais pas là, elle était là. Et puis après, elle était plus là, et toi t’étais pas là non plus. Et maintenant, tu voudrais être là, mais j’ai tellement rempli l’espace de mes bizarreries infernales que je sais même plus si je peux, Alaska. Ma vie, elle est remplie d’autres choses, de macchabées, de nymphes instables, de parties sans fin de Mario Kart, et honnêtement faudra que tu pousses pour te faire une place au milieu.
« Je … »

Non, il ne pouvait rien dire d’autre.
Erebos fondit en sanglots. Pas de ces sanglots délicats qu’on pourrait voir à la télé, non. Plutôt une scie à métaux sur un violon, le genre de sons désagréables qu’on voudrait tout de suite faire cesser. Des larmes lourdes, des cris presque coincés dans les lèvres. Que lui-même était incapable d’expliquer avec des vrais mots.
Parce que ça faisait si longtemps. Si longtemps qu’elle l’avait pas serré dans ses bras, et l’odeur de sa sœur jumelle le saisit comme un souvenir. Une madeleine de Proust du bonheur, un boheur qu’il avait perdu, un bonheur qu’ils avaient perdu. Il aurait voulu dire un truc, faire quelque chose, n’importe quoi, il aurait voulu être vivant, pour une fois, tenter d’exprimer. Il aurait voulu rester fort, rester sur ces négations là des souvenirs qu’ils avaient vécu. Repartir à zéro, faire comme si rien n’avait existé, parce que des fois le tout fait mal et le rien permet de guérir. Mais il en était pas capable, Reby, il était capable de rien. Et dans l’espace entre ses bras, sa tête contre le cou de la blonde, il n’y avait rien d’autre que ça : ces bruits sourds qui sortaient de lui, qui lui dévisageaient la gueule, et sur le t-shirt d’Alaska il redevenait un enfant.
L’enfant qu’il avait toujours voulu rester, l’enfant qu’il n’avait jamais cessé d’être.
Celui qui, dans son lit trop pâle, attendait que revienne sa sœur.


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Mer 29 Déc 2021 - 20:33

Accept the hand that I extend to you, accept that I am there for you

Tu entends les paroles de ton frère. Sur une fille dont tu n'as jamais entendu parler. Une personne qu'il a perdu. Une personne que tu aurais aimé connaître. Que tu aurais dû connaitre. Tu aurais dû. Tu aurais dû aller le voir à l'hôpital. Traverser ses murs sans vie en oubliant ta peur. Pousser la porte de sa chambre. Être à ses cotés parce qu'il avait eu besoin de toi. Être à ses cotés quand il faisait un cauchemar. Prendre sa main et la serrer avec toute la douceur dont tu étais capable. Le bercer doucement pour que son esprit soit empli des plus belles choses.
Mais tu n'avais pas été là.

Quand la tête de son frère toucha ton épaule, quelque chose se passa. Il n'y avait pas de rejet. Juste un abandon. Il s'abandonnait à toi, comme si cela était plus naturel. Tu le pris dans tes bras. Ton étreinte était sincère, délicate. Tu voulais chasser la noirceur de ses rêves. Les souvenirs douloureux qui le rendait malade. Tu voulais qu'il puisse être heureux de nouveau. Qu'il puisse avancer sans avoir peur du lendemain. Sans qu'il est peur d'être un paria. Un intrus.
Avec ce geste, tu voulais plus qu'il ne soit seul. Tu voulais revoir son sourire. Tu voulais l'entendre rire de nouveau. Tu voulais qu'il se souvient de vos plus belles bêtises d'enfants. Tu voulais qu'il se souvient de vos jeux interminables. Tu voulais qu'il se souvienne du jardin dans lequel vous jouez, enfant. Tu voulais qu'il revienne dans une époque ou la vie était plus belle.

- Je suis là, Reby. Je suis là.

Laisse-moi sécher tes larmes. Donne moi ta douleur. Donne moi ta colère. Donne moi ta tristesse et tes chagrin. Je porterais tes fardeaux parce que c'est comme si c'était les miens. Je ferais en sorte que tu n'es plus à verser la moindre la larme. Je serais là quand tu aurais besoin d'une épaule. Je serais là quand tu aurais besoin de moi. Je serais là, mon frère. Mon tendre petit Reby.
Fredonnant une berceuse que tu avais si souvent entendu de votre mère, tu veux qu'il oubli les problèmes. Oublie tout pour recommencer une nouvelle vie. Une nouvelle esquisse d'un duo qui se reforme. Un frère et une soeur. Qui sera toujours là. Et qui fera mieux. Mieux qu'avant. Pour que le passé ne revienne pas. Qu'il ne revienne plus jamais vous faire du mal.

- Laisse-toi aller petit frère.

C'était ton rôle. Parce que ta vie et la sienne serait toujours lié. Vous serez là. Uni par un lien affaibli par le temps. Mais rien ne pourrait la détruite. Tu aurais voulu que Papa soit là pour voir que son héritage perdure. Tu aurais aimer qu'il puisse te dire comment faire pour ne pas perdre ton frère une seconde fois. Tu te souviens que tu avais promis à ton géniteur de toujours veiller sur lui. Toujours. Tu serais aux cotés de frère.Laisse moi souffrir pour toi, Reby.
Laisse moi me mettre en colère pour toi, Reby. Laisse moi hurler pour toi, Reby. Laisse moi t'aimer Reby. Laisse moi faire.

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Mer 5 Jan 2022 - 12:09
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Golden twins III

Chaque sanglot lui crevait l’abdomen comme un coup de couteau de théâtre. Il avait l’impression de jamais avoir eu autant de larmes, et pourtant Dieu savait combien il avait pleuré. Tous les visages qui importaient se mirent à tanguer dans sa tête. Daisy, avec son grand sourire à travers ses larmes fragiles ; sourire qui ne s’allumerait plus que sur la tronche de Daesyn. London, un flotteur sur une mer de lutte, à laquelle il se raccrochait parce qu’elle la rendait trop stupide pour qu’il puisse vraiment la lâcher. Il se demanda une seconde s’il était destiné à se faire maltraiter par toutes les blondes de sa vie, abandonner ou rejeter. Parce qu’entre son ex, sa copine et sa sœur, y avait une espèce de convergence, et la convergence c’était lui.
Il était pas assez fort. Il était trop lâche, trop faible, trop nul.
Il s’abandonnait sur l’épaule d’Alaska parce qu’il pouvait pas faire autrement, il était incapable de penser pour lui-même. Il était pas armé pour ce monde, il fallait que quelqu’un le protège, quelqu’un qui puisse prendre soin de lui parce que sinon son existence ça devenait des rdv manqués chez le dentiste et des coupures de feuilles de papier entre les doigts.
Trop fragile, trop bizarre, trop las.
Les sanglots déchiraient sa poitrine, Reby se sentait comme une crécelle qu’on ferait tourner à l’envers, contraignant le bois à claquer alors qu’il ne le pouvait pas. Essoufflé de courir après des idéaux qui n’étaient clairement pas les siens, des rêves auxquels il n’aspirait plus, épuisé par un quotidien qui prenait un malin plaisir à lui filer des uppercuts dans les côtes dès qu’il se redressait un peu.
Trop toqué, trop vivant, trop mort.
Petit frère. Alaska disait petit frère, et il se sentait minuscule, comparé à elle. Elle si grande, si forte et si belle. Elle qui le protégeait, enfant, lorsque quelqu’un se moquait de lui, qui s’assurait toujours toujours qu’Erebos ne manquât de rien. Elle qui était partie, ensuite, parce qu’elle avait plu grand à vivre que simplement cette relation, cet amour avec son jumeau. Elle qui l’avait quitté parce qu’il était trop petit, trop fin, trop étriqué pour contenir l’immensité de tout ce qu’elle lui apportait.
Il était pas assez pour elle. C’était pour ça qu’elle était partie. Et dès qu’elle s’en rendrait compte, elle partirait une deuxième fois, parce qu’il était trop minuscule pour prendre ce qu’elle lui apportait.

Laisse toi aller.
Mais moi, je voudrais être fort, pour toi, Alaska. Je veux pas que t’aies à te retourner pour vérifier si je te suis, je veux pas que t’aies honte du sorcier nul qui arrive même pas à se protéger lui-même, je veux pas que tu sois obligée de me prendre la main pour tout faire. Je voudrais que tu puisses être ma sœur, mais qu’on soit d’égal à égal. Pas de dragonne, pas de sorcier. Comme quand on était des enfants. Et je sais que ça arrivera plus, ça arrivera plus, tout ça. C’est peut-être pour ça que je pleure, au fond, parce que tout ce qui est passé ne peut plus être modifié. Parce que ces années où t’étais pas là, je peux pas les rattraper, les reconquérir, je peux pas faire autrement que de vivre avec et si tu reviens maintenant ça veut dire que ça servait à rien, que j’ai tout affronté tout seul alors que t’étais à côté, et je me sens encore plus nul, Alaska.
J’ai peur de mourir. J’ai envie de mourir. J’ai peur de vivre. J’ai envie de vivre. J’ai peur de toi. J’ai besoin de toi. Si fort. Si grand. T’es comme une pièce de puzzle qui m’a manqué pendant 10 ans.
Ses lèvres se déformèrent un peu, dans un simulacre de parole qui ne devint qu’un croassement.
« Allie … »


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Mer 5 Jan 2022 - 14:04

Accept the hand that I extend to you, accept that I am there for you

Quand ton frère versait ses larmes, tu ne pouvais pas t'empêcher de te dire que tu en étais responsable. Tu voulais qu'il soit heureux pas qu'il soit triste. Tu voulais nettoyer ses larmes. Retirer le poids de cœur. Soulager son âme. Tu savais qu'il avait vécu des choses terribles, que d'un certain coté, il avait vécu plus d'une seul vie. Le chagrin & la douleur. La peur et l'abandon. Tout n'était qu'une vie en noire en blanc. Tu voulais lui donner ton arc-en-ciel. Tu voulais lui donner ton sourire et tout ce qui pouvait le rendre heureux. Tu savais que son pardon était trop important. Qu'il était aussi fragile d'une feuille de papier.

Sèche tes larmes, Reby, la vie sera plus belle.
Sèche tes larmes parce que tu ne me verras plus partir loin de toi.
Sèche tes larmes parce que tu n'as plus de raison d'être triste.
Sèche tes larmes parce que tu me verras toujours à tes cotés.


Tu te redresse, prenant le visage de Reby entre tes mains. Tu regardes ses yeux. Ce regard que tu as connu toute ta vie. Dés le début, tu savais. Tu savais qu'il n'y avait que lui. Le lien que vous aviez. Vous étiez jumeau. Vous étiez uni pour l'éternité. Tu savais que ta vie serait toujours près de la sienne. Que Papa sache que ses enfants sont de nouveau l'un avec l'autre. Que Maman ne s'inquiète plus pour vous. Qu'elle vous sache ensemble et plus l'un contre l'autre. D'un geste fin et délicat, tu enlèves les larmes qui tombent de ses paupières. Tu veux t'assurer qu'il ne vive plus d'épreuve aussi dur. Tu veux t'assurer qu'il ne sera plus seul contre le reste du moi.
Un baiser délicat sur son front, tu le libère de ta douce emprise. Tu veux être là mais tu veux lui laisser le temps de s'adapter à ta venue dans sa vie. Son existence. Son appartement.

- J'ai quelque chose pour toi, Reby.

Tu te penche pour prendre quelque chose dans ton sac, un petit objet emballé dans du papier. Cela pouvait semblait anodin. Simple. Mais ce n'était rien de cela. C'était un souvenir que tu laissais au frère que tu venais de retrouver. Un lien vers une personne qui était parti. Disparu dans cette vie. Tendant ce vestige vers l'être le plus important de ta vie.

- Tu te souviens ? Il appartenait à Papa. Je pense que tu devrais le garder.

C'était l'époque ou tu le voyais comme tu voyais ton frère. Vivant. Plein de vie. Tu te souvenais des nombreuses choses qu'il écrivait dedans. Un petit cahier avec une reliure en cuir. Il l'avait partout avec lui. Tu savais que c'était ses secrets. Son pouvoir. Son coté sorcier dont tu ne devais pas y avoir accès. Ses secrets devait avoir un gardien. Ses secrets devait être partagé à quelqu'un. Un autre sorcier. Tu savais que Reby était proche de Papa, que la mort avait frappé. Mais il méritait de garder les dernières brides de son existence.
Sois l'être merveilleux qu'il voulait te voir devenir. Parce que tu es tout simplement exceptionnelle.

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Mar 18 Jan 2022 - 23:43
Accept the hand that I extent to you, accept that I am here for you.
Golden twins III

La plupart du temps, Erebos n’avait pas envie d’être un Stonegold. Souvent, ce nom pesait sur lui comme le regard noir d’une gargouille, comme une chape de plomb sur ses jours qui l’empêchait de respirer. La plupart du temps, Erebos n’avait pas envie d’être un Stonegold, parce que cela venait avec des attentes, des obligations, des choses qu’il ne pouvait gérer. S’il avait pu naître dans une famille sans cuillère d’argent dans la bouche mais moins centrée sur les dragons, il l’aurait fait. L’or qui faisait leur dignité allait de pair avec les pierres qu’on leur fracassait au visage lorsque rien n’allait comme cela devait. Et lui, l’or, il s’en moquait bien, tant qu’il pouvait esquiver les pierres.
La plupart du temps, Erebos n’avait pas envie d’être un Stonegold, parce que quand il en était un, souvent, on se moquait de lui. On ne le croyait pas. Lui le déviant, le malmené, le Stonegold eco+ rejeté, lui avec ses tics et ses larmes, lui qu’on voyait comme un fardeau, un pantin, une poupée russe. Souvent, quand Erebos était Stonegold, il ne se ressemblait même pas. Il devenait un autre blond, un autre jeune homme aguerri, il devenait une autre personne qui se faisait conduire partout et riait poliment à table.
La plupart du temps, Erebos n’avait pas envie d’être un Stonegold.
Mais lorsqu’Allie le dévisagea, lorsqu’elle plongea ses yeux rieurs dans les yeux pleureurs de son frère, Reby fut fier d’être un Stonegold. Parce que ça voulait dire qu’il avait le droit d’être son frère, à elle, son jumeau, son autre moitié. Parce qu’elle était le soleil mais qu’il était la lune, comme deux pendant indissociables. Il se demanda une seconde comment il avait pu oublier cette sensation, pu se déshabituer d’elle. Il lui semblait désormais qu’il s’était habitué trop vite, déshabitué trop lentement, et qu’il ne savait plus comment l’accueillir dans son quotidien. C’est ce qui passa dans son regard malheureux, tandis qu’Alaska désposait sur son front un léger baiser.
« … pour moi ? »
Cela faisait bien longtemps qu’on ne lui offrait pas de cadeaux, à part les briquets que la nymphe laissait traîner dans son appart comme autant de traces de ses pas.
Sa sœur lui tendit un sachet en papier kraft et il l’ouvrit, tout doucement, comme si son simple contenu pouvait lui sauter au visage.

Un cahier, reliure de cuir, attaches en métal. Erebos eut un coup au cœur. Il avait peur de reconnaître l’objet, peur de comprendre ce que ça disait. Jamais il ne ferait le deuil de son père. Jamais il ne pourrait le faire. Eden resterait là, fantôme, observant ses jours indiscrets tentant vainement de lui parler. C’était pour ça qu’il s’entraînait, qu’il tâchait d’être plus loquace avec les défunts de ce monde. Pour le retrouver, un de ces quatre. Et pour lui dire toutes ces choses-là qu’on dit pas assez aux vivants.
Retournant le carnet entre ses doigts tremblants et gourds, le sorcier releva les yeux vers cette jumelle qu’il retrouvait.
« Je … merci. » Déglutition pénible, lourde du sens de ce cadeau. « J’ai rien du tout, moi. »
J’ai rien du tout pour toi, et pendant des années j’ai cru que même je n’étais rien du tout pour toi, alors j’ai besoin d’un peu de temps, Alaska, faut que tu me le donnes.
Il serra ses longs doigts crispés sur le vieux carnet abimé. A l’intérieur, bientôt, sans doute, il découvrirait mille secrets, comme un héritage délicat que son père lui avait laissé. Il découvrirait des choses nouvelles, des choses formidables, des choses vraies. Et ce besoin de vérité fut le plus fort, par-dessus tout.
Balbutiant face à sa jumelle, le blond articula doucement.
« J-je ... je voudrais savoir … pourquoi t’es jamais venue. » Un toussotement lui coupa la gorge, tandis qu’il tentait d’autres mots, maladroit comme pour tout le reste. « J’ai cru … j’ai cru que tu me détestais. Que t’avais honte, que je sois pas un dragon. Je sais que je suis pas un dragon. Je suis pas comme Caïn, je veux même pas en être un. Mais j’ai cru … j’ai cru que tu voulais plus être ma sœur, à cause de ça. A cause de moi. Parce que j’étais trop triste, et pas assez dragon. Pas assez comme toi. »
Les yeux transperçant tout ce qu’il trouvait, Reby cracha dans un sanglot.
« Je pourrai jamais être comme toi. »


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Jeu 20 Jan 2022 - 11:17

Accept the hand that I extend to you, accept that I am there for you

Tu n'as besoin de rien d'autre dans ta vie. Tu sais qu'il n'a pas besoin de t'offrir quoi que ce soit. Tu as juste besoin de son sourire. Sa joie. Son visage qui s'illumine quand il est heureux. Tu as juste besoin qu'il te pardonne. Que vous puissiez être ensemble. Tu as besoin qu'il soit heureux. Tu as juste besoin de faire partie de sa vie. Tu as besoin de ça. Juste le sentiment d'avoir aidé ton frère. Tu as juste besoin que ta famille soit heureuse et en sécurité. Tu te fiche de ton propre sort, dans le fond. Tu sais que c'est un sacrifice que tu peux faire. Tu es prête à te priver de tes rêves si les autres les réalisent. Tu sais que c'est ce que tu es. Une main tendu. Une épaule. Un roc. Parce que tout le monde a besoin d'un roc. Tu sais qu'avec ce que Cain a fait, tu n'as pas pu l'éloigner du bord de la falaise. Qu'il a décidé de sauter malgré tes paroles. Qu'il s'est détourné de toi et qu'il ta rendu ta gentillesse et ton amour pour lui. Tu sais qu'il est dans les profondeurs de l'obscurité et qu'il n'es sortira plus jamais.
Tu ne veux pas perdre Reby. Qu'il devienne comme votre cousin et qu'il ne sache plus ou est le bien et ou est le mal.

Non, tu n'as besoin de rien de plus. Tu sais que tu as déjà tout. Tu as une mère. Tu as une famille. Un toit sur la tête. En plus de ça, tu as un frère. Une frère jumeau. Un camarade de jeu. Un complice. Tu as tout eux. C'est le plus beau cadeau que tu as eu, en ce monde. Tu aimerais qu'il puisse se voir à travers tes yeux. Tu aimerais lui donner tes étreintes pour qu'il soit toujours en sécurité. Qu'il n'ai jamais froid. Qu'il n'ai jamais peur. Qu'il n'ai jamais de doute. Que son existence est un but réel. Qu'il est important. Que tu lui montreras la route. Le chemin. Qu'il y aura toujours ta main vers lui. Ton regard vers lui. La lumière qui guide ses pas. La lumière qui guide ses gestes. Tu es mon plus beau cadeau, Reby. Peut-être que si Cain avait eu un frère ou une sœur, il aurait été différent ?

Tu aurais pu sourire si la question de ton jumeau n'était pas tombé sur la table comme un cheveux sur la soupe. Tu le regarde mais tu savais que tu n'y échapperais pas. Que c'était une question. La question qui était silencieusement caché derrière des sourires. Tu savais. L'explication tant attendu. Une explication qu'il attendait depuis des années. Une réponse qui te faisait honte aussi. Parce que tu aurais dû être là. Il n'aurait jamais dû te la poser.

- J'avais peur, Reby.


Tu touche sa main. Quelque chose de doux. Fin. Délicat. Comme une goutte de pluie qui tombe. Mais c'est pas la pluie. C'est bien une larme solitaire qui tombe. Une larme qui coule sur ta joue avant de tomber. Tu n'aurais jamais pu. Tes larmes sont lourdes. Tristesse. Chagrin. Culpabilité. Tout ça en même temps.

- Quand je t'ai vu...j'ai cru que je t'avais perdu pour toujours. J'avais peur. J'ai cru que j'étais responsable. J'aurais dû faire plus. J'aurais dû te tenir la main. J'aurais dû être le visage que tu aurais dû trouver à ton réveil. J'ai cru que tu ne voulais plus être mon frère. J'ai cru que tu ne voulais plus de moi dans ta vie. J'ai cru...mais j'aurais pas dû.


Tu es trop important. Tu es trop important pour que je t'abandonne une seconde fois. Tu es trop important pour que je te laisse. Pour que tu me quittes. Parce que est rien sans l'autre. On a pas de sens sans l'autre. On existe pas réellement sans l'autre.

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Mer 9 Mar 2022 - 23:07

Accept the hand that I extend to you, accept that I am here for you
Erebos | Alaska

Pourquoi tu pleures, Reby ?
Il pleurait parce qu’il s’était trop bien caché, dans les combles de la demeure, et que personne l’avait trouvé. Alaska, Caïn, même Ezra, ils avaient arrêté de le chercher, parce qu’ils s’étaient dit qu’il avait dû changer de cachette ou simplement aller jouer ailleurs. Il pleurait parce que personne était venu le trouver, derrière le vieux coffre en bois brun, que tout continuait de tourner et qu’il en faisait pas partie. Il pleurait parce qu’il avait eu peur que les fantômes lui mangent les ongles, que les fantômes lui brûlent le crâne.
Pourquoi tu pleures, Reby ?
Il pleurait sans savoir pourquoi, parce qu’il avait peur de mourir, parce qu’il avait peur de vivre aussi. Parce que chaque respiration prise était devenue une cathédrale remplie de milliers d’assassins qui cherchaient seulement à l’atteindre en lui achevant les poumons. Parce que ça faisait mal d’être vivant, et ça faisait mal de mourir. Parce qu’il en avait marre, de ça, d’être seul plongé dans le moir, un oiseau dans une marée noire, le pétrole emplissant ses bronches comme s’il n’avait nulle part ailleurs.
Pourquoi tu pleures, Reby ?
Il pleurait parce que la guerre était laide, et ceux qui la faisaient aussi. Il pleurait devant les membres arrachés, devant les nuages de poussière, devant les plaies qu’il réparait avec ses pouvoirs maladroits, oscillants sur ses jambes trop longues comme un enfant grandi trop vite.
Pourquoi tu pleures, Reby ?
Il pleurait parce que son père était mort et que son cousin avait disparu. Parce que les appuis fondateurs. Eden, Alaska et Caïn. L’avaient laissé, sans le lui dire. Par la distance, l’indifférence, par la mort même ils s’en allaient ; et ça faisait mal au sorcier. Il pleurait parce qu’il était habillé en noir et que le noir c’était immonde, qu’il devait mettre une poignée de terre sur un cercueil en bois massif alors qu’il voulait rien de plus que l’ouvrir et sortir son père.
Pourquoi tu pleures, Reby ?
Il pleurait parce que Daisy était morte, elle était morte, elle était morte, elle était morte, elle était morte. Elle était morte et c’était lui qui devait la protéger, lui qui devait faire quelque chose. Elle était morte et elle lui avait pas laissé le choix que de continuer tout seul, à verser d’autres larmes sur elle en attendant que quelque part ils puissent un jour se retrouver.

Il avait beaucoup pleuré dans sa vie, pas toujours pour les mêmes raisons. Pas toujours pour les bonnes raisons. Il avait pleuré parce qu’il se disait qu’il était tout seul. Mais il y avait bien quelque chose. Derrière le coffre en bois massif qui contenait toute sa souffrance, à travers la marée noirâtre de toutes ses pensées malheureuses. Il y avait quelqu’un, quelque chose, un rai de lumière qui filtrait.
Quelque chose qu’il n’avait pas vu, quelqu’un qu’il n’attendait même plus.
Elle avait peur, qu’elle lui disait. Elle avait peur, avait eu peur. Elle avait voulu le garder quand elle était trop effrayée, elle aurait bien voulu l’aider. Elle avait eu peur, et alors quoi ? Alors, il avait fait tout seul, il avait continué tout seul, il avait épongé ses larmes par nul autre mouchoir que le sien.
Il posa son front sur celui d’Alaska, comme il le faisait petit garçon lrosqu’elle venait le réveiller parce qu’il avait bien trop dormi. Il posa son front sur celui d’Alaska et il se fit la réflexion qu’ils n’avaient pas trop les mêmes yeux. Il se demanda ce que sa jumelle voyait, est-ce qu’ils avaient les mêmes couleurs pour peindre ce monde en noir et blanc ? Est-ce qu’elle voyait qu’il était triste, et surtout qu’il n’était pas prêt ?
Erebos posa son front contre celui d’Alaska et murmura.
« Pourquoi tu pleures, Allie ? »
code by underratedboogeyman

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