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Pseudo / Pronoms : Valhdia / elle
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Âge : 43 ANS (13/04/1979) ☾ 20 000 ans pour le Phénix qu'elle abrite ☾ fin de vingtaine en apparence
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Résidence : SEATTLE ☾ dans la demeure des Nightshade à Queen Anne
Profession : MYSTIQUE ☾ tirage de cartes & magnétisme au Diamond's Apothecary
Faceclaim : Laura Harrier
Pouvoirs/capacités : MANIPULATION DES OMBRES ☾ pouvoirs des autres phénix : production de flammes, guérison par les larmes
Crédits : a-devious-route (ava), self (aes).
Disponibilité RP : Enfys, Jupiter, Persephone, Selah, Shoshana, Sun & Mercure, Venus, toi ?
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Sam 8 Jan 2022 - 14:37
Raise our boys to gentlemen.
Althéa x Cadmus (AU)

L’ironie qu’un dragon de flammes se réduise en larmes contre elle. Que ses étincelles abrasives se muent en océan aride, ses hautes langues incendiaires en vagues, et que la force qu’il a en lui ne devienne que ce clapotis qu’elle sent mouiller sa robe légère.
Elle a envie qu’il cesse de pleurer, parce que ça la détruit de songer que ça ne s’arrêtera jamais. Qu’il y aura toujours du monde pour pleurer des morts qui n’en sont plus vraiment. Elle a envie qu’il cesse de pleurer, et elle ne sait même pas quoi dire pour ça. Elle sait juste qu’elle ferait n’importe quoi pour que ça s’arrête, pour que sa faiblesse l’abandonne. Si elle pouvait prendre sa tristesse et la porter comme un fardeau, si elle pouvait tout endosser pour que Cadmus puisse se pardonner, si elle pouvait, si elle pouvait … mais elle ne peut pas. Elle n’est rien. Rien qu’une mère amputée d’enfant, rien qu’une djinn amputée de pouvoirs, rien qu’une illusion, une brindille, une feuille emportée par les eaux des courants de la création.
Althéa n’est rien. Rien du tout.
Alors pourquoi pleure-t-il sur elle ? Alors pourquoi la rejoint-il, pourquoi traverse-t-il le pays pour son épaule bien trop fragile ? Et pourquoi est-ce qu’elle l’accueille, comme ça, sans poser de questions, sans se demander une seconde si c’est normal qu’elle reste là ?
Le visage de Cadmus, informe, vient se loger contre son cou, la chaleur de son souffle lourd lui arrachant un bref frisson. Elle passe ses bras autour de lui, une main toujours dans sa nuque, et elle le rapproche doucement, en le berçant un petit peu dans un mouvement imperceptible. Les pourquoi, elle ne les sait pas. Elle ne trouvera pas les réponses. Mais les comment, elle peut savoir. Comment fera-t-elle ? De son mieux. Comment fera-t-il ? De son mieux. Comment tiendra-t-elle ? Contre lui. Comment tiendra-t-il ? Avec elle. Comment avanceront-ils ? Comme ils peuvent. Et ça devra bien leur suffire, parce qu’elle ne promettra pas plus, parce qu’elle n’y croit plus du tout.
« Cadmus … »
Elle voudrait lui dire qu’elle comprend, qu’elle a peur elle aussi ; de tout. Elle a peur de ne pas suffire, elle a peur de ne pas rester, elle a peur d’être allée trop loin, de s’être enfoncée dans des rêves dont elle ne ressortira plus. Elle a peur de se relever, parce qu’on l’abattra à nouveau, ce n’est qu’une question de temps. Adriel a été fauché trop jeune. Mais les autres suivront aussi. Elle a peur de perdre son monde, de rester debout toute seule tandis que les siècles s’emballent et l’éternité leur succède. Elle a peur que tout disparaisse, qu’elle n’arrive pas à retenir, au milieu des vaguelettes informes, tout ce qu’il reste d’important. Elle a peur de tout. Alors elle reste assise, sur son lit, toute la journée, à contempler son propre crâne ; parce qu’au moins, elle n’est pas déçue. Elle ne s’attend à rien d’elle-même, alors rien ne la décevra. Elle fixe en silence ses paupières jusqu’à perdre toute notion des couleurs, jusqu’à ce que tout devienne terne et qu’elle explose en larmoiements. Elle a peur. Elle a peur, cette peur vorace, qui lui ronge le cœur et les reins, elle a peur et sa peur la regarde.
Sa peur n’est pas une louve, pas une ourse, pas une dragonne. Sa peur est un simple miroir où son reflet est tout rayé. Elle voudrait pouvoir le briser, mais ça fait sept ans de malheur, et elle se dit qu’elle ne peut pas tenter la chance encore plus fort.

Elle voudrait lui dire qu’il a tort.
Parce que lui, il n’aura pas l’éternité. Il tirera encore moins d’un siècle avant de devenir un poussière, une étoile grise abandonnée à l’aune de grandes constellations. L’éternité, c’est elle qui devra la porter, la tirer avec ses bras faibles, c’est elle qui portera son deuil en plus de celui d’Adriel. Lui, il ne lui reste que peu de temps et c’est ça qui la fait trembler ; que peut-être bien, cet homme-là, à force de pleurer sur elle, va perdre le temps qu’il lui reste alors qu’il pourrait être heureux.
Elle voudrait lui dire qu’il a tort, mais Cadmus n’en laisse pas le temps, et les mots qu’il murmure près d’elle, elle le ressent comme une brûlure qu’il a infligée à son âme. Incertaine d’avoir entendu, encore moins sûre d’avoir compris.
Althéa répond la seule chose qui passe dans son esprit malade.
« Mais je ne suis personne, Cadmus. »
Une caresse sur la joue d’une main, elle hésite à le relâcher, incertaine de ce qu’il faut dire, incertaine de ce qu’il faut faire, comme si dans les mots de Cadmus l’univers s’était effondré, et maintenant elle aussi tombait, dans les ruines de son propre cœur qu’elle n’entend plus réellement battre.
Elle reprend, les lèvres tremblantes, dans un chuchotement malhabile.
« J-je ne suis rien. Je ne suis personne. Ne vous relevez pas pour moi. » Non. Ce n’est pas ce qu’elle veut dire. « En-enfin … relevez-vous, mais pas pour moi. Relevez-vous pour vous-même. Pour les autres. Ceux que vous aimez. M-mais … mais pas pour moi. »
Elle n’est personne, à ses yeux, elle en est persuadée, pourtant cette douleur dans ses côtes lui fait imaginer le pire. Que peut-être bien qu’elle est quelqu’un, qu’elle a envie d’être quelqu’un. Qu’au milieu de ce fol naufrage, elle peut être quelqu’un pour lui. Et finalement, c’est sans doute ça, qui lui fait peur plus que tout le reste.

Elle préfère n’être plus personne que d’avoir à être quelqu’un.

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Sam 8 Jan 2022 - 15:40
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Althéa x Cadmus (AU)

Son souffle qui s'était bloqué dans sa poitrine, sa gorge qui se nouait et lui faisait mal. Parce qu'il se rendait compte qu'il avait entendu le son de sa propre voix dire quelque chose qu'il n'aurait même pas dû penser. Il se retrouvait figé, gelé dans cette terreur, les fragments de son coeur pris dans un étau qui cherchait à le briser en de plus menus morceaux encore. Il ne pouvait pas, il n'avait pas le droit, c'était impensable et stupide que quelque chose comme cela se produise. Elle qui était là, qui le supportait déjà bien assez, qui le prenait dans ses bras pour faire passer ses pleurs et chasser ses sanglots, elle qui l'accueillait chez elle ainsi, alors qu'elle n'aurait pas dû, alors qu'elle avait une vie, un amour, des enfants...Et lui qui osait lui prendre son temps alors qu'il n'arrivait même plus à construire quoi que ce soit. Depuis combien de temps s'était-il lui-même privé de construire quelque chose avec quelqu'un ? Depuis bien trop longtemps. Et se rappeler, à cet instant, le visage de la petite fille, ses éclats de rire enfantins et ses grands yeux souriants...

La serrer un peu plus dans ses bras, la djinn qui se trouvait là, à tenter de réparer un coeur qui ne demandait qu'à s'évanouir dans le néant. Et pourtant qui s'accrochait, inexplicablement à cette possibilité, à cette pensée, à cette émotion si fugace qu'il aurait juré qu'elle n'était qu'un mirage dû à la tristesse et à la peine si intenses qu'il ressentait. Les délires d'un esprit fiévreux, attaqué, rongé par le mal, cela ne pouvait rien être d'autre que cela. Des délires qui lui faisaient mal aux côtes, qui lui broyaient la poitrine, qui lui vrillaient l'esprit et empoisonnaient son cerveau sans relâche, sans qu'il ne parvienne à reprendre un souffle neuf et frais pour regarder d'un œil sain ce qui se passait dans ce jardin. Il ne pouvait pas, il était trop malade pour espérer être lucide et comprendre que ce n'était que la tristesse, la colère, le chagrin. Trop malade pour ne serait-ce que vouloir comprendre que ce n'était pas là la solution qu'il espérait et qu'il recherchait. Il n'y avait qu'une solution, il était juste trop peureux pour l'assumer pleinement.

Les mots qui firent voler en éclats ce qu'il lui restait de volonté et de coeur. Les mots qui le tuèrent à l'intérieur un peu plus encore. Les mots qui finirent d'éteindre le feu et rendirent aux débris de son coeur leur aspect de pierre. Le battement unique avait peut-être été le dernier. Lentement, il s'était reculé, posant son regard humide dans celui de la djinn, prenant son visage en coupe dans ses mains si pâle. Au fond de ses yeux, pour la première fois depuis longtemps, brillait une compassion, une compréhension, si douces. Il semblait qu'il la voyait pour la première fois de sa vie. Un semblant de sourire, faible, empreint d'une chaleur rare, vint étirer un instant ses lèvres, avant qu'il ne les pose sur le front de la femme. Un simple baiser sur sa peau, avant de murmurer contre elle de sa voix si faible : « Vous êtes quelqu'un, Althéa. Vous êtes une mère. Vous êtes une épouse. Vous êtes une femme. »

Reposer les yeux sur elle, les replonger dans les siens et essayer de retenir les larmes qui voulaient encore couler sur ses joues. « Je ne veux pas me relever pour moi-même. Je ne veux pas le faire pour d'autres qui ignorent ce que je ressens. Je ne peux le faire pour ceux que j'aime, parce que mon coeur me semblait incapable d'aimer à nouveau quoi que ce soit. Il n'y a personne que j'aime, Althéa. » Pas une révélation, depuis longtemps, il savait qu'il n'y avait plus grand chose qu'il aimait. Pas son épouse. Pas son père. A peine les enfants qu'on l'avait forcé à avoir. Il n'aimait même plus le souvenir d'une vie qui s'était arrêté en même temps que le coeur de son aînée. « Alors je vous en supplie, avec ce qu'il me reste de coeur et d'âme : ne dites pas que vous n'êtes personne. Vous êtes la personne pour qui je veux me relever parce que vous êtes la personne que je veux voir aller mieux et vivre à nouveau. Par pitié...Soyez quelqu'un. Parce que si vous n'êtes plus personne, je ne le suis pas plus. » 

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Sam 8 Jan 2022 - 18:54
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Althéa x Cadmus (AU)

Elle a l’impression d’être hors du temps, ce temps qu’elle croyait mépriser, ce temps par lequel elle se fait martyriser, elle a l’impression qu’il la laisse tranquille, juste un peu, pour quelques minutes. Elle a l’impression que Cadmus la protège de cet édifice branlant qu’est toute son existence, qu’il passe ses bras tout autour d’elle et que soudainement rien n’est vain. Et pourtant … pourtant comme elle a tort, Althéa, de croire que la douleur s’échappe. Puisqu’elle revient, dans ses yeux bleus, puisqu’elle revient pour l’achever, la rattraper, lui rappeler. Futile est sa lutte pour rêver, futile est son acharnement. Elle est ici, elle est maintenant, avec son deuil en bandoulière. Elle voudrait qu’il ait mal comme elle et pourtant qu’il ait moins mal qu’ele. Elle voudrait qu’il paie et qu’il ne la laisse pas toute seule.
Cadmus se sépare d’elle et elle a envie de hurler, de hurler pour qu’on les retienne, de hurler pour que sa poitrine puisse recommencer à trembler, lui à qui l’univers a pris au lieu de vouloir bien donner. Cadmus se sépare d’elle et elle a envie de pleurer, de prendre ses larmes à sa place, parce qu’aussi étrange que cela paraisse, elle est meilleure pour les porter. Elle ne fumera pas, n’errera pas. Elle ne manquera à personne. Elle deviendra juste un fantôme, et sa sœur prendra le relais pour s’occuper de ses enfants. Personne ne comptera sur elle, elle pourra simplement s’enfuir dans les arcanes sombres de son cœur, retrouver un autre idéal où son fils ne serait pas mort. Cadmus se sépare d’elle et elle a envie de l’aimer, de l’aider, de le soulever pour qu’il voie, au-dessus des murs qu’on a construit dans ce monde fou, l’horizon de tous les possibles qui s’achève encore sous ses pas.
Cadmus se sépare d’elle, il la regarde et pendant un bref instant elle se demande s’il va l’embrasser. Cette pensée s’enfuit entre ses cils. Il n’y a aucune raison qu’il le fasse et aucune raison qu’il le souhaite. Comme il n’y a aucune raison qu’Althéa ne le souhaite elle-même.
Mais non. Cadmus pose ses lèvres sur son front, et elle a soudain l’impression qu’elle était couverte de poussière. Avec sa bouche, avec ses mains, il retire la fine couche grisâtre qui s’était déposée là. Bien sûr, il y a d’autres poussières, d’autres grains de sables dans son couer. Mais peut-être que le mécanisme n’est pas totalement enrayé.
Vous êtes une mère. Vous êtes une épouse. Vous êtes une femme.

C’est la manière dont il dit ça, elle n’est pas sûre que ce soit normal que ça bouge quelque chose en elle. Alors elle ne dit rien du tout. Elle se laisse seulement regarder, elle le laisse lui parler, encore. Elle est une mère, mais elle a perdu son enfant. Elle est une épouse, mais elle a perdu leur enfant. Elle est une femme, mais elle a perdu un enfant. C’est la réponse à tous les mots, le chemin sur lequel elle court à chaque fois qu’elle veut penser. Tout la ramène à Adriel, tous les embranchements et les rires. Quand elle est heureuse, elle s’en veut. Et quand elle est triste, la djinn, elle en veut au monde tout entier.
Elle pose une main sur celle de Cadmus, beaucoup plus chaude que la sienne, pour lui lancer un sourire triste, à en faire pâlir un génocide.
« Il n’y a personne que vous aimiez ? » Elle chuchote, de peur qu’on l’entende, de peur que ses paroles ne portent et qu’elles risquent d’atteindre leur cible. « Mais vous aussi, vous êtes quelqu’un. Vous êtes un père. Vous êtes un époux. Vous êtes un dragon. »
Elle aurait envie d’ajouter qu’il est l’héritier des Lightstorm, mais il semble que jusqu’ici ça l’ait plutôt tué qu’autre chose. Alors elle le fixe, douloureusement, à la recherche des mots justes qui pourront le faire s’envoler, repartir à une vie meilleure où la djinn n’aurait aucune place.
Le bleu est trop lourd à soutenir, alors la brune rabaisse les yeux, elle les pose sur ses propres bleus, les propres meurtrissures de djinn qu’elle éparpille dans le domaine depuis que la guerre est finie.
« Peut-être … peut-être que je n’ai jamais été personne d’autre. Une mère, une épouse, une femme. » Elle rit doucement et tristement. « Mais si vous me retirez mes enfants, si vous me retirez mon mari, si vous me retirez mon nom ? J-je ne suis rien. »
Les yeux résolument baissés, elle regarde ses mains sur ses genoux qui se tordent dans tous les sens, comme pour éviter de toucher ce corps tenu trop proche du sien.
« J-je n’ai jamais été personne, à part par ma famille, monsieur. V-vous … » Un sanglot perdu. « Vous ne pouvez pas … je … je ne peux pas vivre à nouveau, parce que je n’ai jamais vécu. Et si c’est … si c’est à ça que vous vous accrochez, je … »
Les larmes qui s’accumulent dans sa gorge, comme des cris qu’elle voudrait pousser. Cette distance qu’elle voudrait combler pour ne pas avoir à lui dire qu’elle ne pourra rien pour l’aider. Et le silence qui s’éternise, parce qu’elle a mal d’être cette femme qui a encore une fois déçu, encore une fois trahi, encore une fois désiré plus que ce qu’il était permis.
« Je ne peux pas vous aider, Cadmus. »

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Sam 8 Jan 2022 - 20:47
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Althéa x Cadmus (AU)

Non, eut-il envie de répondre en la regardant. Parce qu'il n'était rien de tout cela, il n'était plus rien de tout ce qu'elle énumérait à son tour. Il n'était pas un père, depuis longtemps il avait arrêté de l'être, depuis bien avant qu'on lui enlève ce qui faisait de lui un père. Il n'était plus un mari depuis qu'il avait ôté l'alliance qui l'unissait à l'amour de sa vie, et il ne l'avait jamais vraiment été avec celle qui devait partager sa triste pantomime de vie. Il n'était même plus un dragon, pas après tout le mal qu'ils avaient fait, tous les dégâts qu'ils avaient causés, tous ces problèmes créés uniquement par eux. Il avait envie de lui dire non, qu'il n'était plus toutes ces choses, ces mots vides de sens pour lui, qu'il n'était rien d'autre qu'un moins-que-rien, qu'un lâche et qu'un traître, qu'un monstre et qu'un assassin. Il avait envie de lui dire qu'il n'était rien de tout ça, sans comprendre que si lui n'était rien de tout ça, elle non plus n'était probablement ce qu'il disait.

Et elle avait baissé les yeux, lui faisant baisser les yeux à son tour en soupirant doucement. Il avait baissé ses mains, les laissant retomber mollement sur ses jambes. Il était vaincu par les mots qu'elle employait, par l'attitude qu'elle avait, par la tristesse qu'il entendait dans le son de sa voix. Il avait mal, le dragon, il avait aussi mal que lorsqu'on lui avait retiré son enfant. Parce que là, on lui retirait tout l'avenir qu'il aurait pu avoir, toutes les promesses de rédemption et guérison, tous les lendemains qu'ils auraient pu vivre. Parce que si elle n'avait plus d'espoir, il n'avait plus aucune raison d'en avoir non plus. Sans elle pour croire, que lui restait-il finalement ? Une vie brisée. Un enfant mort. Un conjoint blessé. Ils étaient pareils et en même temps si différents. Ils étaient semblables et en même temps si lointains. Parce que lui n'avait plus que sa vie, quelques jours, mois, années, à supporter ce monde et ses peines. Alors qu'elle, elle aurait l'éternité à passer dans le désespoir et les tourments. Et cela, il ne pouvait l'accepter.

« Je ne vous demande pas de m'aider, Althéa. Je ne vous demande rien en réalité. Parce que je n'ai aucun droit de vous demander quoi que ce soit... avait-il murmuré doucement, les larmes étant revenues embuer ses yeux et serrer sa gorge. » D'une main, il était venu relever le menton. Le geste était doux, lentement, pour ne pas la brusquer. Mais il voulait, il avait besoin de revoir ce visage, de se plonger à nouveau dans ces yeux. Parce qu'il cherchait à comprendre. Il voulait savoir si ce qu'il croyait ressentir était réellement là ou si ce n'était qu'un mirage, une illusion qu'il créait dans son esprit. Il avait besoin de savoir alors il plongea ses yeux dans les siens, encore une fois, pour y chercher ce dont il avait besoin, ce qu'il espérait, ce qu'il désirait peut-être un peu sans oser l'avouer à haute voix. Parce que ce n'était pas bien. Parce que ce n'était pas correct. Parce qu'ils étaient tous les deux des âmes en peine qui avaient autre chose à faire de leur non-vie.

Les grands yeux bleus s'étaient clos, alors qu'il s'était approché d'elle. La main sous le menton glissa sur la peau pour venir se poser contre elle, sur l'angle de la mâchoire délicate, un pousse caressant doucement sa joue. Les lèvres se joignirent aux siennes, avec une douceur dont il n'avait que rarement fait preuve, avec lenteur, pour en savourer tout le confort, pour profiter du plus petit contact, pour se souvenir de ce que cela faisait, lorsqu'il serait à nouveau seul dans le noir, exilé à l'autre bout d'un abîme sans fond. Pour se souvenir de la sensation de ce baiser volé quand elle l'aurait jeté hors de chez elle, parce que jamais il n'aurait dû se sentir le droit de faire cela. Toutes les émotions que cela réveillait, le myocarde qui s'agitait, ne sachant plus vraiment comment battre après avoir été éparpillé autant de fois. Les picotements dans le bout des doigts, la chaleur sur ses lèvres, les larmes qui étaient montées de plus belle pour couler encore un peu plus sur ses joues déjà bien humides.

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Sam 8 Jan 2022 - 22:54
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Ses lèvres sur les siennes.
Ses lèvres sur les siennes et tout ralentit, et tout s’accélère, et tout le sens de l’univers se retrouve tourné à l’envers. Ses lèvres sur les siennes et l’horizon tremble entre ses doigts, le temps s’échappe comme une folie, s’arrête comme un robot cassé, mugit comme un monstre au cœur tendre. Ses lèvres sur les siennes et Althéa se demande une seconde si elle est dans une illusion, encore, à force de tant s’y réfugier pour que le réel la délaisse. Peut-être qu’elle s’est perdue à l’intérieur, peut-être que son esprit déraille, peut-être que Cadmus n’est pas là, qu’elle-même est blottie dans son lit. Ses lèvres sur les siennes, et elle vodurait croire un instant que tout ça n’a rien de réel, parce que ça ferait bien moins peur si ça se tissait dans son cœur plutôt que d’être dans sa vie.
Ses lèvres sur les siennes, et son cœur manque un battement. Ou douze, pour ce que ça pourrait changer. Ses lèvres sur les siennes et soudainement Althéa oublie l’âge qu’elle a, l’endroit d’où elle vient, elle ne se demande même pas si c’est bien ou mal ou perdu.
Ses lèvres sur les siennes, et elle en oublie d’être triste. Elle en oublie le puits sans fond où l’a rejetée sa détresse, elle en oublie la nicotine du goût de celui qu’elle embrasse, elle en oublie de réagir parce qu’elle ne se savait même plus capable de ressentir ça. Ses lèvres sur les siennes, et l’horloge interne se dérègle, les océans viennent à brûler, les vents embrasent la terre entière et les saisons vont à l’envers.

Hiver. Parce qu’il fait si froid dans son cœur, qu’il lui semble que tout est gelé, que c’est la glace qui les anime avec leurs deuils si singuliers. La neige qui tombe, le froid qui tremble, et si les lèvres de Cadmus n’avaient pas retrouvé les siennes elle ferait sans doute de petites nuages dans l’air étrange de son avenir. Hiver parce qu’il fait nuit si tôt, depuis que son fils est perdu. Et il fait nuit si tard, pourtant, lorsqu’elle se relève au matin, les paupières lourdes chargées du ciel qu’elle a contemplé dans ses rêves.
Une main qui se lève, hésitante, et va retrouver une épaule.
Automne. Les feuilles sont tombées et le vent les chasse. Les feuilles de ses souvenirs à elle, égarées au plancher des jours. Mais aussi le monde de Cadmus. Et le monde de bons milliers d’autres. Les feuilles sont tombées et le vent les emporte, et elle savoure leur dernier bruit, pressée contre la bouche de Cadmus. Les feuilles sont tombées et s’envolent, pour apporter des jours meilleurs, un renouveau inextinguible qu’elle retrouvera bien assez tôt.
L’autre main qui va dans sa nuque pour ne pas que le temps reprenne.
Eté. Le soleil éclate en chansons, et elle se rappelle dans un cri le Mali qui l’avait vue naître. L’été, c’est le goût de Cadmus, le feu qu’il insuffle à ses lèvres, la température de sa peau, le coup de soleil qu’elle prendra si elle demeure à son contact. L’été, c’est qu’elle y demeurera, elle ne reculera pas du tout, elle se laissera fondre à ses pieds comme un glaçon bleu en juillet. Althéa ne se recule pas, elle ne rompra pas le contact, elle reste au soleil de Cadmus et se regarde dégivrer.
Des cils qui papillonnent un peu, tandis que les larmes les frôlent.
Printemps. Parce que tout lui paraît possible. Sa peau s’ouvre, et dessous renaissent des parterres de fleurs en entier. Ses yeux s’ouvrent, et dans ses prunelles l’idée que peut-être ça va. Que peut-être, ils s’en sortiront. Comme deux vignes enlacées, sereines, comme deux arbres qui poussent ensemble, ils se relèveront tous les deux pour lui apporter plus de fruits.
Et la sensation brute et douce que font ses lèvres sur les siennes.

Inexplicable. Incompréhensible. Injuste, aussi, sans doute un peu. Et pourtant elle ne recule pas. Et pourtant elle ne blêmit pas. Elle reste là, dans le silence, à laisser la terre se tourner, les saisons conquérir son deuil, et dans la cage de sa poitrine les roses grimper contre ses côtés. Elle reste là, tenue à lui, suspendue au fil d’un baiser qui s’interrompra bien trop vite, qu’elle gardera comme une brûlure sur ses lèvres et sur sa conscience. Elle reste là, désemparée, dans le vertige d’une rage de vivre qu’elle ne pensait plus posséder.
Parce qu’elle n’est plus personne, soudain. Cadmus ne lui demande rien, rien qu’il n’a le droit d’espérer. Il ne fait que prendre à ses lèvres un secret qu’elle-même ignorait. Les saisons retournent à l’endroit, son myocarde se remet en marche.

Et même si ce n’est pas réel, elle acceptera d’y rêver.

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Sam 8 Jan 2022 - 23:40
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Le sensation était nouvelle, tout en étant vieille comme le monde. Il l'avait ressentie des dizaines de fois mais semblait pourtant la découvrir pour la toute première fois à cet instant. Et tout ce ça lui faisait, son coeur qui semblait éprouver à nouveau des choses qu'il aurait aimé ne jamais éprouver, qu'il aurait préféré ne jamais plus connaître. Parce que ce sentiment si puissant était à l'origine d'horribles souffrances, plus intenses et plus terrifiantes que n'importe quelle douleur physique. Et quand bien même sa conscience se refusait à ressentir cela, quand bien même tout son être voulait oublier jusqu'à l'existence de ce sentiment, il n'avait pu résister, il n'avait pu rien faire d'autre que de voler ce qu'il n'avait aucun droit de prendre. Parce qu'au creux de ce baiser, il y avait tellement plus. Il y avait un million de promesses, il y avait un million de levés de soleil, il y avait un million de nuits étoilées, il y avait un million de futurs qui ne demandaient qu'à se réaliser.

Tous ses sens semblaient absorbés, prisonniers de cette sensation nouvelle et pourtant si bien connue. Il bouillonnait et en même temps était gelé, il n'entendait plus rien et entendait tout, il sentait son parfum intense, et les fleurs, et le vent, et tout ce qui se trouvait dans l'air tout en ne parvenant à rien sentir, même sa vue explosait, alors qu'il n'aurait dû rien voir de ses yeux fermés, il voyait les millions de galaxies qui naissaient et mourraient partout autour d'eux, dans ces millions de possibilités et des mondes passés, présents et futurs. La douceur de sa peau sous ses doigts, la délicatesse de ses lèvres sur les siennes, la caresse de la main qu'il sentit contre sa nuque...Et les larmes qui roulaient toujours de ses yeux clos. Pourquoi ? Etaient-ce encore des larmes de tristesse ? Il mit du temps à découvrir que non, ce n'en étaient pas. Mais qu'était donc le temps à cet instant où justement tout semblait s'être arrêté autour d'eux ? Peu importait la course du temps, le vol des oiseaux, le mouvement des astres ou la caresse du vent. Parce qu'en cet instant, Cadmus ne ressentait plus la tristesse lui enserrer le coeur.

Sa peine semblait s'être atténuée, remplacée par quelque chose d'autre, remplacée par quelque chose de nouveau. Par quelque chose qu'il n'avait pas ressenti depuis de nombreux éons. Et c'était elle qui lui faisait ressentir cela. Pas une invention de sa tristesse qui cherchait un moyen de se soulager, un moyen de changer le monde, un moyen d'oublier. Non, ce n'était pas un sentiment qui voulait camoufler sa souffrance. C'était un sentiment qui soignait sa souffrance. Un sentiment réel et doux, en même temps qu'il était violent comme une tempête. Et la tempête menaçait de le submerger, de l'engloutir, de l'arracher à tout ce qu'il connaissait. Mais il voulait bien s'éloigner de tout port si c'était pour être bercé par ses vagues à elle, si elle était la tempête dans son coeur meurtri qui le faisait se sentir vivant à nouveau. Lové dans l'ouragan de sentiments qu'elle avait créé en lui, il avait rouvert les yeux, s'écarter à peine, ses lèvres frôlant toujours les siennes alors qu'il respirait lentement.

« Vous n'êtes pas personne Althéa. Vous êtes celle qui a refait battre mon coeur mort. Même si ce n'était qu'un instant. » Il n'osa voler un autre baiser à ces lèvres qu'il désirait pourtant ardemment retrouver. En lui, il sentait la chaleur douce, réconfortante d'un coeur qui battait. Et même si il savait que cela ne durerait pas, il écoutait chaque battement, avide du suivant. Du pouce, il avait doucement chassé quelques larmes de la joue de la djinn, continuant de caresser la peau. « Vous n'êtes pas personne, répéta-t-il dans un murmure. Pour moi, vous n'êtes pas personne. Pour moi, vous êtes tout. »

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Dim 9 Jan 2022 - 18:08
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Le vertige la prend dans les côtes tandis que leurs bouches se détachent et que l’hiver revient lentement. Althéa ressent toutes les fleurs qui avaient coloré son cœur se ternir dans un seul mouvement, celui de Cadmus qui recule. Elle se dit que c’est pas normal de ressentir ce genre de choses. Elle est mariée, à un homme bon, un homme qu’elle a toujours aimé et qu’elle devra toujours aimer maintenant que la vie les a comblés d’avoir des enfants merveilleux. Elle est mariée, à un homme bon qui n’a jamais eu d’autres fautes que porter le mauvais nom de famille.
Alors pourquoi elle ressent ça ?
Elle a l’impression d’être au beau milieu d’un cyclone dont l’œil se referme sur elle, emprisonnée dans des tempêtes qui ne la laisseront pas tranquille. Elle sait qu’à l’extérieur l’attend sa tristesse, l’attend son deuil, l’attend la vie dont elle doit se faire la garante puisqu’elle ne pourra plus mourir. Mais pour l’instant elle n’est pas là, et la djinn réalise seulement la place qu’avait prise toute sa peine dans l’antichambre de ses côtes. Aussitôt que les pleurs désertent, la brune est vide comme un vieux coffre qu’on a oublié de remplir. Ou plutôt, elle se croyait vide, et elle découvre désormais qu’il y a Cadmus là, avec elle. Cadmus qu’elle voudrait protéger, à qui elle voudrait faire comprendre que l’univers lui pardonnera, à qui elle voudrait dire un peu qu’il n’aura pas de temps à perdre à s’en vouloir dans les années.
Elle rouvre les yeux, maladroite, il lui semble que les lumières du monde vacillent dans ses prunelles défaites. Les couleurs paraissent différentes, comme si un peintre au pinceau las était venu en leur absence pour raccrocher quelques étoiles dans un paysage désastreux.

Vous êtes tout. Les mots de Cadmus la transpercent comme si elle était en papier. Elle comprend, et ne comprend pas. Elle n’a pas envie de répondre. Et pourtant il semble qu’elle doit, que c’est à elle de lui parler, à elle de lui dire quelque chose.
« Je … »
Vous êtes tout. Elle préfèrerait n’être rien. Au moins, si elle n’est rien du tout, elle ne peut décevoir personne, ne peut pas blesser ses enfants, ne peut pas faire du mal aux autres. Au moins, si elle n’est rien du tout, si elle prend le moins de place possible, elle ne pourra pas tout détruire. Elle ne pourra pas décevoir comme elle a déçu Adriel. Elle ne pourra pas décevoir comme elle a déçu Athéna, comme elle a déçu ses enfants en n’étant pas assez pour eux.
Elle prend son poignet dans ses doigts tandis qu’il essuie les lourds traits que ses larmes dessinent sur elle.
« Je ne peux pas être tout, Cadmus. » Elle déglutit doucement, les yeux baissés pour ne pas qu’il lise dans ses yeux combien elle souhaiterait seulement que leurs lèvres se joignent à nouveau. « Je … votre épouse, vos enfants. Je ne peux pas. Ce serait injuste. »
Ses deux mains rejoignent mollement ses genoux, empêtrées dans le tissu de sa robe pour essayer de démêler ce qui se trame dans sa poitrine. Elle a évoqué les Lightstorm avant même d’évoquer les siens, tant sa réalité s’effondre et se replie contre son corps.
« Et mes enfants … je ne peux pas. »
Elle ne parle pas de ce qu’elle veut, parce qu’elle en est bien incapable. Elle dit simplement ce qu’elle peut, ce qu’elle a le droit d’éprouver, parce que c’est sans doute la seule chose à laquelle elle peut s’accrocher. Elle parle de justice, Cadmus la connaît bien mieux qu’elle. Elle parle avec des mots si creux qu’elle s’étonne qu’ils ne résonnent pas, alors que tout le reste en elle voudrait hurler la seule vraie chose.
Vous êtes tout, Cadmus, ce qu’il me reste.

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Mar 11 Jan 2022 - 15:54
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Jamais il n'aurait dû dire ça. Jamais il n'aurait même dû penser cela. Jamais il n'aurait dû venir ici, dans cette ville, frapper à cette porte. Il avait l'impression qu'un gouffre s'était ouvert sous ses pieds, qu'il était incapable de faire quoi que ce soit d'autre que tomber, indéfiniment, sans pouvoir s'envoler comme il aurait dû savoir le faire. Tomber dans ce puit sans fond, tomber dans le noir, dans le froid, dans le vide. Parce qu'il n'y avait plus que le vide. Parce que les mots qu'avait dit Althéa n'était que ça. Parce qu'au moment où il avait cru que son coeur pouvait battre à nouveau, pouvait se réparer de lui-même grâce à elle...Elle l'avait brisé à nouveau. Mais était-ce de sa faute à elle ? Absolument pas. C'était de sa faute à lui, le dragon qui n'avait toujours pas appris sa leçon, le dragon qui continuait d'avoir de l'espoir alors qu'il aurait dû l'étouffer à jamais et ne plus l'écouter. Etouffer l'espoir qu'il pourrait aimer quelqu'un, en avoir le droit. Etouffer l'espoir d'avoir un petit morceau de bonheur qu'on ne lui enlève pas. Etouffer l'espoir de vivre au lieu de survivre et d'errer, comme une carcasse vide. S'étouffer lui-même pour éviter de souffrir plus encore.

Baisser les yeux, ne plus la regarder parce qu'il n'en avait pas la force, pas le courage. Il n'avait plus la force de rien désormais, jeté dans ce froid glacial qui avait de nouveau éteint la petite flamme qui venait de renaître. Soufflée comme une bougie dans un courant d'air trop fort pour elle. Même son regard était éteint, plus encore que lorsqu'elle l'avait trouvé dans ce champ de ruines. Il était éteint, tout simplement, le dragon s'était terni, d'un coup, refroidi, éteint. Ne plus oser la toucher, la regarder, ne même plus vouloir l'approcher. Et lutter contre la volonté de se relever et de s'en aller, dans le silence, ne laissant derrière lui que la solitude et ce baiser volé, dernière miette d'espoir dont il se repaîtrait jamais. Parce qu'il n'y avait plus la place pour ça dans sa vie. Plus la place pour rien d'autre que le désespoir. Même ses illusions de rédemption, de réparation, tout cela n'était que vains espoirs. Et il n'y avait plus la place pour cela dans sa vie. Ou plutôt, dans sa non-vie, parce qu'il n'avait plus l'impression d'être vivant à cet instant.

« Oui...C'est injuste... répéta-t-il sur un ton à fendre l'âme, à peine plus haut qu'un murmurer. Je suis navré...d'avoir osé dire ça...Vous n'avez pas à être ça pour moi... » Et même si il avait envie de pleurer, nulle larme ne pointa le bout de son nez. Parce qu'il n'avait pas le droit de pleurer pour cela, il n'avait pas le droit de pleurer parce qu'il était triste de perdre ce qu'il n'avait jamais eu. Il ne pouvait lui demander cela, il ne pouvait lui demander d'être la femme qui le soutiendrait, qui lui redonnerait la vie. Parce qu'elle devait déjà être cela pour son propre mari. Parce qu'il avait déjà une épouse qui pouvait tenir ce rôle. Parce qu'ils avaient leurs autres enfants pour qui ils devaient rester forts et vivants, les soutenir eux aussi d'avoir perdu l'un des leurs. Elle ne pouvait être cette femme pour lui et il n'avait pas le droit de le lui demander. Illusions perdues et brisées, avant même d'avoir été réelles et qui avaient jeté un froid plus dense encore sur lui.

Le dragon s'était levé doucement, incapable de rester là, incapable d'avoir un peu de courage. Il n'en avait jamais eu, il n'en aurait pas maintenant. Le regard toujours bas, évitant de le poser sur cette femme, sur cette djinn, sur celle qui avait représenté tout d'un coup tout ce qu'il avait. « Si je peux ajouter juste cela...Vous méritez bien mieux. Vous méritez de redevenir heureuse. Et...Vous allez redevenir heureuse. Vous vivrez encore quand je ne serai plus que poussière. Quand tout le monde ne sera plus que poussière...Et alors, tout cela ne vous touchera plus. Parce que le temps vous fera oublier. Ne restez pas triste Althéa, s'il vous plait... » Rester là, un instant, à se dire qu'il n'avait aucun droit de lui dire cela, de lui rappeler sa condition qu'elle ne pouvait de toute façon pas oublier. Elle savait tout cela et elle ne devait sans aucun doute pas le voir comme lui le voyait. Mais elle devrait subir d'autres pertes dans sa vie. Celle de son mari. Celles de ses autres enfants. Celles de toutes les personnes qu'elle aurait un jour connues. Elle ne pouvait rester à terre à chaque fois.

« Je suis désolé, Althéa...Désolé d'avoir pu penser que vous aimer allait effacer ma douleur... »

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Sam 29 Jan 2022 - 0:28
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Elle se demande si c’est un rêve, ou s’il fait trop froid, tout à coup. Le monde est terne. Peut-être que le monde a toujours été terne, mais qu’elle était si enivrée par la présence de ses enfants qu’elle n’a même pas su remarquer la poussière noirâtre et malingre qui s’est déposée sur son âme comme sur une vieille commode usée. Elle a beau ouvrir les tiroirs, elle ne retrouve que de la cendre, la poussière d’un temps révolu où elle aurait pu être heureuse.
Elle se demande si c’est un rêve, ou s’il fait trop froid, tout à coup. Cadmus, qui se tenait près d’elle, est devenu un bloc de glace, et elle ne peut que se demander si c’est là de sa faute, à elle. Parce que tout ce qu’elle touche s’effrite, et que peut-être bien Cadmus à force de trop la côtoyer sera lui aussi de la cendre au lieu d’être un heureux brasier.
Ce n’était pas ce qu’elle voulait. Elle tord ses mains sur ses genoux, elle crie en silence dans son crâne. Ce n’était pas ce qu’elle voulait. Elle ne voulait pas le blesser, le repousser, le refroidir. La djinn voudrait dire quelque chose, quelque chose qui vaudrait la peine. Mais il semble qu’il n’y ait rien, alors elle bafouille simplement.
« J-je … »
Cadmus la coupe, et il s’excuse. Alors peut-être que c’est bien elle, qui a encore tout bousillé, à faire sentir au grand dragon qu’il devait encore s’excuser. Tout ce qu’elle veut, c’est qu’il ne s’excuse plus, qu’il songe à ce qui va venir, aux journées immenses et sublimes qu’il peuplera d’autres sourires, de mots innocents et rieurs auprès d’une famille qui lui reste.
Et elle, que lui restera-t-il ?
C’est injuste. Oui, tout est injuste, elle voudrait seulement donner plus alors qu’en elle il n’y a plus rien. Oui, tout est injuste, qu’elle sente le beau dragon pleurer alors qu’aucune larme ne coule. Oui, tout est injuste, qu’ils aient tant perdu tous les deux sans réellement pouvoir s’aider, sans trop pouvoir se retrouver dans la pâleur de leurs tristesses pour faire du chemin l’un vers l’autre. Ou du chemin l’un avec l’autre.
Cadmus se lève, et il fait trop froid, tout à coup.
Cadmus se lève et il lui parle, lui dit qu’elle sera plus heureuse qu’il ne pourra jamais l’être. Et la brune sourit faiblement. Parce que ce qu’il dit ne fait pas sens. Elle sera malheureuse comme lui, mais elle le sera plus longtemps. Elle joue nerveusement avec ses doigts, regarde ses phalanges se tordre tandis qu’il lui parle à nouveau.
Et elle, que lui restera-t-il ?

Il s’excuse quand il dit l’aimer, et c’est un uppercut au ventre qui met Althéa au tapis.
Elle se lève, doucement, à son tour, pour le regarder dans les yeux. Deux lacs immenses d’un azur pur où elle lit tout ce qu’elle ne doit pas. Sa famille, sa famille à lui, Nightshade et Lightstorm aux poings liés. La poussière qu’elle ne veut pas devenir, qu’elle ne veut pas qu’il ne devienne. Et Cadmus qu’il lui dit qu’il l’aime. Comme ça, sans prévenir, sans mensonge. Cadmus qui vient lui dire qu’il l’aime et tout ce qu’elle voudrait c’est seulement pouvoir le serrer dans ses bras.
« Cadmus … »
Elle glissa ses doigts entre les siens en se mordant un peu la lèvre. Elle a l’impression d’être fautive, pourtant rien ne sonne aussi juste. Elle essaie de trouver les mots, mais tout semble avoir déserté que cette envie brute et pressante de ne pas le laisser partir.
« Arrêtez d’être désolé. »
Elle fait un léger pas vers lui. S’il part, un morceau de vie qu’elle pensait perdu à jamais risque de partir avec lui. Elle n’est sans doute pas prête à ça, elle n’en a pas la moindre envie. Alors elle serre un peu sa main, elle pose une main sur son épaule, prête à danser la plus belle valse qui lui fendra encore le ventre.
Il semble que c’est à son tour, alors, sur la pointe de ses pieds, elle décide que ça vaut la peine de s’éclater en mille morceaux, de se déconstruire en mille pièces, d’arrêter la terre de tourner. Elle décide que ça vaut le coup, elle pose une main sur sa joue et elle serre l’autre un peu plus fort, et elle l’embrasse du bout des lèvres comme si ça pouvait justifier tous les silences qu’elle a murés.
Elle se dit que ça ne veut rien dire, elle se dit que ça veut tout dire. Mais Cadmus lui a dit qu’il l’aime, et elle a peur de pas savoir comment maladroitement répondre.

Elle se demande si c’est un rêve, ou s’il fait moins froid, tout à coup.

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Ven 4 Fév 2022 - 21:48
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Il y avait quelque chose dans l'air. Quelque chose de terrible, de bien plus froid que simplement l'air de ce printemps qui ne voulait pas venir, qui ne voulait pas faire fleurir le monde à nouveau. Il y avait quelque chose dans l'air qu'il ne supportait pas, un courant, glacé, qui le renvoyait à toute la froideur qu'il ressentait en lui malgré ce qu'il était. Malgré la chaleur qui aurait dû toujours brûler en lui. Mais il n'y avait que ce froid, tenace, vorace, qui dévorait tout. Et ce n'était pas des pensées futiles, des sentiments éphémères et des mots qui allaient redonner de la chaleur et de la couleur son monde terne et gelé. Il aurait tout donné pour ne plus rien ressentir, pour n'être plus rien, pour qu'on oublie son nom, qui il était, ce qu'il faisait ici, pour que le monde entier ne se souvienne plus de Cadmus Lightstorm. Alors les choses seraient plus faciles. Alors il serait libre de se fâner lentement, en laissant se consummer ses souvenirs comme des pages de papier glacé. Peut-être que cela le réchaufferait, un jour, et qu'il pourrait s'éteindre ainsi, bien plus paisiblement que si on ne l'oubliait pas, que si il restait ne serait-ce qu'une personne pour se rappeler de son nom et le dire encore, en pensée ou à haute-voix. Ou alors peut-être était-ce simplement parce qu'il aurait aimé qu'elle oublie ce qu'il venait de dire. Ce qu'il avait pensé. Ce qu'il s'était permis d'espérer injustement.

Et quand elle se leva pour venir plonger ses yeux dans les siens, le dragon ne put s'empêcher de soupirer. Ses yeux étaient peut-être la seule fenêtre réelle vers ce qui le troublait, vers cette tempête qui grondait en lui-même, hurlant encore et encore. Le vent soufflait, la pluie tombait, la foudre s'abattait même parfois et cet ouragan semblait emprisionné dans ses prunelles, tourbillonnant dans le bleu si pur de ses yeux. C'était à se demander comment elle arrivait à y plonger les siens sans être également emportée par les tourments qui le rongeaient, par la folie de cette tempête, par cet orage foudroyant...Elle ne pouvait se tenir là et reser droite face à tout cela, elle ne pouvait endurer la tourmente si aisément. Et pourtant. Elle plongeait ses yeux dans les siens, elle mêlait ses doigts aux siens, elle se mordait la lèvre et il se sentait encore plus mal. Encore plus coupable. Jamais il n'aurait dû laisser échapper ces mots. Ces petits mots là qu'il n'avait pas su dire à qui que ce soit d'autre que la mère de sa petite Alaya. Pourquoi ? C'était absurde. Il la connaissait à peine. Ce n'était qu'une illusion. Un tour que lui jouait son esprit, ses sentiments. Rien d'autre que cela. Il n'y avait rien de vrai dans ce qu'il ressentait. Ça ne pouvait être le cas.

Pourtant, elle était là. La djinn l'embrassait doucement, du bout des lèvres, comme si elle avait peur, comme si elle n'avait pas le droit, comme si c'était mal. C'était mal. Ils n'auraient jamais dû. Ils n'auraient même jamais dû se rencontrer. Ils n'auraient jamais dû continuer à se parler. Et il n'aurait jamais dû venir ici. Ça il le savait bien. Il en avait parfaitement conscience maintenant. Et pourtant, il n'avait pas pu s'empêcher de répondre à son baiser. Pas pu s'empêcher de passer un bras autour de sa taille alors que ses doigts serraient un peu plus ceux de la djinn. Pas pu s'empêcher de la rapprocher doucement de lui et de l'embrasser un plus franchement. Pas pu s'empêcher de laisser les sentiments absurdes qu'il avait pour elle parler au travers de ce baiser. L'embrasser encore un peu plus, alors qu'il sentait couler de lourdes larmes sur ses joues pâles. La serrer un peu plus conrte lui, sans véritable raison, juste parce qu'il en avait envie, juste parce qu'il en avait besoin. Elle avait été la seule à l'écouter, la seule à essayer de l'aider, même si ce n'était que quelques mots, même si ça ne faisait aucune différence.

Finalement détacher ses lèvres des siennes et la prendre totalement dans ses bras, jusqu'à pouvoir poser sa tête contre la sienne, jusqu'à pouvoir se perdre dans ses cheveux noirs et épais. « Je n'aurais pas dû dire cela...Ça a été plus fort que moi, j'en ai peur... » Juste la garder là, tout contre lui. Juste espérer que ce ne serait pas la dernière fois. Egoïstement. Parce que c'était fort égoïste de sa part. Aimer cette femme. Aimer cette djinn. Aimer celle qui était mariée à un autre. Lui qui était mariée à une autre. Mais il ne pouvait s'en empêcher. Il ne pouvait releguer cela derrière lui, il n'y arrivait pas, quoi qu'il se passe, quoi qu'il essaie de se dire, il n'y arrivait pas. Il y avait cette petite étincelle en lui, cette minuscule flamme qui voulait continuer de brûler, de briller, qui voulait continuer d'exister envers et contre tout...Un mot d'elle et elle serait soufflée à jamais. Un mot d'elle et elle serait plus grande à chaque minute qui passerait. Un mot d'elle et il pourrait l'aimer jusqu'à la fin de sa vie...

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