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Ven 7 Jan 2022 - 13:58

Life is a book where the pages turn and tear

Tu sais qu'il y a des jours ou tu accepte de suivre les règles. Tu sais aussi qu'il y a des jours ou il vaut mieux te laisser tranquille. Qu'il y a des jours ou tu n'as envie de voir personne. Toi-même, tu ne sais pas vraiment pas pourquoi. Tu sais juste qu'il vaut mieux pas se risquer à t'adresser la parole. Tu sais qu'une fois, une personne a failli se prendre un coup de couteau parce que tu étais de mauvaise humeur. Pour le bien de tout le monde, tu restais dans ta chambre, ruminant ton sale caractère loin des Chasseurs. Tu sais aussi que tu préfère être à l'extérieur, profitant des rayons de soleil qui frappe ta peau et l'air qui caresse ton visage.

Le truc, c'est que tu te pose trop de question et parfois, c'est trop dur à supporter. Même pour toi.

Tu vis chez les Chasseurs depuis tes 10 ans. Tu as dû devenir adulte alors que tu étais une enfant. Tu apprenais à tuer quand tu aurais pu apprendre à vivre ta vie d'enfant. Tu as fais beaucoup de chose. Tu as dû survivre. Tu as dû vivre une vie qu'on a choisi à ta place. Parce que tu ne savais pas ce que demain pouvait te réserver. Parce que tu ne savais plus rien faire d'autre que tuer. Ton innocence était partie. Envolé comme un papillon vers la lumière. Tu sais qu'elle est partie et qu'elle ne reviendra jamais. Ce que l'on perd et perdu à jamais. Tel est la règle, il n'y a pas exception. Tu sais que tu as fais ce que tu as pu. Tu le sais. Maintenant, tu dois vivre cette vie. Qu'est-ce qu'il te reste ? Une mère absente. Un père mort, tué par une simple balle. Tu sais qu'il a même pas eu le temps d'avoir mail. Et un frère qui ne réapparaîtra jamais. Au fond, tu sais qu'il ne te reste plus rien. Tu as déjà trop perdu.
Les Chasseurs sont ta seule famille. Si tu les perds eux, tu n'as rien du tout.

Après une mission menée avec succès, tu t'isoles dans tes quartiers. Écouteurs dans les oreilles. Musique imprégnant ton être. Parce que partout, tu finis par oublier les choses simple de la vie. Tu finis presque par oublier que tu as eu une vie aussi. Elle est lointaine, fugace. Mais elle est là. Tu le sais. Les Chasseurs ont fait en sorte que tu l'oublie. Et tu as toujours eu du mal à retenir la leçon.
Mais ta tranquillité est troublé par un de tes superviseur. Sur le papier, c'est ce qu'il est. Pourtant, tu sais que tu pourrais le mettre par terre avec seulement ton couteau. Tu l'entends te dire que tu dois accueillir un nouveau. Tu te demande pourquoi ça tombe sur toi. Mais la décision est sans appel et tu finis par y aller, non sans lancer un regard noir à ton superviseur.

Tu le vois et tu t'imagine déjà des choses à son sujet. Tu te dis qu'il a vu de la lumière et qu'il voulait voir. Tu te dis qu'il a rien à faire là. Tu te dis qu'il pourrait être n'importe ou mais qu'il avait choisi d'être ici. Tu savais que ce genre de contrat était impossible à rompre. Tu sais qu'il s'engage dans une voie ou il ne reviendra jamais. Tu avais déjà tes problèmes à gérer. Tu n'avais pas à t'occuper des siens.

- Alors, le rouquin, il paraît que c'est toi, le petit nouveau ?


Tu te bien droite devant lui. Tu es plus petite, plus jeune que lui. Tu ne sais pas encore ce qu'il fait ici. Tu as même l'impression qu'il n'a rien à faire. Mais qu'importe. Laisse tes émotions au placard, tu exploseras quand tous les regards seront tournée dans l'autre sens. Personne ne verra que tu as envie d'être partout sauf ici. Que tu as envie de frapper ceux qui te regarde de travers. D'envoyer valser tout ceci sans un regret. Pleurer alors que tu ne sais plus comment faire. Revivre en arrière.

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Life is a book where the pages turn and tear [ PV Ambrose ] Empty Re: Life is a book where the pages turn and tear [ PV Ambrose ]

Lun 10 Jan 2022 - 0:17
A l’université, les choses commençaient à merder. Depuis le Jugement Dernier de 2013, les locaux avaient été envahis par des idéologies mystérieuses : celle des surnaturels. Selon l’entièreté du monde, il semblait acquis de considérer qu’il y avait des êtres avec des pouvoirs. Certains pouvaient faire de la manipulation mentale, d’autres étaient métamorphoses, et j’avais même entendu de sacrées conneries sur des dragons. Je me disais que c’était une vaste hallucination collective. J’aurai pu m’en tenir là, hausser les épaules, ma croix autour du cou et continuer ma petite vie tranquille.

Pas aux Etats-Unis. Ce délire était devenu une affaire d’État, et voilà que des mots aussi absurdes que magie tournaient de partout dans le pays. Alors que j’arpentais des couloirs dont j’ignorais tout, je pouvais ressentir un profond soulagement et un peu de colère. Ces personnes étaient comme ça. Plus de moquerie ici, plus de regards un peu désolés quand j’allais dire que les surnaturels étaient des abominations. Peut-être que leur analyse serait différente de la mienne, mais on partageait des ennemis communs. J’ai les paupières endormies et le regard légèrement fermé, parce que j’avais commencé à être fatigué en 2013, et que 2014 m’avait donné envie de faire une gigantesque sieste sur plusieurs années. J’enviais les comateux, et était peiné pour ceux endormis avant 2013 et qui se réveillaient maintenant. On était pas ensemble, on le sera jamais. J’avais décidé de continuer à exister malgré tout ce bordel. Les croyances au coeur, je me disais que j’allais oeuvrer pour le bien ici. Si on éradiquait ce ramassis de connards, l’humanité ne risquait plus d’horreurs comme celles de 2013.

Les frissons contenus dans ma colonne vertébrale, j’arrive devant une gamine. Je hausse un peu les sourcils. On m’avait dit d’aller la voir. Elle savait pas mal de choses sur le fonctionnement de cette organisation. Je soupire. J’étais venu sauver le monde, pas faire les baby-sitters.
Elle ouvre la bouche. Elle avait du cran, je devais lui accorder.

« Bien vu. »

Je sais pas vraiment si je réponds à cause de sa remarque sur mes cheveux ou sur ma gueule de nouveau. Partout où j’allais, j’avais la gueule du nouveau. C’était peut-être marqué sur mon air un peu perdu. Même en terrain conquis, je bataillais, pourtant.
Je me dis qu’il est quand même grand temps d’être sympa. La donzelle devait m’expliquer qu’est-ce que j’allais faire ici. Je savais pas réellement me battre, et l’idée d’utiliser une arme à feu me terrifiait encore. J’étais une nouvelle fois inadapté dans un environnement que je voulais mien idéologiquement. Alors, je me demande bien ce que je pourrais dire pour me vendre un minimum.
Une fois encore, les mots sont plus rapides que ma pensée et je fais de la merde.

« Je sais pas me battre, mais j’ai envie d’apprendre parce que cette histoire de surnats, ça commence à me taper sur le système. »

Alors je voulais égaliser la situation. J’avais le vertige rien qu’à penser que des démons se baladaient tranquillement dans le monde. Ils me tapaient sur les nerfs, je voulais les taper dans les genoux. Je souris un peu et je me dis que la situation a aucun sens, parce que l’autre est plus petite et que ça reste une gonzesse.

« T’es ma mentor ? Parce que bon … » Ma voix se perd dans la déception. « Je pensais être chez les Chasseurs et pas à la micro-crèche du coin. »

Je voulais pas être méchant, parce que là je me croyais pragmatique. N’importe qui aurait capté que c’était débile de dire ça, mais je captais pas le wifi ici alors je forçais pas mes capacités.

« Ou t’es ma guide sinon. Je trouverai ça plus logique parce que quand même... »

Je me dis qu’au fond, j’ai sûrement raison, alors que les tords pendaient à mon cou comme un collier de nouilles offert à la fête des mères que je pouvais difficilement fêter, maintenant.
Alors, un peu hésitant, je tends ma main à la gamine en face de moi. Je me dis que c’était pas mal de passer aux présentations, et peut-être que je comprendrais mieux ce qu’elle fait là.

« Je m’appelle Ambrose. »

J’aimerais dire enchanté mais je le pensais pas.

« Enchanté. »

J’étais alors diplomate, que je me disais. Je l'ignore, mais j'avais donné une belle ouverture à l'autre pour me faire mordre la poussière, si elle voulait asseoir d'entrée de jeu son autorité et sa légitimité.

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Lun 10 Jan 2022 - 10:12

Life is a book where the pages turn and tear

Dès que tu le voyais, tu sentais que les ennuis n'étaient jamais loin. Tu sentais que ce serait sans doute pas le gentil petit camarade que aurait pu espérait. Bien que souvent, c'était le genre d'attitude que tu n'aimais pas. Tu n'aimais pas les hypocrites, dans le fond. Tu préférais qu'on te dise la vérité, de but en blanc. Tu n'aimais pas les faux-semblants. Tu vivais dans la réalité depuis trop longtemps pour vivre avec les mensonges des autres.
Quand tu voyais le nouveau, tu avais envie de lui mettre une bonne claque, histoire de le réveiller un peu. Te dire que tu allais devoir le supporter encore un peu plus te mettait déjà les nerfs à vif. Comme si tu avais besoin de ça. Tu te demandais qui lui avait parler des Chasseurs. Qui lui avait ouvert la port en entrant dans un monde dont il ne connaissait presque rien. Maintenant, tu te retrouvais à l'avoir dans tes pattes alors que tu aurais être ailleurs. Partout. N'importe ou sauf avec lui.

Cela ne changeait pas ce que tu pensais de lui quand il ouvrit la bouche. Tu avais eu de la chance, de ne pas découvrir le secret après tout le monde. Tu étais née dans une famille de dragon sans avoir le gène pour en devenir un. Il y avait pire comme situation. Comme celle du rouquin qui avait du mal à réaliser ou il venait de mettre les pieds. Croyait-il qu'on chassaient les surnaturelles s'il n'existaient pas. Tu étais peut-être jeune mais tu n'étais pas aussi naïve que lui. Le fait qu'il ne prenne trop jeune. Trop petite pour faire ce que tu faisais te rendait trop dangereuse. Avait-il conscience qu'il venait de lancer les hostilités sans le vouloir ? Tu gardais le poings fermée, attendant la meilleur ouverture pour lui faire comprendre que tu n'étais pas une fillette.
Quand il se présenta, présentant sa main devant toi, tu ne réfléchis plus. C'est ton corps qui prend le contrôle quand tu saisis son poignet rapidement. Faisant une prise que tu avais faites des centaines de fois, le rouquin ne comprit pas ce qu'il lui arrive quand il finit sur le sol.

- Je m'appelle Erin, mais je ne suis pas enchanté de faire ta connaissance.

Tu aurais te montrer bien plus menaçante. Tu savais que ta lame ne te quittait jamais, mais tu ne pouvais déjà le menacer alors qu'il venait d'arriver. Tu t'étais déjà fais taper sur les doigts quand un Chasseur avait dit un mot de travers. Tu ne tenais pas à subir un autre sermon.

- Comme tu as pu t'en rendre compte, je sais parfaitement défendre contre les types dans ton genre. Comme ça, tu es prévenu !

Tu t'approches, tu contemples son visage alors qu'il est au sol. T'a pas envie de lui tendre la main. Tu te méfie trop de lui. Tu sais pas qui il est. Ce qu'il fait là. T’a juste envie de terminer la journée. Un point, c'est tout.

- Tu dois bien savoir faire quelque chose. Sinon, je vois pas pourquoi tu es ici, Ambrose.

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Lun 10 Jan 2022 - 23:31
Je m’attends à une poignée de main polie. Je me disais que c’était sûrement ce que les petites gamines faisait, à son âge. Je l’imagine dans sa chambre en train de jouer à la poupée, et oublie que même à son âge, l’enfance nous a quitté.
Je m’attendais pas à une clef de bras. Le sol percute ma tête beaucoup trop rapidement, ou c’est l’inverse, je sais plus. J’étouffe un cri de surprise et contente de me rouler en boule par terre pour me protéger le ventre, par réflexe, les bras autour de la tête. Je voulais faire bonne impression, je pense pas avoir réussi ma mission. J’ai au moins donner une impression, peu importe sa nature.
Je la regarde avec un air un peu effrayé. C’était donc ça, les Chasseurs. Des enfants entraînés à frapper, à tuer certainement. Je me demande ce qui la pousse à détester tout ce contexte étrange depuis le Jugement Dernier. Peut-être qu’elle était une de ses dernières américaines croyantes, comme moi. Peut-être qu’elle avait perdu un parent, qu’il avait disparu depuis, et qu’elle le cherchait aussi. Certainement qu’elle devait avoir des raisons, et je sais pas si ça m’effraie réellement.

Je reste un moment par terre, parce que j’ai peur qu’elle m’y renvoie. Je me dis qu’au moins, je suis en position déjà allongée si elle veut me frapper, et que stratégiquement, le coup sera moins fort puisque la chute plus basse.
Je suis enthousiaste. Je ne sais pas pourquoi. Je suis enthousiaste. Enthousiaste devant cette étendue des possibles. Enthousiaste à l’idée d’apprendre à me battre, moi aussi. Si on éduquait les gamines, sûrement que j’apprendrais à frapper. Une envie de toute une vie, j’aurai peut-être un peu d’agilité à la fin pour asséner quelques coups.
Erin, qu’elle s’appelle. Je note. C’était sûrement mieux que de l’appeler la gamine constamment. En attendant, elle me toise du haut de sa supériorité physique, et j’ai envie de me rouler en boule pour pouvoir dire que c’était volontaire de ma part.

« Je fais de la biologie moléculaire, plus particulièrement sur les végétaux … Je travaille dans l’homéopathie. »

Je me relève péniblement, parce que finalement, je décide d’éviter de me marier définitivement avec le bitume. Dommage, il serait aussi dur que mes amours, et je finissais par m’y habituer.

« C’est globalement du poison à petites quantités. » j’explique calmement.

Je passe ma main dans mes cheveux que j’agite pour retirer un peu la poussière. J’essaie d’avoir l’air à peu près digne quand je nettoie un peu mes genoux niqués et ma veste que l’autre brute avait dégueulassé. J’ai l’air un peu perdu, et je le sais. Je me dis qu’ici, faire mes techniques habituelles, ça fonctionnerait pas. Faire des blagues qu’uniquement moi trouvait drôle, ça passerait pas. Je regarde Erin. Je me dis qu’elle est quand même sacrément flippante pour une gamine. Même dans ma mémoire de lycéen, je me dis que j’ai de la chance de jamais être tombé sur une personne comme ça.

« Tu pourras m’apprendre, ton truc de la main là ? »

J’imite tant bien que mal en tordant mon poignet à nouveau avec mon autre main. Je me dis que j’ai peut-être l’air con. Tant pis. C’était loin d’être la première fois, et ça sera pas la dernière.

« Pour le moment, je sers peut-être un peu à rien, mais je vais apprendre ! Je suis très motivé pour être ici ! Je sais pas … Depuis tout ça, j’ai l’impression que c’est le seul endroit qui pourrait m’accepter. C’est plutôt mal vu de cracher sa haine en public. »

Je revois les chaires d’université choquées, alors que mes opinions politiques ne se voyaient pas dans mes recherches. Mon labo est hermétique au social, que je pensais. Mon crâne était un temple athée et apolitique, que j’aimais dire entre deux rapports d’expérience. Ni Dieu ni la haine ne se voyait sur mes écrits, que je pensais.
La vérité, c’est que tout était transparent. Mon cerveau produisait en fonction de mon expérience. Je voyais les molécules que je souhaitais, et interprétait le vivant selon mes yeux d’illuminés. Alors, mon regard devient plus brillant, plus heureux. Je sens qu’ici, on me dira pas que je choque, que je suis un petit con, que je comprends rien et que Dieu a rien à foutre dans l’histoire de 2013.

« Je trouve ça rassurant que tout le monde sache se défendre du coup, ici. Je me dis que le monde peut être sauvé. »

Je souris, un peu bêtement et sincèrement. Si toutes les gamines étaient des Erin, prêtes à faire des prises de bras à des inconnus, alors ça passerait l’idée à quelques attention whores de se dire dragonne ou sorcière à cause d’un cristal à la con trouvé à l’antiquaire du coin.

« Tu me fais visiter ? Je crois qu’on m’a dit que t’étais là pour ça. Je veux apprendre à me battre, à tirer, à faire des poisons. Je sais pas, ça a l’air … Cool. Ce qui se passe ici. Et nécessaire. Je pense qu’ici, y a beaucoup de vérité et que les gens sont pas prêts à la voir en face. »

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Mar 11 Jan 2022 - 10:04

Life is a book where the pages turn and tear

Tu crois qu'il pourrait en redemander encore. Il pourrait. C'est peut-être le genre de mec à en vouloir encore jusqu'à ce que son corps ne puisse plus supporter tout ceci. Pourtant, c'est comme ci il était en train de rendre les armes. D'admettre sans dire un mot que tu pourrais lui mettre une raclée si tu le voulais. Il y aurait un autre jour, tu aurais enfoncer le clou. Juste parce que tu le pouvais. Seulement pourquoi ? Tout ceci ne ferait rien de bien. Tu aurais l'impression de t'enfoncer encore plus dans ce sable mouvant ou tu es plongé depuis trop longtemps. Au début, tu as lutté. Tu as essayé de lutter. Mais il y a un moment, tu ignore quand précisément, ou tu as arrêté de lutter. Tu as accepté les ténèbres en toi. Tu as accepté d'être le monstre que l'on pouvait voir en temps.
Il travaillait avec les plantes. Tu savais que c'était loin d'être ton rayon, la biologie. C'était quelque chose ou il fallait avoir un minimum de réflexion. Toi, ton truc, c'était plus de taper sur les gens. C'était quelque chose que tu faisais. Qui faisait partie de toi maintenant. Les Chasseurs avait laissé une marque indélébile qui ne partirait plus jamais.

Il voulait apprendre. Il voulait apprendre à se battre. Se défendre contre un monde dont il ne pourrait jamais tout comprendre. Tu te demandais si c'était vraiment sa volonté. Son choix. Tu savais que c'était quelque chose que tu n'avais pas eu droit. Tu n'avais pas eu le choix. Tu avais choisi de survivre, en laissant la mort derrière toi. Encore aujourd'hui, c'est ce que tu fais. Tu sème la souffrance et le malheur partout ou tu passes. Tu ne sais pas trop s'il a raison. S'il a tort. Il y a longtemps que tu n'as plus eu d'avis là-dessus. Tu sais que ton frère aurait su, lui. Tu savais qu'il avait toujours réponse à toi. Mais il n'était plus là pour te répondre. Il t'aurais surement aidé s'il n'était pas parti.

- Allez, ramène tes fesses et suis-moi !

Tu étais loin d'être la personne la plus loquace. Tu avais encore dû mal à évaluer Ambrose. Une partie de toi avait envie de le rouer de coup parce qu'il était le genre de type à le mériter. Mais d'un autre coté, tu te disais qu'il y avait plus que ça. Quelqu'un de complétement extérieur à tout ça. Juste un humain. Ou juste quelqu'un qui cherche un moyen de mettre sa propre souffrance au service des autres.
Tu montrais rapidement les bureaux de ceux qui prenaient les décisions. Ceux qui commande et qui sont au sommet de la pyramide. Tu faisais en sorte qu'il est le temps de tout voir, tout observer. Le piège ou il venait de pénétrer sans le savoir. Tu te disais qu'il aimerait sans doute voir l'endroit ou il serait amenée à travailler. Les laboratoires. Un endroit ou tu n'entrais presque jamais.

- Voilà, c'est ici que tu vas être. J'espère que tout est à ton goût. Je pourrais te montrer ton nouveau petit chez-toi quand on en aura terminé ici.

Honnêtement, ce n'était pas ta priorité. Tu te fichais pas mal s'il avait des objections. S'il avait besoin de trouver quelque chose à redire. Tu te disais que maintenant que tu l'avais dans les têtes, tu serais responsable de tout ce qu'il ferait ici. C'était quand même assez drôle, on avait toujours fait en sorte de veiller sur toi depuis ta naissance. Aujourd'hui, c'était à toi de veiller sur quelqu'un.

- Pourquoi tu tiens à ce point à vouloir apprendre à te battre ? Ce n'est pas forcément la priorité d'un laborantin.

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Life is a book where the pages turn and tear [ PV Ambrose ] Empty Re: Life is a book where the pages turn and tear [ PV Ambrose ]

Jeu 13 Jan 2022 - 0:20
CW : évocation précise d'éléments religieux chrétiens

Les couloirs sont froids, mais j’ai vu pire dans les murs de l’université. Je me laisse guider, parce que je suis curieux et que je vois que cette organisation étrange a des choses à m’apprendre. Elle a l’air presque plus sympathique après m’avoir frappé, mais je me dis que c’est souvent le cas de beaucoup de personnes.

Les bureaux sont tous identiques, avec les mêmes ordinateurs et les mêmes personnes qui tapent tous très vite, à tel point que j’ai l’impression qu’ils ont des tentacules à la place des mains. Je me dis que ça serait peu pratique si ça existait vraiment, parce que pour être précis, c’est compliqué. Il y a de grandes vitres, qui leur permettent de communiquer. Je vois aussi quelques tableaux de liège, avec des photographies dessus, et quelques liens au fil rouge établis. Mes yeux s’illuminent un peu en voyant que c’est du sérieux. Cette affaire était nécessaire et elle se hissait dans mes espoirs d’une paix retrouvée.
Je me dis que la décoration est à chier, mais que c’est pas important.

« C’est pour les enquêteurs ici ? Ou les contrats ? Attends, je devine … ! Les avis de recherche ? Je paries qu’on en publie, non ? »

J’oublie, ou plutôt, j’ignore que personne ne sait que cette organisation existait. J’avais été recruté parce que ma haine était publique, exposée, peut-être trop flamboyante pour la cacher dans une poubelle en ferraille, sans quoi elle coulerait de chaque côté. Ici, on haïssait sûrement en silence, avec un peu de gêne. Il y avait des regards fuyants, et les sécurités aux portes auraient du m’alerter que c’était davantage une fosse à serpents qu’un groupe de paroles.
Tant pis, j’avais sauté pieds et mains liés dedans, et j’attendais que les vipères me dévorent certainement.

Puis elle m’emmène dans mon royaume, celui que je pourrais certainement décorer autrement qu’avec leurs peintures de mauvais goût. Il est faiblement éclairé, et je me dis que l’équipement est vétuste. Je trouvais le moyen d’en faire un endroit meilleur, tout comme je trouvais le moyen de rendre ce putain de monde plus viable et sans ces rumeurs à la con de surnaturels.

« C’est trop génial ! On est beaucoup à travailler ici ? J’aurai des collègues ? C’est bien ? On fait des choses intéressantes ? »


J’étais en études, je les avais presque finies. Je voulais que mes connaissances soient utiles pour purifier cette planète de choses aussi abjectes que les blasphèmes. Je suis beaucoup trop enthousiaste, parce que je sens ma croix autour de mon cou palpiter contre mes clavicules.

Puis vient la question de la violence. Je la regarde, sourit et rit un peu.
Je m’étonnais qu’une personne sachant aussi bien se battre ne voit pas l’utilité de la violence. Je finissais par me dire qu’à force de voir constamment quelque chose, certainement qu’elle faisait partie du paysage. J’en étais pas rendu au point où il y avait un décorum sombre et de mauvais goût dans ma vie.

« Bah, c’est utile, non ? »

Je continue un peu de rire, parce que je comprends pas l’absurdité. Je pourrais me planquer ici, entre deux paillasses et avoir une place privilégiée, entre seringues et scalpels. La vérité, c’est que je préférais aussi être acteur de ma haine. Je voulais aussi capter ce que c’était, le sang des hérétiques. Je me demandais quelle était la différence génétique entre un pêcheur et ma personne. Il devait y avoir quelque chose d’organique, de palpable. Alors, doigts sur les veines, certainement que je le comprendrais mieux.

« On est actuellement dans un monde où on dit que des dragons peuvent nous tomber dessus, je veux dire … Même si c’est du blasphème, ça reste effrayant. 2013, c’était chaud. Je me dis que je peux me noyer sans raison, me faire dévorer, parce que des fous décident de croire en quelque chose d’absurde au lieu de se plonger dans la foi. »

Je regarde un peu la table au centre de la pièce.

« Je veux dire … Je sais pas, Erin. Tu penses pas que ça n’a aucun sens ? J’ai peur. Alors, je veux pouvoir répliquer si on vient m’emmerder. Et je veux être acteur de tout ça. Je veux être utile à la cause. Je veux pas que ce monde meurt, parce que j’aimais bien avant 2013. Depuis … J’ai du mal à trouver ma place, je me sens un peu exclu, un peu con, un peu faible. Si je savais me servir d’une arme, même … » Je me marre à nouveau. « Tordre des poignets comme toi, certainement que je trouverais ma place. On est des sauveurs pour l’humanité. Alors, je serais là. Utile. »

Pour une fois, que je me dis dans ma tête illuminée par des rêves d’espoirs et d’une humanité heureuse et tranquille.

« Je pense que c’est notre moyen de finir au Paradis. »

J’irai aux portes du Paradis avec mes chemises tâchées de sang, certainement, mais je serais accueilli pour avoir essayer de rendre cette Terre respirable.

« Et toi ? Qu’est-ce que tu fais ici ? Y a une machine à café ? Tu bois du café ? J’espère pas, c’est dégueulasse, qui boit du café, après tout ? »

Je ris encore, parce que je sais pas quoi faire d’autre et que j’ai besoin d’un chocolat chaud supplément sucre et d’une clope.

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Ven 14 Jan 2022 - 10:46

Life is a book where the pages turn and tear

Tu le laisse à ses commentaires, à ses exclamations sur des lieux qu'il n'avait jamais vu. Jamais entendu parler jusqu'à présent. Parce qu'on est des fantômes, des chimères pour les autres. Luttant dans l'ombre pour une cause. Tu ne sais plus si c'est une cause juste. Tu sais juste que c'est ce qui te permet de te lever le matin. Ce qui te permet de te dire que tu as toujours fais ce qu'il valait. Tu vois qu'il est presque heureux. Comme si on lui offrait le plus beau cadeau de Noël de tout les temps. Tu te souviens plus de ce que ça fait. D'entrer dans un tout nouveau monde. Quand tu es entrée chez les Chasseurs, tu n'étais qu'une enfant. Tu avais eu l'impression d'avoir tout perdu et d'un seul coup, tu te trouvais avec plein de gens que tu n'avais jamais vu. C'était peut-être les meurtriers de ta famille mais c'était tout ce que tu avais en ce monde.

Tu te demandais pourquoi il voulait se battre. Tu savais que tout personne censé fuyait le danger généralement. Ils partaient dans l'autre sens, ils font demi-tour. Mais lui, il n'est pas censé, il affronte le danger parce qu'il veut rendre le monde meilleur. Il veut être utile. Comme une sorte de super-héros, pourtant, c'est pas ce que tu vois quand tu le regardes. Tu te bats depuis longtemps que tu fais ça comme ça. Comme un réflexe. Tu sais que c'est ancré en toi et que ça s'en ira jamais. Peut-être que c'est votre peur commune qui a fait que vous vous croisiez aujourd'hui. Peut-être parce que vous avez l'impression d'être personne que vous étiez l'un en face de l'autre. Peut-être qu'il est quelqu'un, finalement. Et puis, depuis le début de votre conversation, tu as même esquisser un semblant de sourire. Comme quoi, rien n'est impossible dans ce monde !

- Je crois que j'ai un truc qui pourrait convenir.

Tu l'entraines avec toi, laissant les laboratoires pour plus tard. Tu sais qu'il aura tout le temps pour ça. Pour les expériences à l'intérieur de ces murs blanc et vide. Tu sais qu'au moins, tu seras emmené à le voir souvent puisqu'on te l'a confié. Tu entres dans une grande pièce. Ta chambre. Tu sais que pour le moment, il n'y a personne avec qui tu la partage. Beaucoup préfère leurs espaces plutôt que partager avec toi. Au fond, tu sais que ça importe un peu. Tu fouille dans tes affaires, trouvant une bouilloire que tu verses dans deux tasses. Tendant le chocolat chaud à Ambrose, tu prends une boîte de marshmallow que tu as caché des regards curieux, tenant tes trouvailles à ton nouveau camarade. Ce n'était pas grand chose. Mais c'était mieux que rien.

- Évite de parler de tout ça aux autres, c'est mon petit secret.

Tu te souviens que tu n'as pas répondu à sa question. La véritable question. La fameuse question que tu évite de répondre. Mais il a bien répondu, lui. Il a juste énoncé un fait. Il a parlé de sa peur. De sa raison de vouloir se battre. C'est plutôt personnel. C'est bien le genre de chose que tu aimes éluder quand tu en as l’occasion. Peut-être parce que au fond, tu as peur. Tu as peur de te laisser couler. Te perdre tout ce qui fait de toi, un être humain.

- Mon cas est un peu différent du temps. Je suis là depuis pas mal de temps. J'ai été recruté quand j'avais 10 ans. J'avais tout perdu, j'avais plus personne. Alors, j'ai finis ici. Je sais que le monde est violent. Du coup, il faut être plus fort pour rester debout. J'ai envie de croire que je fais quelque chose de bien. J'ai juste envie...d'un peu de justice. Ou de vengeance, je sais plus trop maintenant.


Buvant une gorgée de ta boisson, tu reste pensive. Tu sais que tu t'es jamais autant confié. Que tu ne parles jamais. Jamais de toi. Qui ça intéresse, au fond ?

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Mer 19 Jan 2022 - 4:11
Sa chambre est différente du reste du bâtiment.

Je peux voir quelques éléments de personnalisation, entre quelques posters, des tasses décoratives, ou encore quelques photos accrochées par-ci par-là sur les murs. Je hoche la tête en me disant qu’elle aussi, elle devait désespérer des murs couleur béton de dehors. Alors, je m’installe tranquillement au pied d’une table basse, assis en tailleur, pendant qu’on me tend une tasse de chocolat chaud. Je bois quelques gorgées, et je sens une douce chaleur m’envahir. Je me sens dans un foyer agréable, accueillant, où on peut me faire un peu confiance, ou peut-être que je pouvais devenir quelqu’un d’aimé pour quelqu’un.

Je rigole un peu quand elle me parle de ses marshmallows comme d’un secret d’État. Peut-être qu’elle était soumise à un régime strict de combattante, le genre de conneries sans sucre ni gluten, avec des balances pour mesurer son apport calorique au sein de quelques graines.
Comme j’en sais rien, je continue à hocher la tête, parce que j’aime bien les bonbons après tout et que j’ai aucun intérêt à bousiller son secret tant que je pouvais en profiter aussi. Discrètement, j’en choppe un et le fout dans mon chocolat chaud. Il devient tout mou. Je fixe le changement de matière et l’enfonce dans le liquide du bout du doigt pour continuer à voir s’il peut se ramollir encore plus.
Je me dis que ma boisson sera saturée au sucre à la fin, s’il se dissout complètement. C’était pas un soucis.

Erin me raconte sa situation. Elle a grandi ici, entre ces murs gris, ces bureaux blancs, et ces ordres rouges. Je continue mon balancement de tête, parce que le marshmallow a une drôle de gueule, et parce qu’il faut bien que je continue à prouver que je l’écoute.

« Plus personne ? »

J’attrape alors avec deux phalanges le bonbon pour le manger en relevant la tête vers elle.
Le mélange de matière est improbable. Je sais pas vraiment si c’est bon, ou mauvais. Je me dis juste que je recommencerai pas.

« C’est un peu ici, ta famille, du coup ? »

J’ai l’impression de sourire d’un air compatissant, mais j’ai toujours ma gueule d’épingle tordue. Je comprends un peu mieux. Certains ne sont pas ici par envie, par conviction, mais parce que l’extérieur a été trop cruel et compliqué. Les Chasseurs pouvaient donc être une famille de substitution, et je sens mon coeur battre plus fort au rythme d’une cause dont j’ignorais encore tout. A la fois foyer et justicier, j’avais juste envie de rejoindre tous les membres, de les prendre dans mes bras, d’être utile.
D’avoir enfin, aussi, une famille.

« C’est important de rendre justice … Enfin, je crois. C’était horrible, vraiment. Ce bordel, dehors. J’ai pas encore tout compris ce qui s’est passé. Mais je crois que j’ai pas envie de comprendre. Je sais juste que je veux plus que ça arrive, et toi non plus, visiblement. »

Je prends un deuxième marshmallow, qui ne sera pas un échec comme le premier, puisque je le mange directement.

« T’habites ici, du coup ? Je savais pas qu’on pouvait habiter ici, c’est fou le nombre de missions qu’à cet endroit ! Y a des gens qui habitent, des gens qui se battent, des gens qui font des trucs sur des ordis toute la journée, j’adore ! »

J’ai l’air d’un gamin qui découvre le monde, parce qu’ils sont là, les gens comme moi, les gens qui comprennent pas, les gens qui ont envie d’hurler trop fort et qui ont nulle part où aller. Si Erin avait tout perdu, j’aimais me dire que c’était la même chose de mon côté, en brandissant de l’autre bras ma situation infiniment plus privilégiée.
J’avais globalement aucune attache depuis, mais c’était soit volontaire, que je me disais, soit un triste choix du destin. En attendant, j’étais juste un demi-hermaphrodite seul qui se baladait à la recherche d’une boîte de puzzles dans laquelle se foutre, pour avoir un peu de sens dans l’Enfer de 2013.

« T’sais, des fois, je crois que- » Je prends une gorgée du chocolat chaud. « Bah, t’as pas trop le choix aussi. Mais ça arrive pas pour rien, ces conneries. Tu vois, je pense vraiment qu’on va réussir à avoir une vengeance, ou plutôt, une justice. La vengeance, ça sert peut-être à rien, je me dis. »

Je me dis que je pue l’hypocrisie, à faire mes recherches de mon côté dans des dossiers hasardeux pour trouver quelques noms de famille qui pourrait me ramener à ma mère qui s’était tirée acheter une baguette de pain pour un peu trop longtemps à mon goût.
J’avais peut-être pas encore appelé toutes les boulangeries du comté, après avoir tenté les supermarchés et les stations essences.

« On est là pour l’établir cette justice, non ? Personne le fera à notre place, Erin, donc bon, autant le faire nous-même. Toi, t’es là, on t’a pris ton enfance visiblement. »
Je marque une pause parce que je me rends compte que je la connais à peine et que j’ai les pieds sur les plates bandes de sa sensibilité. « ….. Et c’est pas de bol. » J’ai envie de me foutre des claques. « Alors, on l’établira, cette justice. »

J’aurai presque l’air plus sérieux si je disais pas mon laïus autour de la justice avec un marshmallow entre les doigts.

« Sinon, c’est quand que tu m’apprends à me battre ? »

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Jeu 20 Jan 2022 - 10:44

Life is a book where the pages turn and tear

Il a raison sur certains points. Parfois, il vaut mieux ne rien savoir. Il faut mieux écouter les ordres sans en comprendre le sens. Parce qu'après, on doit vivre avec les explications sans queue ni tête. Toi, tu obéis. Toi, tu fais ce qu'on te dis. Parce que tu es faite comme ça. Tu as été formater comme ça. Tu te dis que tu n'as pas envie d'en comprendre davantage. Tu sais une chose : tu veux faire quelque chose. Tu ne resteras pas sans rien faire. Tu ne regarderas pas le monde se détruire comme ça. C'est ton monde. Celui qui t'a vu naître. Tu ne peux pas détourner le regard. Tu te dis que la mission des Chasseurs peut être louable. Qu'elle peut l'être malgré les actes. Malgré le chaos que ça engendre. Que c'est un mal pour un bien. Qu'il faut faire les choses et ne pas regarder les carnages derrière soi.

Quand il parle de justice, tu as l'impression que ça a un sens. Qu'il y a bien un sens caché derrière les paroles d'un rouquin comme lui. D'une personne qui s'est pris plus de coup qu'il en a donné. Qu'il pourrait peut-être comprendre un peu plus. La complexité de ta vie déjà bien compliquée. Tu as déjà du mal à te comprendre toi même. Parfois, tu voudrais donner un grand coup à ton reflet dans le miroir. Tu ne veux pas penser aux personnes que tu as perdu. Parce que tu ne pourrais pas avancer sans elle. Sans savoir que tu fais déjà tellement pour eux. Mais au fond, cela ne sera jamais suffisant.

- T'es pas si bête, finalement !

Tu reprends un marshmallow avant qu'il te prenne toutes tes sucreries. Même si ce n'est pas officiellement les tiennes. Tu sais que tu pourrais faire les poches de Ambrose qu'il ne s'en rendrait probablement compte. Tu sais que tu pourrais lui demander de trouver sa route seule. Parce que tu dois porter sur tes épaules toute la peine que tu as accumulé. Tu pourrais. Oui, tu pourrais.

- On dirait que tu as les poings qui te démangent, Ambrose.

Tu finis par le conduire dans un endroit plus adapté à sa demande. Une salle d'entrainement. Avec des tapis pour éviter les plus gros bobo. Tu sais que beaucoup ont essayé de te faire plier. Sans jamais vraiment y arriver. Ton corps est là, chez les Chasseurs. Mais ton esprit est plus vif. Plus indomptable. Plus fougueux.

- Allez, vas-y, essaie de me frapper maintenant.

Tu sais que c'est en échouant qu'il apprendra. Que c'est en tombant qu'il y arrivera. Qu'il trouvera la force de se relever malgré les coups. Malgré tout. Tu sais que le monde est impitoyable. Qu'il a été et que la petite fille de 10 ans est bel et bien morte ici. A la place, tu es devenu autre chose. Un monstre derrière un visage presque enfantin.

- On va voir ce que tu vaux vraiment.


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Ven 21 Jan 2022 - 2:24


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« Bien sûr que je suis pas bête, je suis même très intelligent. » que je dis pour me convaincre.

Profondément installé dans ma désillusion, je tends la main pour prendre un marshmallow qui s’envole immédiatement dans les doigts d’Erin. Je lui jette un regard soupçonneux et rit un peu. Je me sens étrangement bien, ici. J’ai l’impression d’être dans une pyjama party, le genre de soirées enfantines où j’étais rarement invité, et je présumais qu’on se mettait en pyjama et qu’on faisait des parties de jeux de société. D’où le terme pyjama party, parce qu’on se répartit certainement un peu de rôles là-dedans. Je me demande qui de nous jouait celle qui bouffait tous les bonbons, et qui allait bientôt parler de son amoureux en troisième année de primaire.

On finit nos boissons et on se dirige vers l’endroit que j’attendais le plus.
Encore un autre, visiblement.
Les salles d’entraînement.

« C’est ma-gni-fique ! »

Je m’élance sur les tapis en ignorant les règles avant de me faire engueuler par un gars pesant probablement le double de mon poids qui me dit de retirer mes chaussures quand on monte sur les tatamis. Je comprends pas l’intérêt, parce que je me battrais pas en chaussettes dans la rue. Je me dis qu’on peut passer l’aspirateur sur ses putains de tapis, et que c’est un peu ridicule, de me crier dessus, comme ça, devant tout le monde, alors que je suis le petit nouveau. Je me dis qu’on devrait faire une petite fête pour mon arrivée, où je serai un peu le roi de la fête, avec une couronne de galette des rois sur la tête, parce que je le méritais avec mon âme de justicier de pacotille et mon sens du devoir biaisé.

« Maintenant que l’autre con s’est barré, on peut peut-être commencer. »

Elle me parle de valoir quelque chose et j’ai soudainement l’impression que mon corps répond bizarrement. J’ai envie de l’insulter, parce que c’est pourtant simple, les réactions nerveuses. J’envoyais un signal, il y avait compression des tissus, et le coup partait. C’était sensé être aussi simple que ça, et j’imaginais l’électricité partir dans mon corps comme un golem.
Actuellement, je me dis que je suis davantage un poteau électrique en pleine campagne qu’une menace impressionnante.

Je fais une bonne tête de plus qu’elle. J’essaie d’analyser un peu les différentes fois où j’ai fini à l’hôpital. Je me dis qu’ici, je perdrais pas de dents en plus, et c’est tant mieux, parce que les prothèses coûtaient cher. Je tente de voir une ouverture, tandis que ma posture de départ me semble pas mal alors qu’elle est sûrement catastrophique. J’ai une jambe bizarrement avancée, offrant une ouverture parfaite à quiconque voudrait la faucher et me faire bouffer le tatami. J’ai mes deux poings devant moi, mais au niveau de mon thorax, laissant ma tête libre de tout coup fourbe.

Je ressemble à une mante religieuse un peu gauche.

Je tente de lancer ma jambe arrière vers sa tête pour profiter de mon avantage de taille et sent un déséquilibre évident au niveau de mon genou.
Je tiens bon. C’est un entraînement. Personne n’est suffisamment fourbe pour se battre vraiment et me faucher en plein vol.
Elle l’arrête, alors, je me dis que ça sert à pas grand-chose d’essayer des mouvements coordonnés.

« Mais c’est de la triche d’un côté ! Tu fais ça depuis que t’es gamine. » Je dis, mauvais joueur. « Je te bats au Rubik’s Cube quand tu veux. »

Parce que certainement que je m’imaginais que je pourrais me défendre avec un Rubik’s Cube autrement qu’en le laissant sur des gens.
Téméraire, je tente une feinte en pliant ma jambe sur un côté, assurant un appui rapide pour me projeter de l’autre côté. Pour agresser son flanc, je lance de toutes mes forces (c’est-à-dire, pas grand chose) un de mes poings de l’autre côté. Sur le coup, je me dis que c’est très intelligent. Toucher, c’est bien. Être efficace, c’est mieux.

« Touchée ! »

Je me recule, fier comme un paon, sautillant comme un boxeur en fin de round, prêt à recevoir les gloires des spectateurs qui n’en ont rien à foutre, tant qu’ils sont occupés à se faire des prises sur les tatamis. Je me dis qu’elle peut être convaincue, parce que je l’ai touché, moi, le newbie, j’ai réussi à mettre un coup de poing, alors, j’avais ma place, ici.
Je me vois enfant prodige.
Je me vois envoyé de Dieu.
Ange de la Justice.
J’allais sauver l’Humanité de ses Démons.

« C’est que j’ai du potentiel, non ? »

J’étais prêt à enfiler mon collier de déception autour du cou et à me promener en irradiant une arrogance débile parce que j’ai touché quelqu’un avec mon poing dans une bagarre pour la première fois de ma vie.

 


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Ven 21 Jan 2022 - 11:36

Life is a book where the pages turn and tear

Quand tu montres à Ambrose la salle d'entrainement, tu as l'impression qu'il voit ça pour la première fois. Tu ignores ce que tu as ressenti, toi, quand tu as vu ces lieux d'un regard enfantin. Parce que tu savais bien que tu entrais dans un monde d'adulte. Que tu devrais être une adulte alors que tu ne l'étais pas vraiment. Que tu devrais être plus forte parce que les gens le seront plus que toi. Tu sais que tu as dû mettre tes espérances et tes rêves derrières toi. Parce que tu n'avais pas pu avoir ce luxe. Comme si ta vie d'avant et ta vie chez les Chasseurs ne pouvaient pas vraiment coexister. Plutôt une histoire bien compliqué.
Une fois que vous êtes tous les deux, sans spectateurs derrières les murs, tu décide de ne pas attendre. Tu sais qu'il veut en découdre. Alors qu'il le fasse. Qu'il essaye surtout.

Tu pares son premier coup très facilement. Les réflexes parlent pour toi. Ton corps obéit à une sorte de chorégraphie. Une sorte de danse pratiqué depuis des années. Tu l'entends se plaindre. Dire que c'est pas juste. Que c'est plus facile pour toi. Que c'est plus dure pour lui. Tu sais pas vraiment pourquoi mais tu sens qu'à l'intérieur de toi, tu sens que tu pourrais exploser. Parce que tu sais que ça sert à rien de se plaindre. Que ça n'apporte rien. Que c'est juste le meilleur moyen d'être mit KO sans prendre un seul coup. Le meilleur moyen d'aller directement au cimetière. Tu dis aussi que c'est avec ce genre de remarque qu'il finira souvent à l'infirmerie. Qu'il se prendra forcément un coup. Forcément avec une attitude comme celle-ci.
Mais il arrive à te prendre au dépourvu quand tu reçois un coup de sa part. Il n'est pas très fort. Mais tu sais qu'il a bel et bien réussi. Tu le vois, fier comme un paon. Il a l'impression qu'il a fait quelque chose d'exceptionnel. De fabuleux. Qu'il pourrait sauver la Terre entière avec ses poings et son arrogance. Mais tu sais, toi. Tu sais que c'est pas comme ça que ça se passe ici. Dans ton monde, c'est plus sombre. Pas de couleur. Pas de sourire. Pas le temps de penser à tous ceux qui n'ont pas eu la chance de réussir à vivre dans un monde aussi cruel.

- Si tu crois que c'est avec ton Rubik’s Cube et ton petit poings, tu as tort sur toute la ligne.


Aussi vif qu'un serpent qui frappe son venin, tu frappes l'arrête de son nez avec ton poing. Avec suffisament de force pour qu'il soit sonné. Mais pas pour qu'il pisse le sang non plus. Tu te dis que ce serait malvenu de frapper un nouveau. Peut-être. Tu veux le remettre à sa place. Remettre les idées débiles qui lui passent pas la tête. Tout remettre avant qu'il se confronte au monde ou il vient d'entrer.

- Tout ce que je vois, c'est que tu as le potentiel pour finir à l'infirmerie. Je suis peut-être une gamine, Ambrose, mais je connais le monde dans lequel on vit. Avec ton attitude, tout ce que tu vas faire, c'est réussir à te faire tuer.

Peut-être que tu veux simplement le protéger. Essayer de lui montrer qu'il y a un meilleur chemin. Une meilleur issus pour lui. Peut-être qu'il est fait pour autre chose. Qu'il mérite autre chose qu'un monde en noire et blanc.

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Lun 24 Jan 2022 - 21:33


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Son coup me réveille immédiatement et je baisse instinctivement la tête, mon nez dans les mains. Je me dis qu’avec tous les coups que j’avais pris, mon cartilage devait être plus fragile. Par précaution, je préférais toujours saigner dans mes mains que sur un tatami. Je savais que ça partait mal au lavage, et je voulais moyennement que ma première corvée chez les Chasseurs soit de nettoyer le sol. Elle frappe bien, et elle frappe fort. Elle est en pleine maîtrise de ce qu’elle fait, et ça me tue d’admettre que si elle le voulait, elle m’éclaterait facilement, et je me retrouverai au sol à devenir une serpillière salissante pour le Cercle.

Alors, étonnamment et pour la première fois de ma vie, je hoche la tête et je décide de me taire.

« Ouais mais- »


Mes mots sont ceux d’un enfant un peu désabusé, et je lève doucement la tête vers elle. Je sens qu’elle y croit pas, à cette histoire de potentiel. Pourtant, j’ai envie que ça marche. Je vois pas réellement où aller, sinon.

« Après, peut-être que ça s’ennuie, à l’infirmerie ... »

Je me dis que dans ce cas là, je serais un peu le sauveur des ennuis, et que je donnerai du travail à ceux de ce Cercle qui n’en ont pas assez. D’une façon ou d’une autre, je voulais réellement avoir une utilité ici, être écouté, entendu, vu, apprécié. Alors, un peu penaud, je me repositionne pour apprendre à frapper. Je pourrais passer mes journées dans les laboratoires, mais je doutais réellement de mon mode d’action. Je voulais être partout, sur le terrain, dans les bureaux, dans les labos. J’essuierai des bandages et des coups s’il le fallait. Cette quête était devenue une sorte de prise de conscience, un but, un chant de rédemption. Je serai ici chez moi.

« Après, je m’en fiche un peu, pour le moment, de crever. Si ça peut permettre d’éviter l’apocalypse comme en 2013, je suis plutôt partant, Erin. »

Je souris en regardant le sol, parce que ça sonne triste et que c’est vrai. J’avais vraiment envie que ce monde s’arrange et qu’on puisse y vivre sereinement. S’il fallait prendre les armes et disséquer des corps, alors, je le ferai. Je synthétiserai des poisons, dépasserait les lois de la biologie et tenterait de trouver une utilité à mon enveloppe corporelle trop grande et gauche.

Décidé à prouver un peu de ma valeur, je retente d’asséner quelques coups à ma mentor, sans que toute la tentative soit réellement prometteuse. Je me dis que je serais peut-être plus utile de loin, à tirer. Les armes à feu me font peur pour le moment. Une balle, c’est cruel, c’est encore trop dur pour moi. Je préfère donner des coups, parce que je me défoule plus.
Le jour où je tirerais, c’est certainement que c’est plus la justice que je chercherais, mais autre chose. Je frissonne un peu.

« Si j’envoie mon poing comme ça, qu’est-ce que tu peux faire, par exemple ? »

Je tend mon bras pour donner une prise facile. J’ai envie d’apprendre, j’ai envie de comprendre. Il y a des lois qui me dépassent, et je veux les voir de mes propres yeux.
Je veux comprendre comment les tissus se tordent, et comment les nerfs peuvent être notre pire ennemi.

« Sinon, t’as des amis, ici ? Je suis persuadé que les gens sont gentils. »
Je marque une pause, parce que j’y crois vraiment et que j’ai pas cru à grand-chose depuis longtemps. « Enfin, je veux dire. C’est quand même sacrément gentil de dévouer sa vie à sauver l’humanité. Et je suis sûr que tu fais la meuf ultra chiante là, mais que t’es gentille au fond. »

Je rigole un peu et imagine la torsion que va subir mon bras pour ce que je viens de dire.

« Sinon, tu mangerais pas des marshmallows, et tu boirais du café. »

 


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Mar 25 Jan 2022 - 17:49

Life is a book where the pages turn and tear

Il veut éviter la guerre. La violence. Rendre un monde meilleur alors qu'il est déjà bien foutu. Sauver les gens qui ne le mériteront jamais. Tu sais qu'il n'y a rien de glorieux chez les Chasseurs. Parce que tuer des gens, ça ne rend pas le monde meilleur. Ça permet simplement de survivre dans un monde hostile. Quand il parle de apocalypse, tu crois te retrouver dans un film de science-fiction. Peut-être qu'il semble croire à quelque chose que tu as fini par oublier. La paix. Le bonheur. Ou quelque chose qui s'en approche.
Tu vois ses mouvements maladroits, tendant son bras dans un espoir vain que tu puisse l'aider au lieu de l'enfoncer davantage. Au lieu de le laisser à ses illusions et ses rêves de triomphes. Tu le regarde sans rien dire. Tu ne sais pas. Tu as vécu en solitaire pendant des années. Comme si tu avais déjà vécu plusieurs vies avant de croiser la route de ce rouquin. Tu as l'impression qu'il va être déçu. Qu'il va se prendre la réalité dans la figure et que tu seras responsable. Qu'il va devoir apprendre dans un monde dont il ne connait pas les règles à suivre. Et tu seras responsable.

Tu fais la meuf ultra chiante, mais que t’es gentille au fond.


C'est bien la première fois qu'on dit tout haut que tu es gentille. Vraiment. Tu pourrais croire qu'il ment. Qu'il essaie de se faire bien voir auprès de toi. Que quelqu'un lui a dit de te dire ça. Juste pour voir ta réaction. Ton poing se serre parce que tu as l'impression qu'il se moque de toi. Parce que tu n'es pas gentille. Tu as tué trop de gens. Tu as trop de sang. Tu as trop fait souffert. Tu as trop changée.

- Non, je suis pas gentille. Je suis seule parce que je ne suis pas gentille. Si tu crois ça, c'est que tu es plus naïf que je le pensais.

Tu prend son bras, l'orientant pour avoir un bon angle pour frapper efficacement. Tu sais que bien souvent, il n'y a qu'une chance de frapper. Une chance. Et une seule. Parce que les gens gentils, ça existe que dans les films. Que dans une vie édulcorée que tu n'avais vu de tes yeux. Ici, le monde est plus sombre. Soit on chasse un monstre. Soit on le devient. Parfois, les limites se confondent un peu.

- N'hésite jamais Ambrose, Peu importe ce qui se passe, tu dois agir avant tout pour sauver ta peau. Si tu as l'occasion, tu dois jamais paraître faible sinon tu es déjà condamné. On est pas dans un dessin animée.

Tu te met derrière lui, déplaçant légèrement le haut de son corps pour qu'il est plus de puissance. Plus de force. Ou qu'il en est l'air. Tu n'es pas là pour qu'il devienne Super-Man, tu fais en sorte qu'il vive encore quelques jours de plus.

- Si tu cherches quelqu'un de gentil, tu devrais te tourner vers quelqu'un d'autre.


Tu es pas seulement chiante pour les autres. Tu es un monstre. Un visage innocent dans un miroir mais des monstruosité à l'intérieur. Personne n'a envie de voir ça. Besoin de connaître les détails. Tu es juste toi. Tu sais que tu vis avec ça. Tu emporteras tout avec toi. Tu te dis que ce serait raisonnable qu'il s'en aille loin de toi. Parce que tu ne lui apporterais que des ennuis. Tu le sais. Mais il y a longtemps que tu n'es plus raisonnable.

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Ven 28 Jan 2022 - 2:54


LIFE IS A BOOK WHERE
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🦋
Je suis seule parce que je suis pas gentille.

J’ai un choc.
J’ai l’impression que mes jambes sont devenus les marshmallows qu’on mangeait avant. Elle m’a conté sa vie. Elle sait rien de la mienne. Pourtant, je la regarde, avec son air de gamine énervée contre le monde entier, perdue dans sa vie, et j’aimerai bien lui indiquer une direction, quelque chose. J’aimerai bien le dire que y a pas que du rouge sur les murs gris des Chasseurs, parce que si j’y crois, moi, alors je peux lui faire croire à de la bienveillance dans les missions épinglées sur le mur. J’ai déjà vu du sang couler, pendant l’Apocalypse, et je sais que la Terre entière en a vu, maintenant. Je voulais sincèrement qu’on évite à nouveau de faillir mourir, parce que je tenais à la vie et que je pensais qu’il y avait moyen d’accomplir de grandes choses. J’ai les explosions en tête, et le fait qu’à part rester dans mon appartement en espérant qu’aucun débris ne vienne frapper à ma porte, j’ai rien pu faire.
Je savais pas faire grand-chose.
J’étais inutile.

J’étais ici pour une raison précise. Je savais que tout ça, c’était pas un vieux cartoon en noir et blanc. La réalité était pleine de couleurs agressives, et j’étais prêt à les affronter. Je voulais plus être inutile. Je voulais servir une cause plus grande que moi. J’avais le coeur qui battait quand elle me mettait en garde. J’avais intégré quelque chose de grandiloquent, et j’avais bien envie de continuer à nourrir mes espoirs qui tenaient dans un mouchoir de poche, tant que je pouvais les trimballer sur moi et les ressortir quand je le voulais.

Alors, non, Erin n’est pas seule parce qu’elle est pas gentille. Je la vois tenir mon bras, l’orienter, mettre ses doigts sur mon plexus pour relever mon corps et gagner en puissance. Je trouve ça gentil. Je trouve ça admirable comme elle me dit qu’elle veut que j’évite de mourir. Je sens que y a un peu d’inquiétude. C’est gentil, ça aussi. Quand je voulais être méchant avec quelqu’un, je faisais pas attention à lui. Ou alors, je lui trouvais une utilité secrète, que seul moi connaissait. Je hurlais, je crachais mon incompréhension et mon inutilité sous couvert de remarques absurdes et de chapelets d’insultes.

Non, Erin. Erin ne faisait pas ça. Elle était si jeune. Alors, j’étais là, avec mon grand corps, à vouloir juste lui dire que y avait de belles choses à voir, et qu’on allait y arriver, à rendre ce monde meilleur.

« Je pense pas que tu sois méchante, tu sais. Et je pense pas que tu sois seule. »

J’arrive qu’à dire ça, parce que je préfère me concentrer à garder une posture que je trouve inconfortable. Elle se donne tellement de mal à que j’apprenne, j’ai décidé d’écouter mes leçons calmement. Gamine, mais pas stupide. Gamine, mais pas immature. Je me retrouve là, avec mes pauvres histoires de guerre et mère partie quelque part, et j’ai envie de quémander un peu de cynisme dans mes rêves de règlements de comptes.

« Et je cherche pas quelqu’un de gentil, je cherche quelqu’un d’utile. Et vu tout le mal que tu te donnes à essayer de faire de moi quelqu’un d’utile, je risque de te coller au début. »

Parce que j’avais envie qu’on mange des marshmallows et que je constate que y a des gens qui habitaient ici. Parce que dans son air blasé, y avait quelque chose d’intrigant que j’avais peur de voir. Je voulais pas voir qu’on pouvait ne pas apprécier cet endroit, y être sans choix, et juste par malchance.

« T’as juste pas eu de chance, mais je pense sincèrement que ça ira mieux. » Je réfléchis un instant. « Parce que vu la situation, ça peut que aller mieux. »

J’espère sincèrement quand je lui dis tout ça. Une autre Apocalypse, et je sais que je pourrais pas la tenir, encore. J’ai des visions de monstres sortis des Enfers, de trompettes de la Mort à tout instant, et j’ai très peu envie de recommencer.

« Mais sinon je crois pas être naïf. » Que je dis avec la plus grande désillusion du monde. « Je pense juste que t’as raison de te protéger aussi. Je pense que je devrais faire la même chose, mais j’ai trop d’espoir, ici. »

J’ai envie de donner mon temps et ma vie à la cause. Je serais utile, sur cette Terre. Mon existence servira. Je le sais. Je dois m’en convaincre.
Je suis ses instructions et tape dans sa main à nouveau. J’ai l’impression que l’onde de choc est un peu plus intense, alors je souris comme un enfant à qui on a donné un dix-huit sur vingt, mais qui a envie de chouiner des deux points manquants. J’essaie de recommencer, et ça semble de mieux en mieux.

« Puis même si t’étais potentiellement méchante, t’es plutôt une bonne prof, visiblement. Y a quoi d’autre à faire ? Vous faîtes des rondes ? T’as pas un tableau des gens à rechercher ? »

Une alerte retentit, et je vois les gens qui s’agitent autour de nous.

« C’est quoi, ce bordel ? Erin ? Eh oh ? Qu'est-ce qui se passe ? »

 


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Ven 28 Jan 2022 - 11:12

Life is a book where the pages turn and tear

Peut-être que tu ne veux pas admettre que tu l'aime bien, dans le fond. Peut-être qu'il te tape parfois sur le système parce qu'il est simplement lui. Parce qu'il a encore ce truc. L'espoir. L'espoir d'un monde meilleur. L'espoir de faire quelque chose de bien. L'espoir de changer les choses. L'espoir, simplement l'espoir. C'est un mot dont tu as oublié la signification. Un mot dont tu sais qu'il n'a plus de sens à tes yeux. Tu sais que tu as dû l'oublier. Tu as dû oublier l'amour, l'amitié et toutes les belles choses que tu as laissé derrière toi, dans ce domaine ou tu sembles avoir vécu les plus belles années de ta vie.

Peut-être que je t'apprends la meilleur façon de faire mal à quelqu'un. Mais toi, Ambrose, tu pourrais me montrer comment tu fais. Comment tu fais pour y croire encore ? Comment tu fais pour croire à un monde qui m'a trop changée ?


Tu lui montre, sans rien dire, sans un mot. Tu vois qu'il écoute. Qu'il t'écoute et qu'il semble se débrouiller un peu mieux. Ce qui est un exploit vu qu'il savait pas faire grand chose au début. Voir presque rien. Tu ne veux pas le dire mais tu es fière de ce qu'il a fait. Tu ne veux pas le dire mais tu es contente qu'il soit là. Tu ne veux pas le dire mais tu es contente parce que tu respires mieux quand il est là. Tu ne veux pas le dire. Non, tu ne veux pas le dire que tu voudrais qu'il te sauve du gouffre qui t'attend. Parce que tu savais comment cela allait finir pour toi. Tu savais comment ta vie allait se terminer. Et ce ne serait pas très joyeux.

Je ne veux pas que tu vois mon mauvais coté, Ambrose. Je ne veux pas que tu vois mes pires facettes de moi. Parce que c'est plus facile pour les autres qu'il me voit comme un monstre. C'est peut-être mieux mais je n'ai pas envie que tu me vois comme ça. Sinon, tu finiras par devenir comme moi. Ou pire.

Tu voudrais dire quelque chose quand tu entends l'alarme qui résonne. Tu l'entends bien et tu sais ce que ça veut dire pour l'avoir entendu quelque fois. Tu sais pourtant que cela est devenu assez rare de l'entendre. Mais tu sais. Tu sais que c'est le début des problèmes.

- Ramène toi, le nouveau !


Tu sais qu'il te suis, tu entends ses pas derrière les tiens quand tu arrives près d'un sas ou un chasseur est emmenée vers l'infirmerie. Tu vois le chasseur pour l'avoir salué avant qu'il parte en mission. Tu vois l'état de ses blessures. Son corps couvert du sang. Son corps plus mort que vivant. Tu sais que tu as souvent vu ça, trop peut-être. Tu sais que tu continue à ressentir quelque chose mais que tu as appris à le dissimuler. Mais pour Ambrose, le choc sera plus dur. Tu lui murmure doucement à l'oreille, restant plus discrète que jamais avec les autres chasseurs autour de vous.

- Tu vois ça ? C'est les risques du métier quand on est en guerre. Parfois on gagne et parfois on perd.

Tu l'entraine un peu à l'écart, loin de la foule pour parler plus librement. Tu ne connais pas suffisament ton camarade pour savoir comment il va réagir. Parce que lui, son cœur est bien dans sa poitrine. Parce que lui, son innocence ne l'a pas encore quitté. Parce que lui, ce n'est que le début de tout. Le début de la fin.

- Il va y avoir des conséquences. Les Chasseurs ne laisseront jamais passer ça, je le sais. J'espère que tu es prêt, Ambrose. Parce que c'est trop tard pour reculer.

Tu espérais qu'il reste dans son labo. Derrière son matériel de biologie. Tu espérais juste qu'il soit en sécurité. Simplement à l'abri. Parce que tu pouvais compter facilement le nombre de personne qui restait dans ta vie. Il y avait plus personne. Personne.

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Dim 30 Jan 2022 - 1:15


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Je cours.

Ma cage thoracique semble se mêler à mes genoux dans une aberration génétique. Chaque pas remue l’intérieur de mon thorax, et Erin est rapide. Mes poumons souffrent le martyr parce qu’ils sont déjà bien cramés par le goudron que je m’enfile lors de mes pauses. L’envie de crier de m’attendre me brûle les lèvres, mais j’ai surtout peur d’apparaître encore plus comme un frein. Si cette course était la première chose que je devais faire pour prouver mon utilité, je vais courir et cracher mes poumons par la suite.

Je reconnais un brancard. Je les connais un peu trop. Je me fige et regarde l’état du blessé. Il est tapissé de bleus, avec quelques plaies au niveau de ses bras, de son crâne et de ses genoux. Je déglutis. C’était le risque du métier, que me dis Erin. Certainement qu’elle espérerait que j’ai un sursaut de peur, que je décide de quitter cet endroit et tout ce que j’y avais vu.
J’ai envie de dire que j’ai grandi avec l’image d’un martyr couvert de plaies et avec des clous dans les extrémités. Je n’ai pas peur. Je sais que pour accomplir de grandes choses, c’était le prix à payer. J’essaie d’identifier son visage, pour espérer nouer un lien amical plus tard. S’il était prêt à finir dans un tel état, c’est qu’il devait lui aussi y croire fort, à cette idylle de paix. Je hoche la tête quand elle me parle, pendant que mes yeux ne quittent pas le spectacle qui se livre à moi.

J’ai peur.

C’est évident, que j’ai un peu de peur dans le ventre quand je vois son crâne bossu. Je me demande si ça aurait une conséquence sur ses capacités intellectuelles, plus tard. Il me semblait pas que les neurones puissent disparaître aussi facilement. En revanche, j’imagine qu’il voudra les retrouver, ceux qui lui ont fait ça. Il a bien raison. Personne méritait de se faire passer à tabac comme ça. Je me demande ce qu’il a bien pu faire, à part punir des personnes qui le méritaient.

Parce que c’était une guerre.

Erin lance le mot. Depuis l’Apocalypse, j’entendais ce mot de partout. C’était banal, utilisé aux coins des rues et sur le bout des lèvres comme une conséquence journalière. Le monde était en guerre. Ici, je pouvais regarder le conflit en face, y trouver un peu de grandeur. Je me faisais souvent frapper parce que j’étais trop impulsif. Quand on me parlait de surnaturels, j’avais le sang qui tremblait dans mes veines, comme si une artère était prête à exploser au visage de quiconque me parlait de ces hérétiques.

« J’ai pas spécialement peur, tu sais. » que je dis quand on s’écarte un peu. « J’ai juste envie de savoir suffisamment me battre pour pas finir comme ça. »

J’avais un peu de mensonge dans la voix, parce qu’au fond de moi, j’appréciais bien avoir des courbatures de partout et des bleus entre les omoplates.

« T’as déjà fini comme ça, toi ? Enfin, t’as commencé jeune tout ça, je me dis bien que t’as du morfler aussi. »

Que je me dise si j’ai aussi matière à m’accrocher à quelqu’un dans tout ce bordel, si elle était du genre à survivre aux missions, aux affronts, aux conflits, si elle n’explosait pas à chaque embûche. Au fond de moi, je voulais comprendre comment elle pouvait être aussi stable dans un environnement pareil. J’étais venu pour trouver une famille, quelque chose à quoi donner mon temps et ma dévotion à côté du Temple. Elle, c’était plus mystérieux.

Certainement que je lui demanderai un jour, entre deux caranougats.

« Parce qu’on se habitue vachement à se faire taper, au bout d’un moment. Peut-être que tout ira bien pour lui. Enfin. J’espère. » Je marque une pause. « En tout cas, je sais que pour moi, ça fait ça. Tu vois que je peux être utile ! J’ai ce super-pouvoir là ! »

On continue à faire un peu le tour des lieux, pendant que j’ai les yeux émerveillés à chaque brique que je peux voir, chaque interrupteur, chaque pièce.

 


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