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Lun 10 Jan 2022 - 1:19

UNE MAISON OUBLIABLE
24 OCTOBRE 2012

Il y avait exactement treize espèces de papillons différentes qui s’étaient posées sur mon plafond.

Ils décrivaient des cercles précis autour de pendules accrochés, d’un globe terreste qui pendait calmement au bout de son fil. J’aimais bien les voir voler. Ma lampe à lave diffusait une couleur tamisée qui changeait de couleur selon son bon vouloir. J’avais pas vraiment de contrôle dessus, mais vu son nom, je préférais éviter de l’éclater au sol pour avoir une impression de gestion de ma vie.

« On y va, finalement ? »

Avec Nova-Blue, on était juste restés la journée à fixer le plafond. De temps en temps, on parlait. On était juste ici, allongés chacun d’un côté du lit, dans sa largeur, les jambes dans le vide à regarder le vol bordélique des papillons. Parfois, on avait de longues discussions, sur des questions type existentielles je sais pas. On pouvait débattre et parler. Les discussions étaient toujours étranges, car ponctuées de grands silences. C’était toujours comme ça, depuis un mois. C’était agréable. Je me disais que j’avais pas besoin de parler beaucoup pour apprécier sa présence. C’était juste confortable, et elle était devenue une des personnes dont les chaussures étaient connues de mon paillasson. Elle venait souvent, et je sentais que y avait une raison extérieure, et pas juste qu’elle appréciait vraiment mon appartement. Je m’en fichais pas mal. C’était toujours mieux d’être seuls à deux.
A la fois très présents et très absents, on préférait sûrement regarder le vide et fixer l’inexistant parce que ça nous donnait un peu d’espoir en l’avenir.

On devait aller à une soirée.
Je savais qu’elle aimait pas trop ça. Je voulais, de mon côté, collecter quelques informations. Puis, c’était l’occasion d’avoir quelques corps chaleureux qui graviteraient autour de moi. Je m’étais levé un peu mécaniquement, et je sentais tout mon sang tirer la gueule en passant à nouveau dans mes veines. Je manque de m’éclater la gueule par terre alors je me rattrape à une table au hasard.
On allait aller à cette soirée.
Haut les cœurs, j’utilise le système son de mon appartement pour mettre un peu de musique. A croire que passer la journée à rien faire nous avait épuisé. Je me prépare minutieusement. Je sais que ça paraît un peu con de se faire beau pour une soirée étudiante, et que je serais sûrement éclaté dans quelques heures. Le tout, c’était d’avoir une entrée, et de manifester sa présence. Il fallait astucieusement choisir sa table, sa contre-soirée, son groupe de gens. Alors, si je pouvais ne pas stresser de savoir quelle gueule j’avais et avoir un tant soi peu de confiance en moi, ça aidait pour être le requin de la soirée. Je commence à m’attacher les cheveux et hésite à laisser une, deux, trois, quatre mèches par-ci par-là. Je crois que les gars cools font ça.

« Nova-Blue ? »

Je traverse mon couloir, deux épingles entre les dents et mes mains en train de s’affairer à essayer de faire un chignon, ou une queue de cheval, ou je sais pas c’est quoi les noms.

« Comme ça ? Comme ça ? Comme ça ? » que j’articule difficilement parce que ma langue évite les épingles contre mes dents.

Je lui montre toutes les possibilités. Pour moi, c’est trois mondes différents. Pour n’importe qui, c’est du détail. Tant pis, j’étais control freak, elle aussi, et-
Le diable est dans les détails.

J’avais pris ma voiture, gracieusement payée par papa et maman. Le genre de bagnole qu’un étudiant ne pouvait pas se payer, mais que ma condition me permettait d’avoir. J’avais l’impression d’être en avance sur quelque chose, au moins.
On arrive stratégiquement vers 22h30.
C’était l’heure où les gens commençaient à être bourrés, alors je pouvais débarquer et avoir quelques bribes de conversation intéressantes. Tout ce qui se passait avant 22h30, c’était inutile. Même, on risquait d’être plus bourré que les autres et j’avais d’avoir le contrôle lors de mes soirées. J’étais là pour des raisons particulières, pas pour juste m’amuser comme les autres après tout.

Alors, on se tenait là, à la porte. J’avais mis un nœud papillon bleu et j’avais un anneau de turquoise à la main. Je vois que ça hurle déjà de partout, que ça saute de canapés en canapés, et que différents espaces se sont crée. Je les reconnais : il y a la table à beer-pong, avec quelques mecs torse nus qui hurlent. Il y a aussi le jeu de la bouteille, que je note dans un coin de ma tête car c’était un endroit stratégique. Vers la cuisine, un groupe de personnes parlent et une des filles a l’air d’avoir le sourire qui tire la gueule. Je me dis qu’elle aurait certainement besoin d’une épaule pour chialer plus tard dans la soirée, et que je serais là pour les mauvaises raisons. Je sens déjà les effluves de cigarette et cannabis venant de dehors. Je me dis que le cannabis pue, et que j’en fumerai sûrement jamais parce que je vois pas l’intérêt.

Je sens mon coeur vibrer, car tout le bordel ambiant me plaît au fond. Je pourrais presque avoir du mal à respirer et avoir un réel sourire posé sur le coin de la gueule.

« Putain mais qu’est-ce que ça craint. »

Je préfère jouer le gars un peu détaché. J’aime bien les soirées, et j’aurai peut-être adoré être dans le grand groupe de droite, qui a l’air d’être sincère et amical. Ils ont l’air fermés, car ils savent que des éléments perturbateurs niquent toujours tout dans un groupe donné.
Requins au milieu de bancs de poissons, on avait plus qu’à choisir lequel on allait attaquer en premier.

Notre première victime sera l’abrutie qui a eu la mauvaise idée d’être hôte de la soirée. Elle vient à notre rencontre, parce que c'est ce que les hôtes de soirées font toujours. Oh Nova-Blue, Ambrose, vous êtes venus c'est incroyable oui connasse j'habite à un kilomètre j'ai pas traversé le Mékong pour venir à ta soirée. Erreur de débutante que je pense. Tu seras la seule à nettoyer les vomis et les traces de Get 27 sur ton plancher hors de prix, Christie. Tu seras la seule demain à capter que c’était une mauvaise idée, mais t’auras le sourire quand même parce que y a eu quelques photos prises à ta soirée pourrie.
Je souris largement.
Elle sera seule quand on dira qu’elle a été une connasse avec le bruit, qu’elle se trimballera sa couronne en carton d’hôte oubliable. Elle sera en train de chialer à trois heures du matin, quand Ethan se sera engueulé avec la moitié de la soirée à cause d’un jet tricheur au beer-pong. Elle pourra pas choisir sa musique, car une minorité prendra l’enceinte pour passer leurs sons contaminés par leurs délires de merde, sur des soirées de merde, avec des potes de merde.
Je tends la main, parce que je suis sympa.
J’aurai qu’à passer derrière, dire oui oui c’est dommage ça se fait vraiment pas, puis elle est bien ta soirée. Christie, elle me dira que je suis un gars bien, que j’aurai presque droit de la tringler si elle veut bien. Je serais mal à l’aise, mais un peu content parce que c’est toujours un peu plus de points dans ma réputation. Christie, elle me racontera peut-être sa vie minable sur l’oreiller, pendant que je hoche la tête oui oui c’est dommage ça se fait vraiment pas, puis tu mérites vraiment pas ça. J’aurai qu’à lancer à l’emporte pièce toutes ses daddy issues le jour où elle mentira sur ma gueule, assumera pas que j’ai été là à écouter son histoire de merde.
Je serre de l’autre côté la main de Nova-Blue. Je sais même pas pourquoi, c’est comme ça.

Je vais t’aider, Christie, à la rendre inoubliable, ta soirée de merde.

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Lun 10 Jan 2022 - 10:28
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Novrose II

Il y a treize espèces de papillons posées sur le plafond d’Ambrose.
Tu les regardes depuis un moment, ça a quelque chose d’hypnotisant. D’apaisant, aussi, certainement. Sinon tu reviendrais pas. Tu te rappelles même plus de quoi c’est parti, comment vous vous êtes retrouvés. Comment toi, tu t’es retrouvée en travers de son lit, ou contre lui sur son canap, à essayer de choper la télécommande avec tes pieds pour pas briser la position et que ton pote retire son bras. Parfois vous parlez, parfois non. Parfois vous riez, parfois non. Tu te dis que ça a pas à être plus compliqué que ça, en fait. Et ça fait du bien, pour une fois.
Parfois, vous faites des puzzles. Des heures penchés autour de la table, à chercher les pièces qui coïncident. La technique est toujours la même : commencer par les bords, essayer de faire du sens de ces petits graphismes louches qui sont censés s’emboîter quelque part. Tu te demandes si les gens sont des pièces de puzzle, qu’est-ce-que toi tu serais, Nova. Quelle serait ta place dans ce bordel innommable qui aussitôt quitté sa boîte peut devenir quelque chose de beau. Tu serais peut-être un bord, mais le genre de bord noir qu’on arrive pas à appairer parce qu’y a aucun motif dessus. Ou alors, tu serais une pièce cassée. Un truc jaune fluo, venu d’une autre boîte, qui a rien à foutre au milieu.
Tu soupires.
« Ouais … »
Il se lève et tu restes là, avec tes cheveux pendant dans le vide, assez longs pour faire une cascade, pas assez longs pour toucher le sol. Qu’est-ce qui s’est passé pour que vos silences creux et vos discussions hasardeuses, ça devienne le truc le plus vrai que tu trouves dans ton quotidien ? Tu viens souvent chez lui, tes chaussures essuyées sur son paillasson moche. Jamais l’inverse. Tu te dis que s’il rencontre S, il verra à quel point elle est meilleure que toi et que ce sera fini, les puzzles.
Il t’appelle, depuis le couloir, et tu te redresses vivement, à s’en faire tourner la tête. Il ressurgit dans la pièce avec ses cheveux dans les doigts, et tu tentes un sourire sincère.
« Uh. Bouge pas. »
Tu te lèves pour te planter face à lui, analysant ce qu’il te montre avec les yeux un peu plissés. Ce qui n’a aucun sens d’ailleurs, de plisser les yeux sur Ambrose alors que tu sais parfaitement à quoi ressemble son visage. D’une main, tu relèves la moitié de ses cheveux, la moitié supérieure, pour qu’il en ait quand même un peu qui s’aventurent sur ses épaules. Et puis tu lui prends les aiguilles pour faire un truc potable, et c’est plutôt bien réussi.
« Comme ça. » Sourire satisfait. « Joli noeud pap’. »
Bleu, évidemment.

Il te laisse choisir la musique le temps d’aller à la soirée, ce qui n’est vraiment pas très long, et vous auriez pu le faire à pied. Mais quelque part t’aimes bien, poser tes avant-bras sur le rebord de la fenêtre et voir toute la nuit qui défile comme un prisme de réverbère.
Et vous y êtes déjà. Sous le porche. Patients comme deux couteaux à huître qui attendent là le réveillon. Tu peux pas t’empêcher de songer à la première impression que tu feras. Jean noir, chemisier qui te moule les seins. Nœud papillon autour du cou. Orange, évidemment. T’as déjà mal à tes tympans quand vous pénétrez dans le salon ; ou ce qu’il reste du salon, vu le bordel monstre qui y règne.
Sans trop réfléchir à pourquoi, tu t’agrippes la main d’Ambrose.
Le puzzle est toujours le même : les connards qui se prennent pour les rois du monde juste parce que la puberté a été sympa avec eux, les filles qui s’estiment au-dessus de ça et qui préfèrent avoir un cancer du poumon que de rester à l’intérieur, puis le groupe de potes anonymes, interchangeables, prénoms communs, qui se retrouve dans la cuisine -ou la salle de bain, pour ce que ça change.
Un puzzle dans lequel t’as pas ta place, et pourtant tu te trouves au milieu, le pixel noir sur la photo, le jaune fluo sur décor sombre. Tout est multicolore et bruyant et festif et t’aimerais te mettre dans l’ambiance mais tu songes juste à toutes les règles que ce groupe d’abrutis transgressent et ça te donne un peu le tournis.
« C’est toi qui voulais venir, j’te rappelle. On peut toujours rentrer et trouver un truc sur Netflix. »
Tu dis on comme si vous étiez pas deux. Tu dis rentrer comme si c’était aussi chez toi. Mais au fond, tu sais pourquoi t’es là. Pour te prouver que tu peux te sociabiliser sans Scarlett, que tu as des trucs à toi seule. Pour ça que tu lui présentes pas Ambrose. Pas encore. Et l’arrivée de votre hôtesse suspend ton réquisitoire en plein vol.
Ambrose fait le gendre idéal, et tu tentes un sourire gêné en serrant un peu plus sa main. Elle est conne, cette fille. Sûre qu’y a au moins la moitié des mecs ici qui lui sont déjà passés dessus ; à se demander pourquoi elle fait ça. Qui voudrait s’infliger ça, sérieusement, un défilé de ses échecs avec des néons bicolores ? Y a tout qui clignote et qui vibre, ça te file vaguement la nausée, alors pour avoir une raison tu chopes au passage un gobelet sur une surface quelconque qui traîne. Juste pour te donner de la contenance. Un de ces gobelets rouges bidons, et tu te dis que vraiment, ça craint, parce que vous êtes pas dans un film -et tout juste dans un RP.
Le sol pègue déjà sous tes pieds, et t’as un pincement dégoûté quand t’imagines ce qu’ils ont fait pour que ta chaussure y adhère. Tu serres tes doigts sur ceux d’Ambrose, incrustant la bague de Scarlett contre ses phalanges sans défense.

« BLUE ! »
Ton prénom te fait sursauter. Il vient du groupe de gens assis, un peu plus loin, autour d’une bouteille en mouvement. Oh, pitié. C’est l’une des filles de ta promo. La blonde. Une des blondes. Tu sais plus son nom. Elle te fait un signe de la main et te propose de t’approcher. Hésitante, t’avances dans sa direction en tirant Atkins derrière toi.
« Je savais pas que tu venais ! »
Normal, elle en a rien à foutre de toi, pas plus que t’en as à foutre d’elle. Ton sourire est crispé, Nova, t’essaie de prendre un air tranquille et tu répliques sur un ton cool.
« Bah, j’allais pas rater ça. »
D’un geste tu désignes la pièce et la cacophonie ambiante, aucune envie de t’appesantir sur les raisons pour lesquelles t’es là. C’est pas les bonnes, et c’est pas grave. Mais cette pétasse comprendrait pas. Elle parle fort, est en sueur, certainement pas son premier verre. Tu trempes les lèvres dans le tien. Curaçao-jus d’orange, putain. Infect.
La blonde se redresse à moitié pour vous désigner, Ambrose et toi.
« Vous jouez avec nous ? »
Un regard de détresse vers lui, qu’il captera certainement pas, occupé à être l’invité qu’on invitera la prochaine fois. Tu sens qu’il va répondre à ta place, t’essaie de lui presser la main pour qu’il comprenne que c’est dégueu, que t’as aucune, aucune envie que des inconnus imbéciles baladent leur langue dans tes muqueuses.
« Euh, je … c’est sympa, mais … »
Encore un regard vers Ambrose, que la proposition séduit, et tu sais même plus trop quoi faire pour lui signaler que tu veux pas. Tu les comptes rapidement des yeux. Ils sont déjà onze, dans le cercle. Nombre impair. Et si vous jouez, ça reste un nombre impair.
Tu fixes la bouteille, au centre.
Une bouteille de gaz dans une cheminée.

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Lun 10 Jan 2022 - 21:43
D’habitude, je devais toujours tenter d’approcher un groupe pour espérer être aspiré. C’était comme ça que ça marchait, dans l’espace. Aujourd’hui, ce soir, ce 24 octobre, c’était différent. J’ignore si c’est Halloween qui approche et qui rend les clowns plus acceptables, mais je souris quand la blonde nous parle. C’était une des filles qui m’avait emmerdé. Nova-Blue m’avait toujours dit que c’était le genre de groupe à ne pas avoir inventer l’eau chaude. Elle répond avec une assurance que je ne peux m’empêcher d’admirer. Je me dis alors qu’elle apprécie ce qu’il se passe. Au fond, je suis un peu rassuré.
Je sens qu’elle me sert un peu la main, et je souris parce que c’est peut-être qu’elle m’aime bien.

La bouteille. Certainement que tout lycéen jouait à ce jeu. J’avais connu à l’université, parce que j’avais pas vraiment l’occasion avant. Si on restait sur des baisers, c’était un moyen tacite d’avoir des débuts d’histoires d’amour auxquelles j’avais envie de m’identifier. Si on arrivait sur des gages, l’étudiant en moi tressaillait. J’avais autant de moyens de finir aussi mal que les autres, mais tout le monde était cool à la bouteille.
J’entends mon amie qui marmonne quelques mots. Parmi eux, j’entends sympa. Alors, je me dis qu’elle ose certainement pas s’inviter dans le cercle.

« Nova-Blue a raison, c’est super sympa, avec plaisir ! »

J’écoutais mal, j’avais du mal à imprimer, et encore plus de peine à comprendre.  
Voulant un peu sociabiliser avec les autres, je m’installe du côté gauche et Nova-Blue prend place du côté droit des canapés. Je me retrouve face à elle et sourit. Je sais pas quoi lire sur son visage. J’ignore si c’est de l’excitation cachée ou une profonde détresse. Je baisse les yeux vers la bouteille, où tous les reflets des joueurs tournaient inlassablement.
On était sur des baisers et des gages. Contractions de contacts et d’obligations. Je lève le regard vers Nova-Blue, alors.

Le groupe est déjà bien ivre. On avait pris un simple cocktail curaçao et jus d’orange. Il y avait quelque chose de très écoeurant dedans. C’était très sucré et je sentais que l’alcool était traître dedans. Je bois doucement. J’aimerai éviter d’avoir le tournis trop rapidement et d’oublier des informations au passage. Je vois un brun et une blonde faire un bras de fer, pendant que toute l’assemblée se met à hurler. Suivant un peu le mouvement, je me contente d’applaudir et rire.

Vient mon tour.
Je lance un regard à Nova-Blue en face de moi, celui qui demande si ça va avec un hochement de tête entendu et un sourire étrange.
Je tourne la bouteille sur elle-même, et j’ai l’impression de tirer mon avenir aux cartes. Un peu nerveux, je me mets à jouer avec ma bague au doigt. Peut-être qu’en la tournant en même temps, je pourrais contrôler les rotations de la bouteille.

« Oh, Atkins ! »

Elle pointe la personne à droite de moi. Elle était fièrement assise sur un pouf, se considérant sûrement comme leur reine. Je connaissais pas son nom, j’ignorais tout d’elle. Je fronce un peu les sourcils et me demande à quelle sauce j’allais être cuisiné. Christie sourit. Je présume que c’était elle qui donnait les directives pour ce type de jeu. C’était sa soirée, elle devait tout contrôler. J’aimerai dire que je la comprends, mais que c’est con parce qu’on contrôle jamais rien face à une assemblée de gens bourrés.

« T’as pas assez bu, vous êtes arrivés bien tard, Herondale et toi. »

J’entends l’assemblée de la bouteille qui se marre franchement. Je jette un regard un peu étonné autour de moi. J’étais le genre à beaucoup parler, mais sans comprendre les sous-entendus vaseux. Alors, je me contente juste de rire d’un air gêné en entortillant un de mes doigts dans une mèche. Elle était posée sur mon épaule, et j’espérais qu’elle me dise un peu quoi faire. Pas d’ange ni de démon, uniquement ma conscience et mon libre-arbitre, que je me disais.

« Prenez un teq-paf ensemble. »

Son regard est requin. Je me demande si elle a compris que j’avais été un arriviste. J’ai un peu peur sur le coup. Un teq-paf, c’était rien de grave, rien d’important. Juste un shooter parmi tant d’autre. Alors, pour me donner un peu de consistance, je me redresse, comme si j’espérais avoir un peu d’aide de Dieu ou quelque chose du genre. On nous ramène du sel, du citron et la bouteille.
J’ai aucune foutue idée de l’ordre de ce truc. Je me souviens que c’était précis, pour des questions d’acidité et de goût. Peut-être le citron en premier pour réveiller la tequila, ou la tequila en premier pour hydrater avant le sel. Mais le sel déshydratait énormément. Je regarde les trois éléments, qui me semblent absolument absurdes. Ils n’ont rien à faire ici, et ils le savent. La bouteille était quasiment vide, et je sens qu’elle a envie de se tirer avec ce qui lui reste.
Je la comprends un peu et je ressens sûrement un peu de peine quand on la vide davantage dans un verre à shooter.

Bêtement, je suis ce que la fille fait. Elle me demande ma main, alors je trouve ça un peu étonnant. C’était sûrement un peu trop tôt. J’ai l’air un peu effrayé, et je le sais. Peut-être capteront-ils que je comprends rien à cet étrange rituel. Christie, quant à elle, est hystérique, et a sorti son téléphone portable pour immortaliser le moment. De mon côté, je serai pas étonné si mes cheveux décrivaient des points d’interrogations.
L’autre me lèche la main.

« J’ai l’air d’un putain de chat ? »

Je suis un peu choqué, je dois l’avouer, c’était un peu sorti tout seul. J’entends juste des rires en réaction, parce que sûrement que j’ai pas l’air sérieux dans ma perdition.
Je fixe ma bague, très fort.
On met un peu de sel sur ma main, comme si ça allait guérir mes blessures et mon incompréhension. Je tremble un peu car j’ai l’impression que je suis une gigantesque proie qu’on va bouffer et qu’on prépare. Je me sens partie intégrante du banc de poissons, et je sais pas si c’est bon signe. Je suis pas un poisson identique aux autres poissons. Je suis pas là pour être bouffé mais pour bouffer. Elles sont où, celles qui pleurent à minuit car leur ex s’est pointée avec sa main chick ?

L’autre lèche à nouveau le sel sur ma main, boit son shooter et croque dans sa tranche de citron sous les applaudissements hystériques de la foule. Je suis un peu sous le choc, mais au fond je trouve le concept marrant. Surtout, je sens encore la chaleur sur ma main, et je peux pas m’empêcher d’avoir les veines frémissantes.

« A toi, Atkins. »

Alors, je m’exécute. Que ce soit en public, ou sur ma dignité. Elle me tend sa main que j'attrape un peu, essayant de paraître cool avec un sourire d'épingles sur la gueule.

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Lun 10 Jan 2022 - 23:33
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Novrose II

T’as aucune envie de ça, Blue. Aucune. Zéro. Niet. Nada. Plutôt caner que de t’asseoir avec ses gens et participer à leurs jeux débiles. Tu serre la main d’Ambrose si fort que t’es presque étonnée qu’il ait encore du sang dans ses doigts, qu’il puisse encore les bouger. Vous auriez jamais dû venir, c’était un putain de traquenard, vous auriez dû rester à l’appart et regarder les papillons, commander sushis comme la semaine dernière et regarder une série qui fait peur et t’aurais pu genre juste faire genre que c’était parce que t’avais peur que tu te collais trop à lui. Putain de traquenard, en moins de temps qu’il en faut pour le dire, il a déjà accepté.
T’as envie de le fusiller des yeux, mais il te jette pas un regard. Et au lieu d’être dans son canapé où t’as tellement zoné ces dernières semaines que t’es devenue une pièce du puzzle, tu te retrouves sur un canapé inconnu, que d’autres culs ont chauffé avant toi et t’as hyper envie de t’enfuir.
Puis tu croises le regard d’Ambrose, au-dessus de ce cercle de connards. Son nœud papillon te fait sourire. Un sourire un peu rassuré. Si y a un truc qui te lâchera pas, au milieu des mongols bourrés, c’est bien que vous êtes tous les deux et tu te dis que même si ça tourne mal, tu pourras quitter cette ambiance misérable dans sa caisse de putain de bourgeois.
T’as abandonné ton verre mais tu te rappelles même plus quand.
Une meuf passe et te propose un truc.
« Non merci, je bois … JE BOIS PAS D’ALCOOL. »
T’es obligée d’articuler plus fort pour que la fille te laisse tranquille, et maintenant t’as l’impression que tout le cercle te voit comme une pestiférée. Coincée. La meuf qui sait pas s’amuser. Et c’est peut-être vrai, au fond. T’aimes pas perdre le contrôle, Nova, t’aimes pas sentir tes doigts trop gourds et ta tête qui pulse les conneries.
Le temps que la fille te lâche, c’est déjà le tour du rouquin. T’essaie de croiser son regard, peine perdue. Vous vous êtes égarés tous les deux dans un puzzle de 5000 pièces avec uniquement des pièces blanches, et vous détonnez comme des cons. Sauf que lui a l’air de kiffer, alors que toi tu te détestes. Tu détestes ce canapé moite, tu détestes cette pièce qui pue la beuh et les YOLO qui planteront leurs partiels, tu détestes tout et tout le monde et t’as qu’une envie, c’est te barrer. Tu fixes Ambrose un peu plus fort, en espérant que dans ton regard il puisse lire que tu veux te casser.
C’est son tour, et une autre fille se lève, et t’es tellement nerveuse que tu te remues en silence, heurtant un peu la personne à ta droite à qui t’as pas fait attention.

« Hum. Salut. » que tu lances au hasard en la détaillant un petit peu.
Elle a les cheveux bleus et l’air gêné, elle aussi, que vous vous retrouviez là toutes les deux. Tu te dis que t’as peut-être une alliée dans cette putain de situation. Ou bien peut-être que dans deux secondes elle va devenir blanche comme les autres et tu seras la seule couleur à détonner dans ce merdier.
Ambrose se lève et on leur file de quoi faire des teq-paf.
« Salut. T'as le même prénom que mes cheveux c'est... euh… » La phrase plane. C’est gênant. « … marrant. Je m’appelle Dakota. »
Dakota, c’est pas le nom d’un état, ça ?
« Tes cheveux s’appellent … »
Cette meuf a clairement trop bu. Qu’elle aille pas piquer un coma éthylique sur toi, c’est mort, tu feras pas la baby-sitter pour le reste de la soirée. Ou bien peut-être que si, au fond, peut-être que tu feras la baby-sitter, ça t’évitera de voir cette meuf à l’autre bout de votre cercle qui fout du sel sur la main d’Ambrose et tu sais très bien ce qui va se passer.
Tu reportes ton attention sur la fille, elle te regarde maintenant. Un sourire gêné, après tout elle va peut-être te sauver de l’horreur de voir ton pote se faire aguicher.
« Moi c’est Nova-Blue. Mais j’imagine que … tes cheveux le savent déjà. »
T’arrives pas à croire que t’as dit cette phrase. La fille, en face, lèche la main d’Ambrose, et t’as envie de te lever et de tout faire péter. T’as envie de hurler, comme Scarlett lorsqu’elle était gamine, t’as envie que le monde entier entende que c’est pas possible pour toi. Non. Non. C’est pas possible putain.
Tu veux pas voir ton pote faire ça. Tu peux pas. Tu le fixes encore, mais lui n’en a plus rien à foutre. T’as envie de t’enfoncer dans le canapé pour que personne voit à quel point t’es mal, à quel point t’es rouge alors que toi, normalement, ta couleur c’est bleu. T’as toujours votre cocotte en papier, là, quelque part dans ta mémoire ; mais en cet instant-là, Nova, t’es qu’une putain de cocotte minute.
« Mes che... Mes cheveux ont la couleur de ton prénom. Pardon je crois que j'ai abusé de cet alcool... bah bleu, encore là, le curaçao. » Elle rit. Elle a l’air aussi gênée que toi. « Après, t'inquiète, la bouteille risque moins de tomber sur nous deux vu qu'on est à côté, je risque pas de refiler mes neurones flingués. »
Tu souffles du nez, un peu. Une soupape s’active quelque part, tu sais pas si y a des mots pour dire à quel point t’es reconnaissante que cette meuf te distraie.
« Je … » Tu lui lances un sourire maladroit. « Je suis pas sûre que les neurones se refilent comme ça, Dakota. Après je suis pas en bio, hein, c'est mon pote là bas qui y est. »
Du menton, tu désignes Ambrose, alors que tes bras se sont repliés sur toi comme le cocon protecteur d’une chenille et que tu veux plus jamais sortir de cette chrysalide pour montrer ton nœud papillon.
« Oui, oui, j'suis pas en bio non plus mais j'suis pas conne. J'ai juste aucune envie d'embrasser un seul de ces gens alors je fais des blagues de merde. »
Elle le regarde à peine une demi-seconde avant de te fixer à nouveau, un sourire trop grand sur les lèvres pour être pas lié à autre chose. Tu révises ton jugement. Elle pas ivre, juste lucide, et peut-être qu’elle veut sincèrement t’aider à t’épargner de voir ça.
« Il a l'air content lui, par contre. Pas toi ? »
Et, de fait, il a l’air content, et c’est peut-être ça le pire. T’as l’impression que dans ton crâne, c’est une tempête intergalactique, genre le soleil qui explosent et toutes les planètes alentour qui sont englouties par le sel que cette fille a léché sur lui. Il fait une blague, et les gens rient, et t’aimerais lui dire que toi, tu veux bien rire à ses blagues, rire à toutes ses blagues, même les nulles, pour que vous vous cassiez d’ici. Il pourra monter un spectacle de stand-up juste pour toi mais pitié, pitié, que ça recommence pas.
Sauf que ça recommence. La fille recommence, elle remet du sel sur sa main et t’es obligée de détourner le regard pour pas que ton myocarde usé se fasse plomber au lance-roquette. Tu te reconcentres sur Dakota.
« Non, j’aime pas trop ces trucs-là, j’avoue … je sais pas pourquoi je me suis laissée embarquer. »
Du coin de l’œil, tu perçois les acclamations de tout le monde et t’imagine qu’ils l’ont refait. Ça te donne envie de gerber, mais au moment où tu vas pour te lever, y a la main de Dakota sur ton épaule et t’es tellement stressée que tu lui ferais sans doute une prise de judo si tu savais faire du judo. Mais elle t’agresse pas, elle sourit encore, passablement éméchée. Elle rapproche son visage de ton oreille et elle te dit en chuchotant -un chuchotement de soirée, donc en fait, en parlant normalement, mais c’est toujours moins fort que le reste.
« Faut juste les imaginer tous nus et c'est moins stressant. »
Désemparée, tu t’attendais pas à ça, et son souffle sur ta joue chatouille.
Tu éclates d’un rire maladroit, oubliant pendant une seconde où tu es et ce qui se joue. C’est tellement impromptu, tellement bizarre, que l’hilarité t’a saisie et finalement tu te dis presque que t’es heureuse de ce canap’, de cette fille et de tout le reste ; parce qu’en retouchant ton nœud pap’, tu sais même plus pourquoi tu le portes.

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Ambrose Atkins
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NOVROSE ▲ voyous

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Pseudo / Pronoms : Smanffson ▲ elle/iel
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Nombre de dés : 1 dé classique ▲ 1 dé en armes à feu ▲ contrôle hormonal et cérébral
Résidence : Phoenix ▲ avec Nova-Blue
Profession : Scientifique ▲ dans le laboratoire d'Elisheva
Faceclaim : Caleb Landry Jones
Pouvoirs/capacités : Botaniste ▲ Armes à feu (1 dé) ▲ contrôle hormonal et cérébral
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Mar 11 Jan 2022 - 0:34


CW : description de symptômes d'anxiété (abandon/trust issues)

J’imagine l’intégralité des pores de sa main pendant que je la regarde. J’imagine l’intégralité des bactéries qui s’y promènent. On dit qu’il y en a énormément sur les téléphones. J’ai soudainement compris pourquoi on buvait la tequila pure, après. C’était certainement pour se désinfecter la bouche. J’entends que ça crie, j’entends que ça hurle. Je me liquéfie un peu plus. J’aimerais au fond disparaître, pendant que je sens les doigts de l’autre reine des pouf(fe)s qui se serrent autour des mains. Peut-être qu’elle est un peu impatience, mais de quoi au juste ? Oui, je vais le prendre, ce putain de sel. Puis, je vais boire cette putain de tequila. Puis, je vais croquer dans ce citron, sensé calmer l’épreuve que je venais d’endurer.
La vérité, c’est que y a rien qui calmera ce sel.
La vérité, c’est que j’aurai toujours les organes déshydratés.
La vérité, c’est que je sais pas si ça sera à cause de l’alcool ou d’autre chose.
J’ai envie de l’éclater pendant qu’elle se marre. Chacun de ses rires résonne dans ma tête et fracasse des fenêtres quelque part. Je sens que ces mythes de voix qui cassent le verre peuvent être réels. Je la regarde dans les yeux, et elle continue à se marrer avec ses copines parce qu’elle a son verre à la main. Elle peut se cacher derrière, que je la vois quand même. Je sais pas vraiment pourquoi on fait ça.

Je baisse la tête et le contact me dégoûte. Le sel seul était toujours difficile à avaler. Je me demande où sa main a traîné. J’ai envie de vomir. Je sais pas si c’est à cause d’elle ou de moi. Ma main se serre autour de la sienne. Je reconnais que c’est pas la même chaleur que celle de Nova-Blue, pas la même pression. J’espère au fond lui briser quelques os, car je sais que y en a beaucoup dans la main. Elle pourra peut-être plus aller branler son gonz qui l’attend probablement dans une des chambres, sur la cuvette des toilettes ou dans une baignoire.
Je bois ma tequila que je fais passer un peu dans ma cavité buccale pour espérer que ça agisse en désinfectant, et j’avale de travers.
Le citron, lui, me fait aucun effet. Je croque juste suffisamment fort dedans pour sentir mes dents dans la peau acide du zeste.

J’ai l’impression d’être un joueur de football américain au centre du stade.
J’avais souvent espéré cette place, alors pourquoi je suis si énervé et que j’ai envie d’exploser la bouteille devant moi ?

Puis, j’entends un rire.
Je lève les yeux.
Je vois Nova-Blue parler à une femme aux cheveux bleus.
Aux cheveux bleus. J’ignore son nom.

Elles ont l’air dans une galaxie lointaine, que je me dis. Elles se parlent, droit dans les yeux. Je me souviens qu’on se regardait assez peu. Je sais pas si c’est par pudeur. Que ce soit quand on se brosse les dents chez moi ensemble, quand on s’endort, quand on mange l’un devant l’autre, quand on regardait des séries en riant ou en pleurant, quand on regardait les papillons voler en se demandant pourquoi leurs trajectoires étaient aussi tordues.
Une boule envahit ma gorge, et j’ai un sale goût dans la bouche. J’ai l’impression d’avoir bu du café, et je hais l’amertume.

« NB ? »

J’arrive pas réellement à parler parce que ça hurle dans tous les sens autour de moi. Je vois que ça regarde un peu les vidéos prises des différents baisers, de mon teq-paf avec l’autre conne de Reine des Pouffes. Alors, quand je dis Blue, ça se perd. Je me dis que j’aimerai à ce moment-là avoir un tuyau entre nous pour pouvoir parler. Je me dis qu’elle est plus à l’aise que moi, plus adaptée.
Certainement qu’elle avait raison, au fond, de traîner avec l’autre aux cheveux bleus. Après tout, elles avaient peut-être plus en commun.
Je tremble, et j’ai un peu envie de pleurer. J’identifie ça parce que j’ai la gorge serrée, et c’est pour ça que j’ai du mal à lui parler. Ma main a juste envie de voler dans la gueule de la meuf, ou dans la mienne, je sais pas trop.
Je me dis qu’après tout, peut-être que Nova-Blue avait juste besoin d’un espace, de mon appartement. Pendant des jours et des semaines, j’étais pas dérangé. Nous vivions dans notre espace délimité, sans vraiment d’interaction extérieure. Elle prenait son café avec un sucre, et moi, mon chocolat chaud marque un peu sucrée car l’amertume me donnait envie de vomir. Elle avait constamment besoin d’un plaid sur elle que je lui laissais, parce qu’elle avait toujours froid, et qu’elle tremblotait.
J’étais peut-être con pour voir les signaux, alors que je voyais rouge et que je me sentais taureau à ce moment-là. Sûrement qu’elle irait peut-être chez cette meuf, ce soir. Elles parleront de la couleur bleue, se diront que c’est une jolie couleur. Elle dira qu’elle s’appelle Nova-Blue. Comme le bleu, parce que c’est joli le bleu, c’est la couleur de la pureté, le bleu. C’était aussi la couleur de la natalité, et je voyais là dedans Nova-Blue mère de mes espoirs de sociabilisation et de survivre dans cette université de merde.

Reine des Pouffes continue à hurler autour de moi pendant que je regarde devant moi. Mon regard est sûrement cerné, parce que je me sens soudainement fatigué. Je me dis que je vais hurler, dans pas longtemps.

Je me contiens de le faire, et je tremble un peu. J’essaie de paraître cool, pendant que j’imagine tous les scénarios dans ma tête.
Sûrement qu’elles étaient dans la même promotion, encore. L’autre lui filerait les réponses, Nova-Blue restera digne car elle est comme ça. Elles auront leurs années ensemble, iront danser au bal de promotion. Je serais là, un peu seul, avec mon sel toujours inscrit sur ma main et de la bave d’inconnue dessus. Sûrement que je serais même pas invité à leur mariage, car l’autre pute avait l’air de bien la draguer.
Pourquoi elle fait ça.
Pourquoi Nova-Blue ne m’entendait pas quand je chuchotais dans le brouhaha.
J’entendais les cris de mon côté. Je me dis que tout le monde a compris. Tout le monde se félicite de la fin de notre amitié parce que tout le monde nous déteste, sûrement. Cette soirée craint. Je suis un poisson bouffé par les requins.

Mon regard croise celui de Nova-Blue. J’arrive pas à voir ce qu’il y a dans le sien. Je me dis que le bleu est une couleur froide.
Peut-être qu’elle m’a jamais aimé, m’a juste remarqué, un peu blindé avec ma carrure de looser. Qu’elle me méprise. Je vois qu’elle me regarde, de temps en temps, et qu’elle rit. Peut-être qu’elle parle de moi.
Regarde, c’est juste le perdant avec qui je traîne. Il a un bel appart, ça me permet de passer des nuits tranquilles. Pote ? Non. Tu crois bien ? Elle rigole à nouveau. Je continue le dialogue dans ma tête, pendant que nos regards se croisent de temps en temps et que connasse continue à lui parler et que reine des pouffes tente de me parler
viens on continue on fait un selfie non j’ai pas envie et pourquoi tu lui parles Ambrose et c’est qui et putain elle est blonde t’aimes même pas les blondes parce qu’elles sont connes et je vois Nova-Blue qui rigole encore et rigole et rigole et elle rigole même plus à mes blagues parce qu’elle s’est trouvée une nouvelle amie plus sympa et plus belle parce que personne va jamais t’aimer Ambrose parce que t’es moche que tu l’as toujours été et que t’es roux et qu’on va te péter la gueule en sortant de la soirée parce que t’as rien ramené et regarde les gens qui te regardent et qui s’en foute et Ambrose et Ambrose ça fait quoi d’être un looser et j’ai envie d’hurler et de hu’rler et d’gueuler et de pleurer et je vois Nova-Blue qui me regarde mais je vois pas la Nova-Blue que je connais parce qu’elle a un peu d’amertume au fond du regard et certainement que l’autre pute la manipule pour qu’elle m’enfonce et me laisse à mes papillons et ma
Solitude.
Et ma.

« MAIS TU VAS LA FERMER TA GUEULE. »

Solitude.

« RETOURNE SUR TON POUF FAIRE TA PRINCESSE, REINE DES POUFFIASSES. » que j'hurle à la CONNASSE qui me GUEULE dessus des CONNERIES depuis des minutes et des minutes et qui a encore sa main pleine de sel.

Je tremble un peu parce que j’ai l’air d’un animal sorti de cage et je le sais. J’ai la mâchoire qui tremble, parce que je suis en colère et sûrement parce que je sens du sel dans mes yeux, et c’est sûrement le même qu’il y avait sur ma main et la sienne. Je me dis que les papillons meurent en trois jours, et à ce moment-là, ça m’arrange. Ils sont dix mille dans ma gorge, volent, palpitent, j’ai envie de vomir mon coeur.
Parce qu’elle va m’abandonner. Parce qu’elle l’a déjà fait. Parce qu’elle est déjà trop amie avec cette inconnue, cette vieille meuf.
Je la déteste.

Je tourne la bouteille.

Je la déteste.

Ca pointe une meuf au pif, sur ma gauche.

Dieu sait que je la déteste.

J’embrasse la meuf au pif, un baiser que j’ai oublié, et dans lequel sûrement que je m’oublierai un peu aussi.

Je la déteste, Nova-Blue. Je la déteste de m’avoir manipulé, d’avoir pris mon plaid, de mettre sa main sur mon bras car j’enlace son corps chétif avant de dormir, de piquer mes serviettes propres, de mettre sa brosse à dents dans mon verre à brosses à dents, de me faire acheter du café alors que je déteste ça, de choisir des séries que je me surprends à aimer, d’être quelqu’un qui me comprenne et que je pensais comprendre. Je déteste quand elle me parle de gymnastique et je m’intéresse sincèrement à ses roues, je déteste quand elle s’intéresse à mes papillons et me demande quelle espèce c’est celui qui est bleu et orange, je déteste cet abysse qui se crée en moi et dans lequel j’ai l’impression de m’enfoncer.

Je me sépare de la meuf, la random, la banale, l’inutile, le préservatif usagé, l’enfant jamais désiré, la relation avortée, et je me prends un shooter de tequila pour la route et désinfecter ma bouche que je détestais à ce moment-là.

J’avais du poison sur les lèvres, et de l’acide dans le coeur.
Je regarde Nova-Blue. J’ai l’impression que c’est devenu une inconnue. Je regarde son nœud papillon. J’ai un peu envie de pleurer. Je passe ma main dans mes cheveux et tombe sur les épingles qu’elle a placé.
Je pense que je peux plus cacher que je suis en train de péter les plombs, parce que je commence à avoir les yeux franchement humides et la bouche vers le bas.

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Mar 11 Jan 2022 - 14:13
Flies at the reptile party.
Novrose II

De l’acide sur la langue et un empoisonnement au cœur.
T’essaies encore, désespérément, de croiser le regard d’Ambrose, mais il est trop occupé à être ce gars drôle et bien intégré qui n’a rien à foutre avec toi. T’aimerais bien te dire que tu le connais pas, que c’est un autre mec, quelqu’un d’autre. Tu fixes son nœud papillon. Il est bleu. Et c’est toi, le bleu. Tu croyais qu’il t’avait choisie, au milieu du puzzle tout blanc, qu’il avait choisi ta couleur, et tu te sens tellement déçue que tu mets un temps à comprendre, qu’en fait c’est lui qui était blanc. Y a pas de couleur. Il est comme les autres. Et tu le détestes.
Il lèche la main de l'autre meuf, alors que l'autre meuf c'est pas toi.
Tu le détestes.
T'essaies de rester concentrée sur Dakota et elle dit un truc plus fort mais il semble que c'est pas pour toi, c'est plutôt pour l'ensemble du cercle, ces puceaux qui savent pas mentir et ces connasses qui rient trop fort à en décrocher les rideaux.
Tu le détestes, putain. Tu le détestes de t'avoir laissé son plaid, de t’apporter un peu de chaleur au moment même où tu t'endors, de te filer la place chez lui pour ta serviette, ta brosse à dents, d'acheter du café rien que pour toi alors que le Nesquik ça te convient, de râler devant les séries que tu choisis, d'être quelqu'un en qui t'avais confiance parce que tu croyais qu'il savait. Tu détestes qu'il t'ait écouté des dizaines de fois lui parler de gym et de souplesse, tu déteste ces heures à zoner devant ses putains de papillon parce que là, vraiment, là tout de suite, t'en as plein qui te trouent le bide.
Tu le détestes de t'avoir fait sentir que t'avais ta place près de lui alors qu'en fait, au vu de ce soir, ç'aurait pu être n'importe quelle fille.
Il a l'air sonné, une seconde, et t'espère que ça va durer.

Ambrose crie et le silence règne et t’as envie de caner, Nova. Parce que par dessus tout le reste, tu te détestes.
Tu te détestes d’y avoir cru, d’avoir cru que quelqu’un au monde comprenait les bizarres comme toi. Tu te détestes d’être entrée dans sa vie, tes bonnes intentions sur les bras, et maintenant t’es beaucoup trop sobre et t’as envie de gerber quand même. Tu te détestes d’avoir pensé une seconde que ce serait autre chose. Tu te détestes d’être blessée. Tu t’es pas assez bien protégée, t’as pas fait gaffe, ça t’apprendra. La prochaine fois qu’une pauvre merde viendra interrompre tes copines au milieu de leur session potins, tu laisseras couler, putain. Et tant pis pour les papillons. Tu te détestes d’être blessée, parce que t’aurais dû le voir venir et c’est sans doute bien ça le pire. T’aurais dû le voir venir quand il riait, quand il mentait, t’aurais dû voir qu’il te mentait, isoler sur le spectre du rouge tous les drapeaux qu’il t’agitait. T’as été conne, putain. Il est comme les autres, il est tellement comme les autres, et là il a hurlé pour rien et tu reconnais plus l’Ambrose que tu pensais apprivoiser.
Tu croises son regard et ça fait mal. Juste en–dessous des côtes, quelque part, là où y a des sales barbelés qui viennent de s’enfoncer gaiement.
Il fait tourner la bouteille alors que c’est pas son tour et qu’il y a toujours ce silence, comme si tous les cris de la soirée s’étaient focalisés en lui.
Il embrasse cette fille.
Il embrasse cette fille et t’arrives plus à respirer. Il embrasse cette fille et c’est pas toi, et ce sera sans doute jamais toi parce qu’il embrasse cette fille et il va l’emmener chez lui et elle choisira la musique dans la voiture elleposera ses bras sur la fenêtre et il lui montrera les papillons, la couleur de sa lampe à lave et il embrasse cette fille et peut-être bien qu’elle boit du thé, elle, alors il achètera du thé et il lui filera une serviette, tant qu’à faire une serviette toute bleue histoire de bien te piétiner des fois que tu sois pas déjà assez en morceaux et il embrasse cette fille et Dakota disparaît, tout disparaît à part ce putain de trou noir que t’es en train de devenir parce que t’as jamais été une supernova alors que lui c’est un météore et que lui on le réinvitera, lui il sera à toutes les suivantes et toi retour chez toi, chez S, et t’auras plus de papillons rien que du mucus dégueulasse comme une chrysalide avortée et Scarlett sortira le soir et toi tu seras seule à contempler tes putains de paupières et ta
Solitude.

La fille qu’il embrasse a l’air mal, il a l’air de la serrer par le bras, de lui faire mal, dans ses yeux y a un peu de la peur, mais ça t’arrive pas à comprendre. Ou peut-être qu’une part de toi comprend. Et peut-être que c’est cette part là qui se lève et qui dit, d’une voix forte que t’aurais jamais cru pouvoir mobiliser.
« Ambrose ! »
Tu sais qu’il t’a entendue et tu le fixes. Tu le fixes, sans comprendre, narines frémissantes de ta peine, et tu le reconnais pas, on dirait une bête sauvage, un putain de requin tigré. Tu le fixes, tu sais pas combien, peut-être une dizaine de secondes, et ça te fait mal à hurler. Tu le fixes, avec tes cils entre ces larmes que tu laisseras pas couler.
Tu le fixes.
Tu sais pas ce que tu ressens, y a plus personne qui crie maintenant, et toi t’as envie de crier, toi t ‘as envie de hurler t’as envie de tout renverser que les meubles soient dans le même état que ton putain de ventricule incapable de pomper le sang.
Tu le fixes.
Il est orange. C’est ça que tu captes, finalement. Il est orange comme un lever de soleil. Aussi, comme un coucher de soleil, parce que tout est déjà fini.
Tu le fixes.
T’as l’impression d’être une joueuse de soccer en plein milieu sous les projos.
Tu le fixes.
Et tu te tires. Des vagues excuses à Dakota, tu arrêtes de fixer Ambrose et tu rejoins la porte d’entrée que tu balances pour la claquer. Sa voiture est garée devant, bah tant pis. Tant pis, putain de merde. Tu continues à avancer parce que si tu arrêtes d’avancer t’as l’image d’Ambrose et cette fille qui est gravée sur ta rétine et tu te dis qu’elle s'effacera plus jamais. Peut-être qu’au moment de caner, tu verras que ça sur tes yeux : Ambrose qui embrasse quelqu’un d’autre, alors que tu voulais que ce soit toi.
Sur tes lèvres, y a un goût de sel, tu sais même pas d’où il est venu.
La vérité, c’est peut-être qu’il a toujours été là.
La vérité, c’est que peut-être ton corps entier vient de se remplir avec du sel tellement tu te sens désertique.
La vérité, c’est que tu sais pas si c’est à cause de lui ou si ce sera toujours comme ça, parce que Blue t’as tout oublié d’un temps où ça faisait pas mal.

T’as envie de téléphoner à quelqu’un, mais y personne que tu peux appeler, et y a personne qui comprendrait alors t’as juste envie de crier et puis un truc t’accroche les yeux. Y a un dessin sur le trottoir, un dessin peint à la peinture mais colorié par de la craie. La peinture est rouge, les craies sont multicolores. La peinture ça reste, la craie ça s’en va sous la pluie. Tu regardes cette craie. Bleu, rose, violet, arc–en-ciel, vert, qu’est-ce qu’on s’en fout. Et tout ce qu’il restera, à la fin, ce sera le rouge. Le rouge et le dessin c’est une marelle, tu poses les pieds sur les enfers et tu t’apprêtes à t’élancer.
Tu sais pas si t’es en colère, ou bien triste, ou beaucoup des deux.

Tu sais juste que tu rentres à pied et que ça sera sans doute mieux.

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Mer 12 Jan 2022 - 1:42

CW : toujours pensées anxieuses + rajout de pensées autodestructrices

SIN RUMBO, Arca

Ambrose !

On possédait l’espace, le temps, la parole. Les sons s’étaient arrêtés. J’ignorais si c’était par de la curiosité morbide ou par réelle inquiétude. La tension était palpable, et j’aurai pu la sentir sur ma peau car j’avais juste de sales frissons dans tout le corps.
Je lève machinalement la tête.
J’aurai aimé voir Nova-Blue. Je ne vois que deux balles bleues prêtes à foncer sur moi, à perforer ma boîte crânienne et atteindre mes nerfs cérébraux. Certainement qu’une irait se glisser quelque part dans ma tête, deviendrait une sorte de sale élément dans l’engrenage de mon mental, car je sens quelque chose s’y passer. Je sens que ça crise là-haut, quelque part. J’ai froid au niveau de mon front. L’autre, quant à elle, trouverait sa place au niveau de ma poitrine, éclatant quelques os au passage qui iront se loger autre part qu’autour de mon coeur. Je me dis que ça sert plus à rien de le protéger, à ce moment-là. C’était peine perdue. Je sens que le sang coagule quelque part, qu’il bat fort dans ma gorge, dans mes clavicules, et même le bout de mes doigts semblent terriblement froids.
J’aimerai le supporter, son regard. Je suis déjà tremblant, espérant que ma dignité revienne me servir de plaids, pendant que j’ai laissé les nôtres à la maison. Alors, je regarde mon reflet dans le plexiglas, en me disant que je préférais certainement l’époque où c’était notre seule interaction. Duo inadapté aux regards extérieurs, on avait fondé un univers trop étroit pour les autres et suffisamment large pour qu’on puisse s’y mouvoir pendant un mois sans réellement y voir la fin. Actuellement, je me sens juste isolé dedans, et il paraît qu’on entend rien dans l’espace. Je comprends.
Je me sens largué, et je me demande si je parle du ciel ou de rupture.

Girando en torno al sol

J’aime pas trop, le plexiglas.
Je lève les yeux plus tard, et je vois la bouteille. Elle est verte, pointée vers la blonde qui semble visiblement mal à l’aise par la situation. On jouait plus. J’ai utilisé les restes de ce jeu pour en faire des tessons de verre avec le cul de cette putain de bouteille pour attaquer quiconque voudrait me blesser. Je suis là, plaie béante, avec un peu de sel sur la main mais pas suffisamment pour soigner tout ça. Son regard est chirurgical, laser. Je veux pas le regarder. Je veux pas l’affronter. Je sens mille paires d’yeux sur nous.
On possédait la soirée, et j’aurai préféré être à la rue sans possession plutôt que propriétaire de ce shitshow.

Elle se casse.
Mon coeur s’arrête.
Elle se tire.
Avec mes espoirs, mes rêves.
Elle s’en va.
Avec des papillons au creux du coeur et des chrysalides vides au fond de ma gorge.

Te pierdo otra vez más

« Nova-Blue ! Je- »

Ma main tremble à nouveau, et je fixe la bouteille. Je sens mon rythme cardiaque qui s’accélère à nouveau. J’ai la gorge trop serrée, je vais étouffer. Alors, j’ouvre un peu la bouche pour pouvoir respirer. Je sais pas si c’est qu’il y a trop de monde, trop d’yeux que j’aimerai arracher pour récolter les cellules et recoller les morceaux.
Putain.
Je vais l’éclater, cette bouteille.
Précipitamment, je me jette dessus. Je savais pas qui haïr, qui détester. Je détestais Christie et sa soirée de merde, je détestais la bleuarde et ses cheveux de merde, je détestais Samantha et sa main de branleuse, je détestais la Blondasse et ses lèvres sèches comme des pneus de voiture, je déteste cette bouteille un peu trop verte comme la jalousie qui m’empoignait les nerfs.
Je détestais Nova-Blue, autant que j’avais envie de me rouler au sol, m’excuser, sûrement manger un peu d’herbe si elle me le demandait. Je deviendrais bitume, me laisserait me faire rouler dessus si elle souhaitait, et marcherait de longues journées à genoux. Certainement que je pourrais m’encastrer en bagnole si je prends le volant, parce que le siège passager sera toujours vide, même avec toutes les blondasses de la soirée dedans. Elles ne remplissaient pas l’espace.
Notre espace.
Elles le vidaient, l’aspiraient.

No hubo advertencia esta vez
Y qué dolor


Alors, je prendrais cette bouteille, Christie, et je vais éclater ta table en verre avec parce que ça ressemblera un peu à comme je suis, et je pourrais sûrement l’adopter par la suite pour la foutre dans mon entrée. Je me dis qu’elle sera le totem de ma peur de l’abandon, de ma recherche frénétique d’attention, de mon besoin de reconnaissance, de mes tentatives désespérées de me faire passer pour un mec que je suis pas et que je serais probablement jamais, de mon absence de courage, de ma cruauté, de ma politesse maladive, de mon optimisme débile, de mon zèle dangereux, de mes réflexes à la con, de mes accès de colère, de ma culpabilité bidon, de ma sexualité en vrac, de mes fantasmes tordus, de ma peur panique des autres, de ma mesquinerie sournoise, de mes regrets, mes erreurs, mes névroses, mes obsessions, mes méta-obsessions, ma phobie de la douleur, de la perte, du suicide, de la dépression.*

Je sens une main chopper mon bras pour éviter mon geste. Je sais pas qui c’est. Je vois plus les personnes au bout des morceaux de chair. Je la laisse juste tomber, las. Elle s’éclate par terre, et son bruit réveille juste un cri intérieur dans ma boîte crânienne. Je me sens proche de cette bouteille, à tout gâcher, tout merder, et à tourner inlassablement dans le vide en pointant des gens au pif pour créer un tant soi peu de chaos dans cette putain de soirée.

Je prends pas la peine de faire le tour des gens. J’escalade maladroitement le dossier du canapé pour regagner l’entrée. Il faut faire vite. Il le faut.
Je cours. J’ai le souffle court. J’en oublie ma veste, que je choppe dans un aller-retour rapide sur mes appuis. J’oublie mon écharpe dans la foulée. Je me dis que ma gorge était suffisamment nouée pour avoir quelque chose autour du cou.
Je m’élance, je cours, je sens mon coeur au bord de mes lèvres, et que je vais crever si je la retrouve pas.

« NOVA-BLUE ! »

Je m’en fiche, parce que j’hurle comme un abruti dans la rue. Je vais la retrouver, parce que je dois le faire. J’entends le cliquetis de mes clefs s’agiter dans ma poche, pendant que j’ai juste « no no no no no » qui tourne en boucle sur mes lèvres qui tentent de se créer un contact plus sain entre elles, moins corrompu que celui des autres.
Je la retrouve. Elle est dans un parc. Je regarde à ses pieds, il y a une marelle.
Je tremble. J’ai les mains glacées, le corps chétif et j’ai l’impression que mes os ont percés ma peau à force de courir. Le « no » tourne toujours sur mes lèvres.

Qué amargura

Et si.
Et si je la laissais. Et si j’étais pas la pièce de son puzzle nécessaire. Elle trouverait probablement une pièce avec qui elle pourrait créer un micro paysage. Elle pourrait même créer un puzzle à plus de deux pièces. Il y aurait du rouge, du jaune, du bleu, parce que c’est les couleurs primaires et qu’elle peut se suffire à elle-même. Je porte une main à mes clefs, qui continuent de s’affoler sous les violentes secousses de ma respiration. Et si Blue était mieux seule ? L’idée me rend trottoir, car je sens mes pieds immobiles à cette idée, pendant que j’ai les paupières tremblantes en la regardant fixer l’Enfer. Et si j’étais son Enfer personnel. Je me dis que y a du feu en Enfer, et que le papier brûle rapidement.
Je sens quelque chose glisser le long de ma jambe. C’est un frisson. Ce que je sens, c’est juste quelques éléments organiques contre ma peau, peut-être un morceau de mon coeur qui s’échappe sur la chaussée. Je me dis qu’il irait faire un tour dans les égouts, pour retrouver ses frères déchets.

No saber no poder
Sentirte


Puis, je m’avance, doucement.
Je me dis que deux pièces, c’est bien. Personne ne prête attention à deux pièces isolées.
Je sens mon rythme de marche s’accélérer.
Je me dis qu’avec deux pièces, on peut créer des choses, qu’on peut faire de jolies associations. Je me dis que les petites choses sont importantes, comme son sucre dans le café le matin.

« NOVA-BLUE ! »

Je m’élance.
Comme sa brosse à dents bleue dans mon verre, comme ces papillons que je vais nommer Turquoise plus tard pour l’avoir toujours un peu sur mon plafond et sur mes murs, quelque part dans un coin de ma pièce, même quand elle sera pas là. Les petites choses, c’est important, comme son sac sur la chaise le matin quand elle part en cours en disant qu’elle dort ici parce que c’est plus près de son université. Les petites choses, c’est me dire que je mettais cette barrière physique entre nous, de peur de pas comprendre réellement la proximité. C’est aussi le bras que je bouge pas quand elle prend appui dessus.
Les petites choses, c’est me dire que les papillons ont deux ailes. On est un puzzle d’Etoilée, à nos deux pièces un peu tordues et sûrement déformées par l’eau.
Je me hâte en passant par dessus la barrière du square, comme je m’apprêtais à passer au dessus de la nôtre.
Je me sens à quelques mètres et je vais exploser.
Mes bras passent autour d’elle, emprisonnant les siens.

C’était la première fois en un mois que j’initiais un contact physique de cette envergure.

Mes bras tremblent, pendant que je me sens cramponné à elle. Je tentais de réduire l’espace, cette frontière invisible.
Je regarde à nos pieds, et ne voit que l’Enfer.
Mes doigts sont contre mes coudes, et creusent comme pour y trouver je ne sais quel trésor caché.

« Je suis désolé je suis désolé désolé désolé désolé désolé désolé désolé... »

Je continue, comme un mantra ou une prière que je lui adressais. Mes doigts se cramponnent davantage, comme pour la retenir de partir au Ciel, monter les numéros, trouver d’autres nombres premiers. Je veux qu’on soit ce puzzle d’Etoilée, je veux qu’on crée cette galaxie inapte aux autres.

« J’sais pas ce qui m’a pris je- Je- Elle était là, t’étais là, j’ai paniqué, t’allais partir, tout le monde part, toujours, c’est comme ça, jamais rien reste, et toi tu restes, toujours, dans mon appartement, dans ma salle de bain, dans mon salon, toujours quelque part. Toi, tu restes et je veux pas que tu partes, parce que t’es importante, Nova-Blue. Parce que t'as toujours valu mieux. Elle avait les cheveux bleus, et j’ai eu peur parce que le bleu c’est mieux que le orange et parce que ça peut vivre seul, le bleu. »

Je commence à m’étouffer progressivement dans mon flot de paroles. J’ai pas réellement l’intention qu’on m’écoute, et je me sens juste seul en Enfer à me cramponner à une Eurydice que je voulais ramener.

« J’aime même pas le jaune. Je sais pas ce qui m’a pris, y avait la bouteille, j’ai voulu être quelqu’un d’autre, parce que c’est plus simple de l’être, parce que c’est plus simple que d’être inadapté, seul, dysfonctionnel, incompatible. » Mes genoux tremblent, pendant que je m’accroche à elle comme pour rester dans la réalité. « Je veux pas que tu partes, je veux pas que tu me détestes, je veux pas parce que je pourrais jamais faire pareil et ça serait bizarre et- et- » Je toussote parce que je galère à parler avec ses épines dans la gorge. « me laisse pas me laisse pas m’abandonne pas me laisse pas je t’en prie reste ici Nova-Blue reste avec moi je t’en prie me laisse pas reste reste reste reste ... »

Parce que si j’avais pas de papillons dans le ventre comme pour d’autres échoués, je sentais d’autres plantes au creux de mon être. Des ronces autour du coeur, un peu de poison dans le crâne et je creusais encore de mes doigts pour trouver.
Alors, je murmure juste « reste », parce que j’ai peur, parce que je tremble.

« Excuse moi, je t’en prie. Pars pas, Nova-Blue. Reste. »

Te veo cambiar a lo lejos
Vengo a adorarte
Pero desde la distancia
Desde la distancia te añoraré

*:

_________________
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(novrose II) we're flies at the reptile party  Empty Re: (novrose II) we're flies at the reptile party

Mer 12 Jan 2022 - 15:24
Flies at the reptile party.
Novrose II

Les bras repliés sur toi-même, le pied au-dessus du nombre premier, du premier nombre vers un ciel bleu, tu restes dans une apesanteur, une sorte de torpeur délicate, sous un choc anaphylactique qui te donne envie de pleurer. Peut-être bien que tu pleures, Nova, les prunelles brouillées par une mer dont tu savais pas la présence.
Tu sais même pas pourquoi t’es comme ça.
Tu repenses à toutes les petites choses que t’avais trouvées importantes. La manière dont il range ses fourchettes, avec précaution, parce que les crissements lui sont insupportables. La manière dont il passe sa main dans ses cheveux quand ils lui reviennent dans la gueule, dont il fronce les sourcils quand il a trouvé deux pièces de puzzle qui semblent coïncider un peu mais qu’il en est pas vraiment sûr. La manière dont son visage s’éclaire lorsqu’il te parle de papillons. Les clins d'œil que vous vous glissez, dans les couloirs de votre fac, quand vous vous croisez par hasard entre deux cours d’ennui morbide. Tu te dis que c’est important, les petites choses, quand même. Cet agglomérat de petites choses, ça faisait un tas de gros trucs, et ce tas informe et bizarre t’y tiens bien plus que tu voudrais.
T’entends ton nom, derrière ton dos, comme si ça venait de nulle part. Le pied toujours sur les enfers, tu touches nerveusement le nœud pap’ qu’a toujours pas quitté ton cou.
Et avant que tu comprennes comment, t’es en prison entre ses bras, comme une navette spatiale orange qui t’emmène à l’autre bout du monde. Et ça réveille toute la colère, t’essuie rageusement tes glandes lacrymales et t’écoutes sa putain de litanie de connard qui n’y comprend rien.
Tu voulais rien plus que cette étreinte, mais même ça il a réussi à le foirer.
Comme si t’étais une putain de bouteille en verre qu’il a éclatée en morceaux, que maintenant il doit recoller en les serrant fort dans ses bras. T’as envie de lui faire aussi mal, que les tessons incrustent des trucs dans ses bras et sur sa poitrine pour que plus jamais, plus jamais, il se rapproche pour te faire mal.
Car ça fait un moment qu’Ambrose, il est plus réellement orange. Du roux amer de ses cheveux, il devient le rose de son prénom. De ta couleur complémentaire, le pote avec qui tu déjeunes, il est devenu cette autre couleur, ce vague truc dont tu ne veux pas. Pas alors que c’est un sale con. Pas alors que c’est un idiot. Et tu te détestes d’avoir la chair de poule quand tu sens son coeur contre ton dos, et tu le hais de s’excuser comme si ça changeait quelque chose.
Il pourrait poser son menton sur ta tête, tellement il est grand, mais il continue à te serrer et tu sais même plus réellement si c’est lui qui fait ça ou toi.
Il parle. Il parle de partir, de rester, de bleu et de multicolore, tu le vois s’emmêler les pinceaux comme les traits de craie sur le sol, ces putains de traits de craie de merde qui s’effaceront quand il pleuvra, et ses mots aussi s’effaceront parce que y a toujours sur ses lèvres le goût d’une autre meuf qui est pas toi.
Tu sens qu’il part en vrille, Nova, ce qu’il te dit hyperventile, et t’aurais presque mal pour lui si tu lui en voulais pas autant. C’est déjà arrivé, une fois, il a paniqué pour un truc qui te semblait sans importance, t’avais juste envie de coller ton front contre le sien et de le serrer contre toi pour que ça passe. Mais tu l’as pas fait. Et maintenant, il peut courir pour que tu fasses ça, il peut courir pour que tu passes ça, il peut courir, tout court.
Il t’a peut-être rattrapée mais t’as pas envie d’écouter.

Pourtant il tremble, et t’es trop faible, alors quand il te laisse enfin en placer une au milieu de son espèce de délire paranoïaque, tu sais même plus vraiment quoi dire.
« J’vais pas partir, Amb’. » Tu grognes entre tes dents serrées. « J’vais pas partir et j’pense que y a toute cette putain de fac qui le sait sauf toi. »
Tu serres les poings, tu te dis que ça t’aidera à être plus forte parce que t’as envie de le détester mais t’en as tellement peu envie que si tu serres pas fort les poings t’arriveras pas à tout lui dire.
T’arrives pas à desserrer les mâchoires, comme si t’avais une barre de fer en travers de la bouche, qu’on t’avait cousu les lèvres avec des fils, et en plus ce con te comprime, ton bras qui rentre dans ta cage thoracique pour aller déloger ton propre coeur, c’est désagréable.
Tu voulais rien plus que cette étreinte, et maintenant il t’a foiré ça.
« Là ça sert plus à rien d’être désolé, genre … » Tu soupires et ça brûle tes côtes. « ... ton plan c’est quoi, Ambrose, dis moi ? Me laisser squatter ton bac de douche et ton canap jusqu’à trouver mieux, jusqu’à ce que la première dindonne en soirée, tu puisses la ramener chez toi et te la faire sans même changer les draps où j’ai dormi ? Jusqu’à ce que juste, comme ça, t’en aies marre ? Et moi, j’suis quoi, hein ? La dernière des connes ? Le bouche trou ? Tu peux pas … » Ta voix se brise et t’as envie de caner. « ... tu peux pas juste te pointer après ça et juste être désolé, Amb’. »
T’aurais bien envie de le frapper si t’étais face à lui, mais tu sais bien pertinnement que si t’étais face à lui t’aurais pas envie de le frapper, parce qu’il y aurait sa gueule, là, sa putain de gueule de rouquin que tu croises dans tous les miroirs, dans son salon et sa cuisine, sa putain de gueule de rouquin que tu vois quand tu fermes les yeux, avant tu voyais juste sa gueule et maintenant y a celle de la blonde qu’est venue se coller à la sienne et ça te file la putain de gerbe.
« Le bleu, ça peut pas vivre seul, putain. Y a aucune couleur qui vit seule. »
T’as besoin de orange, de rouge, t’as besoin de rose aussi. T’arriveras pas sinon. Tu comprends pas comment il peut passer à coté de ça, t’es persuadée qu’il le sait, et là c’est juste un chiot perdu qui fait sa petite crise d’angoisse après t’avoir piétinée. Comme pour t’invalider. Non, tu peux pas être triste, Nova, si il est triste à ta place.
Et ça te fait chier, ça te fait chier, de pas être capable d’hurler, de pas être capable de le frapper, juste un coup de coudes dans les côtes, juste te débattre, juste quelque chose. ça te fait chier d’être tétanisée dans cet enfer, prisonnière des flammes avec lui. ça te fait chier, ça te fait chier, ça te fait chier, sauf que ça n’y changera rien.
Ta voix est cassée et malade, mais quelque part elle est plus douce, et tu te détestes pour ça.
« T’es peut-être inadapté ou dysfonctionnel, vieux. Sans doute. Mais t’es pas incompatible. Et t’es certainement pas seul. »
Et tu rajoutes.
« Lâche-moi, s’te plaît. »
T'es pas bien sûre d'avoir envie qu'il te lâche, au fond.
Mais qu’il te lâche et il verra, il verra si tu restes ou pas. Qu’il te lâche et il saura, que tu vas pas partir en fait, parce que t’es conne, t’es conne à en manger du foin de te laisser avoir par ça, et tu le sais, et tu te détestes, et tu le détestes lui aussi autant que tu peux pas le détester. Qu’il te lâche et il verra, tiens, si tu avances, si tu poses ton pied sur le 1, le 2, le 3, si tu redeviens une enfant et que tu vas au Paradis. Qu’il te lâche, un peu. T’es pas un tesson de verre, Nova, t’es juste un cerf volant brisé et s’il te lâche deux secondes tu vas pas lui labourer le torse, non, tu vas t’éclater à ses pieds emmêlée dans tes propres ficelles et y aura que ses papillons pour revenir te faire voler.

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Ambrose Atkins
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CALL ME FIGHTER I'LL MOP THE FLOOR WITH YOU CALL ME LOVER I'LL TAKE YOU FOR A DRINK OR TWO YOU'LL GET OLDER MAYBE THEN YOU'LL FEEL SOME CONTROL

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NOVROSE ▲ voyous

I'LL BE A REGULAR GUY FOR YOU, I NEVER SAID I'D DO THAT WHY YOU LOOKING SO BEAUTIFUL TO ME NOW WHEN YOU'RE SO SAD ?


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Jeu 13 Jan 2022 - 4:29
Elle bouge pas vraiment.
Pendant un moment, je le remarque pas. Je respire et tremble si fort que je reste focalisé sur la gestion de mon propre corps. J’ai l’impression qu’il est cruellement trop grand, désormais, un peu compliqué à caler, et qu’à tout moment, je tombe et que la chute serait trop cruelle car trop haute. J’essaie de me calmer, puis remarque que c’est impossible. Parce que Nova-Blue ne bouge pas. Mon sang se glace. Je vois pas son visage, je sais pas à quoi elle ressemble. Sûrement qu’elle a toujours des aiguilles bleutées à la place des yeux, prête à me perforer les artères si elle se retournait. Alors, je préfère qu’on se regarde pas. J’avais pas envie qu’elle me voit avec le visage déformé par la panique et le sel de mes larmes cristallisées, en suspens au bord de mes pupilles.
Je me dis qu’on est jamais réellement très beaux, quand on pleure. Il n’y a que dans les films que c’était romantique et esthétique. Nous étions juste là, nos pieds aux portes des Enfers, mais impossible de trouver la moindre chaleur dans cette froide nuit d'octobre.

Je me cramponne, encore et encore. J’ai envie de l’intégrer à mon propre corps, pour qu’elle s’en aille jamais. Je me souviens des mythes grecs, des corps doubles, puis coupés, qui doivent se retrouver sans cesse sans quoi ils se sentent incomplets et désorientés.
Pourquoi j’avais accepté le silence avec Nova-Blue ? Pourquoi j’avais accepté l’inactif, avec Nova-Blue ? Pourquoi j’avais accepté le orange de mes cheveux, avec Nova-Blue ? Pourquoi j’avais pas peur de me lever le matin, avec Nova-Blue ? Pourquoi midi n’était plus une heure détestée mais attendue, avec Nova-Blue ? Pourquoi les couloirs de l’université étaient devenus un gigantesque terrain de jeu, avec Nova-Blue ?
Je la serre un peu plus contre moi, je peux sentir ses omoplates en mouvement. Je me sens soulagé à l’imaginer en vie.
Pourquoi j’avais accepté la confiance, avec Nova-Blue ? Pourquoi j’avais commencé à raconter que papa avait été trop haut dans les sphères et avait chuté du Paradis à Nova-Blue ? Pourquoi on pouvait juste regarder le plafond pendant des heures, tant qu’une de nos phalanges se touchait, avec Nova-Blue ? Pourquoi j’étais enthousiaste à l’idée même d’aller dans cette fac de merde avec Nova-Blue ?
Parce qu’elle était là.
Parce qu’elle restait.
Parce qu’elle respirait, sous ses omoplates, sous ses yeux froids et assassins, sous ses tenues toujours discrètes et élégantes, sous ses phrases acerbes, sous ses faux sourires, sous son hypocrisie pour s’intégrer à une masse informe.

On était deux pièces de puzzles gondolées. Impossible de participer au puzzle, on allait sûrement rester au fond de la boîte. J’ai un frisson, parce que je me dis que la déformation nous empêchait même de nous correspondre, sûrement. Incompatibles.

J’vais pas partir, Amb’.

Je le comprends pas la première fois, j’ai le souffle coupé. La deuxième fois, la phrase s’imprime dans mon esprit. Tout le monde le savait, alors pourquoi pas moi ?
Pourquoi tout le monde y croit, mais pas moi ? J’ai envie de répondre, mais je sens que je vais uniquement cracher des chenilles boursoufflées si je réponds.
Je veux leur proposer mes yeux en nouvelle recrue, dans leur famille d’insectes, car ils sont visiblement tout gonflés aussi.
Elle me dit que ça sert à rien, les désolés, puis me livre une histoire tragique.
La blondasse avec moi, chez moi, dans mon lit, dans ma chambre, dans mon appartement, dans mon univers, avec mes papillons, avec mes draps.
Avec nos draps. Avec nos papillons. Avec notre univers. Dans notre chambre. Dans notre lit. Chez nous.
Sans nous.

« Mais- »

Elle recommence à parler, à dire que le bleu, ça vivait pas seul. Je me dis que c’est une couleur forte, pourtant. Je l’imaginais bien seul, à vaincre des tas de choses. C’était une couleur royale et téméraire, et certainement que j’identifiais Nova-Blue comme la reine de mon espace restreint ; mon appartement et ma voiture. Elle me dit que je suis pas incompatible, ni seul.

Alors, pourquoi j’ai l’impression qu’il y avait de l’écho dans ma poitrine ?
Je suis persuadé que si on creuse un peu, on peut y entendre la brise du vent, un air d’hiver, et beaucoup d’écho si j’hurlais.
J’ai froid.

Je suis frigorifié quand elle me dit de la lâcher.
Parce que je le sens pas. Je vais geler si je le fais. Je m’imagine sûrement bonhomme de neige, avec une carotte orange à la place du nez pour le ridicule et un bonnet bleu pour me porter un peu de courage. Alors, je gémis juste un pauvre « non » qui traîne le long du sol, puis qui va se paumer dans cette marelle. J’ai peur qu’elle s’envole si je la lâche, qu’elle s’enfuit au loin, vivre des aventures qui seront merveilleuses car j’y étais pas.

« J’ai peur. J’ai peur que tu t’en ailles, que tu retournes à la soirée, que tu retrouves la fille, que vous soyez beaucoup plus amies que tu l’es avec moi, que tu remarques que je suis interchangeable, anecdotique, débile, une ordure sur les bords, une bouteille de gaz prête à sauter au visage de tout le monde, que j’hurle encore, que je perde mes cordes vocales à force de gueuler que je veux pas te perdre, que je veux qu’on retourne chez ... » Je marque une pause. « Nous. »

Je pose mon front sur le haut de son crâne et respire. Je sentais uniquement le parfum de son shampoing bio dont j’aimais bien me foutre de la gueule de temps en temps, mais que j’appréciais en secret un peu trop pour lui dire. Je protégeais mon coeur comme un sanctuaire, et comme j’étais un Cerbère des temps modernes, je savais qu’aboyer et mordre en retour.

« Que tu m’oublies, que tu sois plus là, qu’on soit juste éloignés sur le cercle chromatique, trop loin, parce que ça se mélange pas, le orange et le bleu. »

Je la lâche bêtement parce que j’ai du mal à tenir debout.
Comme une chenille, je me recroqueville sur moi-même, en attendant de devenir une chrysalide suffisamment épaisse pour qu’on ne puisse plus me toucher, qu’on y trouve plus réellement d’intérêt, parce qu’elle bouge plus et qu’elle est moche.

« Ca sert à rien désolé, parce que j’ai merdé et que le mal est fait. »

Je me repasse ses mots en tête et alors, je tends ma main pour attraper la sienne, dans le noir de cette nuit un peu étrange.

Je me dis qu’il n’y a rien de plus bruyant qu’un silence entre deux personnes qui tiennent l’une à l’autre.

« T’es pas une salle d’attente, Nova-Blue. Tu l’as jamais été. C’est pour ça, que t’es chez moi, et pas dans mon hall d’immeuble, et pas dans une de ces soirées, et pas à sonner à ma porte, et pas chez le siège arrière de ma voiture, et pas juste dans les couloirs. T’es réelle, t’es là. T’es pas un fantôme que je croise et que je vais oublier. T’es là. Mais j’ai peur quand les choses sont là parce qu’elles peuvent disparaître et c’est compliqué à oublier, les habitudes. »

Nova-Blue était devenue une partie de mon habitude, de ma routine matinale. Loin de me déranger, c’était une partie de ma vie que j’appréciais trop à mon goût.
J’attrape une pierre et l’examine. Elle est moche, avec plein d’angles sur lesquels on pourrait se blesser, et elle est ramollie par le soleil. J’aimerai l’envoyer voyager au loin pour lui permettre de vivre une vie moins nulle, en mouvement. A la place, je regarde la marelle devant moi et la lance avec lassitude sur le 5. C’était un nombre premier, mais je fronce les sourcils. C’était pas réellement vrai, dans ce jeu étrange. Il était collé au 4, qui lui, avait la capacité de se former avec des 2. C’était sûrement un nombre premier qui avait plus de chance que les autres.
Je réalise que les nombres premiers sont souvent plus courants au début, car les additions sont encore maladroites et beaucoup de chiffres se suffisent à eux-même.
2, 3, 5, 7 …
Puis 11, 13, 17, 19.
Je réfléchis, et je me dis qu’après, il y a que 23, 29, puis ils deviennent plus rares.
J’ai un frisson d’horreur. Les nombres premiers deviennent alors des erreurs, des anomalies étranges, et ils peinent à trouver leurs nombres premiers jumeaux. Je pense notamment aux 23 et 29, seuls dans leurs situations, et extrêmement éloignés.

Je serre alors la main de Nova-Blue.
Je voulais qu’elle reste mon 13, tant que j’étais un 11.

Je me lève doucement.
Je lâche sa main en tremblant.

Décidé à comprendre le destin des nombres premiers tardifs, je pars à cloche-pieds sur la marelle pour affronter ce 5 étrange, trop proche du 4, et je l’identifie comme une sale trahison. Je me dis que je pourrais sûrement m’allonger dessus en rêvant un peu de sa vie, pendant que Nova-Blue partira en me tournant le dos, décidé à devenir un 2 pour trouver son 3 et vivre une belle vie à 2, parce que le 2 c’était un chiffre pair, bien carré, et qu’il pouvait toucher à loisir le 3 sans avoir un sale 12 avec ses 3 multiplicateurs pour hurler entre eux.

Samantha et Dakota étaient devenues nos 12.

Je me tourne vers Nova-Blue, qui est toujours là, et je veux pleurer parce qu’elle m’a pas menti. Avec un sourire un peu discret, un peu sensible, un peu fané, je jette prudemment et doucement le caillou à ses pieds.

Je me dis que j'ai aucune idée de comment marche ce jeu, et que sûrement qu'on joue pas avec les bonnes règles.

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Pseudo / Pronoms : Valhdia / elle
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Faceclaim : Victoria Pedretti
Pouvoirs/capacités : GORGONE〖 8 serpents - Toile à 5000 km - couteaux papillons
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Jeu 13 Jan 2022 - 14:45
Flies at the reptile party.
Novrose II

Le bleu, ça peut pas vivre seul. T’essaies d’imaginer un monde où tout serait bleu. Le ciel serait bleu. La terre serait bleue. Les maisons seraient bleues. Tous les gens seraient bleus, tu te dis que ce serait l’enfer. Incapable de rien distinguer, et puis ça fait vaguement penser à cette chanson des années 2000 dont ce clip te filait la gerbe. T’essaies d’imaginer Ambrose en bleu, est-ce qu’il serait toujours Ambrose, est-ce qu’il s’appellerait Amblue, ça ressemble à un mix de vos prénoms, tu trouves ça bizarre. Mais en même temps, ça sonnera toujours mieux que Novrose ou toutes les autres combinaisons.
Il te lâche pas, il veut pas te lâcher, et ça te rassure autant que ça t’énerve. Il te lâche pas et tu sais plus bien si c’est toi qui t’accroche à lui, lui qui s’accroche à toi, ni lequel des deux va tomber lorsque vous vous séparerez.
Tu sens son torse contre tes omoplates, et pourtant t’as l’impression qu’il est si loin que ça pourrait être une autre galaxie, un nouveau Big  Bang délétère et il y aurait que lui, dedans. Vous dérivez tous les deux dans l’espace et il te semble tellement froid  que ce soit même pas aberrant qu’Ambrose soit un astéroïde. Peut-être que c’est lui qui a fait éteindre les dinosaures ; il semble même pas au courant. Il a toujours cet air un peu perdu, un peu bizarre, c’est ça que t’avais bien aimé mais aujourd’hui tu sais même plus.
Nous. Il a pas dit chez moi, il a dit chez nous et t’aurais presque envie de sourire. C’est pas chez vous. Ce sera jamais chez vous. Ce sera toujours chez lui, et toi tu seras l’invitée, la meuf qui traîne sur son canap et qui lui vole ses chips préférées, la meuf qui salit sa voiture et qui emprunte la salle de bains. Ce sera jamais chez toi, parce que chez toi c’est pas un lieu. C’est un endroit dans ta poitrine que t’as fermé à double tour, parce que si tu laisses les gens le voir t’as trop peur qu’ils se moquent de toi. Un bastion dans ton encéphale, que t’avais ouvert doucement en laissant ton écharpe sur la chaise de sa cuisine.
Juste pour te manger les fourchettes qu’il avait soigneusement rangées.
Tu le vois pas, tu l’entends juste.
Tu sens que ce qu’il dit, c’est vrai. Tu sens qu’il a peur, et une part de toi a envie de lui dire de pas avoir peur, mais l’autre aimerait juste qu’il arrête. Parce que c’est lui qui a déconné, et c’est lui qui est triste quand même. Et toi, toi qui t’es laissée entraîner dans une soirée que tu voulais pas, tu t’es fait piétiner les cotes, et tu te retrouves quand même là à tolérer ses vieux sanglots et son hyperventilation. T’aimerais bien être en colère, encore, t’aimerais l’engueuler, le secouer, mais Ambrose peut même pas te lâcher.
Tu penses à toutes les fois où vous vous êtes pas regardés, toutes les fois où vous vous êtes regardés mais en fait vous vous voyez pas. Toutes les fois où vous vous regardez mais où ça fait pas vraiment sens. Toutes les fois où vos yeux se croisent sans s’attarder les uns sur les autres, comme s’ils risquaient de se détruire à trop s’apprivoiser un peu. Tu penses au regard que tu lui a lancé avant de sortir, et tu te demandes pourquoi il t’a suivie.
Faut les voir se regarder, on ressent l'évidence
Faut les voir se parler avec des yeux immenses
Il s’effondre et toi tu bouges pas. T’es statufiée et il fait froid, comme si t’étais une putain de statue d’avoir dévisagé Méduse. Il te dit que ça sert à rien, parce que le mal  est déjà fait.
Insensible, comme ignifugée, tu réponds.
« Oui. »
Il dit que t’es pas pas une salle d’attente, mais t’as l’impression d’en être une, toute entière rendue au silence qui se tisse entre vos vacarmes. Il tend la main pour attraper la tienne, tu réagis pas. En train de phaser, d’imaginer, de te demander une seconde si  tu voulais qu’il te rattrape. T’as l’impression qu’à faire les cons, qu’à pas vous regarder parler, t’as perdu un truc important et tu sais pas réellement quoi.
Il te dit qu'il a l’habitude que les choses partent, que les gens partent, et tu te sens terriblement vide. Y a un marteau piqueur dans tes côtes, tu réalises que c’est ton cœur. Y a un hurlement dans ta tête, tu réalises  que c’est ton âme. Y a un déchirement dans ta tête, tu réalises que c’est ton cœur. Que ce connard sait même plus battre, il a juste éclaté, partout, il a tapissé tout ton être de rougeâtre et de sang poisseux.
Le bleu peut pas vivre tout seul, mais semblerait que le rouge, si.
Les habitudes c’est compliqué à oublier, et pourtant tu revois Jared, tu revois son sourire et la grimace sur son visage quand il te disait qu’il t’aimait. Tu revois quand il est parti, qu'il a claqué la porte si fort que toutes les fenêtres ont tremblé. Et t’as pas compris. T’as pas compris. Tu revois Jared et tu revois tous les autres que t’as essayé d’entraîner dans ton univers de cobalt, et à chaque fois la même chose, ce même moment, cette même bascule, où t’arrêtes de les regarder comme ce que tu voudrais qu’ils soient et tu commences à voir vraiment.
La pierre atterrit à tes pieds alors qu’Ambrose est déjà loin, et tu te dis qu’il faut que tu le regardes, il faut pas que tu passes à côté de lui comme on passe à côté d’un immeuble alors qu'on est dans un taxi.

Alors tu le regardes.
T’as bien entendu tous ses mots, mais t’as pas envie de lui parler. Tu le regardes juste, tu ramasses cette pierre déformée, tu la serres fort entre tes doigts jusqu’à t’en éclater la paume, et tu la lances en le fixant, sans même envisager une seconde que tu risques de lui faire mal.
On s'ra peut être pas de ceux là mais si tu veux qu'on insiste
Alors c'est que toi aussi tu penses que ça existe
Tu sais même pas ce qu’il doit voir au milieu de tes yeux aphones. Sans doute rien. Y a rien. Y a plus rien. Y a tellement de trucs, qu’il y a plus rien. Le bruit blanc. Encéphalogramme plat. Cause du décès : overdose de vie. Y a rien du tout, tu te sens casse, mais pas cassée bien proprement comme sur une ouverture facile. Non. T’es une bouteille qu’on a sabrée, t’es cassée et tu veux faire mal. En fait, même si tu voulais pas, tu ferais sans doute mal quand même.
La pierre est tombée sur le 4.
Tu réfléchis une petite seconde. Vous êtes vraiment deux grands gamins qu’essaient de quitter les enfers et qui s’en retrouvent l’un sur l’autre à s’appuyer comme deux béquilles fracassées par les bizutages.
A cloche pied, tout en le regardant, tu t’avances. 1, 2, 3. Tu atterris sur ta case et elle est trop petite pour toi. Y a trop de toi, y a rien de toi, et tu voudrais juste comprendre.
On prendra que ce qu'on est,
Que ce qu'on s'aime
Que ce qu'on sait
Que ce qu'on sera
Tu sais pas si tu es têtue ou si t’es encore pire que lui, parce que tu voudrais qu’il s’en aille mais t’es terrifiée qu’’il le fasse. Vos cases sont trop petites et vous restez, chacun dans la votre, sagement comme deux gamins dociles. La ligne est rouge entre vos nombres, t’as l’impression qu’elle s’effacera jamais et ça te donne un peu le vertige de te dire que pendant un mois vous vous êtes tous les jours croisés sans avoir conscience de cette ligne.
« Je vais pas disparaître, crétin. »
C’est tout ce que t’arrives à dire tellement ta gorge elle est serrée.
On s'entête et moi je veux
Tout est trop petit, tout est trop grand, et cette vilaine ligne entre vous que tu pourras pas effacer. Tu te demandes si c’est le triche de pousser le caillou juste pour aller sur la sienne, juste pour caler ton pied entre les siens pour qu’il comprenne une fois pour toute et qu’il arrête de te livrer cette bouille de chien qu’on a battu avec ses cheveux qui tombent à plat.
Tu finis par avancer.
Parce qu’avec lui, tu t’en fous. Toute façon, la marelle c’est qu’un jeu, et tu t’en fous du rouge. Le rouge ne vous arrêtera pas. L’arc-en-ciel vous arrêtera pas. Le cercle chromatique non plus. Parce tous vos minuscules trucs, ça fait une boule de neige énorme et que tu pourras t’en servir pour fabriquer un bonhomme.
Tu finis par avancer et tu passes tes bras sous les siens pour les serrer fort dans son dos, tu caches ton visage dans sa chemise pour qu’il te voie pas être malade de pas être restée sur ta case. Quitte à être 4, autant être 5. Quitte à être 2, autant être 1.
Nous deux contre le reste du monde
Tu te sens un chouïa moins vide, tu prends une grande inspiration et t’as l’impression que peut-être la tempête est passée, ce soir. T’as pas envie qu’il recommence à parler, qu’il recommence à hyperventiler avec ses histoires à la con et ses métaphores à deux balles. T’as envie que ce putain de cercle chromatique rejoigne ses deux extrémités comme celles d’une cocotte en papier et que vous puissiez vous trouver au milieu du pont qui s’est fait.
Mais ça, tu sauras pas le dire, alors toujours les yeux dans le vide et la joue contre sa poitrine, tu articules dans un croassement.
« T'es décoiffé, Amb'. »
Nous deux contre eux
Nous deux contre eux
Nous deux contre le reste du monde

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Ambrose Atkins
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NOVROSE ▲ voyous

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Ven 14 Jan 2022 - 0:52

ETHER, Arca

Il y avait exactement sept cailloux différents posés à mes pieds.

Je le sais. J’ai baissé la tête d’un air surpris quand j’ai senti les bras de Nova-Blue autour de moi. Un peu perdu, ne sachant pas quoi faire, je regarde les pierres, et je me dis qu’elles sont assez proches, coincées dans ce 5. En plus, elles détonnaient, n’avaient rien à foutre ici, parce que deux d’entre elles étaient de trop. J’hésite à les rejoindre. Je me sens paralysé, moi aussi. Et alors, je me calme immédiatement.

Dime si tú quieres reventar
Que yo te lo pondré bien facilito


J’avais à la fois envie de continuer d’hurler, parce que le silence me faisait mal, parce que je savais pas si c’était le type de silence qu’on avait sur mon canapé, quand elle avait sa tête sur mes genoux pendant que je lisais un livre. Il y avait toujours quelque chose entre nos yeux. Que ce soit cette saloperie de livre, nos propres corps trop petits pour nous contenir, une fourchette trop scintillante que je préférais regarder, un papillon qui attirait son attention, les portes des casiers de l’université, la fenêtre qui donnait sur une salle de classe, …
Il y en avait eu, des regards réels et présents. Quand on s’était demandé quelles étaient nos peurs, nos passions et la raison de notre présence. Sûrement quand on s’était foudroyé du regard chez Christie. J’ai le coeur serré à me dire que les rares fois où ça arrivait, c’était dans de l’interrogation. On essayait d’ouvrir les fenêtres de l’autre pour comprendre ses réactions, voir ce qu’il y avait à apprendre.
J'étais calme.

Alors, j’ouvre maladroitement mes mains pour les caler sur les omoplates de Nova-Blue, parce que je me sentais à l’aise avec cette partie-là. J’avais réussi à en décrire les contours tout à l’heure. Elles sont mes alliées.
Je regarde à nouveau les cailloux, puis la ligne rouge qu’elle vient de passer. On voit pas le rouge, on ignore que le orange, c’est composé de rouge, et ça me va bien. Je la vois, contourner les règles, pour une étreinte, et je pose ma tête sur la sienne en signe d’approbation. Elle m’en veut sûrement, mais je m’en voudrais aussi à sa place, parce que je m’en veux un peu, au fond. Prêt à arpenter l’université entière à la recherche d’informations, j’avais désespérément l’attention en foi cachée, plantée à la droite de Dieu.
J'étais calme.

Dime si tú quieres reventar
Y pegar unos cuantos gritos


A crever pour l’attention, j’avais certainement failli détruire quelque chose à quoi m’accrocher et tenir. Alors, mes mains se resserrent un peu plus, et je décide juste de rester là, sans vraiment rien dire. J’entends sur le vent dans les branches des arbres, qui a l’air de se foutre de nous à s’abattre sur nos corps souffrant déjà du froid. Je pense à mon écharpe, laissée à la soirée, et me dit que ce n’est certainement pas la raison de mon mal de gorge.
Puis, sans elle, je me dis que Phoenix entière pourrait voir mon nœud papillon bleu, que je portais au cou comme un bouquet d’excuses.
J'étais apaisé.

Elle me dit que je suis décoiffé, et je ris un peu nerveusement. Je l’entends parler, et sa voix me témoigne de son existence. Elle est toujours là, présente. Alors, comme je suis stressé, comme je suis pas à l’aise, je ris parce que j’ai que ça à faire.
En vérité, je m’en tape bien d’être décoiffé. J’ai les cheveux devant les yeux, et ils seront sûrement cachés, pour une raison ou une autre. Le orange ne serait qu’un prétexte, et je restais persuadé que Nova-Blue préférait le voir lui plutôt que le bleu de mes yeux.

« J’ai un peu couru, ouais ... »


J’avais failli traverser tout Phoenix en courant alors que j’avais une voiture. J’avais failli, pour sentir que l’air pénétrait encore ma poitrine désertique et que mon coeur continuait à pomper du sang à grande vitesse jusqu’à me faire des points de côté de partout. Je préfère me dire que c’est à cause de ça que c’est le chaos sur ma tête et dans ma tête, et pas parce que j’ai passé ma soirée à toucher les épingles comme une preuve absurde.

Je détends progressivement mes bras tremblotants pour me détacher. A l’étroit sur notre 5 traître, je me sens chancelant. Je me fiche du Ciel maintenant.
Je passe rapidement les mains dans mes cheveux pour retirer tout élément de coiffure, que ce soit épingle ou élastique. Il me semblait avoir su comment faire, fut une époque. Maintenant que Nova-Blue s’en occupait régulièrement, j’avais sûrement perdu l’habitude. Ou alors, j’avais peur de le faire moi-même, et que ça lui déplaise.

Je lui tends avec hésitation, voyant les petits objets pointus au creux de ma main. Ils brillent légèrement, alors je souris avec eux. J’ai l’impression de les avoir sorti de ma cage thoracique, dont les os semblaient sortir d’une usine de métallurgie à ce moment précis.
J'étais blessé.

« Je te fais confiance avec ça. »

Je m’en foutais de savoir si je le disais pour des mèches de cheveux, pour le fait qu’elle n’allait pas me crever les yeux avec parce qu’ils sont bleus comme elle et qu’elle y verrait son reflet dans tous les cas.

Bien chiquito
Tú eres bien chiquito


Je me rappelle que je fais un mètre quatre-vingt, et elle un mètre soixante. J’ai un sourire de coin en disant que cette simple différence justifiait l’existence d’une galaxie, d’une relation à distance. Pour que ce soit plus facile, je me penche légèrement, et je me dis qu’il y a assez peu d’espace sur ce 5, tout comme il n’y avait jamais eu tant d’espace que ça dans mon appartement. On était habitués à vivre dans des mondes étriqués, et cette pauvre case de marelle était devenue notre royaume d’enfants adultes trop tôt, et enfants trop tard. Nous étions certainement les Benjamin Button de l’université, à parler de nos passions pour les arbres droits et les papillons.
J'étais attristé.

Alors, je peux enfin croiser son regard.
Il est froid comme la surface de la bouteille au sol, si bien que j’ai l’impression que ce sont deux perles bleues que j’ai éclaté par terre par la même occasion. Je les pensais intenses, brûlants, mais je ne croise que deux billes opaques, un peu vidées. J’ai presque l’impression d’y voir du bleu pastel, un peu délavé, un peu délaissé. Je frissonne, parce que je constate que j’ai beaucoup crié et pleuré, et que les miens sont sûrement trop gros et un peu étranges.

C’est sûrement pour ça qu’on se regardait jamais, par un peu de honte de ce qu’on pouvait voir dans nos pupilles.

« Tu peux me crever les yeux avec, si tu veux. » Je ris avec un sourire.

J’aurai aimé que ce soit une blague. Pour faire croire que c’en est une, je préfère me marrer un peu, et voir si elle croit encore aux jeux d’enfants et aux mensonges encore pieux.
J'étais effrayé.

la petite trad tmtc:

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Ven 14 Jan 2022 - 13:59
Flies at the reptile party.
Novrose II

T’as l'impression qu’il est plus calme. Tu sais pas si c’est de ton fait, t’essaie juste de te concentrer pour être plus calme, toi aussi. Dans ta poitrine y a une espèce de grosse pelote moche, et si tu tires dessus Nova tu verras qu’elle est faite de toi. T’as l’impression d’être un chaton qui joue avec de la laine rose, un enfant qui a tellement crié qu’il se sent un peu abruti. Indémêlable. Tu sais même pas pourquoi t’as parlé de ses cheveux, ça t’a paru la meilleure chose à dire sur le moment mais maintenant t’es même plus sûre.
Plutôt ça que commenter son coeur qui s’affole contre ton oreille, ses pulsations anachroniques en osmose avec ton tympan.
Poum-poum. Un cœur c’est fiable, c’est régulier, c’est pas censé lâché les gens. C’est sensé leur permettre de vivre, de continuer à exister jusqu’à ce qu’un jour, fatigué, il décide qu’il en a fini.
Poum-poum. Il te dit qu’il a couru, et tu te demandes bien pourquoi. Il a couru alors qu’il a une voiture. Il a couru alors que t’étais pas loin. Pire, il a couru alors que tu serais revenue. Peut-être qu’il sait pas, toi tu sais. Tu serais revenue, tu serais pas rentrée à pied, t'aurais marché tout piteusement une fois ta colère rassasiée et tu te serais assise en tailleur sur le trottoir devant sa caisse, à attendre qu’il en ait fini de te piétiner en morceaux. Tu serais revenue et sur le trajet, vous auriez pas parlé, t’aurais juste mis ta musique triste, sans doute un truc en espagnol dont tu bitais pas les paroles, et après vous seriez rentrés. Vous vous seriez couchés sans vous toucher, sans vous regarder, sans vous parler, et tu te serais sentie pareil. Aussi vide et désemparée que tu l’es là, en cet instant.
Poum-poum. Tu sais pas ce que tu préfères. Que vous fassiez comme d’habitude ou que tu le serres dans tes bras comme t’es en train de le faire maintenant. Tu te dis que l’habitude, ça a quelque chose de rassurant, de réconfortant. De pas dépaysant. Vous avez l’habitude de regarder les papillons, l’habitude de faire des puzzles. L’habitude que tu te douches le soir, et lui le matin. L’habitude de vous retrouver, au milieu d’une foule d’inconnus, avec des regards aussi creux que ta cage thoracique, Nova.
Poum-poum. C’est trop tard pour choisir, maintenant. Vous ferez plus comme d'habitude. Et au lieu d’être ce monotone qui t’apportera du réconfort, ce sera probablement lui.
Ambrose se détache et t’as plus de poum-poum à l’oreille. Tu te dis qu’il fait un peu froid. Tu lui as dit de te lâcher et t’as trop peur de paraître folle si tu lui redemandes maintenant si tu peux rester dans ses bras.
T’as le nez sur son nœud papillon pendant qu’il enlève ses épingles, et tu souris parce qu’il est bleu, évidemment. Il te les tend et il se met à ta hauteur, t'étouffes dans un sourire vexé.
Ses yeux sont immenses et perdus, on dira qu’il les a envoyés à l’intérieur de ses orbites pour y chercher la moindre chose qui pourra l’attacher à toi. Ils sont bleus, lui aussi, ses yeux. Et tu repenses à toutes les fois où tu les as pas assez lus, toutes les fois où tu t’es demandé si c’était si normal de fuir, de fuir le bleu d’un regard las parce que toi t’as trop peur du rose qui pourrait te monter aux joues.
Peut-être que t’as plus peur du rose.

« J’vais te les laisser, ça peut encore servir. »
Regarde moi, Ambrose, s’il te plaît.
Tu cales les épingles dans ta bouche, tu te dis qu’il pourrait probablement appuyer dessus et t’étouffer, ça te labourerait la trachée et l’air s’en irait dans ton corps comme un puutain de moulin à vent. Il le fera pas. Tu peux perdre confiance en plein de choses, mais il te fera pas de mal, tu te dis. Ou bien jamais en faisant exprès.
Tu passes tes deux mains dans ses cheveux. Il a l’air d’un gamin perdu qui attendrait sa punition. Et toi aussi, toi minuscule, tu dois avoir l’air d’une gamine désemparée, épingles en bouche comme les crochets d’une mante religieuse toute prête à le décapiter.
Tu récupères doucement les mèches pour en faire un chignon à l’arrière de son crâne, t’es obligée de te rapprocher pour mieux faire le tour de sa tête et tu y plantes les deux épingles avec un froncement de sourcils concentré. Non, tu lui crèveras pas les yeux, tu lui lacèreras pas le crâne, tu le décapiteras même pas.
« Mieux. » t’annonces.
Regarde toi, Ambrose, putain.
Il fait pas très jour, pas trop nuit, et t’as l’impression que son visage est figé dans cet entre deux, dans l’expectative d’un truc étrange à juste dix centimètres du tien. Tu te demandes pourquoi tu l’as pas regardé plus tôt, ce visage. Tout fin et pourtant tout gonflé. Il est plus jeune que toi et tu le réalises vraiment quand tu vois ses yeux te fixer, parce qu’il a l’air de pas comprendre et de croire que toi, tu comprends.
Mais tu comprends pas plus que lui. Une main retombe tout doucement, l’autre reste derrière son oreille, posée doucement contre son crâne, comme si elle cherchait une pièce d’or pour lui faire un tour de magie. Y a pas de pièce d’or, y a pas de magie. Y a pas de tour, cette fois, juste vous, coincés dans votre case minuscule, comme un océan-univers dont vous pouvez pas vous tirer.
Il sourit encore un petit peu, et ça lui donne l’air à la fois heureux et triste, comme s’il savait pas décider. Tu peux pas décider pour lui. Tu vas pas décider pour lui.
Il est orange, il est rose et il est bleu.
Toi, t’es juste bleue.
T’essaies de voir ce que ça veut dire, ce que ça implique pour ce soir, mais t’as l’impression que ton cerveau est parti faire une promenade sur le plongeoir de ses prunelles. C’est troublant, un peu. Tu te souviens des yeux de Jared, et pourtant si on te demandait t’es pas trop sûre que tu saurais dire de quelle couleur ils étaient.
Tu plonges plus grand et plus profond, alors, en retenant ta respiration.
« Je veux plus qu’on aille en soirée comme ça, Amb. Je veux pas juste être bêtement à te regarder pécho d'autres filles, avec mon verre d’eau du robinet parce que personne a songé à acheter des softs. Je sais que toi, tu trouves ça fun. Je trouve pas ça fun. Je préfère quand on va ailleurs et que c’est, genre … juste … nous. »
Regarde nous, Ambrose, pitié.
Tu gardes les sourcils un peu froncés, parce que t’as l’impression que c’est grave, ce qui est en train de se passer, et que tu pouvais pas lui dire tant qu’il regardait au-dessus de toi, tant que ses pupilles t’effleuraient sans jamais se poser sur toi.
« J’ai compris que tu voulais pas que je m’en aille. Je m’en vais pas. C’était juste une meuf, ok. Elle s’appelle Dakota. Elle a l’air cool. Mais ça veut pas dire que je la préfère à toi, Amb. C’est pas elle, qui a un noeud pap bleu, c’est toi. Y a personne d’autre qui peut le porter. Ma personne préférée, c’est toi. Ok ? »
T’as l’impression que ta voix tremble et pourtant t’essaie d’être forte. Tu sens presque les petits nuages que fait son souffle chaud dans l’air, et tu retires enfin ta main comme si tu l’avais oubliée. T’es de retour, les bras ballants, et t’essaie d’attraper la sienne pour te donner une contenance.
Tu voudrais lui demander de rentrer, lui demander de se redresser, lui demander de t’embrasser. Mais t’as appris qu’on quémande pas. On ne quémande pas, Nova-Blue, parce que la vie n’accorde rien. Dans une seconde, il va te lâcher, il va partir, il va te laisser, et c’est pas ton regard paumé qui va le retenir sur le 5. T’as envie de répéter ok? mais tu fais rien et tu le regardes.
Votre case, elle est minuscule, mais t’as bien envie d’y rester.

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Ambrose Atkins
Ambrose Atkins
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NOVROSE ▲ voyous

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Pseudo / Pronoms : Smanffson ▲ elle/iel
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Âge : 29 ans ▲ et pas toutes ses dents
Nombre de dés : 1 dé classique ▲ 1 dé en armes à feu ▲ contrôle hormonal et cérébral
Résidence : Phoenix ▲ avec Nova-Blue
Profession : Scientifique ▲ dans le laboratoire d'Elisheva
Faceclaim : Caleb Landry Jones
Pouvoirs/capacités : Botaniste ▲ Armes à feu (1 dé) ▲ contrôle hormonal et cérébral
Crédits : vocivus (av) valhdia (aes) awona (forte inspi signa) a-child-ish (icon signa)
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Lun 17 Jan 2022 - 21:54
CW : métaphores religieuses

Je comprends peu à peu que je ne délire pas. Elle est restée, devant moi. Je peux sentir ses mains dans mes cheveux, s’affairer avec beaucoup de patience à comprendre comment les attacher pour moins cacher mon visage. En attendant, je regarde son nœud papillon. Il est orange. Toujours orange. Je souris, parce qu’il a pas changé de couleur entre temps. Il n’est pas devenu bleu, il vient probablement de chez moi, de mon placard, et non d’une boutique en Dakota, où le Nord pourrait m’envoyer au loin et le Sud m’enfoncer en Enfer.
Je fronce juste les sourcils, parce qu’il est légèrement défait, un peu de travers. J’ai peur qu’il se mette à pendre lentement le long de son cou et qu’il vienne s’écraser à nos pieds, parce qu’il deviendrait un peu noir de boue. Je préférais que nos couleurs restent chacune de leur côté, la sienne autour de mon cou, la mienne au sien, car le mélange ne donnait rien.

Il fait toujours froid dehors, et j’ai envie de retrouver l’appartement. On pourrait s’installer chacun d’un côté du canapé. On pourrait essayer de ranger autour de nous, à défaut de pouvoir mettre de l’ordre dans nos vies. On regarderait la table nettoyée, les cousins bien mis en place, avec nos yeux en vrac et nos artères éprouvées. On pourrait rester dans la voiture, à fixer le pare-brise, descendre les siège au maximum, ouvrir sûrement le toit pour observer un peu le ciel. J’essayerais de trouver une constellation, avec une étoile qui brille fort, et me dire que c’était sûrement une supernova.
J’oublierais alors que les étoiles sont des planètes en train de crever, et que y avait rien de poétique là-dedans, que l’espace était impitoyable et vide.

Mais tout irait bien, parce que mes cheveux étaient mieux à ses yeux, et qu’elle était revenue avec des épingles aux doigts, en guirlande autour de son coeur en miettes.

J’ai envie de lui dire qu’on ira plus en soirée, parce que j’ai plus peur d’être isolé, seul, inadapté, paumé, sur le côté, sur le carreau d’un appartement sale, et qu’une pièce de puzzle mal foutue au fond d’une boîte avec des néons et des inconnus. J’ai envie de lui dire que sûrement que je vois plus l’intérêt, que j’avais pas ressenti de papillons quand j’ai embrassé la blondasse, et que ça voulait certainement rien dire. J’ose pas lui dire qu’après tout, j’ai jamais ressenti grand-chose, avec la bouteille, mais que la chaleur humaine me donnait l’impression de combler un peu le désert de ma vie. J’ose pas lui dire que tous mes baisers étaient volés, alcoolisés, sans aucun sens, et que j’avais un peu le coeur serré à me le dire.
Alors, non, Nova-Blue, j’ai envie de lui dire qu’on ira plus en soirée, parce que je pouvais remplir mon corps de papillons avec des rubans autour du cou, au lieu de remplir ma cage thoracique de vent, agréable et à me faire frisonner sur le moment, mais à vomir le lendemain avec le vague à l’âme provoqué par l’amertume d’une tequila bon marché.

« D’accord... »

Mais je lui dirais pas, à Nova-Blue, parce que j’ai peur de trop parler, parce que je l’ai déjà fais, et qu’elle en a sûrement marre d’entendre ma voix inaudible parce que trop grave et peu claire, comme si l’ivresse que me procurait la liberté universitaire m’atteignait à tout moment de la journée.
Juste. Nous.

Ou bien, si j’avais juste la tête qui tournait parce qu’elle avait dit.
Juste. Nous.

Je rebaisse les yeux, parce que ma réponse est super naze et qu’elle mérite mieux. J’aurai pu me perdre dans des longues tirades, mais je dis juste « d’accord ». J’avais pas réellement besoin de dire plus, que je me dis.

Elle reparle, pendant que je commence à être agacé par son nœud papillon tout défait. Alors, je commence à le prendre doucement entre mes doigts pour arranger le nœud. Elle partira pas, pendant que je renoue tranquillement le ruban autour de son cou pour la maintenir près de moi. Elle ne partira pas, tant que j’avais de quoi la retenir, et si c’était ce pauvre morceau de tissu, c’était tant mieux.
C’était juste une meuf, alors je commence à refaire le nœud lentement pour m’appliquer à la tache. Si c’était qu’une meuf, alors Nova-Blue aurait le plus beau nœud papillon de Phoenix, pour compléter le mien qui devait sûrement tirer la gueule aussi.
Quand elle dit que Dakota a l’air cool, je sens mes doigts buter sur une boucle, parce que j’avais juste leurs rires qui tournaient comme un disque rayé dans mon crâne. Elle a l’air cool, et je me dis qu’elle le serait probablement plus que moi un moment, et que Nova-Blue le verrait. Parce que comme les nœuds papillons, les gens se détachaient progressivement, quand ils trouvaient d’autres cous auxquels s’accrocher, se tenir, embrasser.
Si ça ne voulait pas dire qu’elle préférait Dakota à moi, je décris les deux parties du nœud, les deux ailes du papillon. En attendant, et pour le moment, je pouvais juste me résigner à la désigner comme la seconde aile de l’Etoilée, l’autre planète en combustion. Quand ça sera plus le cas, elle pourrait se dire qu’un jour, elle a eu un nœud papillon parfaitement fait, car je voyais du beau là dedans. Je trouvais ça beau qu’on ait tous les deux ce symbole, qu’on ait chacun notre couleur au cou. C’était comme une étreinte intime qu’on s’autorisait à défaut de pouvoir réellement se toucher, comme deux atomes dansant face à l’autre et se repoussant continuellement. Entrant en contact, ils risquaient sûrement de créer des explosions, des réactions instables, s’expulser l’autre au loin, de menacer l’équilibre de la matière.
Y avait personne d’autre qui pouvait le porter, jusqu’à qu’elle trouve une autre personne avec un nœud papillon bleu, et elle portera du rouge, parce que c’est joli avec le bleu, le rouge, et qu’ensemble, ça peut créer du violet, de la royauté, de la force. Mon sourire est du barbelé, prêt à me déchirer les joues qui devenaient progressivement rouge.

Ma personne préférée.
C’est toi.

Je m’arrête. Le nœud papillon était imparfait.
Je la regarde droit dans les yeux, pour pouvoir y déceler un mensonge, quelque chose. Je tire machinalement sur les deux extrémités pour le finir, pendant que je m’attache comme un ruban à ses simples paroles.

Ok ?

Je sens une déflagration dans ma boîte crânienne, parce que j’ai des chrysalides qui ont éclos. Je me demande combien de temps ma tête va tenir, si elle va s’ouvrir pour laisser échapper une nuée qui tentera de quitter l’atmosphère, rejoindre quelque chose de plus grand, l’univers, quitte à crever du manque d’oxygène. Je peine à respirer, parce que c’est déjà sûrement le cas. Les papillons étaient pas fait pour l’espace, et je suffoque légèrement.
Je suis quelque part, plus réellement sur Terre. Parce que je suis dans un monde parallèle, parce que sa personne préférée, c’est moi.

J’aimerai répondre que j’aimerai lui offrir toutes les chrysalides d’Etoilée du monde, que j’aimerai qu’on rentre chez nous, dans notre appartement, dans notre lit, dans nos chambres, dans notre univers, avec nos papillons, avec nos draps. Je vois que l’appartement s’est rajouté quelque part, pendant que je sens mes clefs s’agiter sous la cadence de mon souffle coupé. J’ai l’impression qu’on m’a envoyé un poing entre mes côtes boursoufflées par les coups et les bleus, et que mon coeur peine à pomper suffisamment de sang pour que mes idées restent cohérentes. J’ai une balle bleue dans le crâne, et j’ai les genoux tremblants. Je veux m’agenouiller à terre, pendant que je la fixe.
J’aimerai répondre que j’achèterai un plus grand paquet de café demain, et que j’étais prêt à aller jusqu’en Colombie pour aller chercher le meilleur. Je pourrais lui proposer de m’accompagner, qu’on parte en voyage, parce qu’au moins je me sentirais pas seul dans la jungle. J’aimerai lui dire que j’entends de étranges mélodies dans ma tête, que j’ai des airs de trompette dans le cerveau, que j’ai l’impression qu’un miracle divin se produit. J’aimerai lui dire que là dedans, j’ai l’impression qu’on m’annonce la naissance de quelque chose de grand, d’une prophétie, et qu’elle est l’Ange Gabriel que j’attendais pendant tout ce temps.
J’aimerai lui répondre de me frapper, pour être sûr d’être sa personne préférée, parce que c’est ce que les gens font quand ils apprécient les gens, que je pensais. J’ai envie de me mettre à genoux, qu’elle m’explose le crâne pour répandre des idées au sol et le réparer avec de bonnes pensées.
Je remarque que je tremble, et que j’ai la lèvre inférieure qui suit le mouvement.

J’ai toujours une main sur mon nœud papillon, et je peux sentir qu’elle tremble aussi, et que son corps entier est une batucada.
Mon autre main cherche la sienne, car c’est le contact que je me suis autorisé.

J’ai franchi des barrières, elle a bravé ses propres règles.

Ok? D’accord.

On créera de grandes choses, des prophéties jolies, quelque chose de sain. Que j’ai envie de lui promettre. Que j’essaierai de jamais lui faire de mal.
J’ai soudainement envie qu’une bouteille bleue, pure, que du curaçao vienne emplir ma gorge et mes lèvres, qu’elle pointe qu’elle et elle seule, pour avoir des raisons valables de l’embrasser.
Ma main tremble. J’ai envie que nos deux nœuds papillons se touche, j’ai envie d’exploser le cercle chromatique, de refaire les lois de la physique, que la chimie aille se faire foutre avec ses notions d’atomes éclatés et de prouver que le bleu et le orange peuvent créer autre chose qu’un noir désespérant.

Tirant lentement son col vers le mien, j’espère que son ruban est bien attaché, comme je peux l’être à elle, parce qu’elle est probablement aussi ma personne préférée de Phoenix, et de l’univers.

Je me dis que le curaçao, c’est toujours mieux pur, pendant qu’hésitant, je penche ma tête pour goûter à ses lèvres.
Aucun cocktail m’enivrera autant, que je me dis, pendant que je m’étonne de ne sentir aucun réel papillon au creux de mon ventre.
Mes doigts s’attachent à son nœud papillon comme une promesse désespérée, comme une preuve tangible de vide, comme quelque chose de grandiose et de plus grand que nous-même.

L’Ange Gabriel est venu annoncer la naissance de quelque chose qui sauvera l’humanité, qui me sauvera des années universitaires pénibles, de la solitude, de la tristesse, de mon appartement froid réchauffé par ses rires, qui me sauvera de la violence omniprésente, qui pourrait m’apprendre qu’une personne préférée n’est pas méchante, que quelque chose de possible entre la paix et l’acceptation peut se créer. Je me dis qu’il me chuchote que je suis sa personne préférée, me le confirme, et qu’aucun conté américain ne pourra se mettre entre nous.
Je me dis que c’est incroyable, d’être à la fois Annonciateur Divin et Prophète attendu, enfant de Dieu tout puissant, prêt à détruire mon coeur et mes nerfs. Je me dis qu'on est sur le 5, et que le 4, le 2 et le 3 nous entourent, comme un chiffre sacré, un chiffre divin, le Chiffre de l'Ange.

A l’instar de la confiance des Hommes envers le Divin, je prends mes clefs et en attrape le double, parce que je me dis qu’elle en aura sûrement plus besoin que moi. J’ose pas vraiment parler, pendant que je lui glisse furtivement au creux de la main en guise de promesse tacite.

J’oublie que Lucifer peut se transformer sous ses traits et annoncer la naissance d’un Antéchrist, dévastateur et plus puissant encore. Dans ma réalité alternative, je me perds dans la foi, prônant une vérité que je préférais au macabre.

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Lun 17 Jan 2022 - 23:15
We’re flies at the reptile party.
Nova-Blue x Ambrose

Ma personne préférée, c’est toi.
C’est seulement quand Ambrose te regarde, quand ses doigts s’arrêtent sur le nœud papillon qu’il était en train de retoucher, que tu réalises ce que ça veut dire. Ta personne préférée, c’est lui.
Ma personne préférée, c’est toi, Ambrose Atkins. T’as pas envie que je m’en aille, et moi j’ai pas envie que tu partes. J’ai pas envie que tu découvres qu’en dehors de l’appartement y a un univers tout entier qui demande qu’à te tendre les bras. J’ai pas envie que tu réalises combien je suis pas une étoile, je suis pas une supernova, je suis juste l’air irrespirable qui s’est croûté sur le carrelage. J’ai pas envie que tu te mettes à être une personne différente. Je veux qu’on parle de papillons, de puzzles, de séries anglaises. Je veux qu’on coure pour aller à la fac parce qu’on était trop occupés à faire les jeux sur les boîtes de céréales pour se donner la peine d’arriver à l’heure. Je veux coiffer tes cheveux tous les jours, et t’auras le droit parfois de choisir quelle barrette je mets dans les miens. Je veux que tu sois au premier rang de toutes les compètes de ma vie. Je veux compter des papillons, faire un gâteau d’anniversaire qui sera aussi raté que moi ; mais ce sera pas grave, finalement, parce qu’on se le lancera au visage et ce sera pas grave du tout. Je veux qu’on écoute le silence, allongés sur le canapé, à zoner sur des univers obtenus par fission nucléaire. Je veux qu’on écoute tous les bruits, qu’on dévisage tous les passants, je veux qu’on soit d’accord sur tout, sur rien, ou alors les deux en même temps, qu’on se réveille pas en même temps et qu’on fasse pas de bruit pour l’autre. Je veux qu’on prenne des avions blancs qui crèveront les nuages arides, dans l’éternité du désert que ta voix vienne trouver ma voie. Je veux qu’on joue à chat perché sur les enfances qu’on a pas eues pour que demain, quand on sera grands, on puisse se rappeler la case cinq et la marelle de nos écueils. Je veux tout ça, tout de suite, maintenant, je ferai aucune concession, je serai exigeante de nous, pour nous, avec nous, avec toi.
Et t’es ma personne préférée.
Les mots déguerpissent dans ta tête, et y en a aucun qui ressort. Comme si, à avoir entrouvert la fenêtre de vos paupières pour mieux vous regarder en face, tu trouvais plus jamais la foi de forcer la porte de tes lèvres pour que la vérité en sorte. T’en as déjà trop dit, maintenant, et son visage est un peu proche alors tu voudrais bien sourire mais t’as déjàété trop loin. Maintenant t’as peur qu’il s’en aille, toi aussi, qu’il te glisse entre les doigts comme une anguille-coucher de soleil. Alors que t’as construit des murs pour pas que les émotions sortent, le 5 c’était un raz-de-marée qui a failli tout emporter. Mais tu pinces les lèvres, à présent, et tu trembles de tout ton corps parce que tu te sens comme une feuille, qu’Ambrose pourrait bien déchirer s’il éclatait juste de rire.
Mais il ne rit pas, pas du tout. Tu sais même pas si tu l’as déjà vu aussi sérieux. Peut-être bien que tu l’as pas vu, tout court, que t’as pas fait trop attention, peut-être qu’il a toujours l’air aussi grave, à la fois perdu et lesté.
Il tire sur ton nœud papillon comme la ficelle d’un cerf-volant, et les murs que t’avais construits s’étourdissent comme des échos troubles. Ses lèvres sont juste sur les tiennes, mais t’as l’impression un instant qu’elles soufflent dans un cor de chasse. Dans une trompette, pour faire vaciller tes remparts comme toute la ville de Jéricho. Il arrive, en tonitruant, dans un fracas presque immobile, et toutes tes fortifications deviennent un lâcher d’arc-en-ciel.
Tu songes même pas à fermer les yeux, si tu les fermes tu le verras plus et t’as l’impression que maintenant si tu le quittes des pupilles il s’en ira sans te garder.
T’as l’impression de manquer de souffle, de bouteille et de tout le reste. T’as l’impression que tout commence, que tout s’achève et se dilue, t’aurais presque envie de pleurer. Le cerf-volant s’envole, libéré, rempli du vent d’un renouveau que t’avais pas vu arriver. Peut-être qu’il s’en ira doucement dans les branches d’un arbre voisin côtoyer tous les papillons qui jouent avec les libellules. Peut-être qu’il montera bien plus haut, sur les étoiles de l’infortune, transcender le regard de Dieu en bravant toutes les galaxies.

Il a un peu le goût de jus d’orange, tu te dis que ça semble logique. Tu préfères t’attacher à ça plutôt qu’à la pensée de la blonde qui était à ta place plus tôt.
T’as envie de le menacer, de lui dire que si c’est qu’un jeu, tu t’amuseras pas avec lui, que s’il fait ça pour que tu pardonnes, ça sert à rien de dire pardon. T’as envie de lui faire payer le coup au cœur que t’as subi, les uppercuts dans ta poitrine un peu plus tôt dans la soirée, les frissons qui courent sur ton dos et la rage d’avoir trop vécu. Mais, et c’est peut-être encore pire, t’as pas envie que ça s’arrête, t’as envie d’y goûter encore, de poursuive, de continuer, tu te dis qu’il y aura des jours pour parler de ces moments-là. Que maintenant c’est juste la nuit, il faut rentrer à la maison.
Tu dis à la maison, Nova, ce que tu veux dire, c’est chez vous.
Tu sens que dans ta main il glisse une des petites clés en métal qu’il a toujours en trop sur lui. Tu lui as dit, pourtant, que ça servait à rien d’avoir un double si c’était sur le même trousseau ; il a jamais voulu entendre. Comme s’il savait à l’avance. Il te file sa clé, et le chez lui devient chez vous, chez toi, un endroit où personne est persuadée que t’es moins. Tu pourrais presque être Saint Jean, avec ses clés du Paradis, mais Ambrose est roux comme l’enfer, alors s’il faut que tu concèdes pour te trouver au purgatoire, tu feras ce qu’on te demande.
Vos lèvres se séparent sans un bruit. Immédiatement, tu mords les tiennes, les repassant contre tes dents pour racler chaque miette du baiser. C’est absurde et c’est différent, et tu souris comme une profane.
T’as envie que quelqu’un te frappe pour réaliser que c’est réel.
« Ok. »
Tu redis, finalement. Parce qu’il y a pas grand-chose à dire. Les murs de Jéricho ont chu, et la température aussi. Tu serres fort sa main dans la tienne, parce que si t’es un cerf-volant au lieu d’être une supernova, faut t’assurer qu’on te retienne avant que tu partes vers l’ailleurs dont tu connais même pas le nom.
Tu passes une main dans son dos.
« Ok. »
Tu répètes, y a rien d’autre à dire. Tu pourrais répéter ok jusqu’à ce qu’il t’embrasse à nouveau, mais perchée sur la pointe des pieds c’est toi qui viens trouver ses lèvres. Ok. Ton cerveau fonctionne plus vraiment, comme éclaté en pluie de sauterelles qui vient s’abattre sur ton Egypte. Y a tous les fléaux qui t’attendent, sans doute, tapis dans ta baignoire, mais ç n’a aucune importance.
Ok.
Tu reposes tes talons au sol, ton visage se sépare du sien. T’avais pensé à fermer les yeux cette fois, et les chamboulements dans ton crâne font comme papillonner tes cils.
« On rentre ? »

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Mer 19 Jan 2022 - 3:45
« D’accord. »

Il semblait que j’étais un vieux disque rayé, à prononcer sans arrêt la même phrase. C’était plus simple de focaliser sur des habitudes, des mots préconçus, plutôt que se risquer à de longues tirades.

A vrai dire, j’avais pas réellement envie de parler. J’avais l’impression d’être ailleurs, sûrement sous le choc. Je m’étais attendu à une claque de sa part, qui m’aurait sûrement laissé sur place physiquement pendant que mon esprit se serait cassé la gueule sur la surface métallique du toboggan d’à côté. Il aurait certainement essayé de remonter la pente à l’envers, mais aurait glissé sans arrêt, parce que c’est ce que font les enfants qui tentent de se donner un peu de courage. Je m’étais attendu à qu’elle soit hilare, alors les rires auraient éclatés les fenêtres de ma psyché, et j’aurai eu qu’à ramasser les morceaux pour les collectionner contre les artères de mon coeur en attendant de pouvoir en faire une nouvelle fenêtre. Sinon, elle aurait pu partir, furieuse, et peut-être que j’aurai eu un sourire étrange. Je me serais dis que j’avais eu raison depuis le début, que je prouve que j’ai jamais tord, et je me serais pris les mains tout seul en me disant que j’étais juste ma propre Cassandre, que j’écoutais pas pendant qu’elle me hurlait des prophéties d’Enfer, de Lucifer et de toxicité.

Je remarque que ça fait exactement quatre minutes que mes doigts décrivent le contour de ses phalanges, comme pour les imprimer dans ma pensée comme un souvenir précieux, ou pour attester de sa réalité physique. J’ai l’impression qu’elle peut s’évaporer à tout moment, ou alors que je me réveillerai chez moi. Elle serait juste en train de petit déjeuner sur mon canapé en t-shirt, tandis que je monterai le chauffage pour éviter qu’elle ait froid.

Mais elle est là, tangible. Je sens que ses phalanges bougent. Ses nerfs sont fonctionnels. Elle respire, parce que je peux percevoir son souffle contre moi.
Je porte un de mes doigts à ma bouche pour le mordiller. Je m’ancre dans le réel avec ce que je connais. Je me mords pour me tirer de ce rêve cruel, si c'en est un. Je suis foutrement perdu, et j’ai l’impression d’être un de ses aliens venant de la planète Nova-Blue qui vient de débarquer sur une Terre qui me semble soudainement moins polluée et plus respirable. Je capte moins la poussière au sol, et je perçois mieux les morceaux d’herbe qui se promènent un peu partout autour de moi.

J’ai du mal à marcher, et c’est évident. Je boîte, et je me dis que c’est le froid qui a engourdi mes jambes.
J’ai jamais eu l’impression d’être aussi ivre de ma vie. Mais c’est agréable. J’ai la nausée en moins.

« Quel jour on est ? »

Je regarde mon téléphone, et minuit est passé.
Je me demande si j’écrirais sur mon calendrier la date du 24 ou du 25. Si le 24 était teinté de lèvres débiles et de tessons de verre, c’était la combinaison du 13 et du 11. Alors, malgré tous les malheurs, malgré les regrets et les erreurs, j’écrirais le 24 comme la combinaison de nos deux nombres premiers. A défaut de pouvoir se composer de multiplicateurs, ne pouvant se diviser que par nous-même, on s’additionnait, pour pouvoir compter l’un sur l’autre.

Ma voiture est froide.
Il y a de la condensation sur la vitre. Je vois rien à l’extérieur, mais ça me change pas la vie.
Pendant un moment, je fixe juste le pare-brise. Je me dis que c’est tout de même sacrément grand, comme fenêtre.

« Si tu veux pas en parler, je comprends. »

Je tremble un peu, parce que je m’attends à qu’on me chuchote que je me suis emballé pour rien, et que je retournerai dans ma boîte pour avoir pensé une seconde avoir été un cadeau pour quelqu’un.
J’étais sa personne préférée. Et elle ne m’avait pas tapé.

« Mais je- »

Je réfléchis, parce que je sais pas ce qu’on est sensé dire après un premier baiser. D’habitude, on tournait juste la bouteille et on passait à d’autres lèvres qui nous faisaient pas grand-chose, à part un peu de chaleur humaine volée et une nausée accentuée. Je regarde le cadran de vitesse qui est toujours au point mort, parce que pour une fois, j’ai pas envie de faire tourner quoique ce soit, et le moteur resterait à l’arrêt un moment.

« Je sais pas si ça veut dire qu’on est- Enfin. » Je rigole d’un air un peu bizarre, parce que ma voiture est froide et beaucoup trop silencieuse. « Enfin. Je comprends. Des fois, on embrasse des gens, et on s’en fiche un peu, alors, enfin. »

Avant que j’imagine qu’on puisse adopter un labrador ensemble et aller en vacances à la mer, j’avais besoin de savoir que t’en pensais, Blue. Je voulais savoir si t’avais juste eu envie de tester la création de trous noirs par la combinaison de couleurs primaires, si t’avais voulu calmer les tempêtes entre nous, éviter que nos cerveaux s’éclatent au sol sous les assauts de nos fourchettes grinçantes. J’avais besoin de savoir.
Est-ce que t’allais partir demain avec la clef de mon appartement, que je reverrai plus jamais ? Je me disais que ça coûtait pas cher, de refaire un double.
Mais c’était pas le soucis, l’argent. C’était jamais le soucis.

« T’es ma personne préférée aussi, Nova-Blue. Et je te préférerais à tous les gens que je rencontrerais. »

Je regarde le volant de ma voiture, et j’ignore si je nous dirige vers des destinations rêvées dans le choc de nos mots et de nos gestes.
Ou si.
Je nous envoie droit dans le mur avec nos fantaisies.

« Je crois que je peux quasiment être sûr. Donc, je m’en fiche pas. De ça. De tout ça. Et- »

J’ai le sourire un peu vers le bas, parce que j’ai pas vraiment l’habitude de livrer le fond de ma pensée. J’ai souvent peur qu’elle soit tapie depuis si longtemps qu’elle soit trop informe pour autrui. Elle serait peut-être invisible, au contraire, et elle aurait la couleur des parois de ma boîte crânienne.

« J’aime bien t’entendre parler de gym. » Je marque une pause et prend une inspiration. « Je prendrais un paquet de café grand format et achèterait une serviette bleue. » Je ris un peu. « J’aime bien quand tu dis que t’es chez moi parce que ça te permet de dormir plus parce que j’habite près de la fac. Y a peu de personnes qui dorment chez moi, souvent. » J’ai l’air complètement paumé mais tant pis. « J’aime bien t’emmener en soirée, mais j’aime moins te faire mal. »

Je pose ma main sur la sienne, pendant que je continue à fixer le pare-brise devant moi pour calculer ma trajectoire bordélique, comme celle du vol des papillons.

« T’es ma personne préférée, parce que t’es la seule qui me fait dire que ça vaut le coup, d’éviter de tout faire pour être quelqu’un que je suis pas, et que je serais probablement jamais. J’ai l’impression que t’es dans mon appart parce que t’aimes bien passer du temps à rien faire, tant qu’on a un plafond à fixer ou un mur contre lequel se poser. »

Je commence à jouer avec une de mes mains sur le contour de la marque indiquée au centre du volant, décrivant les lettres et le logo. J’ai dix mille mots dans la tête, et j’aimerai exploser dans un feu d’artifice de paroles, mais là, j’ai du mal à parler parce que je me dis qu’à tout moment, je m’étouffe dans mon propre enthousiasme et mes doutes.

« Je t’aime bien, en fait. Et je sens que c'est ça, mon soucis, là, maintenant, tout de suite. »

D’habitude, je dégageais les gens de ma vie plus rapidement, parce qu’ils aimaient pas les papillons, les puzzles, les jeux pour enfants, les bagarres de dentifrice, de liquide vaisselle, les récits quotidiens de choses anodines mais qui semblent si importantes. D’habitude, j’avais l’impression d’avoir été trop mature un moment, et que mon évolution n’était qu’une vaste pente descendante vers la stupidité et l’enfance. Alors, je me retrouve un peu là, au volant de ma voiture, à douter de savoir conduire encore.

« Je me demande juste ce qui se passe et comment t’appeler quand je parlerai de toi à d’autres personnes. Je dirais Nova-Blue. Ou Nova. Ou Blue. Surtout Blue, sûrement. Mais à part ça … »

On est quoi, l’un pour l’autre?
Un peu dans le doute, un peu dans la panique, un peu dans l’hésitation, je me tourne vers elle, la ramène contre moi pour l’enlacer.
Je me dis que la position est sacrément inconfortable, mais j’ai un peu moins froid dans la voiture.

« Parce que sûrement que j’aimerai bien dire qu’on est chez nous, parce que t’es plus qu’une amie … Si tu le veux bien. »

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MEMBRE ◊ FIDELES
Nova-Blue Herondale
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Pseudo / Pronoms : Valhdia / elle
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Mer 19 Jan 2022 - 15:20
Flies at the reptile party.
Novrose II

Tu sais plus trop à quoi tu t’attendais, mais ta colère est retombée comme un soufflé dans un frigo. Tu sais plus trop à quoi tu t’attendais, mais certainement pas à être embrassée, certainement pas à traverser le parc dans l'autre sens avec la main d’Ambrose dans la tienne, et tous ses tendons sous tes doigts pour te rappeler qu’il est bien là, qu’il est pas dans ta tête, Nova, et qu’il va pas se déliter comme un squelette de cours de bio.
Il demande quel jour on est, tu as envie de lui répondre que vous êtes le 25 octobre et qu’il doit être genre minuit treize, mais déjà il regarde la réponse. Et toi tu comprends pas la question. Ca ne change rien, quel jour vous êtes. Ca ne change rien à qui vous êtes, et tu te laisses doucement tomber sur les grands sièges de sa voiture comme tu l’as déjà fait cent fois.
C’est fou comme on s’habitue aux gens, en un mois. Tu te dis que ça doit guère faire plus longtemps que vous vous connaissez, et pourtant t’as déjà l’impression d’être à l'aise partout, aussitôt qu’Ambrose est pas loin. Tu connais ses manies, tu sais qu’il va passer sa boite auto avant de desserrer le frein à main, une fois à l’appartement il allumera d’abord le salon avant de revenir dans l’entrée pour y enlever ses chaussures et les ranger dans le meuble blanc sans même en défaire les lacets. Et ça t’agacera, Nova-Blue, parce que les lacets c’est fait pour être défaits, et les lumières pour être allumées, mais  seulement quand on est dans la pièce. Et ça t’agacera, mais c’est pas important. Ce qui est important c’est vous, ce pluriel qui prend lentement forme, que t’avais déjà caressé sans réaliser la portée et dont doucement tu analyses les répercussions sur ta vie.
Le pare-brise est couvert de condensation, et à mesure que ça se réchauffe toutes les vitres sont pleines de buée.
Il te dit qu’il comprendrait si  tu voulais pas en parler. Mais c’est pas que tu veux pas en parler, Blue. C’est pas que c’est pas important, mais au contraire que ça l’est trop. Et les mots sont dans tous les sens, tu pourrais en attraper et tenter de faire des phrases avec, mais ça ressemblerait au bruit que fait une craie sur un tableau, un espèce de grincement affreux. Ou bien une pièce de Ionesco. Cirage. Vélociraptor. Cacahuète.
Des fois, on embrasse des gens, et on s’en fiche un peu.
T’entends presque la fissure s’ouvrir au beau milieu de ton myocarde, et des gerbes de peine en sortir jusqu’à te filer le tournis. On s’en fiche un peu. Précisément ce qui te faisais peur, précisément ce pour quoi t’étais partie, au fond. Tu veux pas être une fille dont on se fiche un  peu. Tu veux compter, pour vous, pour lui. Tu veux compter plus que les autres, plus que cette blonde, plus que Christie. Plus que tous les PNJ de votre existence qui déblatèreront leurs phrases toutes faites et que vous jouerez comme des pantins.
T’ouvres la bouche pour répliquer, mais il te laissera pas en placer une. Alors tandis qu’il se rattrape, qu’il essaie d'agripper les branches pour ne pas s’éclater au sol, tu poses ton doigt contre la vitre.
Je te préfèrerai à toutes les personnes que je rencontrerai.
T’as un sourire un peu cynique, un peu triste, un peu apaisé, et tu commences à dessiner. T’as envie de lui dire que tu peux pas savoir, tant que t’as pas rencontré toutes les personnes du monde. Et en même temps tu comprends. Tu réalises que c’est qu’un gamin, en fait, qu’il a probablement jamais eu de copine, alors que toi si tu disais le nombre de relations que t’as eue tu vois déjà son regard noir te juger d’être qu’une traînée. Peut-être que t’en es une, au fond, et que lorsqu’Ambrose le verra tu deviendras une de ces filles qu’il a bien aimé embrasser mais finalement c'était pas dingue.
Il te dit qu’il s’en fiche pas, et tu dessines un papillon avec ton doigt dans la buée. Un papillon un peu bizarre, ses ailes c’est des pièces de puzzle et autour de lui y a comme les anneaux de Saturne.
Et tu dis rien. Tu l’écoutes s’enfoncer dans son euphorie, toi même perdue à la tienne. Tu lui dis rien, parce que ça sonne mieux de rien dire que d’avouer dans un murmure que t’as testé son nom  de famille, s’il était compatible au tien, que t’as envie qu’y ait un tiroir dans sa salle de bain juste pour toi. Que tu voudras plus être un treize, tu voudras plus qu’il soit un onze, que vous deviendrez divisibles mais indivisibles en même temps. Tu lui dis rien parce que ça sonne mieux que toutes tes peurs qu’il foute le camp.
Tu te dis qu’au moins, s’il a jamais eu de copine, il verra pas comme t’es bancale, il verra pas comme t’es fêlée, il verra pas comme t’es absurde à trier tes choses par couleur et étiqueter toutes tes affaires.
T’as le coeur noué de ce qu’il dit.
« Amb' ... » tu serres sa main fort dans la tienne.
Tu veux lui dire que tu vas chez lui, mais pas pour fixer le plafond. Que t’aime bien ses tâches de rousseur et sa manière de faire craquer sa voix, comme on craquerait une allumette qui allume une petite bougie derrière tes côtes, juste sur ton coeur.
Tu voudrais bien lui dire ça, à défaut de tout balancer, à défaut de virer surréaliste et de pourrir vos actes trois avec tes idées à la con.
Je t’aime bien. C’est ça, mon souci.
D’un geste, t’effaces le papillon et tu regardes les gouttes informes qui se sont mises dans la traînée de ton chemisier, sur la vitre. Bien sûr. Bien sûr, que t’aimer c’est un souci. Et tu comprends même pas pourquoi. T’as toujours tout fait dans les règles, été polie, jamais demandé plus que ce qu’on te donnait. T’as toujours traversé au vert, porté ton sac à dos sur tes deux épaules, t’enlèves tes chaussures dans l’entrée, tu fais la vaisselle pour Scarlett, tu fais de ton mieux, tout, tout  le temps. Mais c’est toujours un souci de t’aimer. C’est toujours un souci de bien t’aimer, de te trouver autre chose que normale ou basique, ou même chiante comme Jared t’a dit.
Tu déblaies toute la vitre au tractopelle avec ta manche. Tu te mords doucement les lèvres, et il continue à parler, et sa voix comme une boule de neige emplit l’habitacle d’ère glaciaire.
Et puis il t’enlace, encore un peu. C’est inconfortable au possible, tu t’es fait arracher de la vitre où t’essayais de te nicher pour devenir un caméléon, une fille basique qu’on remarque plus tellement elle marche dans les clous.
Il t’enlace et tu sens sa poitrine qui manque d’être un feu de Bengale, qui t’envoie comme des SOS par ses pulsations dans les côtes. Et tu poses tes mains sur ses bras, tendrement, comme une imbécile.

« J'aime ton appart parce que t'es dedans, Amb'. »
Voilà, ça c’est sorti, au moins. Tu serres un petit peu ses bras.
Un plafond, des murs, t’en as chez toi, y en a partout. Du café, des serviettes, aussi. Le seul truc qu’il y a chez Ambrose qu’il n’y a nulle part ailleurs au monde, c’est Ambrose lui-même. Il est con.
« Moi aussi, j’t’aime bien. Et je crois pas que ce soit un souci. Mais si … » Tu te détaches un peu, pour poser ton front contre le sien et le regarder dans les yeux. « Si pour toi c’est un souci, je veux dire … »
Tu poses tes deux mains sur ses joues, la droite est encore un peu froide de s’être posée sur la vitre, ton index mouillé laisse une trace sur sa joue de robot rouillé. Tu soupires.
« Bien sûr, que je veux être plus que ton amie, Amb. Je sais pas en quelle langue j’dois le dire pour que tu me croies. Mais j’ai des sentiments pour toi, et … »
Tu réfléchis à cette formule. J’ai des sentiments pour toi. C’est super vague, en fait. Parce que les sentiments ça pourrait être de la haine, du dégoût. Mais tu penses bien qu’il a compris, et ses cils se mélangent aux tiens dans une caresse imperceptible. Ta mère appelait ça des bisoux papillon, ça te revient, te saute au visage tandis que tu penses à celui que t’as regardé chez Ambrose. Pendant des heures, il évoluait, il bougeait dans tous les recoins, et tu l’as suivi du regard comme si ta vie en dépendait. Peut-être bien que ta vie dépend de ces papillons ; ceux que tu regardes, ceux que tu ressens, ceux qui sont dans les cils d’Ambrose.
« Tu pourras leur dire que je suis ta copine. Si c’est ce que tu veux. »
Sans trop attendre de réponse, tu l’embrasses une minuscule seconde, dans l’attente de ce qu'il va dire. Il en dit trop quand il faut pas, mais parfois il se tait aussi. Et c’est dans ce funambulisme, cette oscillation incessante entre trop dire ou pas assez, que vous vous trouvez tous les deux dans cette voiture qui démarre pas.
Tu te rencognes dans ton siège, qui te semble déjà un peu moins froid.
« On rentre, non ? J’ai une clé à tester. »
Et, quand il met enfin le contact et que le chauffage vient chasser les dessins que t'avais bannis, tu regardes la ville par la vitre, les doigts mélangés dans les siens, et tu peux pas faire autrement que de sourire comme une idiote.

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