Can I ... Keep U ? - FEYRUS II

Tu avais appris depuis longtemps que tu avais un caractère qui ne plaisait pas à tout le monde. Tu étais une rebelle dans l'âme. Tu testais toutes les limites pour les repousser toujours plus loin. Tu étais une combattante, tu avais l'habitude de régler tes différents par toi-même. Tu laissais tes poings parler à ta place, tu utilisais ta puissance contre ceux qui te critiquaient. Tu avais grandis avec des frères, tu avais grandis avec des guerriers. Tu devais savoir montrer les dents si tu voulais qu'on te remarque un peu. Tu savais que quoi que tu fasse, il y aura des gens qui n'arriveront pas à t'aimer. Certains te trouve trop garçon manqué. D'autres n'aiment pas ta la vérité de tes propos ou ta façon d'être simplement toi. Tu te fichais bien que ta famille t'accepte parce que tu n'arrivais pas les accepter toi. Tu voulais simplement que quelqu'un d'autre t'aime pour ceux que tu étais.
Et aujourd'hui, tu avais l'impression que tu avais trouvé cette personne.

Tu te souvenais de ce sorcier avec ses fioles et ses pièges. Tu te souvenais de Rogus, ce garçon un peu fou qui t'avait poussé à l'attaquer juste pour être témoin de tes pouvoirs. Ce n'était pas ta puissance qui semblait lui plaire. C'était toi. Avec lui, tu n'avais plus de raison d'être en colère. Avec lui, tu te sentais moins seule. Tu avais été témoin de ses pouvoirs capricieux. Mais cela te t'avait pas fait reculé, au contraire, une partie de toi semblait être déjà lié à lui. Tu ne pouvais pas t'empêcher de rougir quand tu repensais à lui. Tu ne pouvais pas t'empêcher de sourire bêtement quand tu repensais au baiser que vous avez échangé. Le premier, le tout premier qu'un garçon te donnait. C'était le genre de truc que tu aurais aimé parler à ta mère. Mais là encore, tu gardais tout pour toi. Jusqu'à quand ?

Quand tu reçus son texto, tu sentais les battements de ton cœur qui frappe ta poitrine. Les mains moites comme si tu n'arrivais plus à réfléchir correctement. L'espace d'un instant, tu te demandais si tu n'allais pas reculer comme tu aurais pu le faire. Mais tu savais que c'était différent. Cette fois, tu ne reculerais pas. Il y avait quelque chose de différent. Rogus était différent. Tu avais besoin d'aller vers lui. D'aller dans sa direction. Comme s'il était le seul capable de comprendre la raison de cette attraction.
Grâce à la géolocalisation, tu trouvais rapidement le lieu du rendez-vous. Même en étant pas très féminine, tu avais fais en sorte d'être suffisament jolie pour lui plaire, lui. Tu voulais rester toi-même parce qu'il semblait t'aime comme ça. Tu finis par le voir, étant de dos, tu avais tout le plaisir d'arriver par surprise jusqu'à lui en t'accrochant à ses épaules.

- Surprise !

Glissant un bisou sur sa joue, tu te rendais compte que tu avais laissé toutes tes idées sombres à la maison. Tu voyais qu'il avait organisé quelque chose de spécial. Parce qu'il n'y avait que toi et lui qui compte. Tu avais besoin de ce moment comme une bouée de sauvetage. Depuis que tu avais croisé sa route, tu étais incapable de penser à autre chose. Avec lui, tu étais celle que tu voulais être aux yeux des autres. Il n'y avait pas Nighshade. Il n'y avait de dragonne. Il n'y avait pas de petite-fille qui cherche l'approbation de sa grand-mère. Il y avait juste Feyre.

- Je suis contente de te voir.

On dit que c'est les premiers moments les plus important. Tu te dis que tu n'as pas forcément les mots pour décrire ce qui se passe à l'intérieur de toi. Tu te dis que c'est ce qui se passe quand on est ado. On profite du moment. On se fiche de ce que les autres pensent. On est là.

Rogus était comme un souffle d'air frais. Même s'il était pas un zouwu, il était capable de te permettre de t'échapper. Il t'emmenait dans un endroit ou il n'y avait pas de pouvoir ou de guerre. C'était comme une bulle ou vous étiez tous les deux. Ou vous pouviez faire ce que vous voulez. Être qui vous voulez être. Deux bombes à retardement prêt à détruire le monde. Mais vous étiez tous le deux, et même si tu n'avais aucune idée de ce que tu devais faire, tu décidais de suivre ton instinct. Écouter l'adolescente plutôt que la dragonne.

Face à l'Océan que vous aviez devant les yeux et installé dans une couverture, tu te rendais compte que c'était bien réel. Que ce n'était pas un rêve à l'eau-de-rose, c'était ta vie. Ton échappatoire. Ta rébellion, c'était lui. Tu ne le connaissais pas depuis très longtemps mais tu sentais que rencontrer le sorcier était la chose la plus forte que tu avais vécu. Tu avais déjà vécu des épreuves. Côtoyé et apprendre avec ta grand-mère était une épreuve. Attendre une mère absente était une épreuve. Perdre ton petit frère était une épreuve. Perdre ta grand-mère était une épreuve. Tu avais presque l'impression que c'était ton lot quotidien, simplement se battre pour être vivante. Se sentir vivante.
Avec Rogus, tu te te battais pas. Tu n'en avais pas besoin. Tu rendais les armes quand il l'était là. Tu accepterais de perdre contre lui parce que tu aimais voir son sourire. Tu profitais, croyant qu'un rêve comme celui-là finirait par s'arrêter un beau jour. Tu profitais et le pire, c'est que tu en voulais toujours un peu plus. Tu avais besoin de tout ça. Tu avais besoin de lui. Tu avais besoin qu'il ai besoin de toi dans sa vie.

Il voulait savoir. Savoir si tu allais bien. Savoir si tu te sentais bien. C'était peut-être bête mais tu avais l'impression que ça faisait très longtemps qu'on ne t'avait pas posé la question. Hel trouvait toujours le moyen de tourner la question d'un autre sens et tu évitais trop ta mère pour qu'elle ai le temps de te poser la question.

- Je...j'en sais trop rien en fait.

Ta main vient trouvé celle de Rogus parce que c'est ce que tu as envie. Tu as envie de profiter avec lui. Tu veux te souvenir de tout ça parce que c'est trop important. Parce que c'est l'euphorie de la jeunesse. C'est insouciance de deux personnes qui s'aiment qui veulent passer du temps ensemble en oubliant le monde dans lequel ils vivent. Avec Rogus, la vie est simple. Avec lui, tu aimes entendre battre ton cœur à la chamade. Avec lui, tu aimes les frissons que ça te procure quand il te regarde et quand il est près de toi.

- Tout ce que je sais, c'est que j'avais hâte de te retrouver.

Tu savais qu'il n'avait pas besoin de t'offrir quoi que ce soit. Tu savais que le plus important, c'était sa simple présence à tes cotés. Le simple fait qu'il soit avec toi rendait le monde plus vivable. Plus simple. Plus facile. Le poids d'être une Nighshade n'avait pas lieu d'être. Tu étais toi. La vrai toi. La colérique et fougueuse Feyre qui pouvait se montrer douce. Comme quoi, tout était possible !

- Parle moi de toi. Dis-moi quelque chose que tout le monde ignore sur toi.

Tu savais qu'il fallait bien commencer quelque part. Tu te demandais si tu disais les bonnes choses. Si tu faisais ce qu'il fallait. Tu attendais beaucoup. Tu avais besoin de savoir ce qu'il était pour toi, comme lui pour toi. Tu voulais marcher dans ses pas, ne pas te poser de question. L'avenir pouvait bien attendre, tu avais tout le temps de reprendre ta vie. Celle que tu vivais avec Rogus était tellement plus belle. Plus magique.

Tu n'avais pas hésité quand il t'entraine vers le plan d'eau que vous aviez en face de vous. Tu n'avais pas hésité quand il t'avait demandé ton aide pour faire exploser la petite fiole qu'il venait d'envoyer en l'air. Ton regard n'avait pas quitté la surface bleuté que tu avais devant les yeux. Tu avais laissé le rythme de la musique et la tendre pression de ton copain. C'était comme la sensation d'être dans un nuage. Seul et à l'abri de tout. Tu étais comme une bulle de savon qui n'éclate jamais. Tu n'es que toi quand tu te laisse faire et que tu profite. Tu profite simplement de ce que tu vis avec Rogus. Comme si ta vie survolté venait de ralentir d'un seul coup.



Tu n'avais que les paroles au creux de ta tête. Tu te fichais de la direction ou allait tes pieds. Tu prenais conscience des mots qui était utilisé. Qui étaient dit. Tu voulais absorber cette amour naissance. Tu voulais être dans ses bras pour écouter les paroles de la chanson. Tu voulais sentir son étreinte parce que c'était simplement ce que tu devais faire. Tu te disais que tu n'avais pas besoin de penser au futur ni même au lendemain. Tu savais que ta place était ici, dans ces bras.



Tu avais toujours cru que l'amour n'était pas fait pour toi. Tu étais trop rapide, trop sincère, trop franche. Tu avais l'impression que c'était réservé à certaines personnes. Qu'il fallait avoir un cœur moins détruit que le tien. Qu'il ne fallait pas de larme ni le moindre doute. Posant tes mains sur son visage, tu accordais à ton chéri le sourire le plus authentique qui soit. Le plus beau de ce que tu voulais lui offrir. La chance d'accéder à ton cœur et à tout ce qui était enfouie à l'intérieur de toi.

- Tu es plein de surprise !

La question t'était retourné et tu savais que tu étais incapable de lui mentir. De lui cacher la moindre vérité. Parce que les yeux de Rogus était trop doux. Parce que tu étais incapable de quitter son visage des yeux. Parce que tu n'avais aucune raison de fuir ou trouver une excuse bidon pour échapper à tout ça. Avec Rogus, tu n'avais plus besoin de courir. Il était ta ligne d'arrivée. Il était le plus bel endroit ou tu pouvais te réfugier. Il était ta liberté.

- J'aime regarder les étoiles dans le ciel, j'adore observer l'immensité d'un ciel étoilé. Personne le sait parce que j'avais l'habitude de le faire qu'avec mon petit frère mais il n'est plus là.

Tu n'étais pas douée pour ça. Tu avais laissé l'initiative à ton sorcier parce qu'il était un romantique né. Il était comme ces poètes d'antan, déclamant des vers toujours au bon moment. Tu savais qu'il avait fait beaucoup d'effort. Pour ce moment. Pour ceux qui viendrait après celui et tu avais peur d'avoir tout gâché.

- J'suis désolée, Rogus. C'est juste que j'ai l'habitude de tout garder pour moi et que tu es la seule personne à qui je peux tout dire. Vraiment tout dire.

Tu avais envie qu'il reste. Tu avais besoin qu'il reste avec toi. Tu devenais dépendante de ses mots et de sa tendresse. Tu voulais rester dans ses bras parce que tu n'avais aucun autre endroit ou aller. Tu voulais sentir ses lèvres sur les tiennes. Tu avais envie de l'entendre dire ton nom encore et encore. Tu voulais voir le monde à travers ses yeux. Tu voulais faire partie de ce monde avec lui. Tu voulais que ça marche.

- J'espère que je ne t'ai pas fais fuir !

Tu as envie de croire qu'être adolescent ne dure jamais très longtemps. C'est une période qui semble duré qu'une poignée de seconde. C'est un âge ou n'est plus vraiment un enfant et pas encore un adulte. Une période ou on peut se permettre d'avoir peur, de prendre des route et des sens interdit. Faire des erreurs. Remonter en selle. Se tromper. Essayer de nouveau. Tu es un volcan, Feyre. Tu brûle d'une flamme dont tu ignore la source. Tu aimerais croire que cette puissance ne te transformera pas en monstre. Que ton nom ne soit pas utilisé comme une référence à la pire créature qui soit. Tu voudrais pouvoir tenir toutes les promesses que tu as faites. Être la guerrière pour Selah. Être la dragonne digne de son nom pour ta grand-mère. Être simplement la sœur à la hauteur pour Hel & Orion. Mais toutes ses pièces ne semblent pas aller ensemble. Des morceaux qui ne tiendront jamais. Il y a tellement de Feyre que tu ignore qui tu es vraiment en réalité.

Toutes les étiquettes tombent quand Rogus est avec toi. Tu as juste à être une ado. Oublier, l'espace d'en instant, le bordel que tu laisse dans la maison familiale. Oublier que tu reste une ado en colère, qui brise tout quand les sentiments sortent de la coquille. Il n'a pas besoin d'être un chevalier parce qu'il t'a déjà sauvé. Sauvé de la solitude. Sauvé de la peur de l'inconnu. Sauvé de tes propres angoisses. Il est la dynamite quand tu es la minuscule étincelle. Avec lui, tu pourrais détruire tout ce qui se trouve ce qui se trouve à coté de vous. Mais au fond, tu ne t'ai jamais senti bien de toute ta vie. Tu comprends ce qu'à pu ressentir Hel quand il était avec Perséphone. Leur amour semblait doux et modéré. Le tien serait tout le contraire. Fort et brûlant.

Quittant la surface bleuté qui prend l'eau après la petite dance, tu retrouve la douceur et la quiétude de la couverture quand ton sorcier part chercher la nourriture. La distance qui vous sépare est minime. Tu pourrais presque sentir l'électricité entre vos paumes quand elles se frôlent. Tu peux sentir l'attraction qui attire vos corps, l'un vers l'autre. Comme deux aimants opposé qui s'attirent s'en cesse. Comme si la moindre excuse était la seule chose à faire, tu saisis ta main pour essuyer la sauce qui perle près des lèvres de ton petit-ami.

- Tu avais un peu de sauce.

Tu as toujours su ce qui fallait faire. Quand il fallait frapper, tu savais utiliser tes poings. Quand on te disait quelque chose qui te convenait pas, tu répliquais sans te laisser marcher sur les pieds. Mais l'amour est quelque chose d'unique en son genre. Parce qu'il te rend digne, d'un certaine façon. Ton cerveau est en ébullition, comme si les hormones n'avaient plus de limites. Tu voudrais lui dire les choses qu'il attend. Tu voudrais lui montrer que rien ne t'éloignera de lui, au contraire. Tu voudrais goûter ses lèvres parce que le gout est quasiment insatiable. Tu voudrais rester près de lui parce que c'est là ou tu te sens le mieux.

- Si j'avais dû te comparer à quelqu'un, je crois que j'opterais pour Peter Pan. Un garçon plein de ressource qui vit dans son propre univers.

Croquant dans un calamar, tes doigts cherchent sans cesse les siens. Les frôlant sans jamais les prendre. Baissant ton regard quand il pose le sien sur toi. Ton armure possèdent des points faibles que seul lui connait. Parce qu'avec lui, tu as le droit d'être vulnérable. Avec lui, la sauvage dragonne est confronté à insouciance de Rogus. Tu veux connaître l'explosion de ses baisers. Tu veux ressentir la force de son étreinte.

- Pourquoi es-ce que je plais ?

Pourquoi choisir un tourbillon quand il aurait pu prendre un océan de quiétude ? Pourquoi choisir de se heurter volontairement à une flamme ? Prendre le risque de créer le chaos ? Parce que tu veux entendre ses mots. Savourer le simple fait d'être quelqu'un d'important aux yeux d'un quelqu'un d'autre que la famille. Être unique et aimée pour ce qu'on ait au fond de soi.

Tu me plais parce que je te trouve inattendue.
Les mots reviennent comme une douce mélodie. Comme une chanson qui aime écouter encore et encore, jusqu'à user le disque. Tu as toujours voulu lui poser la question, savoir ce qu'il le pose à revenir vers toi. Ce qui le pousse à prendre ta main et voir ses yeux brillait de mille feux quand il te voit. De loin, tu pourrais ressembler à n'importe adolescente de ton âge. Une ado en colère contre le monde parce qu'il ne fonctionne pas de la bonne manière. De la bonne façon. Mais il te trouve différente. Ce que pourrait détester de toi est ce qu'il aime le plus chez toi. Ton coté destructeur. Ta passion. Ta fougue. Je serais capable de détruire le monde pour toi, Rogus None.

C'était presque devenue évident.
Évident quand vous yeux se sont croisés. Évident quand tu as découvert son goût pour les explosif. Évident quand vos mains se sont touchés. Évident quand ses lèvres ont trouvé le chemin des tiennes.
Il te donne des millions de raison de te battre, il te donne envie de le rejoindre dès que la journée se termine. Il te donne envie de lui montrer les millions de facettes que tu cache. Tu veux l'entendre rire, tu veux que sa main ne quitte jamais la tienne. Tu veux que votre amour d'adolescent fougueux reste immortel à jamais.
Mon cœur trouvera toujours le chemin du tien, Rogus None.

Tu mange ton burger, finissant et attendant qu'il termine le repas avant de replonger dans son regard. Tu ne veux plus attendre, tu plonge. Tu ne veux plus rester sur le banc de touche, tu prends ton courage à deux main.

- Je ne peux pas vivre dans un monde ou tu n'es pas là, alors meurs pas, d'accord ?

Tes lèvres s'emparent des siennes, comme une évidence. Comme un besoin d'avoir le sorcier auprès de toi. Comme pour s'assurer que cette promesse restera au creux de son esprit d'inventeur. Comme pour lui faire promettre qu'il ne s'en aille pas, qu'il ne te quitte pas. Tu avais besoin de son chaos comme il avait besoin du tien. Tu avais besoin de son regard, de ses mots. Tu avais besoin qu'il soit dans ta vie, simplement, parce qu'il était devenu indispensable.

Tu ne voulais plus rien contrôler, tu voulais laisser tes sentiments exploser à son contact. Entre son cœur battre à nouveau sous la pression de tes mains sur sa peau. Tu voulais qu'il te regarde, qu'il te voit. Qu'il ne t'oublie pas dans la nuit qui s'annonce.
Il te rend dingue, il te donne envie de voir le monde qui brille tel un ciel étoilé. Tu veux voir le feu d'artifice dans ses yeux. Tu veux voir les évènements se déchainaient. Parce que tu es simplement dingue de lui.

Maintenant que tu avais trouvé Rogus, tu ne pouvais t'imaginer ta vie sans lui. Sans lui parler. Sans croiser son regard pétillant. Sans écouter des blagues et ses farces. Tu t'étais habitué à sa présence, comme une fleur a besoin du soleil. Jeune, tu avais connu la guerre mais maintenant, les choses avaient changé. Tu ne comprenais pas comment l'amour pouvait rendre une personne aussi dingue. C'était comme si tu étais emporté dans une vague déferlant dans un océan. Tu voulais te laisser entrainer, ne pas lutter contre ce sentiment. A la fois doux et intense, tu marchais à tâtons. Mais vous étiez des adolescents. Vous étiez libre d'essayer, de vous tromper. De prendre une route et puis une autre.
Il voulais que tu fasse la même chose que lui. Rester en vie. Rester avec lui. C'était du pareil au même. C'était la même direction. Quelque chose qui avait du sens. Mais vous étiez têtu, obstinés également. Vous foncez tête baissé parce que vous étiez des éléphants dans un magasin de porcelaine. Vous étiez imprévisible mais c'était comme ça que tu l'aimais. Tu l'aimais parce qu'il était lui. Simplement lui.

- D'accord

Il serait plus prudent, du moins, il essayerait. Tu tenais ses mots au creux de ta main. Ce n'était pas vraiment une promesse mais les mots resteraient tout aussi important. Vous étiez jeune, vous aviez des projets plein la tête. Goûtant à toute les merveilleux qui se présenteraient à vous.
Caressant sa joue d'un geste tendre, ce petit geste intimité était une petite chose mais c'était terriblement bon. Tendre. Et presque audacieux.
Tu entendais sa déclaration, ses mots. La façon dont il t'aimait, sa simple présence, ses propos. Mais il n'y avait pas que ça. Tu entendais un pan de son histoire. Il n'avait été qu'un inconnu. Un petit garçon dont personne n'avait voulu. Mais il était quelqu'un. Il n'était pas que Rogus None. Il était un sorcier. Un farceur avec un sens de l'humour. Il était plusieurs chose à la fois. Une palette de couleur pour un monde aussi terne.

- Tu ne seras plus jamais seul. Je serais là, toujours à tes cotés, personne n'arrivera à nous séparer, tu m'entends ?

Ton visage est si près du sien, ton nez touchant le sien avec humour. Tes yeux brillait d'une volonté nouvelle. Tes lèvres caressant les sienne, comme une invitation à les saisir. Tu te levais d'un seul coup, marchant jusqu'au bord de l'eau. Tendant ta main, tu lui indiquais de te rejoindre, un clin d'oeil à son adresse. Tu savais qu'il ne tarderait pas à te rejoindre. Faisant face au paysage aquatique du port, tu frappais l'eau avec ton pied, éclaboussant légèrement ton petit-ami.

- Oups

C'était votre soirée, la première que vous passiez. Un premier rendez-vous que tu ne voulais pas oublier. Peut-être que vous pourriez ne pas vous montrez raisonnable. Les bêtises pouvaient être accompli. N'importe lesquels. Tu aimais chacune de ses qualités. Il était ton feu d'artifice. Il était comme un pétard, explosif et imprévisible. Mais tu te sentais bien avec lui. Tu voulais que cela ne change pas.

C'était presque euphorique. La sensation que tu avais en permanence quand tu étais avec lui. La sensation qui était devenu comme une drogue, voulant toujours plus pour le simple plaisir de ressentir ce frisson. Ce léger courant électrique qui parcourait ta peau quand celle-ci touchait celle de copain. Vous étiez des gamins, incapable de penser au lendemain. Parce que aujourd'hui était un jour ou vous pouviez faire ce que vous vouliez. Etre deux ado normaux. Ne pas soucier des uns et des autres. Peu importait que tu étais la petite-fille d'une dragonne qui avait commis des meurtres en pagaille. Peu importait que Rogus était un sorcier fou d'explosif. Vous étiez l'un avec l'autre, attiré par un aimant qui vous empêchez de vous éloigner. Ce n'était pas qu'une question d'attirance physique, c'était plus que cela.

Vous étiez là, l'un pour l'autre, formant une sorte de famille à vous deux. Vous n'aviez besoin de personne. Vous étiez incompris pour les autres mais pas pour vous même. Tu t'amusais, éclaboussant et te faisant éclabousser par l'eau de la mer. Tu voulais goûter à tout ça. Un espèce de tourbillon coloré. Tu savais que les mots que vous aviez échangé était gravé dans ta tête. Tu savais que vos baisers resteraient éternels. Tu savais que les photos seraient regardé encore et encore sans t'en lasser. L'après-midi se passait assez vite, trop vite, comme si le Roi du Temps était l'ennemi de cette histoire que tu étais en train de vivre avec le sorcier.
Mais tu ne baisserais pas les armes.
C'était votre journée et personne n'allait la gâcher.

- Viens, j'ai une super idée, tu vas voir.

Tu rangeais la couverture et la cacha dans un coin pour la retrouver plus  tard. Les derniers déchets de votre repas partagé était mit à la poubelle quand tu retournait auprès de celui qui faisait tambouriner ton cœur à cent à l'heure.
Tu connaissais Seattle, étant la ville qui t'avait vu naître. Tu entrainais ton sorcier dans un dédale de rue jusqu'à arrivé à l'endroit que tu cherchais : la fête foraine. Il y avait les lumières, la musique et les personnes qui s’amusaient à chaque stand. Nourriture, jeux et rire, tout était fait pour passer une superbe soirée.

- Comme je suis sympa, je te laisse choisir la première attraction !

Si tu avais des souvenirs ou ton père t'avait déjà emmener dans un lieu comme celui-ci, tu voulais créer de nouveau souvenir. Une journée mémorable que tu garderais au creux de ton esprit. Parce que tu ne voulais pas que ça s'arrête. Tu voulais goûter à sa compagnie encore et encore. Minute par minute, tu t'attachais à Rogus d'une manière indescriptible. Tu l'aimais et tu avais l'impression qu'il n'y avait pas de mot assez mort pour le définir. Tu l'aimais parce qu'il était ta liberté, ton échappatoire. Il était ce qu'il t'était arrivé de mieux de la vie. Il était ton explosif, le moyen de rendre ta vie meilleur.

Tu t'étais dis que la fête foraine était le meilleur endroit pour continuer la soirée. Vous étiez juste tous les deux faces aux nombreuses attractions. Vous pouviez faire ce que vous voulez. La liberté et l’amusement réuni dans un seul et même endroit. Tu voyais que Rogus était aussi heureux que toi, ses yeux étaient rempli de paillettes. Quand il posait son regard sur toi, tu avais l'impression qu'il n'existait que toi, que tu comptais comme si tu étais la huitième merveille du monde.
Te laissant un baiser avant de partir chercher des tickets pour les manèges, tu pris deux barbes à papa dans le stand à nourriture. Savourant la mousse épaisse et rose de la confiserie, tu attendais la venue de ton sorcier au cœur malicieux. Il ne tarda pas à revenir, la main rempli de ticket.

Pendant qu'il tirait au jeu des fléchettes, tu ne pouvais pas t'empêcher de penser que tu étais en train de passer la soirée la plus belle de toute ta vie. Peu importe les activité ou le temps qu'il faisait, la simple compagnie et la présence de ton copain remettait les compteurs à zéro. Tu souriais et tu riais quand il réussissait à éclater un ballon. A la fin de la partie, il regardait toujours dans ta direction, attendant ton choix quant à la peluche.

- Prend moi le petit dragon, Rogus.

Par la suite, tu entrainais ton amoureux jusqu'à l'attraction suivante. Tu avais toujours les auto-tamponneuse très sympa. D'autant plus que tu étais plus seule pour y jouer. Tu regardais Rogus, tu savais que quoi que tu choisisses, il répondrait pas l'affirmative. Comme s'il était prêt à tout pour toi. Pour le simple fait que tu gardes le sourire sur le visage.

- Tu es prêt ?

Installé dans deux auto-tamponneuses à cause des nombreux amateurs de l'attraction, tu gardais toujours en tête la présence de ton sorcier dans un coin de la tête. Tu avais presque l'impression de l'avoir à tes cotés, à sentir sa présence quand il te frôlait sans jamais vraiment te toucher. Mais il y avait quelque chose que tu avais vu aussi. Une autre fille, une blonde, qui rigolait et qui ne quittait pas des yeux ton Rogus. Tu n'aimais pas ça, non, vraiment pas. C'était ton copain et non le sien, et tu rêvais de lui refaire le portrait.
Avec la colère, tes pouvoirs s'emballe et l'auto-tamponneuse de la blonde s'emballe également jusqu'à finir par se renverser complètement. La fille est au sol, elle a mal, son front saigne. Et tu sais que la responsable, c'est toi et ta jalousie. Le jeu s'arrête, tu sors de la voiture, tu regarde autour de toi, jusqu'à sentir la présence de Rogus à tes cotés.

- Je...je sais pas ce qui m'a pris. Je voulais juste...

J'ai besoin de toi, Rogus. Dit moi que je ne suis pas un monstre. Dit moi que tu comprend. Dit moi que tu comprend que j'ai peur, qu'un beau jour, tu finisse par partir, par grandir. Je ne veux pas devenir un souvenir diffus dans ton esprit.