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Ambrose Atkins
Ambrose Atkins
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CALL ME FIGHTER I'LL MOP THE FLOOR WITH YOU CALL ME LOVER I'LL TAKE YOU FOR A DRINK OR TWO YOU'LL GET OLDER MAYBE THEN YOU'LL FEEL SOME CONTROL

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NOVROSE ▲ voyous

I'LL BE A REGULAR GUY FOR YOU, I NEVER SAID I'D DO THAT WHY YOU LOOKING SO BEAUTIFUL TO ME NOW WHEN YOU'RE SO SAD ?


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Pseudo / Pronoms : Smanffson ▲ elle/iel
Messages : 510
Âge : 29 ans ▲ et pas toutes ses dents
Nombre de dés : 1 dé classique ▲ 1 dé en armes à feu ▲ contrôle hormonal et cérébral
Résidence : Phoenix ▲ avec Nova-Blue
Profession : Scientifique ▲ dans le laboratoire d'Elisheva
Faceclaim : Caleb Landry Jones
Pouvoirs/capacités : Botaniste ▲ Armes à feu (1 dé) ▲ contrôle hormonal et cérébral
Crédits : gerard-menjoui (av) valhdia (aes) awona (forte inspi signa) a-child-ish (icon signa)
Disponibilité RP : 20/? (nova-blue, lilith, london, elisheva, isaac, rogus, azariah, jasper, perséphone, azur, alec, dakota, dumas, alicia, odalie, cass, erade, mission 14, dès)
Multicomptes : Marisol Villalobos
Points : 1429
Joueur•se

(hoomans I) fire walk with me  - Page 2 Empty Re: (hoomans I) fire walk with me

Jeu 12 Jan 2023 - 23:09





fire walk with me

⋆ Ils m'ont assez opprimé dès ma jeunesse, Mais ils ne m'ont pas vaincu. Des laboureurs ont labouré mon dos, Ils y ont tracé de longs sillons.…


Aurore a l’air perdue. Elle manifeste un sale mélange entre de la déception et un peu de colère, indécis mais sincère. Un peu plus et elle tournerait les talons sur le champ en claquant de la langue. Elle semble s’éloigner progressivement, terrée dans son incompréhension et dans sa quête de sens. A mes yeux, il n’y a pas de doute.
Aurore est aussi une de ces brebis perdues, pas galeuse pour un sou, à errer et s’agacer contre chaque trace du divin. Le rapport, il est évident, mais la blonde tempête dès que la porte se referme à l’abri de ses questionnements et de ses inquiétudes. Elle convertit son manque de foi en colère, à la recherche d’un Dieu où trouver son écho. Du haut du piédestal de mes croyances, je les prends pour évidentes et omniscientes quand j’hoche la tête ; bien sûr que mon Dieu aurait ses réponses.

C’est plus facile de sourire quand on est persuadé de ce qu’on croit. Alors, je souris, parce que c’est la seule chose à faire face à sa gueule renfrognée. Si Aurore doute, je présume que je dois allumer la lumière quelque part. C’est ce que Dieu ferait, de montrer la voie, le chemin. Mélangeant un peu tout, confus comme à mon habitude, je suis très sûr de moi quand je prends la parole.

« Ils sont perdus. »

Si j’organise un peu mon discours, elle pourrait l’entendre. J’ignore si je prêche le Temple ou le Cercle, parce que je vois pas la différence et je vois pas l’intérêt de foutre des frontières. La terreur du Temple m’a emmené au Cercle, et mon incompréhension à moi, c’était pourquoi j’étais si seul dans les missions de traque. Pourquoi les autres s’insurgeaient sans jamais rien faire, comme si cette mission leur plaisait. Il avait quelque chose de frustrant, ils étaient putain d’immobiles, et c’était ça, mon incompréhension. Si Aurore était capable de le comprendre, elle aurait sûrement passé l’étape des bancs froids et impersonnels de tous les Temples de Seattle. Si la ville était froide, ce n’était pas  les prières qui la réchauffait.

« T’vois la mère de famille, ça s’voit qu’elle a pas envie de cuisiner sa dinde le dimanche et d’avoir des tas d’gosses qui se précipitent pour foutre du gras sur sa nappe, parce qu’elle a envie de chialer parce qu’elle sait qu’elle va d’voir la laver, et que ça va niquer sa machine. »

Je m’éloigne stratégiquement de la porte pour regagner la rue. On a la classe, avec nos beaux habits et nos gueules d’enfant modèle. C’est ce que je me dis dans les reflets des voitures, et j’aurai sûrement apprécié croiser des gens comme nous plus tôt encore dans ma vie. Aurore avait les épaules de comprendre que les Chasseurs seraient la lumière des perdus, tout comme Dieu était un guide pour d’autres. Il était facile de mélanger les deux, tant les Temples prêchaient des fois différentes, et que les discussions sentaient la peur et la moisissure de la fin de notre décennie. Elle avait commencé en boitant, s’étant pris un pavé dans la gueule par le krasch de 2008. Danser jusqu’à l’effondrement était devenu quelque chose d’acceptable pour des technocrates, puisque défoncer la bourse n’avait mené à rien. En attendant les prochaines crises, j’imagine que mes parents avaient attendu une amélioration, quelque chose.
Les années 2010 avaient continué à cracher du sang sur le pavé, soulignant leur implacable capacité à décevoir et à rendre compte à personne. On avait eu des simulations d’apocalypse tandis que j’avais le coeur en écharpe, et quelque part dans les rues, les souris étaient devenus des adultes, des enfants, tant qu’il y avait à grailler que le béton armé de nos peines et de notre colère.

Alors, j’ai envie de leur proposer quelque chose de plus réjouissant pour la prochaine décennie, quelque chose de grandiose, quelque chose de grand. A se faire pisser dessus pendant dix ans, j’ai envie de dire à Aurore qu’on est une génération qui a envie de bouffer la vie à pleine dents, et de remettre un peu de logique entre le sang caillé de nos pavés.

« Elle a pas envie, et j’la comprends. Alors, elle viendra au Temple. Au Temple, on va lui parler de colère, mais un peu d’espoir. » Je corrige. « Beaucoup d’espoir. On va lui dire que nous sommes une communauté, qu’elle est la bienvenue, et elle trouvera des réponses à ses questions. La mère, t’vois, elle va sortir, puis elle va me croiser. Elle va s’dire tiens bonjour Ariel puis je dirai bonjour madame. On a pas regardé la boîte à lettres mais j’aurai pu mémoriser son nom de famille. Et là. »

Je me rappelle des vomis au fond des toilettes, où trouvent écho les quelques prénoms que je retenais en soirée. Non pas que j’en aurai quelque chose à foutre, de madame la-mère-de-famille-imparfaite, et je l’envierai certainement un peu. J’aurai la mâchoire serrée et prête à exploser comme un ressort quand elle viendra chialer sur ses soucis de dame rangée, et sur le désespoir d’avoir des enfants pendant que je rongerai mon annulaire cramé et délaissé.
Non, je lui dirai pas que j’ai envie de lui cracher dessus et de tourner les talons. J’observerai sa vie à travers ses récits, et peut-être que je trouverai ma place en tant que petit nain de jardin parce qu’au fond, je l’aimerai bien, sa petite vie de nappes tâchées.

J’aurai retenu son nom de famille non pas par politesse, ni par stratégie comme je le laissais croire aux autres à moi-même. Quelque part, j’aurai une fenêtre étrange sur ce qu’il représentait, et avec un peu de chance, je pourrai m’y fondre.

« Et là, elle a l’impression qu’on lui parle, qu’on sait ce qu’elle ressent. Parce qu’on sait ce que c’est, de pas se sentir compris, d’être en colère et que personne écoute vraiment ce qu’on dit. On sait ce que c’est, d’avoir à se planquer et quand je dirai bonjour madame Adams, elle aura un petit sourire parce qu’elle se sentira vue. A ce moment-là, on creuse, on cherche la crasse, quelque chose de plus qu’un questionnement sur le sens de la vie, un peu d’incompréhension, un peu de colère, un peu de révolte parce que c’est de la merde ce qui se passe. Alors, on va la chercher, cette merde, jusqu’à la déterrer et voir qu’elle aussi, elle te le dit avec un peu de honte et en rougissant, au détour de la troisième avenue en tournant chez elle, voire autour d’un thé si t’arrives à aller jusqu’à là. Les enfants seront sûrement couchés, parce qu’elle assume pas d’avoir ses pensées. Puis, tu dis que toi aussi. »

Je lui tends les tracts en espérant qu’elle ait vu un peu de lumière dans le tunnel de mes paroles. Tous les Chasseurs ne font pas ça. Je le sais.
Je le fais parce que c’est mon cheminement. Entre rejet universitaire, relationnel, il y avait un peu de Dieu de partout là où j’allais, et aux croisements de mon existence, je finis par remettre ma vie dans ses mains tant il avait brillé comme une évidence.
Quand Aurore dit qu’elle voit pas le rapport, je la comprends. Pourtant, il est partout, le rapport.

Parce que Dieu est partout, dans mes colères, dans mes joies, dans mes peines, dans mes hontes et mes traumatismes, au creux de mes cauchemars et dans mes rêves, dans la poigne de celui qui venge et celui qui aime, au fond des pintes de bières et à l’origine du vin, dans le sel de mes larmes et dans le métal du sang caillé de nos pavés.

« Alors elle aura une alliée. Puis elle aura plusieurs alliés. Parce qu’on sera là. »  


© mad'eyes (code) &  exposrto (icon)


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MEMBRE ◊ CHASSEURS
Aurore Lecomte
Aurore Lecomte
MEMBRE ◊ CHASSEURS
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:
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Fairytales are more than true : not because they tell us that dragons exist, but because they tell us dragons can be beaten.

▼◬▼

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Pseudo / Pronoms : Valhdia / elle
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Âge : 20 ANS (26/06/2001) ◬ trop jeune pour tout comprendre
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Profession : étudiante en SOCIOLOGIE ◬ CHASSERESSE du premier Cercle
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Ven 17 Fév 2023 - 13:47

Fire walk with me
hoomans

« Ok. »
Elle prend les tracts qu’Ambrose lui tend, parce qu’il parle bien, son mentor. C’est quelqu’un de convaincu, qui sait ce qu’il fait ; pas du genre à tirer sur quelqu’un par hasard ou à trop se voiler la face. Non. Ambrose est un professionnel. Sans doute qu’il a fait de hautes études parce que son raisonnement se tient.
Elle a envie d’y croire, Aurore, quand le roux lui dit que, du Temple, ils pourront trouver tous ensemble une communion dans leur colère. Elle veut bien croire qu’ils seront pas seule, parce que c’est bien l’unique raison pour laquelle elle est là, au fond. Pour se sentir moins seule, elle qui tourne en rond dans une minuscule studio avec des souvenirs à la pelle sur ses bras tremblants de gamine.
Finalement, les Chasseurs, c’est comme une équipe de rugby. Dans la mêlée, faut choper le ballon, courir pour pas se faire attraper. Les monstres sont rapides et féroces, ils empêcheront de marquer des essais. Heureusement, les autres sont là pour les plaquer sur leur passage. Aurore, elle a toujours été ailière, parce qu’elle avait pas la carrure de rentrer dans les piliers d’en face. Avec Ambrose, elle prend conscience qu’il faudra qu’elle apprenne les autres postes, qu’elle puisse elle aussi faire tomber les créatures qui viennent en face, si elle veut que sa team à elle puisse remporter la victoire.
Ils jouent en équipe, une équipe avec des rôles bien définis mais ce sont pas toujours les mêmes. Aujourd’hui, c’est lui le mentor, mais demain il sera quelqu’un d’autre, elle en a aucune garantie. C’est pas très stable, comme truc ; elle préfèrerait que les piliers, ce soient toujours les mêmes personnes.
Mais ça reste quand même des alliés, et du genre comme on crache pas dessus.

Les doigts crispés sur la pile de papier glacé que vient de lui passer Ambrose, Aurore s’avance vers la maison suivante. Elle doit tout refaire comme il fait, marcher dans ses pas jusqu’à être digne elle aussi de monter au front, être un vrai membre de l’équipe. Même s’il est trop grand et pas très aérodynamique, elle a des trucs à apprendre de lui. Peut-être qu’elle se teindra en rousse pour lui montrer que sa tutelle est un truc important pour elle.
Peut-être pas. Le roux, c’est quand même pas très beau.
Avec une grande inspiration, elle remet ses cheveux derrière ses oreilles. Il lui manquerait plus qu’un serre-tête pour jouer les grenouilles de bénitiers, mais elle a pas ça dans son sac ; elle s’était plutôt équipée de bombes au poivre et de couteaux suisses.

Le heurtoir fait un son si fort qu’on dirait qu’il va tout casser.

Muette, Aurore fait un pas en arrière et attend que la porte s’ouvre. Elle est pas protestante, elle. Elle a reçu une éducation catholique, mais après tout, c’est la même chose. Suffit de remplacer ‘église’ par ‘temple’ et puis voilà, ça fera le taf.
Le battant pivote, laissant apparaître un jeune homme d’une trentaine d’années, les cheveux coupés courts, un enfant en bas-âge équilibre contre sa hanche. Déstabilisée, la Chasseresse s’élance quand même.
« Bonjour Monsieur, je m’appelle Arielle, et voici Yves, mon ami de la paroisse. »
C’était l’inverse. C’était lui Arielle et elle Yves. Pour une raison étrange, Ambrose avait pris un prénom de femme pour lui et prénom d’homme pour elle. Enfin. Son rouage se grippe déjà, et son sourire devient figé.
Elle tend instantanément le flyer à son interlocuteur interloqué.
« Est-ce-que vous voulez venir au temple ce soir ? C’est à 18h30, et on est plein, et vous allez pouvoir, heu, enfin … » Elle s’emmêle les pinceaux. « Il se passe des trucs bizarres en ce moment, non ? D’abord y a le réchauffement climatique, et puis maintenant … fin … le gouvernement qui ne prend pas les bonnes mesures, et nous, haha, nous on fait quoi ? »
La panique lui monte à la tête en même temps que le rouge aux joues.
L’enfant la fixe avec des grands yeux. Il a cessé de machouiller le jouet qu’il avait en bouche et un filet de bave s’étire entre ses lèvres et le caoutchouc. Beurk. Elle jette un regard de détresse à Ambrose.
« Mon ami et moi, on est là pour vous annoncer que … enfin, vous n’avez rien à craindre, vous n’êtes pas tout seul. On n’est pas tous seuls. Y en a plein d’autres des comme nous, oui, et ils vont au Temple le samedi, ou le dimanche même des fois, et euh … »

L’homme a levé les yeux au ciel et, avant qu’il ne lui claque la porte au nez, Aurore a juste le temps de lancer un :
« Mais faut garder espoir, monsieur ! »
Lorsqu’elle se retrouve de nouveau face au judas, elle a l’impression que c’est elle qui a trahi. Elle n’est pas une bonne Chasseresse, pas une bonne apprentie. Elle a cru que courir vite et taper fort ça suffisait pour exorciser la colère, mais il faut plein d’autres compétences dont elle est pas la détentrice.
Les épaules basses, la frenchie s’accroupit devant la porte pour glisser deux flyers en dessous. Au moins, elle aura fait son travail. Le regard d’Ambrose la démange entre les omoplates, et quand elle s’en retourne vers lui, piteuse, elle a de la rage dans les yeux.

Peut-être bien, qu’elle est pas une bonne recrue. Peut-être, qu’elle est pas encore une Chasseresse, pas comme on a besoin qu’elle soit. Elle a les cheveux trop en bataille et l’élocution trop traînante, l’accent français et le rire bête comme bandoulières de sa dérive. Ses poings se serrent contre ses cuisses, froissant au passage un ou deux flyers contre la sueur de sa paume.
Est-ce-qu’une équipe abandonne au premier essai ? Non. L’ailier se relève, les piliers continuent, on rappelle ceux sur le banc de touche pour changer les joueurs blessés. Aurore regarde sa montre en caoutchouc. La journée n’est pas terminée.
Finalement, lorsqu’elle lève les yeux, y a deux nouvelles flammes dans son regard.
« Alors, on continue ? » qu’elle lance, féroce, à son mentor.

Parce qu’elle ne s’arrêtera pas avant d’avoir marqué des points.

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