Re: MISSION N°12 ◊ Par le feu et le sang

Par le feu et le sang

My daddy put a gun to my head
Said, "If you kiss a boy I'm gonna shoot you dead"
So I tied him up with gaffa tape
And locked him in a shed

Le cerbère qui s’est jeté sur ta mère a vite été maîtrisé par les efforts de tout le monde, et c’est toi, Faolan, qui les immobilises dans des liens et des cages de cristal bien trop dur pour qu’ils ne puissent s’enfuir. Pas avant que vous soyez loin, en tout cas.

Alors vous vous avancez dans les couloirs et soudain c’est le silence qui te percute ; tu n’entends personne respirer, personne parler, personne marcher. C’est pas normal, comme silence - et tu sais très bien de quel pouvoir il s’agit. Une sirène. Une putain de sirène. La tension monte d’un cran, alors qu’un mélange de nervosité et d’adrénaline court dans tes veines ; t’as des flash rouge sang, Esmée, mais tu es trop bien entouré·e pour les laisser te déborder. Toute ta concentration est au présent pour éviter d’être submergé par le passé, et heureusement, car quand tu te cognes sans préavis contre un mur invisible, c’est ton instinct et la vitesse de réaction de ton corps tendu comme un arc qui te sauve de l’attaque.

La table derrière toi prends tout et le mur disparaît, laissant tes compagnons avancer alors que tu finis de rouler sur le côté. Le temps que tu te redresses, Athènes s’est ruée sur la créature marine et lui a fichu un sale coup de poing dans la trachée ; Byzance et Carthage profitent de l’occasion pour foncer vers le bureau. T’aimerais être près de ta mère alors qu’elle affronte celui qui a un jour été son frère - mais t’es face à ce que tu reconnais maintenant comme une ennemie naturelle. T’as jamais cru, Faolan, dans ses conneries de rivalités ancestrales entre sirènes et dragons, mais aujourd’hui tu te découvres un côté que tu te connaissais pas. Et finalement, celle-ci aussi, t’es prêt.e à lui arracher les ailes.

Alors tu fonces sur elle Fao, juste derrière ton alliée, t’attends pas que l’autre se soit remise du coup. T’utilises un peu de cristaux bien glissants pour déraper derrière elle alors qu’elle est encore aux prises avec l’humaine, et t’attrapes son visage à pleine main pour créer une couche de quartz directement sur sa peau et sur sa bouche pour la fermer, qu’elle ne puisse plus -jamais- crié… ou hypnotisé quelqu’un. Tu la sens, toute la rage qui anime tes gestes, et peut-être qu’en faisant ça tu jettes la sirène par terre un peu trop fort parce que t’es obligé·e de faire un autre roulade pour te rééquilibrer. Au moins, ça laissera l’occasion à tes partenaires de la mettre hors d’état de nuire ; peut-être que quelque part ça serait mieux, que ce ne soit pas à toi de l’achever. Parce que tu te rends compte que t’en serais parfaitement capable.

CODAGE PAR AMATIS

résumé:

Fight fire with blood

Est-ce qu’on est vraiment à la hauteur?

Tu vois la colère sur le visage d’Erin après avoir raté son coup, tu vois la démarche difficile d’Ariadne après l'attaque qu’elle s’est prise, tu vois derrière la détermination de Caliban les fantômes de la guerre passée, tu retrouves toujours chez ton adelphe les ombres qui ne quittent jamais son visage. Vous pouvez jouer à être des résistants, vous parer des noms des antiques capitales de Périclès, d’Hasdrubal et du Pont-Euxin, mais qui êtes vous, finalement, pour défier l’ordre entier d’un pays, pour vous élever face aux familles gardiennes séculaires ? Tu enfouis les doutes sous un sourire et un compliment à Fao pour l’emprisonnement des cerbères avant de l’accompagner dans la trappe.

Est-ce que tout ceci est un piège?

Le silence pesant, le labyrinthe étonnant : tout te met les nerfs à vif, tout te pousse à soupçonner le pire. Tu ne t’entends même pas crier quand Esmée manque d’être attaquée, et tu ne peux qu’être impressionné par Erin et ael qui s’élancent et neutralisent presque l’assaillante. Tu t’élances alors à leur suite pour finir le travail.

N’y a-t-il pas déjà eu assez de morts?

Dans les yeux de la sirène, tu repars en 2013, tu ressens à nouveau l’odeur des cadavres, alors que tu t’interroges sur les raisons de sa présence ici. Un peu étonnant de voir une sirène aider le plus dragon des dragons. Tu choisis de ne pas la tuer, et de l’étouffer doucement avec un poids d’air sur la poitrine. Trop doucement, sans doute : elle roule sur le côté et échappe à Athènes et Bishop pour se jeter sur toi. Grâce à Fao, elle ne peut pas utiliser ses pouvoirs mais elle a le temps de t’infliger un violent coup de pied avant que tu ne la repousses, au centre d’un triangle formé par l’humaine, ton adelphe et toi. Tu as échoué, mais ce n’est que le début.

Résumons:

Âge : 37 ANS (03/10/1984) ❋ déjà aussi vieux qu'il est grand

le feu & le sangit’s the moment of truth and the moment to lie

MISSION N°12 ◊ Par le feu et le sang - Page 2 17250c27606766e7f87c06a43bbbbc3e Entre mes doigts, je sens le verre froid d’une seringue que Carthage vient de me glisser. Du sérum. Douloureusement, la sensation des douze aiguilles qui s’étaient plantées dans ma peau revient me picoter le torse. Je me rappelle de Cadmus, ayant subi le même traitement, qui s’enfonçait loin dans les bois sans que l’on puisse le retenir. La pensée seule de mon ami me fait resserrer le poing, et je referme derrière nous la porte du vaste bureau.
Clac.
Cet homme doit payer. Pour la violence intrinsèque qu’il a inculquée à son fils, en le privant de la vie simple dont il avait toujours rêvé. Par la discrimination qu’il a laissée intervenir, allant jusqu’à sa propre sœur qui se tient maintenant près de moi. Par les valeurs qu’il représente et qui nous ont amenés là. Atlas est le bastion d’un ancien monde, le reliquat érodé d’un système dont on ne veut plus.
Tout cela s’arrête aujourd’hui.

Dans un regard entendu à mon alliée, je fais le tour du bureau pour me placer près du doyen. Un geste circulaire de la main, et je crée un vent localisé qui s’abat sur le patriarche, l’empêchant de se mouvoir aussi efficacement que ne le ferait une corde épaisse.
Ça semble presque trop facile, et je me demande un instant si tout cela n’est pas un piège.
Entre mes doigts, je prends sa main pour regarder ce qu’elle contient. C’est une photo de famille : on y voit les sourires figés de Cadmus et de ses enfants, de Zelda qui se tient, morose, à l’écart de son frère chéri. Le visage d’Atlas est souriant, mais ses yeux sont figés, glaçants. Lilith a l’air très mal à l’aise.
Alaya, Kida et Aidan posent avec ce naturel qu’ont les jeunes adultes comme eux ; dans l’incertitude d’être beaux, ils bombent le torse avec douceur.
« Nostalgique, Monsieur Lightstorm ? »

J’aurais presque de la pitié si je ne savais pas, au fond de moi, que cette photo n’est qu’une façade derrière laquelle l’édifice tombe, une image glacée d’un bonheur qui n’existe pas, pour personne.
Je la retire d’entre ses doigts pour la tendre à Carthage. Après tout, c’est également sa famille. Celle du sang mais pas celle du choix. Une fois qu’elle s’en est saisie, je retire du doigt de Cadmus la bague d’or sertie d’un rubis. Finement ciselé, le bijou semble avoir vécu. De même que la photographie, je le tends à mon acolyte.
Sans lui, Atlas est moins puissant.
« Bien. Nous allons pouvoir discuter. » je lance d’une colère froide et sans âme.

Et tu vas pouvoir abdiquer.
artemis | www

En bref :

Dim 5 Mar 2023 - 19:34

Par le feu et le sang

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TW : violence, sang, mise à mort

T’as le goût du fer dans ta bouche, Faolan, est-ce que c’est le tien parce que tu t’es mordu trop fort ou bien parce que t’as pas encore fait couler l’hémoglobine de votre ennemie ? Le temps que tu te relèves, Azur est sur elle et l’emprisonne de ses vents mais elle s’en libère (trop) facilement ; et quand elle se jette sur ton frère, tu vois rouge encore. Tu penses à Arte qui a perdu le sien y a pas si longtemps, tu penses à tes sœurs d’avant que t’as pas pu protéger, et cette famille qui s’est construite avec toi et lui, t’es pas prêt·e à la perdre non plus.

Alors non, tu laisseras personne lui faire du mal comme ça, que ce soit l’ennemie face à vous ou qui que ce soit d’autre. Et cette connasse à écailles, tu la laisseras toucher personne d’autre.

Elle a l’air tenace, mais après tout t’es venu à bout de pire, Fao. T’as pas peur quand elle se jette sur toi, y a déjà une arme en train de se former entre tes doigts, lame de grenat qui fait éclabousser le sien quand tu répliques à ses attaques. Tu te protèges plus vraiment, tu te contentes de frapper et quand ses griffes te font une coupure sur la clavicule tu t’en fous parce que ça te donne l’occasion de lui planter ton éclat de gemme dans les côtes. Et même si ça les traverse pas, tu jurerais d’entendre un crissement de douleur à travers le masque que tu lui as créé. Puisant dans ses dernières forces, elle réussit à t’égratigner l’arcade sourcilière, t’aveuglant juste assez longtemps pour s’éloigner de toi, tu l’entends. Mais le temps que tu t’essuies les yeux, tu la vois tenir Athènes en respect tout en faisant en sorte d’arracher les pierres précieuses que t’as collé sur sa face. Le bruit que t’as entendu, c’était pas de la souffrance : elle essayait de s’en libérer, de faire exploser sa voix pour tous vous mettre à terre et tu vois à son sourire triomphant et distordu qu’elle est sur le point de le faire. Repoussant l’autre combattante un peu plus loin, elle en arrache un dernier bout, et toutes les nuances cristallines sur sa peau abîmée se colorent de vermeil alors qu’elle s’approche d’Azur une nouvelle fois.

Les cristaux, c'est peut-être multicolore mais quand tu les vois pas arriver, que tu fais que les toucher ça peut être aussi glacé que la mort. Le sang est de la même teinte qu'un rubis mais c'est pas parce que c'est une couleur chaude que la pierre est moins froide ; et c’est bien le froid qui envahit ton coeur, Faolan, quand c’est un javelot que tes mains créent et lancent sans lui laisser la moindre chance. T’aurais pu viser l’épaule pour l’épingler au mur mais c’est directement dans sa gorge que ça touche, là d’où lui viennent ses pouvoirs, là d’où viennent tous les problèmes. Et cette fois, ça ne pardonne pas.

Elle s’effondre entre vous trois et le silence s’impose soudainement, seulement troublé par vos souffles courts qui remplissent la pièce d’écho après le fracas du combat. Dans l’air flotte cet étrange sentiment indescriptible qu’on ressent que quand une bataille vient de se terminer et qu’on vient de gagner sans vraiment l’avoir fait. Parce que ce genre de choses, on les gagne jamais réellement.

Mais c’est pas fini pourtant, pas exactement. Alors que tous les trois vous reprenez votre souffle, et qu’avec une grimace tu empêches tes blessures de trop saigner en les maintenant fermées avec du cristal, tu regardes vers la porte du bureau où vos deux autres coéquipiers se sont rendus.

-Rien de grave ? tu t'assures d'une voix sourde. On devrait ptet y aller aussi, si vous pouvez.

Toi, t’as encore assez de résidus d’adrénaline dans tes veines pour tenir debout.

CODAGE PAR AMATIS

résumé:

Dim 5 Mar 2023 - 20:13

Par le feu et le sang

La sirène t'oblige à reculer, tu te contente d'affronter son regard furieux et ses yeux indéchiffrable. Elle a été blessé, tu le vois bien. Mais c'est une guerrière, elle ne fuira pas parce qu'elle se battra jusqu'à la mort. Dans un sens, tu comprends son attitude. Tu sais qu'elle combattra même si elle est en infériorité numérique. Elle utilisera tout ce qui se trouve à sa disposition. Ses pouvoirs sont inutilisable mais elle tente le tout pour le tout. Tu sais qu'elle n'acceptera pas d'être une prisonnière de guerre, qu'elle préfèrera une mort héroïque qu'une défaite amère. Tu sais qu'il n'y a qu'une alternative, qu'une solution. Tu as déjà payé le prix du sang, du meurtre. Tu es capable de rajouter ta mise. Tu l'as déjà fait, ton âme est déjà tâché.

Sauf que quelqu'un décide de prendre les choses en main. Tu jettes un regard vers Bishop et tu sais qu'il ira jusqu'au bout. Ses gestes sont sans appel et tu sais que tu ne peux l'arrêter. Il connait le goût du sang aussi. Il connait les sensations et le poids que cela aura sur son esprit. D'un seul coup, tu le vois différemment. C'est plus qu'un Riverwood. C'est plus qu'un dragon. C'est plus qu'un Résistant. Il est un puzzle complexe que tu es la seule à voir et à comprendre.
Le corps de la sirène est sur le sol, il n'y a aucune parole et aucun son, comme si le pouvoir de la sirène faisait encore effet. Tu t'approche de lui, tu ne sais pas quoi lui dire. Tes mots seraient insuffisant. Tu n'es pas de sa famille, tu n'as pas la chance de Serena qui peut l’appeler ''mon frère''. Ta main sur son épaule est un remerciement. Parce qu'il a payé et qu'une partie de toi avait envie de tuer la sirène. Que tu aurais dû replonger dans cet océan sombre et que tu aurais fini par te noyer.

- On a plus rien à faire ici, de toute façon.

Suivant tes camarades, ton regard reste fixe sur ce cadavre sur le sol. Tu aurais pu être sa meurtrière, un assassin qui se cache au fond de toi. La bataille n'est pas fini, Erin. Loin de là. Une fois la porte franchi, vous retrouvez les adultes avec le très tristement célèbre Atlas. Bizarrement, tu le voyais plus grand ! Instinctivement, tu cherches des objets ou babioles que tu pourrais prendre pour ton compte. La survie n'attends pas !

@Faolan E. Riverwood @Caliban Mandrake @Ariadne Riverwood @Azur Riverwood

En bref :

Jeu 9 Mar 2023 - 20:30

Ariadne n’a pas besoin de regarder la photo pour sentir le dégoût l’envahir. Elle comprend très vite en entendant la remarque de Byzance. Atlas n’est pas nostalgique de sa famille mais du pouvoir qu’il exerçait sur eux. Non content de dominer toute une partie des Etats-Unis, le patriarche Lightstorm avait aussi besoin de s’imposer dans son petit microcosme avant que celui-ci n’éclate. Il n’aura que ce qu’il mérite pour avoir suivi les conseils malavisés de leur géniteur.

La bague, elle, passe de la main de Byzance à celle de Carthage et finit sa course dans sa poche, fermée pour plus de sécurité. L’échange avec le téléphone qui en sort est rapide et fluide, la mission doit continuer et la vengeance passera après les négociations. Ce soir, ce n’est pas une tête qui tombe, mais deux.

« Nous discuterons plus tard. Byzance, placez la seringue sur son cou. Ne l’injectez pas encore. »

Elle est efficace et froide, parce qu’il n’y a pas le droit à l’erreur dans leur chorégraphie millimétrée. Parce que leur mission va bien plus loin que cela, et qu’elle active l’appareil photo de son téléphone jetable. Ce sera Byzance qui apparaîtra sur la photo, parce que si son identité est découverte malgré son visage caché, ça n’apportera que plus de crédibilité à leur menace.

Quelques secondes plus tard, Ariadne note le numéro personnel de Robin Claeson, pauvre ministre du surnaturel pour lequel Ariadne n’a aucune pitié et qu’elle compte bien livrer à la résistance en même temps que son cher frère.

Venez seul au domaine Lightstorm si vous ne souhaitez pas perdre votre plus important soutien surnaturel. N’alertez pas la moindre personne.
Le message est accompagné de la photo d’Atlas en position de faiblesse, sur le point de recevoir le sérum.

Une fois ceci fait, elle aimerait pouvoir enfin se reposer, mais ce ne serait pas conseillé. Heureusement, il semblerait que les plus jeunes soient venus à bout de la sirène qui leur posait problème.

« Il est probable que le bâtiment soit attaqué dans les prochaines minutes, qui sait si Claeson respectera notre demande. Nous devons aller attendre ailleurs. »

résumé:

Par le feu et le sang

Entrant dans le bureau, tu te souviens avoir entendu lea dragon dire qu'il allait fouiller le reste de la maison. Ayant sans nul doute des informations de la part de la fratrie Riverwood, tu suppose qu'iel n'a pas besoin d'un coup d’œil supplémentaire. De toute manière, peut-être qu'iel souhaitait simplement être seul après le massacre de la sirène. C'était des images qui pouvait marquer n'importe qui. Tu savais reconnaître les meurtriers, iel n'en était pas un. Iel était juste près d'un gouffre. Quelqu'un devait l'empêcher de faire le grand saut, toi plus que quiconque savait ce qu'il y avait au fond. La solitude, le froid et la peur.

Pendant que les grands discutent, tu te met en tête de fouiller la pièce. Ce bureau ou trône le tristement célèbre Atlas. Le dragon dont la famille l'avait quitté lâchement sans se retourner. Tu avais entendu parler de sa force, aujourd'hui, une seringue de sérum posé sur son coup, il était devenu seul et vulnérable.
Sortant un dossier d'un tiroir avec un double fond, tu trouve des documents. Un échange entre deux entités dont les noms t'était plutôt inconnu. Tu avais la preuve, au creux de tes mains, de la révélation de la loi sur le recensement. Le tragique représentant de sa famille avait tout un tas d'information sur son entourage, ses proches. Il avait tout prévu dans les moindres détails. Sauf l'arrivée des Résistants au sein de sa demeure quasi-imprenable.

- J'ai trouvé quelque chose !

La nymphe étant occupé avec le dragon, tu te décidais à montrer ta trouvaille à la femme Riverwood. Étant la chef et le leader tout désigné, il était tout à fait logique qu'elle soit mise au courant. Même si tu ne l'a connaissais que très peu, vous étiez un groupe. Tu avais promis de trouver une cause, quelque chose de plus utile que celle des Chasseurs. Quelque chose qui aide plutôt que celle qui détruit des sangs.

Dans un autre temps, Bishop avait fait aussi une découverte. Un solarium ainsi qu'une armurerie pleine d'arme. Pour toi, c'était une bonne chose. Tu n'avais pas l'intention de rentrer les mains vide à la maison. L'une de ses armes pouvait t'être extrêmement utile, ton stock descendait à vue d’œil et tu étais encore et pleinement recherchée. Tes efforts valait bien une récompense, non ?

@Faolan E. Riverwood @Caliban Mandrake @Ariadne Riverwood @Azur Riverwood

En bref :

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le feu & le sangit’s the moment of truth and the moment to lie

MISSION N°12 ◊ Par le feu et le sang - Page 2 17250c27606766e7f87c06a43bbbbc3e Il est immobile, mais il n’en est pas moins puissant.
Je sens le regard noir d’Atlas qui pèse sur mon visage tiré aussi lourd que le poids du monde sur les épaules d’un autre Atlas. Pendant plusieurs minutes, ou bien peut-être bien dix secondes, il ne reste que lui et moi. Je plante mon regard dans le sien et, sous l’impulsion de Carthage, pose la pointe de la seringue dans son cou. J’ai des flashs de Cadmus, prostré, avec sa douleur sur les traits.
Cet homme est un monstre.
Il a forgé son fils en une arme, lui qui ne demandait qu’à aimer. Il a fait fuir tout ce qu’il touchait, à commencer par sa sœur cadette qui se tient désormais de mon côté. Les fils d’Ariadne vont et viennent pour nous sortir de ce dédale ; l’un d’eux quitte la pièce pour chercher un lieu de repli, l’autre semble déterminer à se cogner dans tous les meubles en tentant d’ouvrir des tiroirs.

Impossible de déterminer combien de temps s’écoule vraiment avant que les informations ne me reviennent. Le solarium. Les dossiers d’Atlas. La trahison de l’époux de Robin Claeson.
« Depuis combien de temps tu fliques tout le monde, ordure ? » je grince entre mes dents.
Sans le quitter du regard, je me dirige vers l’armoire où je trouve une tablette tactile de marque Apple. Verrouillée. Le patriarche a l’œil sombre et le sourire vaguement moqueur. Je ne sais pas ce qu’il tient sur moi ; j’ai bien peur que mes plus sombres actes soient également les plus publics. Tout le monde sait ce qui est arrivé à Kane, et il ne faut que deux minutes de recherches sur internet pour savoir que Robert est à l’état de légume. De là à faire les additions, ma culpabilité est toute trouvée. Mais de cela, je ne me cache pas. J’ai arrêté de me cacher.

« Bishop, Athènes, tout va bien ? »
J’aurais bien englobé Azur dans cette question, mais il semble qu’il soit plus occupé à maudire tous les meubles de la pièce en silence plutôt qu’à récupérer de son combat avec la sirène. Mes yeux croisent le regard de Carthage.
Nous sommes prêts.
« Eh bien, allons-y pour le solarium. »

La lumière blafarde de la Lune nous atteint à travers les carreaux. Atlas semble contrarié, et je dois dire que je le comprends. Prise resserrée autour de son bras, je l’assieds sur une chaise traînée au centre de la pièce. Les flux d’air l’entourent à nouveau, l’encerclant de vents trop puissants pour qu’ils ne puissent les traverser sans que cela lui coûte un bras.
Positionné derrière lui, le sérum contre sa carotide, je jauge le reste de la pièce : mes alliés se sont répartis habilement pour la défendre.

Que Robin Claeson vienne.
Nous sommes prêts.
artemis | www

En bref :

Fight fire with blood

T'as pas l'impression d'être franchement utile. Les images de la mort de la sirène se mêlent à des flash-backs de 2013 et de tous tes autres échecs récents, que ce soit avec Scarlett, Jude ou Rhea. Alors t'as plus l'impression d'errer dans le bureau que de vraiment fouiller et tu vois le regard de pitié de Byzance quand tu te prends pour la troisième fois le même secrétaire. En même temps, qui a encore un meuble appelé "secrétaire" en 2022 ??

Tu attrapes sans entrain la masse que t'envoies taon adelphe puis te dirige avec les autres vers le fameux solarium, le lieu qui vous semble le plus adapté pour pouvoir voir arriver les menaces. Et, en parlant de menaces, Atlas ne semble pas fatigué d'en proférer des aussi peu inventives que nébuleuses. Avec un regard de dédain, tu fais disparaître l'air autour de sa bouche. Pas le temps de plus s'amuser toutefois, un corbeau à l'air très peu naturel apparaît à la fenêtre et vous vous jetez tous un regard entendu. Ta mère vous a prévenu des amitiés magiques de Robin : les problèmes sont arrivés. Et ils continuent lorsque la porte claque et qu'une voix forte mais au corps invisible vous ordonne de relâcher Atlas. Tu souris :

Si vous pensez que quelques ombres vous dissimuleront, vous avez mal compris l'ardeur de nos flammes.

Puis tu lèves le point, lançant tout autour de toi une rafale de vent pour tester la résistance autour de toi et chercher où se trouve la personne dissimulée afin de la pointer à tes camarades.

Résumons:

Elle garde son regard alerte, habituée aux situations de crise. Elle fait attention à ce qui les entoure et c’est sûrement pour ça qu’elle remarque directement le corbeau à l’extérieur. Il aurait pu être parfaitement innocent, si son croassement n’attirait pas tant l’attention. Non, elle saisit rapidement qu’il doit s’agir d’un familier et si ça ne suffit pas à lui dire ce qu’il va arriver, c’est amplement suffisant pour la mettre sur ses gardes.

Elle n’est pas surprise que ses enfants soient aussi réactifs. Faolan ne perd pas de temps et s’occupe directement d’aller s’assurer que tout aille bien à l’extérieur, tandis qu’Azur découvre pour elle la cible qui les intéresse. Dès que la direction lui est désignée, Ariadne prend l’initiative. Elle fait un signe silencieux à Athènes pour lui signaler de contourner leur cible et de se mettre en position pour le tenir en joue tout en s’adressant à celui qu’elle devine être Robin. L’épée qu’elle garde en main tapote lentement sur la rambarde en acier, alors que son regard toise l’emplacement où se trouve l’homme invisible. Lorsqu’elle parle, c’est d’un ton froid, un ton qu’elle n’a plus pris depuis des années, alors qu’elle devait se battre pour les intérêts de sa nouvelle famille.

« M. Claeson, je présume. Merci d’avoir fait aussi vite. »

Elle pourrait sourire, mais il ne le verrait pas, alors elle ne fait pas non plus d’effort pour se montrer chaleureuse. Ils ont déjà perdu bien trop de temps à attendre que l’on vienne les cueillir ici.

« Je vais aller droit au but, vous avez dorénavant deux options. La première est de nous aider. Nous ne vous demanderons rien d’incriminant pour vous, rien qui ne fragilisera votre position présente ou future. Au contraire. La deuxième est de refuser, auquel cas nous serons dans l’obligation d’offrir au grand public toutes les preuves dont nous disposons à l’encontre de votre mari. Je suis certaine qu’il n’est pas dans votre intérêt que son implication directe dans les fuites du projet de loi de recensement soit révélée. »

Tout en le disant, elle laisse glisser dans l’air quelques feuilles : les preuves trouvées sur la tablette d’Atlas, imprimées rapidement de manière à montrer le sérieux de leurs accusations à Robin Claeson. Bien entendu, elle fait confiance à Azur ou Caliban pour que le vent vienne guider les feuilles volantes jusqu’aux pieds de M. Claeson.

résumé:

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MISSION N°12 ◊ Par le feu et le sang - Page 2 17250c27606766e7f87c06a43bbbbc3e La pièce est remplie de tension. L’air, électrique, me renvoie de petits signaux joueurs, et je me réjouis une fois de plus d’à nouveau sentir sa présence.
Je ne saurais dire combien de temps nous restons à attendre, le système nerveux en alerte, avant qu’Azur ne donne le change et nous annonce que l’invité dont nous attendions l’arrivée s’est enfin présenté à nous. Juste à l’extérieur de la baie vitrée, le vent du soir effleure sa peau. D’un regard à la ronde, j’interroge mes camarades de la soirée.
C’est finalement Carthage qui prend la parole, d’un ton si glacé que les flammes de tous les Lightstorm ne suffiraient pas à l’entamer. Sa proposition est simple, calme, et sa voix sans appel. Je ne peux m’empêcher de me reconnaître en cette femme. Quitter sa famille, traverser le pays, combattre pour ses valeurs, enfin assumer la personne qu’elle aime. Ce sont des étapes qu’elle a passées, tandis que j’ai mangé en plein visage les écueils qu’elles peuvent présenter.
Lorsque les documents imprimés s’élancent dans l’air, je prends le relais pour qu’elles atteignent les pieds du zouwu.

Recherchant l’approbation de l’équipe, je finis par prendre la parole à mon tour. De ma main demeurée libre, je découvre mon visage ; il est de toute façon placardé dans tous les commissariats du pays.
« Robin. »
Nous nous sommes déjà croisés, du temps du Conseil de la Nuit. Du temps où l’espoir était mon moteur principal, où j’avais réellement foi dans un système qui nous a trahis. Il me connaît, je le connais, et nous nous appréciions je crois.
« Tu ne serais pas venu, si nous avions procédé autrement, n’est-ce pas. » Je lance avec un sourire triste. « Tu aurais estimé qu’un groupuscule aussi radical que le notre ne nécessitait pas que tu prennes des risques, pas alors que tous tes faits et gestes sont déjà surveillés de près à cause de ta nature. »
La seringue, dans ma main, semble trop lourd pour notre propre bien.
« Nous ne sommes pas des radicaux, Robin. Nous sommes la voix de celles et ceux qui ont été enfermés contre leur gré, sur qui Kane a fait des expérimentations, qui ont péri sous le scalpel de scientifiques qu’elle avaient embauchés. La voix de celles et ceux qui, chaque jour, sont envoyés à Blackwater parce qu’ils n’ont pas voulu, ou peut-être pas pu, se recenser. A qui on donne le sérum sans sommation, et qui sentent leur identité se dissoudre par la chimie. » Je songe à tous ces nymphes, ailleurs, qui doivent devenir aussi fous que moi. « Tu te dis que nous ne cherchons qu’à détruire ; c’est faux. Ce que nous voulons, c’est construire des institutions qui reconnaissent ce que nous sommes, qui nous sommes, au lieu de nous étiqueter sans prendre le temps de nous comprendre. »
Je marque une pause, avec un regard pour Atlas. S’il ne m’avait pas reconnu jusqu’ici, c’est chose faite désormais. L’envie de hausser les épaules me prend, fatalsite.
« Et on ne peut pas faire ça sans toi, Robin. Nous avons besoin de toi, de ton influence, de ta position, des ressources dont tu disposes. Il n’y a que toi qui le puisse. Alors j’en appelle à ce qu’il y a de plus profond, de plus viscéral en toi-même. Tu sais que la politique de Kane est injuste. Le jour où vous parviendrez à adopter, as-tu envie que tes enfants grandissent dans ce climat ? Que leur diras-tu quand ils verront leurs meilleurs amis se faire arrêter ? Pourras-tu supporter de les regarder dans les yeux, leur dire que tu avais le pouvoir d’y changer quelque chose, et que tu n’as rien fait ? Et pour quoi ? Par peur ? Tu vaux mieux que ça, Robin. »
Mon ton s’embrase, et ma cage thoracique aussi. Je plante mon regard dans celui du Ministre.
« Il n’y a pas d’options. Il n’y a qu’une voie. Et c’est la notre. »
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En bref :

Fight fire with blood

Alors que ta mère et Byzance rivalisent d’éloquence et de fougue, quelque chose continue à te déranger. Tu as bien senti Robin, mais tu n’es pas sûr de n’avoir senti que lui. Ses petits gestes de la main et une discrète confirmation par le vent te convainquent : si vous voulez menacer ce cher Ricky, il faudra prévoir que le sorcier a un droit de réponse. Tu laisses tes compagnons parler : Carthage avec incision et puissance, toujours altière et imposante, Caliban avec la passion de ceux qui ont subi ce dont il parle, la poésie crue des idéalistes poussés à l’action par les circonstances. Robin a des doutes, sa voix le trahit, des peurs bien compréhensible voire peut-être des animosités que tu ignores. Heureusement, tu n’es pas étranger aux arts de la négociation et de la parole.

Tu peux voir ça comme du chantage si tu le veux, Robin, mais tu passerais à côté de l’essentiel. Nous ne sommes pas contre toi, ce que nous te proposons c’est une alliance contre ceux qui sont déjà vos ennemis. Si cet incapable d’Atlas est déjà au courant de l’indiscrétion de Richard, tu crois vraiment que la CIA l’ignore ? Sans même parler du Cercle ? Il est temps de nommer les vrais ennemis ici, plutôt que de se déchirer entre nous sans fin. Ce n’est qu’une question de temps, tu le sais, avant que tout s’accélère. Les gens comme Kane ou comme son éphémère remplaçant, ils ne s’arrêtent jamais. Le recensement ne leur suffira pas, ils iront toujours plus loin. Tu te tournes vers là où tu penses que son mari se trouve. Tu sais ce qui va se passer, toi aussi Richard. D’abord les covens seront interdits, puis ils sépareront les familles gardiennes. Ils interdiront tous les cercles de sociabilité surnaturel, jusqu’à supprimer la Toile. Et là, il n’y aura plus personne pour s’opposer au sérum obligatoire, voir pire. On sera juste devenu une Colombie du Nord. Tu croises les bras, dissimulant comme tu croises les doigts, comme tu dissimules tout doute dans ta voix. Sauf que nous, nous on peut s’y opposer. Il est encore temps. On a le moyen de faire ce que Kane, ce que le Cercle, ce que Sapphire déteste le plus : changer les choses sans passer par la guerre. Alors, on peut pas vous promettre que y’aura pas de violences, Richard. Ni qu’il n’y aura pas de chantage, Robin, ou d’autres trucs qu’on préférerait pas faire. Mais vous savez tous deux que c’est la bonne chose à faire.

Résumons:

Par le feu et le sang

Comme face à un débat politique, tu reste en retrait en attendant que les autres parties est fini leurs discours. Les mots sont sincère, pure et empli de vérité. Tu ne connais rien de la guerre mais tu sais ce qu'elle fait. Tu ne connais rien à la meilleure voie, le meilleur chemin mais tu sais que le camp que tu as choisi est le bon. Plus juste que celui des Chasseurs. Plus utile également. Le sang que tu verseras aura une signification. Les batailles. Même les alliés.

Un accord silencieux semble être d'actualité. Par forcément la solution la plus idéal mais le secret restera un secret. Tu n'as jamais eu confiance aux deux hommes, tu te contente de suivre le mouvement de la Résistance. Quoi qu'il arrive.
Jusqu'à que la patriarche Lingtstorm prenne la forme originel du dragon qui sommeille en lui. Le sérum était réduit en poudre sous sa patte puissante, la baie vitré explose sous sa force. Ton agilité et ta vitesse te permette de t'en sortir sans une égratignure, ton regard est posé que Azur dont le choc le met à la merci du dragon. Fonçant dans sa direction, tu arrive à le pousser dans un coin ou les éclats de verre ne risque pas de le blesser davantage. Retirant le pic d'un geste sec, tu sors de ta petite sacoche, une petite compresse sur la blessure. Tu n'as pas tout tes outils pour le recoudre rapidement. Mais tu n'es pas venue les mains vides.

- Je paye toujours mes dettes !

Comme si tu étais encore et toujours redevable envers Azur contre la dernière attaque des Chasseurs. Ou simplement parce qu'il était le frère de ta demi-sœur, Serena. Ou parce qu'il avait vu en toi, une raison de se battre plutôt qu'une cause perdu.
Laissant ton allié Résistant, tu sors l'arc que Bishop a trouvé en encochant une flèche violette en visant le dragon. La flèche violette atterrit dans l'épaule de l'animal. Tu sais que s'il représente une menace, tu pourrais faire pire. Dans ta tête, tu aurais dû viser l’œil. Tu aurais pu faire pire.

@Faolan E. Riverwood @Caliban Mandrake @Ariadne Riverwood @Azur Riverwood

En bref :

Fight fire with blood

On avait réussi. Robin semblait revenir à ses sens, la Résistance semblait victorieuse sans trop de violence et aucun Riverwood n'avaient subi de blessures. Jusqu'à ce que ton oncle s'en mêle. Tu analysais encore le langage physiologique du ministre quand tu te retrouves le dos fracassé contre un mur. Ton bras saigne abondamment et t'as à peine le temps de grogner avant de voir Atlas commencer à s'envoler.

Erin est vive comme la foudre : elle te soigne puis tire une flèche. Ironique et agréable de voir le patriarche frappé par une arme de son propre arsenal. Tu souris alors que tes joues se couvrent rapidement d'écailles. Il veut un suprémacisme dragon ? Tu vas lui montrer de quoi ses ennemis sont capables. De la fenêtre qu'il a ouvert, tu déchaînes autant de vent que possible, afin de le retenir et que Caliban et Ariadne puisse mettre un terme à son règne.

Résumons:

Âge : 37 ANS (03/10/1984) ❋ déjà aussi vieux qu'il est grand

le feu & le sangit’s the moment of truth and the moment to lie

MISSION N°12 ◊ Par le feu et le sang - Page 2 17250c27606766e7f87c06a43bbbbc3e J’ai bien conscience que Carcassonne et moi dansons comme des équilibristes. Semblables dans nos embrasements, nous n’en sommes pas moins écartelés par la réalité du monde : il porte le nom de Riverwood et la droiture qui va avec. Je porte le visage émacié de l’obscurité qui attend et se tortille dans les rues sombres. Son éloquence se joint à la mienne, et j’ai un bref pincement au cœur en songeant à Paradise Falls.
Et puis, l’univers se déchire ; profitant de mon attention détournée, Atlas grossit et reprend forme. Gigantesque lézard rougeâtre, il mugit et projette mes alliés au mur. Mes dents se serrent. Ma poitrine aussi.
Pourquoi est-ce toujours aussi compliqué ?

Les autres réagissent avec plus de vivacité tandis que je reste, interdit, à regarder les ailes d’Atlas lutter contre les vents d’Azur. Il suffirait d’un instant de relâchement pour que, d’un unique battement, le patriarche prenne la fuite. Nous ne pouvons laisser ça arriver.
L’air réagit aussi vite que je l’ai pensé ; dans mes poings serrés se forment des tourbillons, qui deviennent deux épaisses lames d’air, prêtes à trancher ce qu’il faudra. Que ce soit le poitrail d’Atlas ou les chaînes qui retiennent ce monde. Un bond, et je m’élève, prêt à blesser sa patte avant pour lui faire passer l’envie de se promener sous cette forme.
D’un mouvement, il envoie ce plan au tapis.
Je m’élance alors vers ses ailes, bras joints vers la plus proche de moi. Mes lames tranchent la fine membrane avec autant de facilité que s’il s’agissait de papier. J’entends la douleur et la rage qui grincent entre les dents draconiques. Lorsque j’atterris sur son dos, genoux pliés, une gigantesque estafilade orne la chair du patriarche comme un coup d'épée dans la voile d'un bateau.

Il ne volera plus ce soir.
artemis | www

En bref :

Atlas est aveugle. Aveuglé par sa haine, aveuglé par ses ambitions, aveuglé par son égo qui lui laisse penser qu'il peut faire ce qu'il veut sans que jamais la lame de la justice ne s'abatte sur lui. Ce n'est pas entièrement de sa faute. Ce n'est pas lui, qu'Ariadne hait ce soir. Ce n'est pas à cause de lui si les flammes allument un brasier dans son regard. Non, les coupables, ce sont ceux d'avant. Leurs parents, leur éducation qui a appris à Atlas tout ce qu'il croit savoir. Tout ce qu'il prend pour acquis. Aujourd'hui, Atlas tombe, son aile lacérée, et il fait enfin face à la justice qui aurait dû le remettre à sa place des années plus tôt.

Il y a neuf ans, Ariadne a failli à sa mission. Elle a été trop clémente parce qu'elle avait cet espoir naïf qu'il puisse changer, lui aussi. Apprendre de ses erreurs, apprendre de ses enfants. De ses petits enfants.

Il n'a rien appris.

Les flammes qui brulent dans le regard d'Ariadne sont celles de la colère, mais aussi de la détermination alors qu'elle se relève après avoir été brusquement jetée au sol par la transformation de son frère. Ses côtes la font souffrir, elle sait qu'elle sera convalescente après cela, mais pas maintenant. Maintenant, elle doit faire son devoir et montrer au monde que le changement arrive. La seringue est encore là, à quelques pas. Elle n'a qu'à se baisser pour la saisir, et marcher pour atteindre Atlas.

Autour d'elle, les flammes du dragon majestueux sont menaçantes, elles brûlent tout ce qui l'entoure, et lèchent les bras et les jambes d'Ariadne sans jamais l'empêcher d'avancer d'un pas déterminé, ralentie par la douleur et les vents qui la fouettent elle aussi de toutes part. C'est un mal pour un bien, Atlas doit être maintenu à terre par Byzance et Carcassonne. C'est grâce à eux, grâce à Athènes, grâce à Bishop aussi qu'Ariadne parvient jusqu'au dragon dont elle connait déjà les faiblesses. L'endroit où les écailles le protègent moins, et où elle peut méthodiquement et violemment planter la seringue qui déverse son poison dans le corps d'Atlas.

Ce soir, Ariadne se salit les mains en utilisant ce remède contre le gré d'un autre être surnaturel. Ce soir, Atlas apprend qu'il n'est pas tout puissant. Ce soir, la fratrie des Lightstorm se scinde de manière définitive et la Résistance l'emporte sur l'ignorance.

c'est long donc je résume: