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Nous cherchons activement des cerbères et des hybrides CIARLIE ◑ the road not taken looks real good now - Page 2 1639275293

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Ciarán Cearbhall
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CIARLIE ◑ the road not taken looks real good now - Page 2 Fp6I44sD_o


Pseudo / Pronoms : evy / elle
Messages : 173
Âge : trente-sept ans
Nom rebelle : Bagdad
Nombre de dés : cinq dés eau + un dé terre
Résidence : seattle, au plus près de l'eau
Profession : scénariste spécialisé dans le cinéma surnaturel
Faceclaim : sebastian stan
Pouvoirs/capacités : nymphe lié à l'élément de l'eau, maîtrise également la terre depuis plus récemment
Crédits : inthebleakmidwnter (avatar) adamantium (aesthetic), magma. (code signa), aithusa (crackship)
Disponibilité RP : disponible ◑
Multicomptes : rhea, scylla, daesyn, raina, abraxas, chiara, artemis, sheva & beatriz
Points : 72
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CIARLIE ◑ the road not taken looks real good now - Page 2 Empty Re: CIARLIE ◑ the road not taken looks real good now

Mar 8 Juin 2021 - 22:19
the road not taken looks real good now

“Sleep in half the day just for old times' sake
I won't ask you to wait if you don't ask me to stay
And the heart I know I'm breakin' is my own
To leave the warmest bed I've ever known”

   

   
Quelque part, dans un univers parallèle, Ciarán était plus courageux que ça.

Dans cet univers, il avait tout envoyé valser. Dans cet univers le soleil se levait sur eux comme sur des dieux grecs, corps ciselés, entremêlés, tissus partout sauf sur eux. La version de lui qui avait défié le destin par amour le narguait, là niché entre ses côtes – elle tendait la main, déchirait les parois pour se faire entendre. Chacun des mots, chacun des brouillons de lettre qu’il avait écrit lui laissait les coupures fines, tout autant de cicatrices blanches autour des organes, jusqu’au bout des doigts. Mais le Ciarán de ce monde a des péchés à expier, des silences à se pardonner. Il savait, au fond, comment ça allait se terminer. Il avait toujours su. C’était là la cruauté de sa certitude – il savait que quand les océans s’assècheraient, quand les étoiles s’éteindraient, quand la terre et les rêves ne seraient plus que poussière, il aimerait encore Charlie. Il aurait aimé écrire une autre histoire. Une histoire rare, une histoire à la hauteur. La plus belle des tragédies, immortalisée et taillée dans le marbre pour des générations à venir. Il aurait aimé dire l’amour et les jolies choses qu’on dit quand on pourrait crever pour quelqu’un. Il voudrait changer la fin, raturer, réécrire, déchirer des pages, retrouver le fil d’or qui fait de lui le pantin du destin et le couper avec la détermination des Parques.

L’embrasser était comme revenir à la maison après la guerre, après les drapeaux blancs et les explosions. C’étaient les sacs en toile qui touchent le sol, les lacrymales qui craquent, l’empreinte familière du cœur aimé. Il semblait impossible qu’il ait jamais réussi à vivre sans, à ne pas suffoquer, à ne pas se noyer dans l’absence. A ce moment-là, il ne se rappelait même pas pourquoi il était parti. Il n’y avait plus que lui, plus que le zouwu et sa peau et leurs souffles mêlés et l’envie furieuse. S’il devait être pantin, Ciarán voulait être le sien, personne d’autre ne connaissait les ficelles comme Charlie, personne d’autre ne savait le diriger, polir le bois, réparer les crevasses et faire les nœuds pour que jamais le lien ne se brise. “Let me love you just one last time.” C’était mentir, c’était se jeter dans le ravin en sachant parfaitement que les os craqueraient à l’arrivée, mais le nymphe ne pouvait que sauter. Comme un addict ne refusait pas l’alcool, Ciarán ne refuserait pas Charlie. Il avait trop à réparer. Les papiers posés sur la table allèrent voler tout autour d’eux, tout comme les derniers éclats de la volonté du nymphe.

Il le buvait comme un nectar, avec le vain espoir de se rassasier pour les sept prochaines années. Mais ce ne serait jamais assez. « Laisse-moi t’aimer une dernière fois » Il frissonna contre ses lèvres et tout le long de la colonne vertébrale. Le désir jusque dans les reins, viscéral, déchirant. Ce serait trop cruel, trop violent de douter encore. Il pouvait encore s’écarter, se draper dans ses certitudes et son envie de protéger un homme qui ne voulait pas l’être – mais et si c’était du flan, tout ça ? Et s’il passait le reste de sa vie à embrasser d’autres lèvres, à aimer d’autres corps qui jamais vraiment ne le ferait se consumer comme ça ? Il y avait toujours cette possibilité-là, et elle lui arrachait le cœur. Peut-être que c’était ça, la vraie malédiction – passer à côté de l’ultime brasier, et ne jamais se sentir vivant.

Charlie voulait une dernière fois. Il voulait une fin, une apothéose, une putain de clôture à cette porte laissée ouverte pendant si longtemps que les courants d’air s’y sont fait résidents permanents. Une fin au froid, à l’attente et au poison des années. Ciarán voulait une rédemption. Il voulait que l’océan l’engouffre enfin, il voulait l’absolution, il voulait enfin savoir que tout ne tombait pas en cendres sous ses doigts. Ils voulaient l’éternité.

Ils auraient ce soir.

Ciarán déchira presque le pull qu’il portait à même la peau en le faisant passer au-dessus de sa tête, un geste éclair. Rester en mouvement, aller vite, dévorer ; s’ils s’arrêtaient, le destin les rattraperait. Et ses lèvres encore capturées, mordues, chéries, mains perdues dans la nuque, sur les hanches, traçant des chemins interdits. “Fuck, I missed you” laissa-t-il échapper entre deux soupirs, à peine conscient de ses propres paroles. Il retint sa respiration, pris aux tripes en sentant les mains de Charlie, impérieuses et décidées, défaire sa ceinture sans hésiter. Pitié. Yeux fermés, il trembla sous le souffle chaud caressant son ventre nu ; puis le grincement du sol à réception des genoux du zouwu. A nouveau, cette violence, ce besoin qui venait creuser, sous la langue de son amant inflexible, qui exigeait l’abandon du nymphe, qui reprenait son dû, sa livre de chair. Et tout se colorait, là où tout était gris. Tout s’illuminait, là où tout était terne. Tout tremblait, là où tout était morne. La vie, l’envie. Si intrinsèquement mêlées, indissociables, inévitables. Il cédait, il rendait les armes, mains distraites fourrageant dans les cheveux du soldat, cherchant la prise, le contact avec la réalité. Il aurait pu chialer tellement c’était bon, une extase oubliée, sucrée, profondément juste. “C’mere” Ciarán gronda, main agrippée au col du tee-shirt de Charlie. Il avait perdu le droit de demander, mais il demandait quand même, suppliait presque. “I want to feel you everywhere” C’était peut-être ça, l’absolution. C’était admettre ce qu’il savait depuis qu’il l’avait rencontré – personne d’autre ne saurait jamais se mesurer à l’intensité de ces plaisirs-là. Il pourrait vivre des années et peut-être même des décennies, mais peut-être qu’il valait mieux crever que de passer à côté de ça.

Quelque part, dans un univers parallèle, Ciarán resterait, cette fois.

   
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CIARLIE ◑ the road not taken looks real good now - Page 2 Empty Re: CIARLIE ◑ the road not taken looks real good now

Dim 1 Aoû 2021 - 22:45

The road not taken looks real good now


Il est de ces petites douleurs, ces morts lentes qui engourdissent les maux plus grands.
Humecter des lèvres fendues un poison éthylique, tirer, aspirer d’un cœur meurtri un poison nicotinique. Des petites douleurs qui font du bien, qui noient les pensées, brouillent les contours et amortissent les mouvements. C’est un regard affamé que le soldat dépose sur son amant, un frisson chaud qui dévale son dos alors que l’odeur familière de sa peau, l’odeur des phéromones crépitantes tourbillonnent dans ses narines. Ciarán qu’il avait tant étreint, Ciarán niché dans son cœur, Ciarán disparu, Ciarán partout dans ses espoirs et nulle part où il avait regardé. Le nymphe était douleur et salvation, un poison qui s’insinuerais dans le creux de ses veines tendues pour le faire frissonner maintenant et le rendre malade plus tard. Charlie était addict sans rien à perdre, qui en contemplant sa bouteille pleine, son paquet de carton bien rempli, ses dernières pilules au creux de la paume, soufflait, sourire pendu aux commissures des lèvres : “Babe, you’re gonna hurt so damn good”.

Une mélodie sauvage, connue sur le bout des doigts, murmurée de peur d’être oubliée. C’est encore la même, des années et quelques poussières plus tard. La même depuis le premier et le dernier soir. Il n’avait rien oublié, passé chéri au creux de ses bras jusqu’à la perdition. Rien oublié de l’éclat de ses yeux, de la saveur de ses baisers, des endroits qui le faisaient frissonner, des soupirs volés avec adresse. Le torse dénudé pressé contre son corps lui donne envie de gronder, tentation insupportable alors que rien ne va assez vite, rien n’est assez fort pour traduire la puissance du manque qui déchire ses côtes. Leurs lèvres s’entrechoquent avec la violence des affamés, souffle court pour apostropher le murmure du nymphe. “Fuck, I missed you”. Les mains du soldat laissent des marques pâles sur la peau à ces mots chauffés à blanc. Doigts tremblants d’anticipation sur la ceinture du scénariste, consumé à l’avance alors qu’il brûle de toutes ses extrémités. Étincelles sauvages d’envie colérique, de douleur acide, étincelles rougeoyantes du cœur rejeté puis réapprivoisé. Carotide palpitante sous une peau frémissante, ses genoux raclent le sol alors qu’il chante avec son corps dans une langue qu’eux seul ne savent parler. Ignorant les milles avertissements sinistres qui hurlent contre les parois de son crâne, le zouwu se laisse porter aux flots de ses instincts les plus profonds, aveugle et sourd aux conséquences. Ciarán est feu qui cautérisera son désir et enflammera ses ailes; qu’importe s’il était bien trop haut dans un ciel rouge de braises, la chute valait le coup, comme toutes les drogues nichées dans les poches des âmes perdues.

Des mains extasiées viennent trouver refuge dans ses cheveux bruns et quelque part dans la chaleur de son amour perdu, Charlie sourit. Il sent les tremblements des cuisses contre ses joues, contre sa mâchoire rêche, et l’impulsion d’une vengeance douce creuse son chemin entre ses reins, dans son sang bientôt noir de suie. Il avait assez plié l’échine, maintenant. Il laisserait sa marque comme le nymphe avait laissé la sienne; douloureuse, délicieuse, trop longtemps. “C’mere”. Une main décidée s’agrippe au col de son tee-shirt, mais il n’attend pas la tension dans le tissu pour se relever, toisant le corps vibrant de Ciarán avec un éclat mauvais au fond de pupilles sombres. “I want to feel you everywhere”. Une main sûre sur son torse, le soldat parsema mille petits baisers sur la peau brûlante, au creux de ses hanches, au creux de son ventre. “Do you ? ”. Sa voix vibre, grave et grondante, quelque part entre la taquinerie et la colère alors qu’il se dévêt à son tour. Il laissa échapper un léger soupir lorsqu’enfin il soulage la pression lancinante contre ses jeans, les vêtements se laissant choir au sol avec ceux de son amant. Il n’y avait plus de retour en arrière possible. D’une manœuvre impérative, les mains de Charlie solidement ancrées sur les os de son bassin, il retourna Ciarán afin que celui-ci se retrouve sur le ventre, appuyé sur le bois de la table. Bassin pressé contre ses fesses, une main sur le rebord de la table et l’autre appuyée solidement au dos du scénariste, ce ne sont pas des paroles que produisent ses cordes vocales, mais le roulement du tonnerre.  Contrôle. Il avait besoin de contrôle. Pour une fois en sept ans, il avait besoin de gronder, de vibrer, d’imposer. “Then beg for it. I wanna hear you say it.” Il pressa son corps contre lui encore un peu plus fort, tremblant alors que toute la frustration, l’injustice et la douleur de longues années dans le flou lui carbonisait l’âme.

Bientôt ne resterait que des cendres.


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CIARLIE ◑ the road not taken looks real good now - Page 2 Empty Re: CIARLIE ◑ the road not taken looks real good now

Ven 24 Sep 2021 - 19:51
the road not taken looks real good now

“Sleep in half the day just for old times' sake
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Il faut être con. Profondément irresponsable, suicidaire, téméraire et égoïste. Ciaran a tant essayé de ne jamais être toutes ces choses, avec Charlie. Il se fout de foutre en l’air le reste du monde, mais pas lui. Non, pas lui. Jamais lui, jamais l’âme sœur, l’âme en chœur, l’âme en cœur. Peut-être que c’est exactement ce qu’il est, après une vie à tenter de prétendre le contraire. Un grand con à la chair tendre et à la volonté caoutchouc. Il est certainement argile, à cet instant, malléable et glissant de désir, entre les mains de Charlie. C’est la manière dont il le regarde, presque suffisant pour le défaire complètement, pour lui couper les jambes et tailler dans les tripes, estomac plié comme un origami qui l’éventre. “Do you ?” Pas de doute pourtant, le zouwu connaît déjà la réponse, ça s’entend dans le grain inflexible de sa voix, dans le timbre du triomphe. De toutes les fois où ils se sont aimés, ils ne sont jamais regardés comme ça. “Then beg for it. I wanna hear you say it.” Quand il se retrouve le torse plaqué contre le bois, c’est la gratitude qui le frappe en premier. Pas la culpabilité, pas la trituration de ses méninges de storyteller pour trouver une justification à tout ça ou un grand nœud de tension dramatique. La gratitude. Forte, inattendue, singulière, ça lui aurait presque foutu les larmes aux yeux. Merci d’être toujours là. Merci de pas avoir crevé à cause de mes conneries. Merci de continuer à me faire exister à travers toi. Et surtout, merci de lui retirer le poids de la décision, merci d’aller vite et de ne pas lui laisser le temps de réfléchir, de se poser trop de questions, d’avoir retiré le script morne de ses mains froides et sans vie. Merci pour les couleurs. Merci pour la chaleur, celle qui émane de chacun de ses pores, ellébore qui l’empoisonne jusqu’à l’extase. Merci pour cet amour-métastase. “Please” le nymphe souffle, pantelant, tremblant jusqu’aux os. Le souvenir de tous ceux avec qui il a tenté d’étouffer la peine danse devant ses yeux voilés, tant de visages et d’odeurs dont il s’est contenté, comme une soif jamais vraiment étanchée.

Ciaran l’aurait répété autant de fois que nécessaire pour s’assurer que Charlie allait bien lui donner ce dont il avait besoin, qu’il allait pas se venger de cet abandon en le laissant là, recroquevillé, nu comme un ver au milieu de ses conneries. Tous les vêtements du monde ne pourraient cacher sa honte et cette vulnérabilité qu’il refusait de porter en bandoulière. Mais peut-être que son amant en avait autant besoin que lui, et les mots se perdent dans la gorge, là où se trouvent tous les non-dits, les confidences d’un oreiller aveugle et sourd sur lequel ils n’ont que trop dormi. God, you got me bad. Impossible de savoir combien de temps ils s'oublient comme ça, combien de temps les peaux s’entrechoquent, doigts entremêlés, soupirs, feulements, grondements rauques. Ca aurait pu être une poignée de secondes, la moitié d’une année, un morceau infini d’éternité. Les ordres oubliés dès la barrière de la langue dépassée, des supplications, interdictions pour que ça ne finisse jamais. Mais après coup, Ciaran n’arrive pas à démêler sa main de celle de Charlie, à décoller sa peau moite de la chair qui l’a possédé. Il sent encore le cœur du soldat battre dans son dos, no man’s land insupportable où personne ne veut déposer les armes. “I swear no goodbye has ever tasted this bittersweet”Ca résonne dans le silence, ce murmure en forme de drapeau blanc, aux accents de défaite. Il devra dire au-revoir, inéluctablement. Ca l’a presque buté la dernière fois.

Peut-être même que cette fois, et malgré ses meilleurs efforts, il n’en réchappera pas.

   
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