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Sam 10 Déc 2022 - 14:54
Dark clouds
• will gather around me •
L
es débuts sont toujours difficiles, surtout lorsque l’on change entièrement d’environnement, que l’on perd tous ses repères, que l’on désespère à force d’échecs. Mais Cassandre ne s’en fait pas et ne se laisse pas abattre pour autant. Parce qu’elle sait qu’elle a toutes les cartes en main. Parce que sa clientèle grandit petit à petit chaque jour et que même en étant aussi loin de son objectif, elle se voit grimper les marches une par une. Seulement, son appartement est encore trop inconfortable pour elle. Elle cherche à en changer, mais pour cela il faut que ses rentrées d’argent se stabilisent un peu plus.

Elle pourrait économiser, mais comment économiser lorsque ses soirées et ses week-ends sont utilisés pour échapper à la morosité d’une vie trop solitaire pour elle ? Depuis qu’elle a fini les études, Cassandre a beaucoup moins de choses sur lesquelles se focaliser, beaucoup moins de moyens de s’enfuir de cet esprit qui essaie de l’enfermer comme il le peut. Alors la solution est toute trouvée. Il lui faut s’abandonner autre part, trouver un complément à son métier, une raison de sortir de chez elle. Et pour cela, elle n’a pas le choix : son argent, ses économies doivent y passer, goutte par goutte.

Et bien sûr, il y a ce soir si spécial. Le soir d’Halloween, où tout le monde peut se déguiser. Où elle n’a pas à avoir peur de faire semblant, puisque c’est le principe même de la soirée : prétendre que l’on est quelqu’un d’autre, sous une forme ou l’autre. Se changer les idées en changeant son apparence. Elle n’est pas allée bien loin, Cassandre, lorsqu’elle a choisit ce costume de vampire tout droit venue d’une époque Victorienne. Mais elle a été attirée par les chaînes en or plaqué, par la richesse apparente de ce costume qui ne lui a pas coûté tant que ça au regard des raccourcis pris lors de sa création et du magasin de seconde main où elle l’a trouvé. Rien qui n’empêche Cassandre de le porter comme s’il était fait pour elle, pour la mettre en valeur.

Elle connait ses atouts et sa valeur, Cassandre, et c’est avec assurance qu’elle pâlit sa peau, qu’elle dessine ce trait d’eye-liner, qu’elle sublime son regard clair. Qu’elle plaque sa frange en arrière avec ce qu’il faut de fixatif pour que ça paraisse naturel et dégage son visage. Elle se vérifie une dernière fois dans le petit miroir de sa salle de bain, puis sourit, confiante. Ce sourire, elle ne le perdra pas en chemin jusqu’au bar, ni en rajustant sa coiffure après le trajet en moto, ni en passant les portes qui la font entrer dans un tout autre univers.

Son univers à elle, où les faux-semblants sont de mise, où tout le monde joue au même jeu ou presque, où elle se fait déjà offrir son premier verre avec plaisir pas plus de dix minutes après son arrivée. Mais l’homme se fait vite très banal. Ni joueur, ni intéressant, de quelque manière que ce soit. Il n’a pour lui que sa belle gueule et son assurance, ce qui n’impressionne pas beaucoup Cassandre qui est bien trop habituée à ce genre de personnages. Elle veut bien mieux, aujourd’hui. Elle veut un défi, elle veut de l’intrigue, elle veut quelque chose qui puisse réellement faire fonctionner son cerveau ou son cœur, au choix. Son corps passera en second pour la soirée.

Elle s’inscrit rapidement au concours de costumes, qui aura lieu plus tard dans la soirée, sans grand espoir de gagner mais avec espoir d’y attirer quelque regard, puis retourne se poser à une place de choix dans le bar, un endroit où elle pourra observer et être observée sans trop de problème, en attendant de se mêler à nouveau à la masse, verre en main.
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I'LL BE A REGULAR GUY FOR YOU, I NEVER SAID I'D DO THAT WHY YOU LOOKING SO BEAUTIFUL TO ME NOW WHEN YOU'RE SO SAD ?


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Nombre de dés : 1 dé classique ▲ 1 dé en armes à feu ▲ contrôle hormonal et cérébral
Résidence : Phoenix ▲ avec Nova-Blue
Profession : Scientifique ▲ dans le laboratoire d'Elisheva
Faceclaim : Caleb Landry Jones
Pouvoirs/capacités : Botaniste ▲ Armes à feu (1 dé) ▲ contrôle hormonal et cérébral
Crédits : gerard-menjoui (av) valhdia (aes) awona (forte inspi signa) a-child-ish (icon signa)
Disponibilité RP : 20/? (nova-blue, lilith, london, elisheva, isaac, rogus, azariah, jasper, perséphone, azur, alec, dakota, dumas, alicia, odalie, cass, erade, mission 14, dès)
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Lun 12 Déc 2022 - 18:45





I know dark clouds will gather around me

⋆ I try to keep from losin' the rest of me I worry that I wasted the best of me on you, baby You don't care Said, not tryna be a nuisance, it's just urgent Tryna make sense of loose change Got me a war in my mind Gotta let go of weight, can't keep what's holding me Choose to watch While the world break up and fall on me (good days // sza)


Deux semaines à Washington.
Ce matin, j’ai glissé un double de clefs dans la boîte à lettres de mon voisin. L’angoisse au coeur, ma porte s’était refermée sur ma colonie de papillons, de chenilles, et autres cocons trop fragiles pour les laisser aussi longtemps. Le vieil homme avait dit qu’il s’en occuperait. Scotchée à mes clefs pendait une lettre beaucoup trop longue, avec trop de schémas, et des écritures absolument erratiques. Il fallait tout expliquer. C’était une science importante, la lépidoptérie. Nous étions peu, et trouver des remplaçants relevait de l’enfer.
J’esquisse un léger sourire ; y avait un goût d’unique là-dedans, alors.

Washington est aussi froide que Seattle. Les murs de l’AirBnB retiennent le froid d’octobre qui commence lentement à venir bouffer la ville à grandes dents glaciales. Au bout de quelques jours, j’ai regretté mon écharpe. C’était désagréable, d’avoir quelque chose à nous étrangler et de subir le froid en plus. Plus que la température, la ville regorgeait de carrefours gigantesques et de rumeurs plus grandes encore qu’à Seattle. Elle était gigantesque, et il était évident que je ne pourrai pas transposer mes habitudes ici.
Mes papillons me manquent. J’appelle mon voisin tous les jours et je demande des photos. Il fallait repérer la moindre tâche brune sur leurs ailes, au cas où.

Ce soir, le Bluejacket battrait son plein. C’est ce qui disait à la machine à café, entre deux réunions sur le marketing à proposer pour des nouveaux flacons d’Allium. C’était pas chouette de vendre de l’homéopathie dans des bouteilles de médicaments normaux, qu’ils avaient dits. Autour d’une table ronde, mes mains sous mon menton constataient juste que Washington était froide, et que la surface en verre de cette table était trop salissante. J’étais peu concerné par cette décision, et je préférais aller synthétiser des séquences botaniques que rester ici à fixer mon collègue qui tentait d’écrire très vite sur sa tablette, ou celle qui hochait la tête à chaque phrase pour renchérir et rallonger tout ce qui se disait. La planète continuait de tourner avec cette histoire de flacons, et mes papillons risquaient de mourir. Je ferme les yeux et prends ma décision. Ce soir, j’irai au Bluejacket. J’entendrai parler ni de petits flacons oranges illégaux, ni d’étiquettes moches à mettre.

Ce soir, c’est Halloween. J’aurai pu faire des costumes assortis et inspirés, sauf que Seattle est loin et Washington est seule. Je refuse d’inviter des collègues – pourquoi faire, 7h avec eux était largement suffisant. A tourner pendant deux heures dans mon AirBnB, je constate que je suis sans idée, seul, et qu’inlassablement, comme moi, la Terre continuait de tourner malgré tout ça. Ma valise se fout de ma gueule ; il n’y a que quelques chapeaux, des chemises fonctionnelles et fades, des sempiternels pantalons noirs, parfois gris quand j’avais envie de me permettre une folie vestimentaire.

Puis une idée vient illuminer ma soirée, ici, à Washington, qui semble plus inspirante soudainement.

Le Bluejacket est plein à craquer. La foule se remue, danse, si bien que je plisse les yeux et j’essaie de remarquer les groupes et ceux qui ne se connaissent pas. Tout est flou, et il est pourtant que 21h30. Les néons rendent la tâche difficile et le sol colle déjà. Quelques musiques connues passent, soulevant le Bluejacket comme une gigantesque entité prête à rythmer la nuit. Je lève les yeux et la mezzanine m’appelle en grande sauveuse. L’air y est plus respirable, pendant que j’esquive les discussions dans les escaliers pour y accéder. Excusez moi, pardon vient s’ancrer sur mes lèvres, si bien que la phrase me manque quand j’arrive en haut. Tout le monde semble se connaître, et Washington toute entière semble me rappeler que j’ai rien à faire là, après tout. Après une demi-heure de queue, je commande un Island of the Wind au bar. Je me sens inspiré ; je suis un aventurier paumé dans la jungle humaine, et Washington vient crever mes os par le froid et son isolement.

« Eh ! Sympa ton costume ! T’es ? » me dit le gars du bar.
« Ambrose ?
- Non ton costume. »


Je prends une gorgée du cocktail, et j’apprends que ce soir, je ne saurai pas Ambrose mais mon costume.
J’ignore si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle, mais je préfère rire.

« Stanley Hardort, le héros de Jurassic Park 4.
- Jurassic World ?
- Non, le Jurassic Park 4, celui sorti en 2005. »

Je souris franchement. La soirée s’annonçait drôle. Le gars me dit que oui, il l’a vu, que c’était le film préféré de son cousin. Je hoche la tête et lui souhaite une bonne soirée en partant. J’étais pas venu pour parler aux barmans trop occupés d’un film inexistant et inventé. Ce soir, je serai un héros inconnu, inexistant, d’une grande firme, et plus la soirée avancerait, plus je lui inventerai des détails. Ce serait à la fois une comédie musicale, un film d’horreur, une comédie sur glaces, un spectacle racheté par Disney, que sais-je.
J’étais Stanley Hardort de Jurassic Park 4, et comme j’existais pas, j’avais tous les droits. J'ai pris des ciseaux et détruit une chemise, peint mon cou de sang, collé quelques fausses plaies par-ci par-là avec des prothèses sur mon visage. J'ai été attaqué par un T-Rex. J'ai les vêtements défoncés, la gueule tirée, mais je suis en vie.

« Yo. »

Y a cette jeune femme, assise au bar, qui a l’air de contempler davantage les autres que de s’y mêler. Elle semble ici depuis bien dix minutes, puisqu’elle n’avait pas bougé quand je parlais au barman. Qu’elle se transforme en tabouret également ne semble pas dans mes plans ; il y a des cris et des rires autour, et si on pouvait faire semblant de former un groupe à deux, on pourrait aller les voir, les autres, et s’incruster dans des parties de babyfoot, que sais-je.

« Alice de Twilight ? » je tente. « Stylé. »

Un silence qui me semble durer dix minutes s’impose et j’enfonce mes mains dans mes poches pour cacher ma gêne.

« Je peux m’installer ? Sauf si t’attends des potes. J'te propose pas de verre, on dirait que t’en as déjà un. Je cherchais une attaquante pour former une équipe au babyfoot, tu joues un peu ? »

Je suis sélectionneur d’une grande équipe, personnage inconnu, biologiste en crise et père de larves de papillons ici. Je peux être tout, meilleur goal que Washington ait connu, tandis qu’Halloween semble tout de suite un peu plus amusant.   


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Lun 12 Déc 2022 - 20:18
Dark clouds
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a deuxième à aborder est une jeune femme qui semble avoir son âge, ou de ne pas en être loin. Et si son sourire étincelant, son assurance et sa joie de vivre ont un charme indéniable qui ne manquent pas d’attirer légèrement l’attention de Cassandre, il lui manque quelque chose. Une chose sur laquelle la sirène n’arrive pas réellement à placer le doigt, une chose essentielle pourtant à ses yeux, puisqu’elle fronce les sourcils et que la fille en face d’elle commence à ressentir la barrière entre elles.

Ah, c’est ça. La jeune fille est adorable, pleine de vie, mais elle est trop normale. Trop pleine de vie, justement, pour ce que recherche précisément Cassandre ce soir. Dommage, dans d’autres circonstances, elle aurait pu se laisser aller et jouer dans son jeu. Mais ce soir, elle a besoin de plus. De nouveauté. Alors, en voyant que Cassandre ne répond pas autant qu’espéré, son interlocutrice finit par prétexter devoir rejoindre une amie avant de s’en aller, visiblement légèrement déçue. Ça n’empêche pas Cassandre de graver son visage dans sa mémoire. Peut-être une autre fois.

Finalement, les minutes passent à nouveau et la salvation de Cassandre semble prendre des airs rouquins, lorsqu’un garçon qu’elle sent atypique au premier regard vient l’aborder. Atypique parce qu’il ne dégage rien de particulièrement assuré, et qu’il a pourtant le courage de venir la voir elle au milieu de cette foule. Elle s’est certes montrée disponible, mais ça n’en rend pas moins la chose moins appréciable. Trois en si peu de temps. Cassandre se sent un peu plus désirée que ce matin, et c’est déjà une grande victoire. Elle n’arrive cependant pas à percer les intentions exactes du garçon.

Elle voit sa tentative ratée de deviner son costume, bien qu’il ne soit pas à côté de la plaque. Il voit sa manie de ranger ses mains consciencieusement dans ses poches, signe infaillible qu’il n’a pas toute la confiance qu’il se donne en venant la voir. Et elle entend l’aisance avec laquelle il parle pourtant, comme s’il avait fait cela toute sa vie. Comme elle peut parler elle-même parfois lorsqu’elle joue à la chasseuse et non à la chassée.

Sur le visage de Cassandre se dresse déjà un sourire dégoulinant de charme et d’assurance, teinté seulement d’une pointe de douceur, rendu plus intriguant par les fausses canines qui ornent ses dents. Elle prend une gorgée de son verre et le fait glisser dans les airs pour désigner l’entièreté de la salle.

« J’ai été étudiante, j’en suis pas à mon coup d’essai. Evidemment que je sais jouer. »

Elle a le ton rieur, la voix qui porte pour couvrir la musique mais qui se fait mélodieuse à force de travailler sur sa manière de parler, d’amadouer même sans user de son pouvoir. Elle pose déjà un pied à terre, pas encore tout à fait descendue de son tabouret mais en bonne voie pour le faire, sans jeter le moindre regard en direction du babyfoot. Elle est bien trop occupée à analyser le visage de son inconnu. Elle pourrait compter ses tâches de rousseur mais elle se réserve cette activité pour plus tard dans la soirée.

Bon sang ce que ces tâches ont tendance à la faire craquer. Elle le sait, c’est récurrent, et cette fois-ci n’y fait pas exception. Il a un visage plutôt banal, selon ses goûts habituels. Rien de particulièrement attrayant. Rien à part les constellations sur son visage qui subliment suffisamment le tout pour que Cassandre se sente capable de faire quelques efforts supplémentaires.

« Je comptais pas spécialement être Alice, mais tu sais quoi ? Pour toi ça me va, alors tu peux m’appeler comme ça ce soir. Et toi, tu es… ? »

Elle plisse un peu les yeux en regardant son costume comme si elle avait la moindre chance de deviner ce que ce costume est sensé représenter. Difficile à dire. Peut-être un personnage de film d’horreur, que Cassandre ne regarde pas bien souvent, mais qui serait parfaitement dans l’esprit de la soirée. Quoi qu’il en soit, elle fait ce deuxième pas qui la fait définitivement se lever du tabouret, prête à aller réserver sa place au babyfoot avec ce partenaire impromptu et visiblement lacéré.
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Mer 21 Déc 2022 - 22:23





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Elle se lève et les choses s’inversent.

D’habitude, elles étaient plus petites. C’était confortable de pouvoir paraître grand à côté, de pouvoir avoir à jeter des regards de côté, de savoir le poser pour qu’il contemple autre chose que les racines de quelques mèches brunes. C’était agréable de pouvoir poser son menton sur le haut d’un crâne, reposer un crâne trop lourd ou une tête trop enflée par le bruit qui court. J’avais pris l’habitude, parce que c’était souvent comme ça. A la force, les habitudes étaient devenues des réconforts, des choses qui allaient de soit, qu’on pouvait répéter à l’infini comme une partition bien confortable, bien écrite et parfaitement exécutée. C’était blanc, sans âme, très fade. Il n’y avait pas d’inattendu ni de craintes, parce qu’inlassablement, à chaque fois ; c’était comme ça.

Les pintes continuent à couler pendant que je perds le large. Il n’y a pas vraiment d’îles à vue d’horizon quand je m’paume comme un con de ne pas devoir baisser la tête pour pouvoir constater ses fausses canines. Mes yeux clignent deux fois d’affilée. Il paraît qu’il faut le faire plus de trois fois pour appeler à l’aide. Boy scout perdu dans une forêt inconnue, je baisse furtivement les yeux pour regarder mes pieds, puis regarder ses chaussures.

Elle est grande. Alors, ce soir, il n’y avait rien d’habituel. La partition se revêt d’Aperghis et rien n’est plus réglé correctement entre quelques portées tant nos visages sont à portée de l’un et de l’autre. Je me mords la lèvre inférieure et craint de boire la tasse rapidement. Il n’y a plus de pilote automatique au bord de ma barque et chaque vague menace de m’envoyer valser au creux des abysses.

« Stanley Hardort. »

J’étouffe un léger rire au creux de mes lèvres. Ma narine tressaille pour cacher la supercherie mais le sourire pourrait me trahir. Reprenant un air digne et redressant la tête, mes paupières s’estiment sûres d’elle pour venir mentir aussi ouvertement.

« C’est le héros de Jurassic Park 4. Tu sais, celui qui a grandi avec des tricératops dans le parc puis qui se fait chasser par des vélociraptors élevés par son frère pour se venger. »

Il paraît que les mensonges les plus crédibles, c’était ceux qu’on taisait calmement et qu’on voulait discrets. Pourtant, ce soir, l’absurde est un test. J’ignore jusqu’à où elle va passer outre la blague, prendre une lampe torche et exposer la bêtise aux yeux de tous.
Ou peut-être qu’elle rira un peu, trouvera ça drôle et qu’elle marchera, parce que nos crânes sont à même hauteur et qu’on peut prendre les gens de haut. De la moquerie, je passe à un sourire entendu, le genre à venir creuser quelque part dans le coin pour filer un semblant de clin d’oeil qui dit pas trop son nom. Faudrait pas tout faire foirer d’un coup.

« Il est joué par Sylvester Stallone. Je me disais que la ressemblance … Enfin, je pouvais pas passer à côté. »

J’enfonce le clou et lance des bouées à la mer. Patiemment, je regarde si elle comprendra que ce soir, elle était Alice si elle le souhaitait. Je trouvais que c'était un prénom avec de sales allures, et à une lettre près je l'aurai refusé. Si elle avait la capacité de transformer les points sur les i et d'en faire des points de victoire, alors qu'elle s'appelle Alice. Si je détestais le prénom Stanley, je voulais bien qu’on m’appelle Stan un instant et avoir des airs de groupie absurdes. Je serai le soutien de personne sauf de notre grande équipe de babyfoot pendant qu’on se dirige vers un groupe de jeunes gens hystériques. Secrètement, j’espérais que toucher les mêmes poignets qu’eux allaient me transmettre leur fièvre de la soirée.
Sirotant par intermittence mon Île de la Presque-Solitude, je suis des yeux la balle qui rebondit sur chaque rebord. Il y a ce gars qui fait des moulinettes alors que c’est putain de déloyal. La fille est bonne gardienne mais a du mal sur les balles déviantes. En quelques secondes, me voilà grand analyste du football miniature alors que mon expérience se limite à des parties sur FIFA avec Colton. Je présume que les règles ne sont pas les mêmes.

Sauf pour les moulinettes. C’était le point de discorde dans chaque bar qui avait un babyfoot.

La partie s’arrête et je présume qu’on va affronter l’équipe perdante pour commencer.

« Salut, vous voulez jouer ? 
- Oui ! Je suis Stan et elle c’est Alice, et toi ?
- Mark !
- Oh, salut Mark ! Elle joue très bien attaquante et je suis bon goal, tu prends la défense ? »


Je pose mon cocktail et me fend de quelques échauffements des poignets. Je sais pas ce que je fous, mais ça a l’air impressionnant certainement. Un match, ça se gagnait avant, pendant, après, et j’étais prêt à influencer le moral avant.   


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Lun 26 Déc 2022 - 18:35
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C
assandre allait se contente d’un sourire entendu. Sans être une grande cinéphile, elle a un minimum de culture. Suffisamment pour savoir qu’il n’y a pas de Jurassic Park 4, ou en tous cas pas de Jurassic Park 4 qui soit assez connu pour que l’inconnu en parle comme s’il s’agissait d’une évidence. C’est osé, c’est très gros, mais c’est amusant, alors Cassandre sourit d’abord, jusqu’à ce que ses lèvres ne s’écartent dans un rire incontrôlé mais bref.

Sylvester Stallone. Cet idiot ne pouvait pas trouver plus éloigné, vraiment ? Elle le détaille un peu plus de son regard devenu hilare par ce jeu des 1000 différences. Les cheveux, la mâchoire, les yeux, la carrure, le nez, la bouche, les taches de rousseurs… Elle s’attarde encore une fois malgré elle sur ces fichues taches de rousseur quand son sourire passe d’amusé à quelque chose d’autre, de plus entendu, en tous cas pour elle-même qui se connait bien.

« Pardonne-moi Stan, mais le film serait bien plus intéressant si Stallone te ressemblait réellement. Je ne sais pas si je peux l’ajouter à ma liste de films à voir dans l’état. »

Elle n’a que faire du jeu de babyfoot qui se tient devant eux. Tant que ce n’est pas son tour, elle n’a d’yeux que pour Stan et pour ce petit quelque chose qu’il a et qui la titille. Peut-être est-ce une étincelle dans le regard, peut-être est-ce la manière dont se courbe très légèrement sa nuque ou dont fusent ses yeux d’un endroit à l’autre. Elle n’arrive pas encore à mettre le doigt dessus, mais elle sait qu’il y a définitivement quelque chose d’intéressant chez lui, de plus intéressant que chez l’idiot moyen dont elle ne s’enticherait pas tant que ça.

Seulement l’environnement reprend de son importance lorsque le match précédent arrive à son terme et que c’est à leur tour de briller. Cassandre, ou plutôt Alice sourit de toutes ses fausses dents à celui qui semble être leur équipier pour cette fois en laissant Stanley faire les présentations comme s’ils étaient réellement une paire.

Le regard baladeur de Cassandre se perd quelques secondes sur Mark, puis sur leurs adversaires, et enfin sur la balle qui est déposée au centre du terrain. Elle prend un sourire confiant en sachant pertinemment qu’ils vont gagner, si ses coéquipiers sont à moitié aussi bons qu’elle le prédit.

Pourtant, la première balle dans laquelle elle tire se retrouve renvoyée à toute vitesse par le goal et revient dans leur camp, leur faisant perdre un premier point. Elle ne se laisse pas démonter lorsque le deuxième point est marqué par l’équipe ennemie, à cause d’une erreur qu’elle impute à Mark dans toute sa mauvaise foi. Elle glisse un regard à Stanley pour voir ce qu’il en pense, et manque une occasion de marquer en se faisant, tandis qu’il manque lui-même une occasion de briller en arrêtant un but qui ne lui paraissait pas si complexe que cela. À partir de ce moment-ci, l’hilarité prend possession de Cassandre qui a de plus en plus de mal à se concentrer à mesure qu’ils reçoivent but après but sans être capables de répliquer de quelque manière que ce soit.

La défaite est totale, Cassandre, Stanley et Mark sont allés à l’abattoir avec cette partie, mais des restes de rire continuent d’illuminer le visage de la sirène. Elle n’est pas mauvaise joueuse, pas pour un jeu comme celui-ci. Gagner ou perdre, toutes les occasions sont bonnes pour tenter un rapprochement. Elle ignore sciemment Mark qu’elle contourne pour aller voir son Stallone de la soirée et croise ses deux mains sur son épaule pour attirer son attention. De là, elle peut déjà voir les détails de ses yeux et la manière subtile qu’ont ses sourcils de divulguer toutes ses pensées.

« C’était une catastrophe, mais je peux peut-être te proposer un autre verre pour nous faire oublier ça ? »
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Lun 16 Jan 2023 - 17:23





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Être goal, c’était une grande mission. A mes yeux, c’était pouvoir se glisser astucieusement entre les balles, et quand j’ordonne à la manette de se déplacer de droite à gauche, j’imagine presque mon joueur se jeter sur un terrain immense. Je suis dans un bar, mais également dans des stades gigantesques, et d’une partie simple et rapide, mon rôle devient tentaculaire et majestueux ; nous sommes à la coupe du monde, et l’honneur de l’Amérique repose sur nos épaules.

Dommage pour elle, quand la balle fend l’air pour venir s’éclater sur tous les côtés. Les trajectoires me semblent illogiques parce que les joueurs ont ce mouvement étrange du poignet pour mettre un effet spécial dans la balle. Nous ne jouons pas en Ligue 2, mais nous sommes les vedettes d’un tournoi au sommet. Je sens le regard d’Alice sur moi, et je me souviens que son prénom ressemble un peu trop à des souvenirs désagréables. Intimidé, peut-être effrayé, mes yeux restent fixés sur la balle comme s’il se jouait dans cette mission de goal quelque chose de plus grand. Mon honneur est en jeu, et tandis que les jetons s’ajoutent de leur côté, je laisse échapper quelques jurons à chaque but. Peut-être que la fille rira, trouvera cette partie minable, puis se barrera en tournant les talons. Alors, j’aurai que quelques bouquets d’insultes à offrir, à défaut d’aimer les roses sur lesquelles elle m’enverra. Quand la défaite tombe, j’attends avec elle que chute ma soirée, mes espoirs de danses un peu cools, de regards sur la piste et même l’impression d’être un peu cool et adéquat pour une fois.

Elle pose ses mains sur mon épaule, et intérieurement j’attends qu’elle serre les doigts pour la faire craquer. Elle sourit avec son teint de vampire et ses canines de chauve-souris, prête à venir me bouffer tout cru pour me faire payer la défaite. Personne aimait perdre, et je déglutis pour me sentir prêt à la sentence.

C’est une catastrophe. Oui. J’étais goal et je m’accable de toute la responsabilité. Une équipe ne perd pas avec un bon goal, si je savais arrêter les buts. J’étais pas fichu d’en trouver dans ma vie, j’étais incapable de les voir, et d’une simple partie de babyfoot se remet en question l’intégralité de mon existence. C’était normal, entendu, attendu qu’il ait une telle issue. J’ai envie d’ouvrir la bouche pour lui dire que c’était une mauvaise idée, que j’irai voguer sur des îles plus atteignables que la victoire, que j’irai me perdre sur d’autres flots et …
C’est pas grave. Elle me propose d’aller nous noyer autre part, dans d’autres verres, d’aller goûter l’amertume de notre défaite autour d’autres bourbons. Pendant un instant, mes yeux la fixent sans la voir, avant de refaire lentement leur focus. Je constate avec plus de détails son regard rieur de je m’en foutisme dans lequel j’ai envie de croire à une amélioration de notre soirée. Elle a les dents plus brillantes que mon avenir et une voix qui me fait hocher la tête.

« D’accord. »

J’aurai adoré lui livrer un grand discours sur Jurassic Park 4, continuer à lui dire que j’ai préféré la version comédie romantique parce qu’elle est plus regardable que la version horreur. J’aimerai lui dire que c’était des conneries, des mensonges, mais que c’était drôle alors autant en rire et voir comment les autres tombent dans le panneau. J’ai de l’acide dans les canines qui rendent les mirages plus réels, et l’assurance des loosers qui semble inoffensif. A la place, je dis d’accord parce qu’elle m’a pas détruit l’épaule, et qu’elle a préféré sourire que de le faire.
Certainement que je réservais de grands discours à celles qui le faisaient.

« Je prendrais un Island of the Wind. Tu pourras goûter, c’est à base de whiskey et de curaçao. » je dis en lui montrant mon sourire dessiné par un écolier tremblant.

Je sens une tape dans mon épaule et tourne la tête. Mark nous avait suivi. Il avait été mauvais, lui aussi. Si j’avais été mauvais goal, il avait été un pire défenseur, incapable d’arrêter préalablement une balle. Quand je vois son visage, la rancoeur vient me bouffer le coeur et je penche la tête sur le côté. Qu’il veuille passer la soirée avec nous, devenir mon meilleur ami, s’inscrire dans une ligue professionnelle de baby-foot, c’était assez peu mon soucis. Ce soir, je n’avais pas envie de traîner avec ce type de looser. J’étais sélectif dans la défaite. Il demande de refaire une partie, de venir avec nous, d’aller danser, de faire un concours de costume, je-ne-sais-quoi. Ce qui me semble sûr, c’est que la musique est trop forte pour mener plusieurs discussions à la fois.

« Les autres t’attendent, regarde. » ma tête l’envoie balader en pointant du bout du menton le reste du groupe.

Nous étions pas réellement un groupe, et on l’a jamais été. On a été équipe de circonstance, et en plus, nous avions échoué. Si Alice avait été sympathique d’accepter avec le sourire la défaite, c’était pas mon cas qui avait pas envie de parler sans arrêt de nos échecs. Il n’avait rien d’autre à partager à part cette expérience commune, et elle avait été désagréable. Il se barre avec un semblant de joie ; sûrement que lui aussi venait par politesse.

« J’avais pas envie de boire un verre avec lui. » je me justifie. « Il a une voix chiante. Et son costume me met mal à l’aise. J’espère que tu voulais pas qu’il vienne, dans ce cas-là c’est pas cool de ma part, déso’. »

Le barman nous ramène nos boissons et je tends à la jeune femme mon cocktail pour qu’elle goûte. Je me demande si elle arrive à boire avec ses fausses canines. Plissant les yeux, j’attends de voir, curieux. Au loin, des annonces pour un concours de costume retentissent et des spots illuminent la scène.

Washington fêtait Halloween, et au fond de moi-même, j’attendais de voir de quels monstres la nuit ici s’accompagnait.  


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Lun 16 Jan 2023 - 23:24
Dark clouds
• will gather around me •
L
e sourire de Cassandre s’étire de plus en plus, révèle ses fausses canines qui font tout son charme ce soir. Pourtant, tout vampire qu’elle est, c’est du regard qu’elle dévore Stanley et elle se contente de se délecter de ses micro-expressions. Et de ses taches de rousseur. Définitivement de ses taches de rousseur. Son accord apporte encore un peu plus de satisfaction à Cassandre. Elle se sent chasseuse ce soir, et sa proie marche volontairement dans tous ses pièges pour son plus grand plaisir.

Elle s’apprête à relancer, à suggérer qu’il de bien meilleurs baisers que l’indirect qu’elle lui offrirait en buvant dans son verre, mais elle se trouve dérangée une nouvelle fois par Mark. Mark qui vient tapoter l’épaule de son rouquin, et à qui Cassandre se retient de jeter un regard mauvais. Pourtant, ce n’est peut-être pas si mal. Elle s’apprêtait peut-être à aller un peu trop vite, même pour ses standards habituels.

Alors elle regarde Stanley faire. D’une main de maître, il se débarrasse de leur troisième roue en seulement quelques mots. Sûrement que Mark n’avait pas tant envie de se joindre à eux. En même temps, l’intérêt de Cassandre pour Stanley doit être évident pour toute personne extérieure, et peut-être même aussi pour le principal intéressé s’il a un tant soit peu de jugeotte.

J’avais pas envie de boire un faire avec lui. Voilà qui tombe bien, Cassandre non plus. Ce qui la fait tiquer, cependant, c’est la suite. C’est la facilité avec laquelle Stanley descend Mark. Stanley est peut-être expert en dinosaures, mais c’est d’un reptile bien moderne qu’il tient sa langue. Cassandre joue le jeu, pourtant. Elle ne va pas laisser une broutille pareille changer ses plans de fin de soirée. Au contraire, Stanley pourrait s’avérer plus intéressant qu’elle ne le pensait. L’insécurité qui se cache derrière ses mots n’échappe pas aux oreilles de la psychologue qui n’en est que plus intéressée. Quand elle lui répond, elle ne pourrait pas être plus enjôleuse.

« C’est pas avec lui que j’avais envie de passer la soirée, ne t’inquiète pas. »

Cassandre est prête à gratter la surface, mais avant ça, elle avise le verre de Stanley, le fait rouler sur le comptoir entre ses doigts, puis l’apporte à ses lèvres en plantant son regard scrutateur dans celui plus curieux du garçon. Elle se contente d’une gorgée, suffisante pour appliquer la trace subtile de son rouge à lèvres sanglant sur la bordure du verre qu’elle tourne puis rend à Stanley.

« Surprenant mais délicieux. »

Ce n’est pas le cocktail qu’elle regarde en disant cela, mais bien Stanley. En fait-elle trop ? Peut-être, mais elle s’en moque. Dans sa main, c’est maintenant son cocktail à elle qu’elle fait tourner, son beau cocktail bien dans le thème d’halloween entre la passion et la framboise qui se mêlent au rhum avec délicatesse et sauvagerie. Sans un mot, elle le glisse aussi en direction de Stanley pour lui laisser la première gorgée s’il le veut bien. Il n’y a pas de raison qu’elle soit la seule à profiter.

« Ça te dit, de faire participer Stanley et Alice au concours de costume ? Il n’est peut-être pas trop tard pour s’inscrire et on mérite bien les projecteurs. »

Et sinon, rester là à siroter avec lui pour commenter les autres participants lui parait être un plan de soirée acceptable, au moins pour le moment. Après tout, elle n’est pas vraiment Alice, et elle est presque certaine qu’il n’est pas vraiment Stanley non plus. Ils auraient autant de chances de gagner le concours qu’ils n’en avaient au babyfoot.
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Profession : Scientifique ▲ dans le laboratoire d'Elisheva
Faceclaim : Caleb Landry Jones
Pouvoirs/capacités : Botaniste ▲ Armes à feu (1 dé) ▲ contrôle hormonal et cérébral
Crédits : gerard-menjoui (av) valhdia (aes) awona (forte inspi signa) a-child-ish (icon signa)
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Jeu 26 Jan 2023 - 18:02





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Qu’elle montre ses canines au monde entier, si elle le souhaitait. Les lampes du bar les font briller dans la nuit et bientôt, je suis proie face à une prédatrice entraînée. Elle boit dans mon verre à l’endroit où se sont posées mes lèvres et je souris doucement.

Pourtant, dans ce jeu, j’ai pas réellement envie de penser que c’est fait exprès. C’était peut-être un accident, quelque chose qu’elle n’a pas fait exprès. Le rouge à lèvres, c’est plus pratique pour marquer son territoire de ses lèvres, de pouvoir l’identifier, le retrouver. J’ai nulle arme pour analyser la situation, et elle sourit de ses canines de chauve-souris, attendant ses prochaines victimes. Il y a des costumes incroyables autour de nous, mais aucun d’aussi bien joué. Je suis héro de Jurassic Park, imaginaire, inconsistant et transparent, et il paraît que les vampires étaient tout aussi transparents dans les miroirs. Il paraîtrait qu’on doute de pouvoir les voir, qu’ils se tapissent dans la nuit et attaquent les plus faibles.
Entre les inexistants et les faiblards, j’ignore où je me situe quand elle parle, que je goûte à son attention, encore et encore. C’est grisant, et c’est dur à avouer.
C’est pas évident à avouer que dans ma gêne, dans mes fuites de regard et dans mes prunelles aveuglées par les néons, c’est plaisant. J’imagine qu’elle ne va pas s’inventer des i dans son nom, devenir une limace rouge et venir s’attacher jusqu’à m’épuiser. Je ne pense pas.

Au pire, ça lui passera. C’est ce que j’ai envie de dire, quand elle fait mine de parler de mon cocktail. J’ai peu de mots à dire, puisqu’ils ont été tous usés. J’aurai des vieilles archives à lui faire défiler, des films en noir et blanc où on la verrait pas, monstre qu’elle incarne. Elle ne serait ni monstre sous le lit, ni même reflet emprunté dans les miroirs.
J’ignore ce que j’ai envie de lui accorder comme place, mais elle semble vouloir en prendre une.

« On va perdre, mais ça s’ra pas la première fois de ce soir. » je dis en souriant.

Les autres sont mieux, mais on incarne quelque chose. On se lève et on a l’air réels. J’existe pas, je suis un putain de mensonge, mais j’ai plus d’essence que tout le monde ici. J’aurai qu’à raconter de jolis contes, et j’espérerai qu’elle y croira, quand je parlerai de fuites face à des dinosaures et de bals avec des vampires. Elle n’est pas Alice, et je ne suis pas plus Stanley quand je finis mon verre rapidement. La tête commence à tourner et le bar semble irréel.

Tant mieux, parce que rien n’a d’importance, rien n’est réel, Halloween a décidé de venir foutre le bordel dans ma vie et j’invite Alice avec plaisir. Si elle apprécie perdre sans cesse, rire un peu et rencontrer de sales personnes qui nous colleront de jalousie, je l’invite. Qu’elle plante ses canines dans ma main que je hocherai la tête avec un peu d’intérêt.
Qu’elle boive mon sang, j’étais persuadé que c’était une offrande peu chère, qu’il était de quelque sorte contaminé et qu’elle comprendrait peut-être mieux les choses, avec mes déficiences de globules blancs. A force de dons d’hôpital en hôpital, je hocherai en disant que c’était le mien et pas celui de l’Amérique entière, de la glorieuse Amérique généreuse qui espérait donner son sang à autre chose qu’un sale type.

Je lui tends la main quand on s’enfonce entre les monstres, les fées, les ogres et autres créatures. Ici, je peux librement dire que c’est pour de faux, tout ça. Quand les portes s’ouvriront, ce sera pas pareil, et j’aurai plus de costume à enfiler pour dire que ça comptait pour du beurre.

« On a qu’à dire que tout ce qui se passe ce soir, ça compte pas. »

Et si il lui venait l’idée de s’attacher comme une sangsue, ça lui passerait. Je souris et passe mon pouce sur l’os du sien. J’ai des gouttes du faux sang sur la gueule, et des fausses cicatrices en latex à la mâchoire. A défaut d’avoir été bouffé par des dinosaures, j’aurai été anéanti par des requins tigres.
Sauf que maintenant, ça compte pas, et que ça comptera certainement jamais.
Je la détaille un moment.
Alice est jolie. On ne peut pas lui retirer. Elle a des yeux qui papillonnent et qui échouent à déclencher des tempêtes dans mon coeur trop bleuté, mais c’est pas grave. Elle a une voix agréable, mais pas assez pour faire galoper mon pouls grisé, mais c’est pas grave. Elle a la main généreuse et sa présence est agréable.
Alors, le reste compte pas.

Je signe notre inscription. Sans grand intérêt. Au moins, ça sera marrant pour quelques temps.  


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Ven 27 Jan 2023 - 12:42
Dark clouds
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Q
ui est Stanley ? Elle ne le sait pas exactement. Ce qu’elle commence à comprendre, c’est celui qui se cache derrière ce nom. Une coquille, presque vide. Presque, mais pas totalement. Elle voit dans son regard, elle lit ses mimiques, elle déchiffre ce que lui transmettent ses mains, et tout ce qu’elle repère, c’est un embryon. Stanley n’est pas encore lui-même, mais il n’est pas sans potentiel, ou du moins c’est ce qu’elle commence à penser en l’observant. Il lui fait penser à un de ses premiers clients. Il lui fait penser à elle, presque, à ce moment de sa vie où elle était entièrement perdue.

Sans savoir si elle se trompe où non, il se crée une image très précise de Stanley dans sa tête. De cet homme qui n’en est pas encore tout à fait un. Il a l’air d’un chiot perdu, et elle lui apprendra à lire une boussole pour lui montrer le chemin jusque chez lui. C’est son devoir, son envie, son but ultime pour cette soirée et peut-être les suivantes, pourquoi pas. Ça ne dépendra que de lui et de ce qu’elle découvrira en enlevant son masque pour découvrir celui qui se cache fébrilement derrière Stanley.

Il accepte le concours, il sourit, elle sourit. Il n’y a rien de plus normal que cette interaction. Mais elle décèle une fine couche d’assurance, derrière ce sourire, derrière son corps qui se lève de son tabouret de bar. Elle détecte cette assurance, mais elle n’arrive pas à en définir la source exacte. Sûrement l’idée que rien de grave ne peut leur arriver, qu’il est déjà à moitié mort et qu’elle est immortelle. Elle pourrait le rendre immortel aussi, Alice, en faire un vampire aussi pour qu’il arpente le monde de la nuit avec elle. Mais ce n’est pas le plan, pas dans l’immédiat.

Ce qui se passe ce soir, ça compte pas.

Elle peut comprendre ça. Rien n’est vrai, ce soir, tout n’est que jeu, faux-semblants, amusement, découverte. Et si Stanley a besoin de se dire que rien ne compte pour pouvoir avancer sans chavirer, alors soit. Elle jouera le jeu, elle suivra les règles tant qu’elles seront de rigueur. Rien que pour ce soir.

Il est mignon, à lui caresser la main. Il est touchant, avec les doutes et les questionnements et la fuite qu’elle lit dans son regard. Il est adorable, à jouer le jeu, à suivre les règles de Cassandre tout en ajoutant les siennes. Cette soirée, c’est leur soirée, c’est eux qui décident et qui façonnent le monde à leur image. C’est en tous cas ce qu’il a l’impression de faire, ce que Cassandre veut bien essayer pour le moment, si ça lui permet d’oublier, d’apprécier, de trouver quelque chose de plus profond dans son cœur.

Cassandre s’était déjà inscrite seule, mais elle cache les oreilles de Stanley et demande à s’enlever de cette liste-là parce que ce soir, elle n’est pas tout à fait seule. Cette fois, elle est Alice et elle est avec Stanley. Et il ne doit pas l’entendre donner son vrai nom pour le retirer de la liste, pas encore. Comme elle le pensait, ils s’inscrivent au dernier moment, alors que quelques minutes plus tard les premiers costumes défilent sur la petite estrade. Il y en a des intéressants, il y en a des imaginatifs, d’autres qui savent bien mieux qu’eux ce qu’ils font. Mais aucun n’est comme eux. Aucun ne peut imiter ce qu’ils ont, même si ce qu’ils ont c’est une bonne dose d’improvisation et d’audace.

Elle se serre à lui en attendant leur tour, elle attrape son bras et vient poser sa tête là, tout près de son oreille, pour pouvoir lui susurrer quelques mots tandis que Buzz l’éclair présente son ami Woody. Ces deux-là ne sont pas exactement dans la même ambiance que le reste du bar, à un point qui en devient aussi amusant qu’affligeant.

« Si tu hésites sur scène, prend mes mains. J’ai un plan en dernier recours pour qu’on s’attire toute l’affection du public. »

Ou au moins leur attention. Elle a un plan, parce que si rien ne compte, alors elle peut faire ce qu’elle veut. Elle peut ignorer la bienséance, ignorer les règles habituelles, ignorer qu’ils ne se connaissent pas encore depuis une heure, ignorer qu’elle ne connait que son faux nom, que les miettes qu’il a bien voulu lui donner et les tranches qu’elle a découvert sous tous les faux semblants.

Elle peut le motiver, aussi, en posant doucement ses lèvres contre sa joue. Elle n’y va pas franchement, elle l’effleure juste, ça aurait pu être une erreur ou une tentative non assumée, mais elle ne veut juste pas abimer son maquillage plus que nécessaire en ajoutant son rouge à lèvres au faux sang qui tâche ses pommettes.

Puis leurs noms sont appelés. Stanley et Alice prennent place sur l’estrade, et Alice est radieuse. Sa peau pâlie par le maquillage rayonne sous le projecteur du bar, ses dents scintillent presque comme si elle sortait vraiment de Twilight, mais d’une version un peu différente où rien n’est tout à fait juste. Ils doivent se douter, dans le public, qu’elle n’est pas vraiment Alice, mais personne n’y fera entièrement attention. Parce que ce soir elle est radieuse, elle se sait belle et elle le montre. Si Stanley manque d’assurance, il n’a qu’à se servir dans tout ce que Cassandre irradie à ses côtés, baigner dans la lueur de celle qui ne sait que trop bien comment jouer un rôle puisque c’est son quotidien. Elle est peut-être plus elle-même qu’elle ne le pensait, finalement, sous ce masque de vampire.
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Jeu 9 Fév 2023 - 0:00





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Tous les costumes sont relativement ridicules.
Ce serait charmant et rassurant de penser que les duos Luke et Leia sont indémodables. La nostalgie avait cet étrange pouvoir de faire croire qu’à travers les années, ils resteront, ici, un peu avec nous. Pourtant, ils s’embrassent sur scène et j’étouffe un rire. J’espérais au moins qu’ils étaient moins frères et sœurs que leurs costumes.
Le bar est devenu un carrousel de mauvais goût. Le DJ semble tout aussi empreint d’un retour aux années 2000 avec du Aqua qui vient dégommer toutes les articulations des personnes qui défilent. Je me dis que c’est con, parce que c’est pas la plus connue. J’imaginais assez mal Edward Scissorhands se présenter sur Barbie Girl, néanmoins.
Je soupire. Notre place a l’air loin et Alice a son bras autour du mien. La sensation est agréable. Difficile de dire qu’il fait froid dans le bar, et de mettre cette chaleur qui vient doucement alimenter mes veines sur le compte de la température de dehors. J’imagine que je prendrais une claque en sortant. Reste à espérer que ce soit uniquement le froid qui viendra me geler les os à défaut que ce soit lui qui me morde les joues.

« On l’aura, regarde Wednesday Adams qui nous fait la roue là. » je dis avec un sourire.

J’aimerai mentir, mais mes yeux sont les témoins de choses étranges. Je repose mon menton sur mon poignet d’un air las, tapant du pied quand il faut applaudir. L’avantage, c’est que j’ai l’air investi et que je m’épargne les paumes.

On nous appelle.

Alice monte, et l’estrade me semble gigantesque.
Ambrose regarde les trois marches qui le séparent de l’inconnue. Elle ne s’appelle pas Alice. Ce serait une drôle de coïncidence. La foule noire autour de lui gronde comme une menace silencieuse. Il imagine des milliards d’Ambrose dans le public, sachant où est la supercherie, où est le soucis, que Stanley n’existe pas, pas plus que lui ne pourrait exister, par ailleurs. Il fixe les trois marches et ses pas hésitent. Il se dit que la marche, c’est qu’une connexion neuronale à effectuer, juste des nerfs à solliciter. Pourtant, il avance, Ambrose. Il marche dans du coton doux, au-delà de la scène tandis que l’intégralité des néons viennent lui exploser la rétine. Son coeur pourrait se barrer de sa cage thoracique et effectuer des roulades pour lui voler la vedette, il serait pas étonné, Ambrose. Il soupire, expire, souffle, s’étouffe.
Les marches sont aussi grandes que Alice. C’est dire.

Si tu hésites sur scène, prend mes mains. J’ai un plan en dernier recours pour qu’on s’attire toute l’affection du public.
Ambrose n’hésite pas, quand il fixe les marches comme des obstacles infranchissables. Il sonde, réfléchit. Il tourne le soucis dans tous les sens, invente des scénarios possibles, et au loin.
Alice brille. Pour l’instant d’une seconde, le rouquin pourrait y croire, à ces conneries vampiriques.

Que dalle.
Je regarde les marches et attrape la rembarre. La foule se fait de plus en plus épaisse, sombre, indistinguable. Les lumières m’empêchent d’identifier des visages, et bientôt, la simple présence de Mark me manque un peu, au fond. Je me demande ce qu’on est sensés faire, lors d’un concours de déguisement.
Parce qu’on a pas prévu de numéro, avec Alice. Que dalle. La réalité me frappe et je me casse la gueule sur une route verglacée.

On est pas du même univers
On est littéralement pas du même univers. Il n’y a pas de dinosaures dans Twilight, pas de damoiseau en détresse, et il n’y pas de vampires dans Jurassic Park, pas plus que dans ma vie. On est pas dans le même univers, et ça me frappe avec une clarté croissante, déconcertante, effrayante. Je réfléchis vite.
On pourrait inventer un spin-off, quelque chose d’unique. Elle serait un sujet d’expérience de mon univers, quelque chose à observer pour mieux comprendre. Je serai une âme perdue à sauver de l’éternité dans Twilight, une énième proie secourue des Cullen. On pourrait être les héros d’un crossover qui serait détesté des fans, où il y aurait des parcs pour vampires, des révoltes énormes. Je serai le type vendu qui aide les créatures enfermées, ou plutôt celui qui aurait le fusil mais se laisserait attendrir.

Parce qu’il n’y a pas de fleurs au fusil ni de gerbes de balles sur scène. Juste ce mur qui semble dégommable à coup d’imagination, avec un peu de créativité, avec un peu de mensonge.

Alors, je prends les mains d’Alice, fermement. A ce moment précis, y a rien de plus sérieux. J’ai envoyé se faire foutre le mur.
Jurassic Park et Twilight, ça aura du sens, si on veut.

« Vas-y. » je chuchote du bout des lèvres.

Et on sera chasseurs de dinosaures, de vampires, créatures à s’enfuir, rois du monde et reines de que dalle s’il le faut.


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Jeu 9 Fév 2023 - 20:16
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A
lice est la reine autoproclamée de cette scène. Quelques petits mètres carrés, à peine surélevés de quelques marches, mais elle n’a pas besoin de plus Cassandre. C’est l’endroit idéal pour se montrer au monde, pour faire valoir son assurance acquise au prix de nombreux essais, de nombreux échecs, d’un mental éparpillé aux quatre coins des boites de Los Angeles.

Avec un sourire pour le public, elle en récupère toutes les pièces et les offre à Stanley quand il la rejoint enfin, après une hésitation à peine perçue. Timide, qu’elle entend dans le public. Awkward, venant d’une bouche moins bien avisée. Le regard d’Alice est tendre pour la première personne, meurtrier pour la deuxième. Ou en tous cas pour leur direction générale, parce qu’elle serait bien incapable de savoir qui exactement, dans une foule couverte de musique et d’alcool, peut bien avoir décidé de parler assez fort pour qu’elle les entende.

Il est en train de monter, et elle accapare déjà l’attention du public sur elle, puisqu’elle lui a promis de gérer s’il n’y arrivait pas et que le doute est écrit sur chacune des lignes de son visage. Il a l’air troublé, Stanley, elle voit son regard se perdre, vadrouiller à la recherche d’une réponse à une question que Cassandre ne connait pas exactement, mais dont elle connait le ton. Elle l’a déjà entendu si souvent.

« Vous devez vous dire qu’on a l’air un peu atypiques, tous les deux. C’est vrai que je viens de Twilight et lui de Jurassic Park, mais on s’est dit que venir avec des costumes accordés, c’était un peu trop cliché. On a voulu vous surprendre, vous raconter une histoire toute neuve. »

Elle se fait désirer, elle le fait désirer. Elle attise la curiosité, en se demandant s’il va prendre son offre ou si elle va vraiment devoir inventer une histoire de vampires et de dinosaures, une justification bidon pour un duo de costumes qui ne pourraient être plus dépareillés qu’en empruntant le physique d’un de ces dessins animés pour enfant que regardaient parfois London et Colton.

Heureusement, il la sauve.

Deux mains entravent les siennes, deux mains un peu moites et peut-être pas aussi parfaites qu’elle l’aurait aimé, mais tout à fait adéquates étant donné la situation, l’état de Stanley et le contexte de la soirée. Elle ne peut pas lui en tenir rigueur. Et à la place d’un quelconque moue, c’est un sourire radieux qui se dessine sur les lèvres de Cassandre quand il lui murmure d’y aller, qu’il lui ouvre grand les portes pour qu’elle puisse faire ce qu’elle veut.

Maintenant, c’est quitte ou double.

Elle rayonne, elle serre doucement les mains de Stanley avec le sourire le plus rassurant qu’elle puisse lui concocter, et elle s’adresse encore une fois à la foule, tournée à demi vers eux, à demi vers son partenaire du soir.

« Enfin, c’est ce qu’on voulait à la base, quand on discutait de cette soirée. Mais ce soir c’est assez spécial pour moi. Pour nous deux. Vous voyez, on s’est justement rencontrés devant cette scène il y a trois ans, et on s’est plus quittés depuis. Je vous avoue que c’est un peu comme un rêve pour moi, parfois j’ai l’impression que je vais me réveiller un matin et que c’était faux, que tout ça, ça comptait pas. »

Rire gêné offert à la foule, regard entendu offert à Stanley. Non, ce soir ne compte pas, alors elle peut bien s’amuser et jouer autant qu’elle le veut. Il faut juste que Stanley comprenne la supercherie et ne prenne pas peur, mais elle a senti qu’il pouvait se montrer joueur, d’une certaine manière. Alors ça ne doit pas être trop que de pousser le bouchon aussi loin qu’elle le peu, si ?

Ses instincts lui hurlent que si, mais sa bouche est déjà grande ouverte, occupée à proclamer un discours qu’elle invente sur le tas.

« Alors je me dis, plutôt que d’attendre de me réveiller, j’ai envie de continuer ce rêve à tes côtés. »

Elle met un genou à terre, elle prend la pose dramatique que prennent tous les amoureux épris qui veulent bêtement se lier pour le reste de leur vie. Elle dit bêtement, mais elle les jalouse dans un coin de sa tête, eux qui peuvent se permettre ce qu’elle n’aura jamais. Jamais, sauf dans une pièce comique qu’elle monte le temps d’un soir, où les acteurs ont décidé d’ignorer le script et d’offrir un spectacle d’impro. Elle entend déjà les murmures dans la foule, le DJ qui fait bien son travail et qui baisse la musique pour la rendre plus douce et propice au moment. Cassandre n’a plus besoin de crier aussi fort.

« Stanley, est-ce que tu voudrais bien m’épouser, le temps d’un rêve passé ensembles ? »

Elle lui tend une de ses propres bagues, celle qu’elle avait retiré avant de monter sur scène pendant que les regards n’étaient pas encore sur elle. Elle n’est pas vraiment adaptée à des doigts masculins, mais ça ne fait rien, personne dans le public ne le verra ou ne s’en offusquera. Elle le sait, parce qu’elle entend déjà les quelques acclamations et les vœux de bonheurs qui fusent avant même que Stanley n’accepte. Elle ne sait pas si ce sera suffisant pour gagner le concours, mais c’est définitivement suffisant pour l’amuser elle.
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Mar 21 Fév 2023 - 19:26





I know dark clouds will gather around me

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Depuis l’enfance, les jeux appelaient à un perfectionnisme inconfortable. Il y avait constamment des gagnants, des perdants, et des personnes pouvant se féliciter de n’être dans aucun camp, à la fois importants et oubliables. On se souviendrait des gagnants, des perdants, pas du reste. Bravant l’oubli, la place des derniers m’était apparue comme une évidence. Elle était plus simple à avoir, plus brillante dans les larmes et plus légère à porter. On ne soupçonnait pas les perdants ; on riait, on dédramatisait, et on nous coiffait de couronnes trop humides pour soigner nos égos brisés. Avec le temps, les moues frustrées étaient apparues comme des évidences, des masques aisés à revêtir, derrière des sourires trop sincères pour être assumé. Ce n’était pas normal, d’être heureux d’être un looser. Pourtant, la trame narrative était plus simple à porter, et plus larmoyante. J’en serai une fière victime, un nom sur toutes les lèvres, creusé d’amertume et d’un peu de pitié. On était plus sincères, plus ouverts avec les perdants. Alice, elle le sait. Elle voit les flashs des voitures dans mes yeux de rongeur apeuré, et je comprends qu’elle sait. Que je joue perdant, gagnant, qu’on perde toute la soirée ou qu’on soit les rois de ce monde, nous sommes ceux qui brillent sur la scène. Elle sert des histoires d’un monde imaginaire, et malgré moi, je souris.

Well, I try to be open
And make it sound right


On les a vécu, ces histoires. Je me souviendrai presque l’avoir croisé, il y a trois ans, devant ce bar trop collant. Elle avait commandé un Mojito et je lui avais dis de prendre celui avec du Gin. Elle avait souri, un peu agacée de voir que quelqu’un s’en prenait à ses goûts, mais avec cette pointe d’intérêt que provoquent ceux qui l’ouvrent un peu trop. Elle avait cligné trois fois des paupières, j’y avais vu un signe. Il y a trois ans, nous étions assortis dans un univers commun, et on avait rit toute la soirée sur ça. J’étais venu chez elle, on s’était parlé, on ne s’était pas quitté. Trois ans plus tard, certainement que j’avais occupé un poste près de chez elle, et que j’osais pas dire chez nous depuis le temps.
Je regarde Alice, ou peu importe son nom. Si c’est pour de faux, ça sera vrai cette fois.
Je les avais sentis, ces papillons dans le bide. Elle ouvrait ses paupières chaque matin et, sans toucher aux rideaux, faisait entrer le soleil dans la pièce. En trois ans, ni l’orage, ni même les tempêtes avaient réussis à briser la vitre de ses prunelles. On avait passé trois Saint Valentin ensemble, à regarder les autres couples et spéculer sur leurs futures dates de rupture. On avait souri, certainement, un peu. J’ignore si c’était le genre à faire ce genre de choses, Alice. Elle ne porte pas son prénom en couronne mais son alias au bout d’une bague quand mon annulaire trop brûlé par les fiançailles vient accueillir ses promesses. Flash. Je cligne des yeux. La pierre est rouge. Je cligne des yeux. C’est un anneau simple, sans fioriture. Il est clairement trop petit pour mes mains. Ce sera drôle dans dix minutes.
Je regarde Alice, ou peu importe son nom. Si c’est pour de faux, ça sera vrai cette fois.
On la rêvera ensemble, cette illusion. Alice aurait les yeux bleus et les fossettes marquées, et j’espérais qu’elle ne connaîtrait pas Ambrose. Elle ne verrait qu’un type confiant derrière ses peurs dans une foule trop épaisse, un soir d’Halloween, venu combler sa solitude. Qui serait Stanley au quotidien ? Il serait une grande personne, intéressant, avec des failles d’homme classique, des guerres d’égo et des problèmes de carrière. Il n’aurait pas de la poussière dans le corps, des toiles d’araignées dans la poitrine et des débris de verre dans le crâne. Il rit en société aux blagues des autres et renchérit, Stanley. Il ne regarde pas, inconfortable, l’eau qui se vide des verres comme si une sourde menace s’annonçait. Mes phalanges deviennent minuscules face à l’immensité du défi. Alice serait irréelle, abstraite, imparfaite. Je lui demandais pas plus.
Je regarde Alice, ou peu importe son nom. Si c’est pour de faux, ça sera vrai cette fois.

But don't feel any reason
To have it be perfect, whatever


Je t’inventerai une date d’anniversaire facile à retenir pour ne pas l’oublier et ne pas m’engager à mémoriser qui tu es réellement. Je vais être effrayé en connaissant ton prénom, que je prendrais comme une trace d’engagement réconfortante et nauséeuse. Je te rendrai ta bague rapidement, prétextant que c’était la tienne alors que j’ai juste envie de m’arracher le doigt à l’idée qu’une alliance vienne brûler mon annulaire une nouvelle fois. Je t’appellerai sur d’autres noms sauf Alice, parce que le prénom était trop teinté et que le prononcer me foutait la gerbe. Nous ne serons pas parfaits, loin de là. On marchera sur des débris de verre à défaut d’avoir un chemin bien construit, et dès le lendemain, je me poserai des tas de questions auxquelles on voudra pas réellement répondre.
Pourquoi, comment, quoi.
Parce que c’est toujours agréable de savoir à qui envoyer des SMS quand on panique, parce qu’on a jamais aimé le babyfoot au fond, parce qu’on est pas grand-chose l’un pour l’autre et que c’est plus facile comme ça.

I need nothing from you
But to give me my time


On sera fiancés, mariés, engagés, dépendants, alliés, co-équipiers, une paire, un équipage, un duo, pour ce soir.
Tant que ça compte pour du beurre.

Je feins l’émotion en portant mes mains devant ma bouche. C’était complètement fou, oui, tout ce qui se passe c’est complètement fou, comme cette soirée, comme cette absence de papillons dans le bide que je tenterai de créer avec le temps.
Elle sera peut-être plus attachante qu’attendu, Alice. Elle détruira les comètes dans mon crâne pour y foutre des cocons de chiroptères et, si ça dure pas pour toute une vie, je serai un peu reconnaissant dans ma future amertume. J’avais du temps à donner, à consacrer, des creux de ma vie à dédier. J’attendrais rien, à part quelques réponses de temps en temps, l’impression de compter, la sensation que quelqu’un pleurerait si on me fracassait trop un jour dans la rue. Je souris.

« Mais … Mais Alice mais … Je ne sais pas quoi dire c’est … »

La foule est pendue à nos lèvres. Il y a du divertissement dans les yeux, du stress, de l’attente. Derrière mes doigts, je souris largement. Nous sommes au centre de l’attention, et si l’intégralité de mon corps semble douloureux sous les regards, mon coeur s’accélère. Leurs regards remplissent mes poumons et l’air semble à la fois irrespirable mais agréable.

Alice ne sera pas parfaite. Elle n’aurait ni pierres à offrir, ni couleurs à repeindre. Elle sera une peinture pastel à la colorimétrie désuète. Tant pis. Elle est sur scène, et elle est sensationnelle. Elle trouverait comment remettre du sens dans les aiguilles détraquées de mon crâne, et peut-être retirerait des engrenages qui tournent dans le même sens depuis des siècles. Elle crèverait les cycles, et pendant que mon doigt devient progressivement rouge sous la pression de la bague, il me rassure qu’il reste encore un peu de sang dans mon corps.
Alors, j’ai envie d’y croire, à notre rêve. Même si ça dure deux heures, même si ça dure pas longtemps jusqu’à que j’ouvre les yeux sur la systématique déception qu’engendre chacune de mes relations, j’espère qu’Alice sera douce, compréhensive, et qu’elle ne laissera pas des traces au fer rouge sur son passage.

Je souris.

Isn't that everything we wanted?
Just to feel alive



« Quand on s’est rencontré il y a trois ans, je ne m’attendais pas à m’embarquer dans une telle aventure. Elle a été présente dans les meilleurs moments, comme dans les pires épreuves. D’une bête soirée Halloween comme celle-ci, on a construit notre histoire, notre univers. On vient de deux mondes différents, et pourtant, ce soir, je ... »

Je la rejoins au sol, genou à terre. La foule réagit immédiatement dans un soupir d’étonnement et d’impatience. Nous sommes des acteurs jouant avec leurs nerfs. Vais-je refuser, m’enfuir avec une autre, annoncer une suite ratée, construire un scénario complexe et décevant ? Allons-nous vivre une aventure agréable, douce, paisible, le genre de comédie romantique qui apaise les coeurs et donne un peu espoir ?
Les lumières réchauffent ma nuque. Les visages des spectateurs sont flous. J’ignore qui ils sont. Au final, je ne connais personne, mais c’est pas grave.
Au final, ça compte pour du beurre.

« Ca fait aujourd’hui trois ans que tu m’as souri au bar. Depuis ce jour, tu es devenue la personne la plus précieuse de ma vie, Alice. Même dans cette foule, je te reconnaîtrais entre mille. »

Son visage se métamorphose dans mes souvenirs. Elle est un mélange esthétique et étrange des bribes de ma mémoire. Ses cheveux me semblent plus longs et plus clairs lorsque mes vœux s’énoncent. Je ferme mes yeux et mon coeur s’accélère.
Ca compte, si j’imagine que t’es quelqu’un d’autre. Je serai Stanley, pas tout à fait ce que tu veux, à condition que tu veuilles bien me dicter tes attentes. On pourra s’y conformer. On sera jamais l’un et l’autre, mais on sera parfaits l’un pour l’autre.

« Oui, Alice, je le veux. »


Doucement, mes doigts viennent décrocher ses crocs de plastique. Hésitant, j’analyse tous ses faits et gestes, tentant de reconnaître une tête tournée, un mouvement de recul, quoique ce soit. Demander, c’est rompre la magie de nos spectateurs, mais c’est crever de flashbacks désagréables. J’espérais qu’elle ne voit pas le tremblement de mes phalanges sous son menton. Est-ce qu’elle avancerait la tête ? Est-ce que sa nuque se lève pudiquement jusqu’à mes lèvres ?
J’attendais un signe, n’importe quoi.
Je baisse la tête sur la bague.

Nous étions fiancés, désormais
Il me semblait que c’est ce qu’on était censés faire, ensuite. La foule suspend son souffle. Mes lèvres se posent sur les siennes et nous sommes bercés dans leurs cris et leurs applaudissements. De mon côté, je n’entends que du silence et un sourd bourdonnement dans mon crâne.  


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Mer 22 Fév 2023 - 23:10
Dark clouds
• will gather around me •
C’est pour de faux.

Ça ne compte pas.

Tout ça, c’est une mise en scène, non seulement pour le public mais pour eux aussi, parce que c’est une manière comme une autre de passer la soirée et de se rapprocher un petit peu, parce que c’est une manière comme une autre d’oublier qu’il y a bien plus important que Stanley là-dehors. Il y a bien plus important mais aussi bien plus douloureux.

Il y a eu un temps où elle s’était imaginée dans une situation relativement similaire avec une tout autre personne. Enfin, ce n’est pas comme si leur relation avait un jour atteint ce stade-là. Ce n’est pas comme si il y avait eu quoi que ce soit d’officiel entre eux, pas comme si Cassandre se serait vraiment risquée à être trop sérieuse avec quelqu’un. Esmée, c’était l’interdit, parce que c’était la source de trop de sentiments. Faolan, c’était cellui qu’elle avait aimé le plus profondément, et c’est pour ça que tout a explosé entre eux. Parce qu’elle avait pris peur, Cassandre. Peur de se lier et de ne pas réussir à bien remplir son rôle. Peur que les choses prennent une tournure inattendue, peur d’être rejetée, peut-être. C’est bien plus facile de forcer l’autre à faire marche arrière que de risquer qu’iel ne le fasse d’ellui-même au moment où ça fera plus mal encore.

Alors tant mieux, si c’est Stanley en face d’elle ce soir. Stanley qui se cache la bouche et qui joue dans cette pièce qu’elle leur a concocté sur mesure. Parce que si ça avait été une personne à qui elle tenait réellement, elle n’aurait pas su comment réagir à la suite. Stanley, c’est un masque. Et Cassandre ne peut pas tomber amoureuse d’un masque.

C’est le plus grand réconfort de cette soirée.

Elle le voit sourire derrière ses mains, elle a cette vision dont il prive la foule parce qu’ils sont tout juste assez éloignés d’eux pour ça, parce qu’ils sont dans leur monde tous les deux et qu’il semble prendre autant de plaisir qu’elle à leur mascarade. Il sourit, et enfin il parle. Il improvise aussi bien qu’elle, c’est un acteur né, ils ont le même fond. Elle sait les reconnaître, ceux qui se cachent du monde, Cassandre. Elle les a tant côtoyés que c’est une seconde nature dorénavant.

Il se met à son niveau et elle se perd volontairement dans son regard. Elle sait parfaitement retrouver son chemin, elle choisit simplement de ne pas le faire. Elle sait qu’il joue la comédie au moins autant qu’elle, mais elle se demande aussi s’il y a un semblant de vérité dans ce qu’il dit. S’il pense au moins l’un de ces mots. Avec les projecteurs, avec l’adrénaline de leur pièce, difficile à dire. C’est ce qui l’amuse encore plus. Il n’est peut-être pas l’homme le plus intéressant ce soir, mais il est définitivement intéressant, Stanley.

Ca fait aujourd’hui trois ans que tu m’as souri au bar. Depuis ce jour, tu es devenue la personne la plus précieuse de ma vie, Alice. Même dans cette foule, je te reconnaîtrais entre mille.

Ces mots rouvrent des blessures profondes chez Cassandre. Ces mots, elle les a parfois pensés un peu trop fort, et ces blessures elle les a pansées un peu trop faiblement. Les années sont passées, mais elle a dû fuir Los Angeles parce qu’elle les pensait trop fort. Elle ne comprend pas comment elle peut être aussi faible. Et en un sens, elle se demande si finalement Stanley ne pourrait pas l’aider à panser un peu mieux les blessures. Pas à lui faire oublier, c’est impossible, mais à la faire souffrir un peu moins.

Il le veut. Il accepte sa demande en mariage factice et il se rapproche. Ses yeux posent mille questions et une seule à la fois. C’est touchant, qu’il s’en soucie alors qu’elle n’a pas arrêté d’essayer de le séduire depuis le début de la soirée. C’est touchant, et elle s’efforce de ne pas voir d’autres yeux dans les siens. Elle approche sa tête, elle accepte de sceller leur mariage, elle le rejoint à mi-chemin et elle embrasse Stanley avec toute la dextérité de ses années d’expérience.

Ca lui fait rarement grand-chose, d’embrasser ceux sur lesquels elle jette son dévolu, maintenant. Ca lui fait rarement aussi plaisir qu’avant, mais ça l’aide quand même. Elle se sent au moins un tant soit peu désirée, elle oublie ses problèmes le temps d’un baiser, elle retire ses lèvres et elle sourit franchement à celui qui vient de se lier à elle le temps d’un rêve. Elle prend ses mains, ses pauvres mains serties d’un anneau qui ne lui va pas.

Elle s’assure que tout va bien pour lui aussi en sondant son regard, mais peut-être bien qu’elle est heureuse finalement. Elle doit bien être heureuse, pour sourire aussi facilement à Stanley puis à l’audience quand elle se relève sans lâcher ses mains. Elle doit bien être heureuse puisqu’au moins, elle ne passe pas la soirée seule.

« Merci à vous tous de m’avoir permis de réaliser mon rêve. Je vous promet que l’année prochaine, on reviendra avec une vraie prestation. Et j’espère que tout le monde ici trouvera son Stanley, si ce n’est pas déjà fait ! Joyeux Halloween !! »

Elle est radieuse, Cassandre, elle prend toute l’attention de la salle, des projecteurs et de la scène. Sans savoir dresser la limite entre la comédie et la réalité, elle est radieuse, et elle libère vite la scène pour les suivants. Impossible qu’ils fassent un aussi grand effet qu’eux, après tout ça. Ils ne vont peut-être pas gagner le concours, mais Stanley et Alice ont définitivement gagné les cœurs de l’assemblée, à en voir les visages émus et amusés.

Elle reste collée à son fiancé, maintenant. Elle est accrochée à son bras en descendant les quelques marches, elle a la tête sur son épaule et le sourire niais mais sa voix est bien maîtrisée et enjôleuse quand elle en profite pour murmurer à son oreille.

« Je t’offre ce que tu veux sur la carte après ça, c'était fantastique. »

Elle est vraiment heureuse Cassandre, parce que d’une soirée médiocre, elle est passée à une soirée amusante, plaisante, et elle se demande combien de temps elle pourra le faire durer, ce rêve qui a l’avantage d’anesthésier son cœur.
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Jeu 23 Fév 2023 - 23:15





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Elle était ok, Alice.
Quand elle s’approche, papillonne des cils, ouvre les lèvres pour cueillir des promesses, quand elle ne réclame pas sa bague trop petite, quand sa main prend la mienne. Pendant un moment, mes yeux fixent, un peu pris au dépourvu, l’assistance qui applaudit dans leur joie. L’humanité me semble bien belle, et dans le fond, ces fiançailles étaient plus heureuses que les précédentes. J’étais engagé à une inconnue, et c’est dans un silence gêné que je me laissais porté. Est-ce qu’elle avait dit ok puis partirait dans les lumières pour aller recueillir d’autres personnes ? Elle ferait le tour en boucle, inventerait des retournements de situation qui les tiendrait en alerte. Je n’aurai été que le début du spectacle, et j’espérais que les autres se souviendront de ma piètre intervention.
J’avais pas été mieux qu’elle. Elle avait été indéniablement meilleure. Je tais mes interrogations, car parler, ça rend les questionnements réels. Est-ce qu’on était vraiment fiancés ? La dernière fois, il n’y avait pas eu de grandes fêtes, ni de célébrations. C’était la gueule dans la poche et avec un peu de rouge à lèvres sur la joue que j’avais scellé des vœux foireux, qui sentait l’asphalte et le danger. Cette fois, Alice a le goût de la framboise, de la passion et du rhum. Pourtant, je creuse mon estomac à la recherche de quelques cocons à faire éclore. J’aimerai ressentir ce tournis qui suit les baisers, cette angoisse de verbaliser, de ne plus oser parler. On se poserait des questions légitimes de lycéens, rougissant en se demandant si ça voulait dire qu’on était en couple, posant des mots trop grands pour notre petite idylle de cour de récré.

Nous avons bientôt trente ans, et les relations adultes semblent dénués de ces papillons. C’était depuis des amantes et une décennie à tenter d’animer les passions que j’avais fini par trouver ça lassant. Cette fois, j’ai un peu envie d’y croire. L’histoire serait drôle à raconter, si j’arrivais à cultiver quelques pissenlits dans ma cage thoracique. Je souhaitais qu’elle puisse souffler doucement dessus, qu’il s’y déclenche une tempête, que chacun de ses mots rendent mes lèvres plus légères. Alice ne serait ni hélium ni asphalte, mais si elle pouvait être une petite réserve d’oxygène, je prendrais volontiers.
Je m’efforce à ne pas faire de parallèles, à garder les souvenirs précieusement dans une boîte. C’était pas la première fois que je me retrouvais dans cette situation après avoir prétendu. Elle ne le saura pas, Alice, que j’ai peur quand elle tapote des ongles sur le bord de la table, ou que je tente de ne pas trouver des intonations dans sa voix trop familière.

« J’allais te proposer des teqpafs ... »

Je me rends compte en le disant que je sonne comme un étudiant de première année qui vient de découvrir des moyens d’établir des contacts en soirée. L’envie de me coller des claques rajoute à ma panique pendant que mes yeux viennent examiner la carte au dessus du barman.
Cette fois, il y avait ce sentiment de perte de sens, cette confusion. Je ravale ma peur et prend une large inspiration. Cette fois, ce serait la bonne.

« … Mais tu veux peut-être quelque chose pour fêter tes premières fiançailles à toi comme il se doit ? » je dis en riant.

J’ose pas retirer la bague. Elle faisait partie de l’illusion. Si elle partait de mon champ de vision, je pourrai détaler et tout oublier. Je perdrais mon sang dans l’opération, mais tant pis. Ce soir, je serai pas seul, bien accompagné, et si elle me laissait juste avoir la sensation d’avoir de la chaleur au creux de la poitrine, je serai le plus heureux des hommes.
Les yeux dans le vague, je me racle la gorge avant de continuer.

« Tu sais, je sais que t’as fais ça pour me mettre à l’aise, mais si tu veux, on peut annuler tout ça, et dire que ça a pas existé, et dire que c’est pas grave et enfin, je … Des fois ça compte pas, c’est pas grave et tant pis et … et … Enfin tu … Tu vois non ? On rigole, haha, puis on passe à autre chose et ... »

Je me stoppe dans ma panique.
Au fond, j’y tenais, à ses fiançailles festives. Si aucun papillon ne naissait, je lui parlerai de mon appartement, de mon élevage, et elle aurait qu’à choisir son préféré. J’en collectionnerai plein de cocons en attendant d’avoir mieux à lui offrir. Elle serait un doux massage sur mes souvenirs, et ça m’allait.
Alice m’allait, mais j’aurai sûrement jamais le courage de me l’avouer. Je préfère avoir mal au doigt, étranglé dans sa bague trop petite et nos illusions trop dangereuses.
Je la comprendrais pas toujours, Alice. On se sera connus sur un malentendu, et peut-être qu’elle serait pour une fois une jolie erreur.  


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Ven 24 Fév 2023 - 14:30
Dark clouds
• will gather around me •

Alice, au pays des songes, s’émerveille.

Elle ne le lâche pas, son Stanley pas si durement acquis, quand il propose des teqpafs et que sur son visage de vampire se dessine un sourire franc et amusé. Après tout, ils ont bien resserré leurs liens autour d’une partie de babyfoot, cette soirée n’est qu’une suite de retour nostalgique dans le monde des soirées étudiantes. Ils ont leur thème, Stanley et Alice, du haut de leur trentaine approchante, ils sont fiancés et ils sont étudiants, ils sont dépareillés et ils sont liés.

Il panique doucement, Stanley, il ne se lève pas entièrement ensevelir mais Cassandre est assez proche de lui pour voir ses mimiques, capter les quelques signes qui ne trompent pas. Pourtant il rit, pourtant il se livre.

Ses premières fiançailles à elle.

Est-elle étonnée, que ce ne soit pas ses premières à lui ? Pas tant que ça, mais ça a l’avantage d’éclairer une première lanterne dans la bibliothèque de son passé. Cassandre peut enfin y voir, discerner les tranches des livres qui s’offrent à elle. Les angoisses, la timidité momentanée et apparente, l’assurance qui pointe parfois le bout de son nez. Les fiançailles qui ont dû bien mal finir pour qu’il en soit là, mais pas assez mal pour qu’il puisse être là malgré tout. Elle se demande quel poids il porte sur ses épaules, ce pauvre Stanley dont l’âme est peut-être aussi lacérée que sa peau ne l’a été par les vélociraptors.

Elle le comprend un peu mieux, elle le voit enfin, celui qui se cache derrière Stanley, et il éveille réellement son intérêt cette fois. Il est doux avec elle, il est blessé et il fait de son mieux pour ne pas répéter des erreurs passées. Il prend en compte ses souhaits et ses sentiments, peut-être parce qu’on n’a pas assez pris en compte les siens par le passé ? Le sourire de Cassandre est beaucoup moins joueur, beaucoup plus tendre, comme son regard qui le regarde avec la plus grande des douceurs et sa main qui vient caresser sa joue encore en un seul morceau, désireuse de toucher sa peau à lui et pas la prothèse de son masque.

Les meilleurs rêves, c’est ceux qu’on fait en étant parfaitement lucide. Ceux où l’on prend le contrôle de l’univers, où on le force à se soumettre à nos envies pour nous donner tout ce dont on a toujours rêvé. La capacité de voler. Tous les pouvoirs du monde. Ou simplement la présence d’un être qui pourrait devenir cher, si on lui laisse cette chance.

« Tu penses que j’aurais demandé n’importe qui en mariage devant tout un public juste pour le mettre à l’aise ? Je ne suis pas si facile que ça tout de même. »

Elle aimerait murmurer ses mots, s’assurer qu’ils ne s’offrent qu’à ses oreilles à lui, être aussi douce qu’elle souhaite l’être avec cette pauvre âme en perdition qu’elle tentera tant bien que mal de ramener vers le droit chemin, vers la lumière salvatrice des jours nouveaux. Mais il y a cette musique, musique enivrante mais trop présente, qui passe par-dessus chacun de leurs mots et la force à parler plus fort que de raison dans un moment qui devrait être en dehors du temps.

« Je regrette absolument pas mon fiancé de la soirée, et je compte bien faire durer mon rêve un peu plus longtemps… Au cas-où tu n’as pas remarqué, tu me plais. »

Elle aurait voulu rajouter son nom à la fin de cette phrase, mettre l’emphase sur son identité, sur le fait que c’est lui qui lui plait. Mais elle n’a pas envie de parler à Stanley pour cette fois. Parce que c’est ce qu’elle voit en-dessous du masque qui éveille son intérêt, même si c’est plus dangereux. Même si elle s’arrangera pour qu’il le garde aussi longtemps que possible, tout en creusant sous la surface.

Elle ne peut pas tomber amoureuse d’un masque.

Mais elle ne peut pas non plus aider un masque.

Elle est face à un dilemme, Cassandre, parce que tout s’oppose dans son esprit. Alors la meilleure chose à faire, la solution la plus simple, elle se trouve juste là, sous ses yeux. Sur la carte. Elle la prend à Stanley pour mieux la regarder, pour chercher les plus gros chiffres. Elle n’a pas exactement les moyens, mais ça n’a pas d’importance pour ce soir. L’important, c’est de s’amuser, de trouver un moyen d’allumer plus de lanternes dans la librairie de Stanley, et pour ça, l’alcool aidera sans aucun doute.

Alors elle appelle le barman, elle lui commande les boissons les plus chères, alcoolisées et intrigantes qu’elle peut trouver. Pour fêter leurs fiançailles comme il se doit, pour délier les langues et peut-être aussi les lier un peu entre elles, quand Stanley aura un peu plus confiance en lui et en ce qu’il inspire à Cassandre.

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Ambrose Atkins
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CALL ME FIGHTER I'LL MOP THE FLOOR WITH YOU CALL ME LOVER I'LL TAKE YOU FOR A DRINK OR TWO YOU'LL GET OLDER MAYBE THEN YOU'LL FEEL SOME CONTROL

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NOVROSE ▲ voyous

I'LL BE A REGULAR GUY FOR YOU, I NEVER SAID I'D DO THAT WHY YOU LOOKING SO BEAUTIFUL TO ME NOW WHEN YOU'RE SO SAD ?


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Pseudo / Pronoms : Smanffson ▲ elle/iel
Messages : 510
Âge : 29 ans ▲ et pas toutes ses dents
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I know dark clouds will gather around me - Cassos Empty Re: I know dark clouds will gather around me - Cassos

Ven 24 Fév 2023 - 15:49





I know dark clouds will gather around me

⋆ Well, I try to be open And make it sound right But don't feel any reason To have it be perfect, whatever I need nothing from you But to give me my time Isn't that everything we wanted? Just to feel alive (i need nothing from you // sega bodega)




Tu me plais.
Mon visage devient brûlant, et il est plus facile de venir le noyer au fond d’un verre. La phrase tourne en boucle dans mon crâne, et plus le temps passe, plus elle déforme les timbres jusqu’à sonner faux. Cependant, mon sourire continue à s’étirer dans un mélange de gêne et d’étrange joie. Je plaisais à Alice, et je ne peux m’empêcher de ressentir un sentiment d’exclusivité. Elle était si à l’aise qu’elle pourrait aller voir n’importe qui dans le bar, l’attraper dans ses filets. Certainement qu’ils seraient autre chose que des requins marteaux, le genre de poiscaille plus simple à croquer et à chérir.

« Ah. »


J’ai pas mieux à dire, ni mieux à offrir. Lui renvoyer le compliment sonnerait étrange. Je sais pas vraiment ce que ça veut, plaire. Alice était charmante, elle était courageuse et avait des tas de qualités. J’aurai l’impression de lui mentir si je lui disais qu’elle me plaisait. L’inverse n’était pas faux non plus.

Alice était une personne. C’était le soucis. C’était une personne qui se tenait droite devant moi, souriante, et il m’était difficile de percevoir autre chose. Je pourrai parler de son aptitude à garder des fausses dents aussi longtemps, louer sa patience et sa résilience face au potentiel goût de plastique. L’envie de faire des monologues sur sa faculté à bien s’habiller en vampire me prendrait, et je babillerais sur sa capacité à mettre en confiance. Avec Alice, tout semblait facile. Je pourrai dire quelque chose de stupide, il semblerait qu’elle se mettrait à rire. Elle ne serait pas dupe, n’en penserait pas moins. Elle sourirait juste, prenant l’affaire pour un drôle de jeu, préférant mettre de côté ses commentaires acerbes pour ne pas ruiner l’instant.
Alice était admirable. Mais est-ce qu’elle me plaisait ?

Tu me plais, quand t’es abordable dans la rue, quand tu fronces légèrement les sourcils au babyfoot, quand t’es meilleure joueuse que moi. Pourtant, tes yeux ne me font rien. J’éprouve un certain malaise à l’idée que tu puisses attendre des commentaires sur tes épaules, car je n’y vois qu’une pâle blancheur qui m’évoque rien d’autre. Quand tu danses, j’apprécie la façon dont tes talons tapent le rythme avec une sourde fierté, mais je me sens très seul à devoir juger le mouvement de tes hanches.
Tu n’es pas physique, Alice.

Tu me plais d’une façon qui te déplaît peut-être. Je pourrais admirer la fabrication des bas sans connecter avec un seul pore de ta peau. C’est pas grave. Ce ne sera pas grave.
Et si ça l’était pour toi, je te demanderai de taire tes inquiétudes, quand tu crieras que c’est peut-être que je te fais pas envie.
Je serais mal à l’aise à l’idée de te répondre que, oui, mais ce n’était pas contre toi. Que ce n’était jamais contre personne.

Tu me plais.
Désolé.

« T’es ouf. »

C’est naze de dire ça et je finis par me fendre la gueule. Elle trouvera ça nul aussi, certainement. Je mettrais ça sur le compte de l’alcool qui vient à notre table. Quand je prends une gorgée à la paille, le whisky et l’absinthe viennent m’éclater le palais.

« C’est nul comme commentaire. » je dis pour moi-même en riant doucement, les yeux fixés sur ma gêne. « Je suis mauvais pour recevoir les compliments ou en faire … Mais merci. T’es une chouette personne. »

Je pourrais l’appeler Alice, mais l’envie de savoir son prénom m’apparaît comme un jeu dangereux. Ce serait l’extraire de son pays des Merveilles, lui présenter ma gueule de chenille boursoufflée et qu’elle cesse de voir des bulles de savons tandis qu’elle regarderait les bleus de ma colonne vertébrale. C’était mieux comme ça. Je laisserai les phrases en suspens tant qu’il n’y a rien d’autre à attraper que des fragments d’illusion.

Et j’essaierai de taire cette frustration naissante.

« On s’entend pas dans ce bordel, tu fumes ? On peut aller au fumoir. »

Ou rentrer, ou aller se baigner dans une fontaine publique en criant jusqu’à en rire, ou aller faire la course avec des commerçants parce qu’on aura volé des bouteilles. On pourrait grimper dans les arbres, feignant que la mort ne nous atteindrait pas ce soir parce qu’elle aussi, elle a compris que c’était pas la peine de venir niquer une illusion. On tentait de la corrompre, de l’oublier, avec nos palais trop alcoolisés et nos pensées brouillées.

On pourrait aller au fumoir pour continuer à détruire nos poumons, retrouver Mark, retrouver d’autres personnes. Même si j’étais ton fiancé désormais, nous ferions rougir de jalousie les autres avec notre jolie illusion trop parfaite. On attendrait que l'heure des slows arrive, et on serait les stars du dancefloor. Je sourirais dans le creux de son cou, un peu trop heureux à mon goût.

Tu me plais, quand il y a un milliard de choses que j’aimerai faire pendant ce soir qui compte pour rien.  


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