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Ven 24 Fév 2023 - 18:33
Dark clouds
• will gather around me •
Ah.

Elle ricane pour elle-même Cassandre, parce qu’elle ne s’attendait pas à mieux venant de l’énergumène. Elle a un peu l’habitude, elle tape vite et fort, elle n’a pas de temps à perdre même si le jeu lui plait, même si parfois prendre son temps c’est tout ce qu’il y a d’intéressant pour animer une soirée.

Sauf qu’ils sont déjà mariés, Alice et Stanley. Et qu’à ce stade, la patience n’a plus autant lieu d’être. Elle sera patiente quand elle attendra qu’il sorte un peu plus de son cocon pour lui montrer ses ailes déjà abîmées. Elle sera patiente quand elle le laissera aller à son rythme, créer un semblant d’affection au moins pour se soir en utilisant l’alcool comme liant s’il en a besoin. Elle sera patiente pour un millier de chose, mais elle devait bien amorcer la machine, et maintenant que le moteur tourne et qu’elle voit le cerveau de Stanley vrombir, elle se félicite de ne pas hésiter, d’assumer ses goûts et ses choix.

Elle est ouf, Alice. C’est une sacré nana, Cassandre. Elle en jette, elle est trop. Elle est super. Elle est chouette. Elle est top, elle est incroyable. Elle a tant de qualificatifs, tant de manières de dire qu’elle est hors du commun, mais pas entièrement plaisante. Pas tout à fait attirante, aux yeux de ceux sur qui elle jette son dévolu. Elle a l’habitude alors elle ne peut pas s’offusquer d’un compliment aussi désuet et dérisoire. Elle veut tant en faire qu’elle est prête à abandonner une part de son égo du moment qu’elle peut s’approcher des autres. De Stanley, en l’occurrence.

Elle n’a pas besoin qu’il lui dise qu’elle est belle, de toutes manières, parce qu’elle sait qu’elle l’est et qu’il y a d’autre personnes pour lui dire. Elle n’a pas besoin qu’il lui dise qu’elle lui plait, parce qu’elle ne veut pas de mensonges et que ce n’est pas le plus important ici. Elle a encore tout un rêve devant elle pour le faire changer d’avis, pour lui plaire d’une manière ou d’une autre. Et il ne fuit pas, de toutes manières. Il n’est pas insensible, il l’apprécie malgré tout. Elle le voit, quelque part entre la rougeur décelée et le regard fuyant.

Alors quand il lui propose d’aller au fumoir, c’est l’opportunité en or. L’opposé de la fuite, c’est le pas qu’elle attendait dans sa direction. Elle n’a pas à s’en faire Cassandre, parce que le rêve ne fait que commencer et qu’elle est toujours aussi lucide malgré l’alcool. Elle préfèrerait être dans un endroit plus intime, ou au moins plus isolé, loin des oreilles indiscrètes pour pouvoir mieux parler, mais ça lui va aussi bien de jouer le rôle d’Alice pour un peu plus longtemps. Et elle a encore un verre à finir, alors c’est armée de son sourire et de sa grâce qu’elle prend le verre et la main d’Ambrose pour le guider loin de la musique, loin de tout ça.

Elle a toujours son paquet sur elle, elle a des goûts particuliers Cassandre parce que quitte à se ruiner la santé en fumant avec les autres, autant le faire de manière plaisante. Mais elle a à peine le temps de sortir son paquet qu’on les accoste déjà, stars renommées qu’ils sont tous les deux après leur petit tour sur scène.

« Oh ! Vous êtes le couple de tout à l’heure !! Euh, Debbie et… Marley ?
- Comme Bob ?
- Je suppose.

- Alice et Stanley, en fait.
- Oh, c’est ça, Alice et Stanley ! Pardon, je voulais juste vous féliciter, c’était trop mignon votre truc sur scène. J’peux vous offrir une cigarette puisque vous êtes là ?
- Oh, haha, c’est gentil merci, mais je préfère rester avec ma marque et mon Stanley. »

Elle est douce mais ferme, Cassandre, parce qu’elle est déjà ennuyée de s’être faits accoster de la sorte. Elle pouvait s’y attendre, après le numéro qu’ils ont fait, mais ça ne rend pas la chose moins dérangeante quand elle visait justement un moment de détente avec Stanley, qu’elle tire par le bras pour l’emmener dans un coin plus calme, loin des oreilles du gentil idiot qui a essayé de lui refourguer ses cigarettes bon marché. Elle propose même une des siennes à Stanley. Elles sont mentholées, mais peut-être que ça ne le dérangera pas.

« Je pensais pas tomber sur Mark-bis, mais bon. Au moins on est enfin au calme. »

Peut-être pour vendre un peu mieux le jeu du couple nouvellement fiancé, peut-être parce qu’elle a envie d’en profiter juste un peu, elle reste collée à lui, avec son verre dans une main et sa cigarette dans l’autre pour alterner la fumée et l’alcool comme si l’un ne ruinait pas le goût de l’autre et inversement.

Au moins, ils sont au calme. Elle peut faire des choses comme rapprocher leurs têtes, comme parler plus bas, à son oreille, pour que leur conversation soit un peu plus privée, un peu plus douce. C’est assez dommage qu’elle ne lui fasse pas plus d’effet que ça, mais elle s’en contente, elle patiente, elle parle.

« Si ça peut te rassurer, pour tout à l’heure, j’attendais pas spécialement de compliment grandiloquent. Je voulais juste être sûre qu’on soit sur la même page et que tu arrêtes de penser que je vais m’enfuir directement. »

Elle finira bien par disparaître, c’est ce qu’elle fait toujours. Mais du peu qu’elle a vu, de ce que lui renvoient les yeux infiniment heurtés et les mains si peu sûres d’elles de Stanley, elle s’imagine bien rester un peu plus longtemps qu’un soir, cette fois. Peut-être bien qu’elle pourra se permettre de rêver un peu plus longtemps, pour creuser un peu plus le sujet, du moment qu’il attise son intérêt et qu’il aura besoin d’elle.

Parce qu’il a besoin d’elle, c’est certain. Il n’est pas si différent d’un autre en ce sens. Il a cet aspect que Cassandre connait si bien et la met en confiance, c’est son terrain, c’est son domaine.

« Et puis, si tu veux tout savoir, j’ai déjà entendu bien pire que ‘‘t’es ouf’’. C’est presque dans le top des compliments que j’ai reçus dans un bar comme ça. »

Elle est simple, Alice, elle rigole à ça, parce qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer quand la grande majorité de ses partenaires n’ont pas la capacité verbale d’exprimer un plus grand intérêt que ça, quand ils se contentent d’elle parce qu’elle est facile à vivre au début, qu’elle est très approchable et qu’elle les approche d’elle-même.

Elle est simple, Cassandre. C’est ce qu’elle s’efforce de penser quand dans son cœur vient poindre un début de peine bien vite réprimée.
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NOVROSE ▲ voyous

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Mar 28 Fév 2023 - 17:58





I know dark clouds will gather around me

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J’ai jamais aimé les cigarettes mentholées. Elle atténuait le goût du tabac, la sensation de détente, la remplaçant avec l’impression de mâcher un chewing-gum. Pourtant, quand Alice sort des Lucky Strike, elles ne m’ont pas étonnées. Il y avait quelque chose de logique. Elle craque la pastille et m’en tend une. Ce soir, j’aimerai les cigarettes mentholées. Je vais y croire, à leur fraîcheur qui multiplie probablement les risques de cancer, et qui fait passer l’amertume du tabac. Ce n’est pas ce que j’aurai fais, à l’accoutumée. Ce soir, ça compte pas, alors je déciderai que Stanley appréciait les Lucky Strike. Quand je tire une première fois pour l’allumer, les effluves du lycée me reviennent. C’était celles qui sentaient le moins, qui étaient le plus simple à camoufler derrière du déodorant ou du papier d’Arménie. J’ignore à quel point ma mère savait, mais souriait en ignorant calmement. En tant que médecin, elle aurait pu me mettre en garde. Elle ne l’a pas fait. Peut-être fumait-elle en toute discrétion aussi, dans le salon de jardin le soir quand je dormais paisiblement. On avait tous une raison de fumer. Elle se métamorphosait avec le temps, avec les évènements. Au départ, c’était pour aller demander des briquets, et pouvoir engager la discussion facilement. Nous remarquons ce soir que beaucoup le font. Il y a ce duo qui nous accoste, et qu’Alice envoie balader. Ceux-là auront peut-être de nouvelles raisons de fumer ensemble : celle d’enflammer les mauvais souvenirs pour foutre le feu à leur esprit, à défaut de pouvoir lécher les flammes de nos mémoires factices. Ils n’étaient pas nombreux, ceux qui fumaient exclusivement des Lucky Strike.

Alors, Alice m’intrigue. C’était normal d’avoir une marque de tabac préférée, mais pas d’y être fidèle à ce point. Avait-elle une attache spéciale à celles-ci ? Etait-ce pour cacher l’amertume au fond du palais qui se déposait après une cigarette ? Est-ce que l’odeur qui empreignait les vêtements et les lèvres la dérangeait ensuite ? Alice était-elle de celles qui fumaient, se cachant dans un déni flagrant en disant qu’elle était fumeuse occasionnelle tous les soirs, et tous les midis, et peut-être même tous les matins avec un café à sa fenêtre ?

Je coupe mon esprit.
Je ne devais pas imaginer son matin. C’était ouvrir une légère fenêtre vers son intimité, tenter de percevoir qui était derrière ses crocs en plastique. Je remarque que je les ai déjà retiré, et qu’il y a déjà de l’analyse faite derrière des baisers. Nous sommes deux hypocrites, à tenter de gratter nos surfaces avec des ongles trop rongés. L’avantage, c’est que le stress nous empêchera de nous cramer trop rapidement.

« Je pense pas que tu vas t’enfuir directement, tu sais. »

Stanley le pense pas. Stanley s’en fiche, et attend la prochaine soirée pour revenir avec son costume ridicule et imaginaire. Dans sa tête, Alice pourrait partir dans la même pièce qu’il s’en ficherait. Il était devenu star d’un soir, image d’une vie, et avatar fictif d’une histoire.
Ambrose le pense, assurément. Il tremble un peu autour de sa cigarette, mais le cache. Ce soir, Stanley devait prendre le lead. Pourtant, il y a toujours un peu de lui derrière chaque geste, chaque tremblement, chaque regard un peu fuyant.

J’ignore qui parle, mais je sais avec trop de sûreté qui agit.

« Tu veux dire que « t’es ouf », c’est dans le top de ce qu’on a pu te dire ? » je ponctue avec un léger rire. « J’te crois pas. Enfin, t’es le genre de fille qu’on croise facilement dans un fumoir et qu’on complimente toute une soirée en espérant quelque chose, puis qui se casse en remerciant pour le feu, non ? »

Raté, la tentative de ne pas paraître trop impliqué. Elle saura que je l’imagine sur d’autres soirées, avec d’autres personnes. Je tire une nouvelle bouffée d’air toxique mentholé. J’attends qu’elle vienne me remercier pour le feu, la soirée, et qu’elle file dans la nuit en se changeant en vampire après m’avoir bouffé l’âme.
Les regards sont sur nous, mais dans ce fumoir trop bruyant, l’écouter ne semble pas difficile.

« C’est quoi le pire que t’aies eu ? »

Que dans ma maladresse, je le fasse pas demain, quand Stanley se sera barré avec le faux sang et la chemise déchirée, et qu’Ambrose reviendra avec son envie de tout faire foirer.


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Mar 28 Fév 2023 - 19:05
Dark clouds
• will gather around me •
La menthe qu’elle inspire, c’est le poison le plus doux qu’elle ait trouvé sur cette terre. C’était purement social, à la base, c’était purement parce que ça lui ouvrait plus de portes et d’esprits. Maintenant, c’est certainement une addiction. Un besoin de sentir la menthe qui lui donne une fausse impression de sécurité tout en la tuant de l’intérieur. Si elle y réfléchit trop, elle se fait la réflexion que c’est une expérience très habituelle dans sa vie. C’est sûrement pour ça qu’elle ne le fait pas, qu’elle se contente d’apprécier la relaxation que la fumée apporte à ses muscles et son cerveau, de fermer les yeux quelques secondes dans une inspiration d’air vicié, de les rouvrir pour trouver ceux de Stanley.

Il est rassurant, quand il dément ses propres propos prononcés quelques minutes plus tôt. Bien sûr que si, il a peur qu’elle s’enfuie. Parce que c’est ce que font les filles comme elle, s’amuser, s’investir un peu trop, s’enfuir. C’est ce qu’elle fait à chaque fois, avec plus méritant que lui. Avec moins méritant aussi. Mais il est rassurant, alors elle joue le jeu, parce que pour l’instant elle ne fuit pas. Parce que pour l’instant, elle est intéressée et qu’elle ne lui brisera le cœur que bien plus tard s’il fait l’erreur de s’attacher au pansement un peu trop collant qu’est Cassandre.

Alors elle lui sourit tant que ça peut encore suffire.

Elle est si proche de lui maintenant, elle ignore les barrières qu’elle devrait avoir avec un inconnu parce que Stanley n’en est pas un. Stanley est son fiancé, son âme-sœur, ce masque créé spécifiquement pour Alice, et elle est la vampire séductrice qui ne peut pas le lâcher sous peine de rompre le charme. Avec Stanley, c’est simple de juste acquiescer, de répondre à son rire avec le sien parce que oui, elle a entendu bien pire et qu’elle n’a sûrement pas fini de créer son classement, au rythme auquel va sa vie.

« Tu serais surpris en fait. Je sais de quoi j’ai l’air, et je vois totalement le genre de filles dont tu parles. C’est peut-être pas les compliments qui me touchent le plus, mais je suis pas si volatile que ça. »

Elle n’est pas le genre de fille à se casser en remerciant pour le feu, parce que ce n’est jamais suffisant pour vraiment l’occuper. Parce qu’elle aime trop s’insinuer autant dans les esprits que dans les draps pour profiter du corps et de l’esprit de ceux qui l’intéressent vraiment. Elle se dit qu’elle doit avoir l’air d’une sacré pick-me, à dire qu’elle est pas comme les autres, mais la vérité c’est que les sentiments ne l’intéressent pas vraiment pour autant. Qu’elle ne veut pas tant être aimée qu’être utile. Qu’aider.

« Le pire que j’ai eu… Hm. Laisse-moi réfléchir. »

Ce n’est pas facile, de trouver le pire dans un buffet à volonté aux milliers de plats. Certains qu’elle a mangé malgré tout, d’autres qu’elle a déposé dans le fond d’une assiette sans y payer plus d’attention et sans payer l’addition. C’est difficile parce qu’elle préfère oublier que ceux sur qui elle jette son dévolu sont souvent trop peu dégourdis avec les mots, que c’est trop souvent pour cette raison qu’elle les choisi. Il y a aussi les quelques exceptions, ceux du haut du panier, ceux pour qui elle aura toujours une certaine tendresse. Etrangement, Stanley lui semble être dans un entre-deux curieux qui l’intrigue toujours autant.

« Ok, je sais pas si c’est les pires, mais disons que dans ceux qui ont pas marché du tout, il y a celui qui m’a dit que si les érections existaient pas, mon visage en serait l’inventeur. Je sais pas dans quel monde il a cru que ça passerait. Et pour celles qui ont fonctionné malgré moi… »

Que de choix. Que de bras empruntés et de cœurs bandés. Que de sentiments fallacieux et de tentatives ratées.

« Je sais pas, il y a ce mec un peu trop vieux-jeu qui m’appelait « poupée » à chaque occasion. Ou une autre qui claquait juste de la langue en me regardant. Je suis toujours pas certaine qu’elle l’ait voulu comme une chose positive en fait, mais c’est comme ça que je l’interprétais sur le moment. »

Elle en a des histoires, Cassandre. Elle se demande si ça fera fuir son pauvre fiancé, de savoir qu’il est bien loin d’être le premier. Ce serait bien ironique, finalement, que ce soit lui qui parte. Mais après des années à arpenter le monde de la nuit, elle aurait vu plus surprenant.

Pourtant, elle veut qu’il reste Stanley. Elle veut qu’il reste assez longtemps pour qu’elle puisse voir ce qu’il cache sous son masque, juger de s’il en vaut vraiment la peine ou s’il n’aura été qu’un beau rêve. Elle veut qu’il reste parce que, que ça lui plaise ou non, il a été le seul à l’intéresser ce soir et qu’elle a bien envie de goûter à ses lèvres une nouvelle fois, maintenant qu’elles sont teintées du poison mentholé qu’elle affectionne tant.
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Mar 28 Fév 2023 - 20:05





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C’est pas ouf, pour le coup.
Je comprends peu à peu comment un compliment aussi naze peut sonner aussi bien. Alice n’a pas été habituée aux merveilles. J’ai de la médiocrité à revendre, peu de trésors à offrir, mais si ça peut la contenter, allons-y joyeusement. Nous aurons des alliances faites avec des capsules de Heineken, et c’est attristant de se dire qu’elle pourrait sourire. Elle trouverait ça drôle, à défaut d’être romantique. Je serai un de ces gars aux punchlines au mieux désuètes, au pire de mauvais goût. Je tenterai de lui offrir des tulipes alors qu’elle préfère les roses, et elle imaginera qu’elles sont plus rouges pour avaler sa déception.

C’est pas ouf, c’est même assez horrible.

« Marrant. »

Je prends une inspiration à la menthe. On pourrait boire des sirops aromatisés, mais on préférait remplir nos poumons avec quelque chose, même si c’est de la fumée. Le cancer sera une compagnie agréable. Imaginer mes cellules avec des excroissances, c’est me dire qu’elles évolueront dans la pire des directions, elle, mais elles avanceront accompagnées.
J’aurai toujours des mots à côté. J’espère qu’elle rirait suffisamment pour les attirer.

« Enfin, c’est de la merde, on a connu plus inspiré. »

Elle parle de cette femme qui claquait de la langue, et je fronce les sourcils. Elle ? Je me racle la gorge par réflexe et regarde autour de moi. Ma gorge se noue et la boîte entière me semble être hostile, désagréable. Un danger sourd court de partout, et je n’ai d’alliés nulle part.
Je pose une main derrière son dos pour l’attirer contre moi. Elle est grande, Alice. Tous les gestes bien connus ne sont pas applicables ici. Je ne peux pas poser mon genou sur le haut de son crâne. Je peux venir me nicher contre son épaule, mais ce n’est pas l’effet voulu. A défaut, je pose mes mains dans le creux de son cou pour que mes pouces viennent trouver ses joues.
S’il venait l’envie de claquer de la langue à nouveau dans le fumoir, elles iront s’étouffer avec la fumée. Je pose mon front contre le sien, tandis que la musique du bar vient percer les murs blindés et insonorisés de l’espace.

« J’essaierai pas de faire pire, au moins. Je te promets vraiment pas de faire mieux, je veux dire, t’as bien vu, je suis pas vraiment doué. Mais tu m’as impressionné, avec ton numéro, tes idées, t’es à l’aise avec les autres et ça en impose. En fait, t’en imposes. T’es là, et on te regarde. On te regarde tout le temps, et même là, on vient nous emmerder parce qu’on nous regarde. C’est contagieux, cette façon que t’as de faire. Ca fait presque un peu peur. »

Je sais pas vraiment ce que je raconte, mais j’ai l’image de tout ce qu’on a pu lui dire avant. Je la connais pas, Alice. Plutôt, je la connais trop bien, dans mes représentations, dans ma tête. Je sais pas qui y a derrière Alice. C’est compliqué. Ses yeux disent tout et leur contraire, et à vouloir trop chercher, je m’y paume.

« On te regarde beaucoup, mais je sais pas à quel point on te voit. »


M’éloignant lentement, je prends son cocktail et trempe mes lèvres pour y goûter. Nous avons le même. Il fait tourner vite la tête, a le goût des mélanges improbables et des tentatives de mixologies ratées mais efficaces. Mes lèvres ont toujours été pudiques, et le verre imprimera son empreinte sur la mienne.

« C’était pas Twilight, ton déguisement, hein ? » Je souris. « T’as pas le collier des Cullen. » Je connais trop Twilight pour mon propre bien. « Pourquoi avoir pris juste une vampire ? Je veux dire, elle a pas de nom, pas de trucs. Rien. »

Je reprends une cigarette, une des miennes désormais. La Winston vient gagner mes lèvres. Il fallait ériger des barrières. C’était trop dangereux, de creuser ainsi la surface. Je m’attendais à percer une irrigation, finir inondé. J’ignore ce que je trouverai, dans les abysses de sa personnalité, et dans quels océans j’irai me noyer.

« Puis, pourquoi les Lucky Strike ? Plus personne fume ça depuis 2013. »


Je dis la date. Elle s’écrase contre ma langue. Elle est lourde de sens. Elle me fait mal. Elle éclate mon visage de peinture rouge. Elle détruit ma psyché de souvenirs confus.
2013 n’était pas une bonne année pour quiconque.


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Mer 1 Mar 2023 - 10:47
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C’est marrant oui, comme Cassandre n’est pas habituée à la douceur, comment elle se contente des fonds de tiroir parce qu’au fond, peut-être bien qu’elle veut juste se punir autant qu’elle veut se maintenir à flot. Pas tout à fait se noyer, mais peiner à nager dans une eau croupie et trop froide, parfaitement à sa place. Parce que les gens qu’elle poursuit, ceux qui sont vraiment brisés et qui ont besoin de son aide, ils ont rarement la capacité d’être romantiques. Il y a les quelques exceptions, les personnes qui l’ont rendue heureuse même si ce n’était que brièvement. Il y a un rire en particulier qu’elle croit entendre dans le fumoir. Pour lequel elle tourne la tête même en sachant pertinemment que c’est impossible. Il n’y a que Stanley ce soir.

Elle ne voit pas son regard méfiant envers la foule, elle ne comprend pas que ses mots ont eu un effet bien plus puissant que ce qu’elle aurait pu imaginer. Mais elle sent les mains de Stanley qui viennent la trouver. Qui prennent possession de son dos puis de son cou, de ses joues. Elle est faible, Alice. Presque autant que Cassandre. Alors quand son fiancé d’un soir pose son front contre le sien, caresse ses joues avec délicatesse, elle se sent tomber un peu plus encore dans le piège de ses yeux, de tout son visage. De la constellation qui l’avait tant attirée au début et qui revient en force s’imposer à son esprit.

Elle est faible, Alice, parce que quand elle l’entend parler, déverser un flot d’admiration et de compliments, elle n’a qu’une envie. Le faire taire et goûter un peu plus à ses lèvres qui sont juste là, à portée. Pourtant, elle veut aussi écouter la fin. Elle résiste, alors. Elle regarde ses yeux pour réduire la tentation, elle respire son air quand ses mots sont une bouffée d’oxygène mentholé. Il est un peu possessif, il fait des moitié de promesses, comme s’il ne comptait pas entièrement s’arrêter à la fin du rêve, comme s’il allait le noter dans son journal et y ajouter quelques lignes de plus. Peut-être bien qu’il rencontrera Cassandre, à ce rythme. Il est bien parti pour, à l’entendre.

On te regarde beaucoup, mais je sais pas à quel point on te voit.

C’est vrai pour les autres. C’est vrai pour elle. C’est une flèche dans son cœur, un cliché romantique comme platonique, la phrase ultime que tout le monde finit par sortir un jour. Tous ceux qui savent ce que ça fait d’être vu ou de le désirer, en tous cas. Elle ferme les yeux Cassandre, elle est prête à laisser tomber la vampire aussi simplement que ça. Mais au lieu de se rapprocher, il finit par s’éloigner à nouveau. Il ne lui offre pas ses lèvres tant désirées, mais les trempe dans son cocktail à la place.

Une maigre déception. Elle attendra un contexte plus propice, peut-être plus romantique qu’un fumoir où on ne les entend pas mais où on les regarde. Elle ne bouge pas, pourtant. Elle se nourrit de la proximité physique autant que de la fumée et de l’alcool qu’elle alterne tour à tour, jusqu’à ce que plus rien n’ait le goût qu’il devrait, que tout soit altéré. Elle rit poliment quand il parle de Twilight. Elle se ferme imperceptiblement quand il parle de 2013.

Il aurait pu prononcer le nom d’Allie, le coup aurait été aussi violent.

Et Cassandre l’aurait amorti de la même manière. Avec une taffe qui la fait finir sa cigarette et une gorgée qui l’aurait faite tousser si sa gorge n’était pas aussi anesthésiée. Elle ne veut pas penser à ce passé, pas tant qu’elle est encore dans son rêve d’illusions et de faux semblants. Elle n’est pas une Cullen, mais elle est Alice. Et même si elle s’éloigne d’un demi pas physiquement, elle se rapproche mentalement pour ne pas se sentir partir à la dérive.

« Eh bien, je suis une sacrée récalcitrante, c’est tout. En soit je peux fumer autre chose, c’est pas un problème, mais quitte à me niquer la santé, je crois que j’aime juste bien le faire en me donnant l’impression que ça a bon goût. »

C’est vrai pour tant de chose. Ça révèle tant de sa psyché profonde. Si elle savait, Cassandre, que sa recherche du plus beau spécimen à analyser pourrait s’arrêter si elle regardait quelques instants dans le miroir, plutôt que de le recouvrir d’un drap comme si une chose horrible pourrait s’en échapper. C’est plus simple d’être un vampire, au moins il n’y a pas de reflet pour lui montrer toutes les imperfections qu’elle cache sous le luxe et la luxure.

« Et pour mon déguisement, je suppose que c’est pour la même raison que tu es Stanley. Presque. J’ai juste préféré venir avec une page blanche pour écrire dessus au fil de la soirée. Et puis c’est pas plus mal. Imagine si je m’étais donné un autre nom moins bien. Deborah et Stanley, ça fait beaucoup moins rêver comme nom de couple. Quoi que, Debbie aurait pu passer. »

Après tout, ses masques sont si transparents que l’étiquette qu’elle colle dessus n’aurait pas vraiment eu d’importance. Debbie, Savanah, Mila, Alice, ce sont toutes les mêmes. Parce que derrière, c’est Cassandre qui tire les ficelles, et si elle joue bien la comédie, elle est de ces acteurs à qui on donne toujours le même rôle. Elle est Vin Diesel, si Vin Diesel jouait une jeune femme qui préfère se perdre quelque part entre les bars et les bras plutôt que d’assumer les conséquences de son passé.

« Et toi, pourquoi Jurassic Park 4 et pas un film qui a vraiment existé ? Ton maquillage est bien fait, tu aurais facilement pu choisir un autre personnage. »

C’est une question presque innocente. Une question qui est appairée à un joli appât, venant d’une femme prête à ferrer celui qui se cache derrière le masque de Stanley. Elle a pris sa décision, après tout ; elle veut apprendre à le connaître, ce fiancé inconnu qui semble recéler autant de troubles que de clarté.
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Disponibilité RP : 20/? (nova-blue, lilith, london, elisheva, isaac, rogus, azariah, jasper, perséphone, azur, alec, dakota, dumas, alicia, odalie, cass, erade, mission 14, dès)
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Mer 1 Mar 2023 - 16:18





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Quitte à me niquer la santé, je crois que j’aime juste bien le faire en me donnant l’impression que ça a bon goût.
Soudainement, Alice est plus sinistre. Ma tête bascule dans une visible confusion. La discussion pourrait être lancée. J’irai chercher des informations dans le creux de sa mémoire, à tenter de creuser pour en savoir plus.
Ce n’est pas ce que j’ai fais. J’ai simplement hoché la tête, doucement, calmement. Elle n’avait pas besoin de parler plus, Alice. C’était toujours flou d’expliciter l’indicible. Je comprendrais silencieusement. C’était le mieux à faire. Dans le fond, ses paroles trouvaient écho dans les miennes, et c’était plutôt rassurant d’observer quelqu’un qui murmurait les sales pensées de son crâne.
Pourtant, c’était différent. Ma Winston me brûle progressivement les doigts. Elle n’avait ni le goût de la menthe, ni celle des fruits pour faire passer l’amertume. Avec le temps, il y avait quelque chose de très satisfaisant avoir conscience des choses. A chaque cigarette, je pouvais quantifier le temps que je me retirais, imaginer le goudron pénétrer mes poumons. Je souris faiblement en hochant la tête. J’espérais qu’Alice n’irait jamais jusqu’à là, dans le fond. Elle avait encore l’espoir d’y voir quelque chose de doux, de bon, de positif. Les épaules haussées, je m’imaginais premier rôle d’un film d’auteur. C’était ma façon agréable d’imaginer les choses. Secrètement, j’espérais que les spectateurs applaudiraient à la fin. Ma vie aura été ce qu’elle avait été, tant qu’elle aura diverti.

J’étouffe un rire à l’annonce de Deborah. C’est vrai que c’était naze, comme prénom. Finalement, Alice et Stanley, c’était pas mieux. On avait juste réussi à construire quelque chose autour de prénoms creux et génériques.

« C’est vrai que c’est quand même bien moche, Deborah. »

Et si elle s’appelait Deborah-mais-appelle-moi-Debbie ? C’était peut-être un test sournois qu’elle imposait. Mes yeux scrutent le moindre changement d’expression, mais ne demeure que son lourd silence face à l’évocation de 2013. Elle devait peut-être s’en foutre, avoir été dans une folle occupation à cette époque, avoir pu fuir, faire des tournées mondiales, que sais-je. Elle avait pu fuir le bazar. Une simple déception, de constater qu’on aurait pas ça à partager. Je lui cacherai le film de ma guerre, et elle avalera le sien si c’était plus facile à digérer comme ça.
Pour le moment, ce serait passable.
Dans quelques mois, le cycle se répéterait, et elle trouvera mon court-métrage dramatique légèrement trop triste. Je hausserai les épaules. C’est pas comme si j’y avais cru, que je me dirai.
Peu importait, Alice est face à moi, alors je cligne deux fois des cils avant de reprendre.

« J’avais la flemme. » je dis en riant.

On cachera nos failles tant bien que mal, échafaudant de grandes barrières, de gigantesques barrages. Nous nous mettrons entre la vérité et nos mensonges, entre la clarté et nos troubles, entre l’authentique et l’illusoire. J’avais pas la flemme, et j’avais certainement la même justification qu’elle.
Encore une fois, nos visions se croisent sans tout à fait se toucher. Si elle avait l’habilité de pouvoir écrire sur des canvas vides, j’avais espéré de mon côté pouvoir raconter une histoire que j’effacerai le lendemain, jusqu’au prochain Halloween. J’aurai justifié mes frasques alcoolisées par le costume, parce qu’il n’existait pas vraiment d’excuses et qu’il fallait bien en créer. D'Ambrose ne restait que la croix qui s'était accroché à mes clavicules depuis tout ce temps, semblant ne faire qu'un avec mon corps.

« J’ai pris ce que j’avais sous la main donc … Puis le gars d’en bas vendait du faux sang. Tout le reste c’est ... » Mes index viennent tapoter doucement sur ses tempes. « Là-dedans. Je pourrai te raconter tout un film que tu te douterai même pas que ça existe pas, Jurassic Park 4. Ca peut être une comédie, un drame romantique, un film d’horreur, peu importe … Ca peut même être une comédie sur glace ! Le genre de connerie qui s’achète que sur des sorties DVD limitées, qu’on dit que c’est limité alors que ça se vend juste mal. »

Ce soir, j’ignore si Jurassic Park 4 sera une romcom pour ados ou un thriller psychologique. Le fumoir m’étouffe progressivement mais la musique me rendrait sourd. Ici, je me sens dans mon élément, entre la fumée et les discussions trop sérieuses sur la vie et tout le reste. C’est le royaume de ceux qui ont trop à dire et pas assez de sobriété pour penser.

« Cassandre ? »

Sauf que ce soir, une connasse vient rompre l’illusion.


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Sam 4 Mar 2023 - 21:32
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La flemme est une bonne excuse, une bonne invention qu’on utilise à tort et à travers pour se contenter du minimum. La flemme, on la confond souvent avec des blocages, mais elle n’est pas sûre que ce soit ce qu’elle lit dans les paroles de Stanley à ce moment-ci. Il parle de flemme mais elle y voit une flamme. Faible, vacillante, à peine perceptible, mais tout de même présente et capable de grandir si on lui donne l’oxygène dont elle a désespérément besoin pour se nourrir.

Elle se demande si ce soir, Alice a été cette petite bonbonne d’oxygène, celle qui l’a aidé à parfaire le rôle de Stanley, de faire florir ses idées. Il lui parle de Jurassic Park 4, et ce que comprend Cassandre, c’est que la fin est encore à écrire. Elle a donné le ton, elle a créé la scène d’exposition, où la vampire insouciante et le dompteur égaré se sont trouvés et apprivoisés, mais il reste encore tant à faire. Après tout, un film peut commencer comme une comédie et finir en horreur, alors pourquoi pas le leur ?

Elle ne l’espère pas, elle compte bien tout faire pour continuer sur la voie qu’elle a choisi pour eux, pour guider Stanley jusqu’à ce qu’il change de rôle et qu’elle puisse caresser la surface de celui qu’il est vraiment. Mais bien entendu, l’élément perturbateur arrive. Il ne pouvait pas en être autrement, un film n’a une histoire à raconter que si les héros doivent surmonter un obstacle.

Elle ne reconnait pas tout de suite la voix qui appelle son nom, son vrai nom, celui qu’elle avait renié pour ce début de soirée, mais il lui suffit de tourner un regard surpris vers l’inconnue pour se rendre compte qu’elle la connait en réalité très bien.

« Leana ? »

Elles ont l’air toutes deux aussi surprises que l’autre. Leana n’est plus la même personne, comme elle en a trop l’habitude, elle a encore changé du tout au tout. Ses cheveux d’un bleu électrique sont devenus teintés d’argent, toujours aussi longs que lorsqu’elle l’a connue en tombant dans le bas de son dos. Ses yeux sont toujours aussi brillants de joie et de vie, sans le moindre doute ni soucis.

Cassandre a longtemps cru que Leana était une experte pour cacher ce qui la tracassait réellement. Elle était trop brillante, trop heureuse, trop charmeuse aussi pour n’avoir absolument rien à cacher. Pourtant, à force de soirées à la croiser, d’expériences à ses côtés, elle a bien dû se rendre face à l’évidence : Leana est une force de la nature, un feu de joie inextinguible qui n’a honte de rien, peur de rien non plus. Même maintenant, Cassandre a du mal à croire qu’elle n’a jamais rien pu trouver de satisfaisant à son sujet. Et pourtant, après trois mois à forcer pour essayer de se baser sur elle pour son sujet de mémoire, elle a bien dû se rendre à l’évidence.

Seulement, Leana devrait être à Phoenix. C’est en tous cas l’endroit pour lequel elle a déménagé deux ans plus tôt. La croiser ici, dans ce fumoir, relève de l’exploit pour Cassandre. Et d’une vague de douce nostalgie couplée d’un brin de culpabilité pour Stanley.

« Je… Pensais que t’étais à Phoenix ?
- J’y étais. J’y suis encore la plupart du temps, mais le travail m’a amenée ici pour quelques jours, j’allais pas passer Halloween dans ma chambre d’hôtel. Mais toi qu’est-ce que tu fais là ?
- Eh bien, j’ai fini mes études alors je travaille ici maintenant. Enfin, à Washington, pas dans ce bar, tu t’en doutes. »

Bon sang, elle est déjà beaucoup trop alcoolisée pour gérer ça, les choses se passent rarement comme elle l’avait prévu quand Leana est à la même soirée qu’elle. Elle ne veut pas exclure Stanley, elle ne veut pas cultiver la tension qu’elle a l’impression de sentir chez lui quand elle le regarde du coin de l’œil. Elle tire un grand coup sur sa cigarette en entendant Leana passer à l’attaque.

« Tu ne comptes pas nous présenter ? »

Elle voit bien la manière qu’elle a de le juger, d’essayer de trouver ce que Cassandre peut bien lui trouver. À voir son sourire entendu, elle reconnait déjà certains de ses goûts, certaines des choses qui ont attiré l’œil de la sirène.

« Si, si, bien sûr. Leana, voici donc Stanley, on s’est fiancés ce soir, je ne sais pas si tu nous a vus. » Avec ça, peut-être que le message sera clair. « Et Stanley, voici Leana. Une amie qui m’a… Beaucoup aidée dans mes études et la préparation de mon mémoire.
- C’est vraiment comme ça que tu me présentes ? Ok, pourquoi pas. Enchantée alors, Stanley. »

Elle voit Leana rire et elle se demande combien de temps elle va pouvoir donner le change. C’est une chose de parler d’anciennes phrase de drague lourdes, c’en est une toute autre de présenter directement l’une des rares personnes à avoir fait réellement rêver Cassandre. Il n’y a pas de compétition entre Stanley et Leana, parce Stanley se décrirait lui-même comme pas très doué, et que Leana en est tout l’opposé. Mais pour ce soir, Cassandre se moque du sens vers lequel devrait pencher la balance. Elle rajoute autant de poids qu’elle veut sur le côté de Stanley, pour gonfler artificiellement les chiffres qui l’intéressent pour cette fois. La seule chose qui la rassure, dans cette situation, est de constater que Leana est bien moins démonstrative qu'elle n'en a l'habitude. À l'exception de son regard qui dévore Cassandre, seule une infime partie de sa gestuelle laisse entendre son intérêt qu'elle ne doute pas de reconnaître pour autant. Leana n'a jamais été du genre à oublier une conquête, peu importe combien elle en a eu au fil des années.

Elle écrase sa cigarette dans son cendrier de poche, pour libérer l’une de ses mains, et vient entrelacer ses doigts à ceux de Stanley. Ce soir, elle a déjà décidé de se dévouer à lui. Elle espère simplement qu’il ne lira pas trop loin dans la situation, qu’il se laissera emporter sur le tapis volant de Cassandre. Leur rêve n’aura peut-être rien de bleu, mais elle n’abandonne pas l’idée d’en faire une réalité.
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Ven 17 Mar 2023 - 23:36





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Leana
Cassandre
Les prénoms viennent se superposer dans le fumoir. Ils étaient sensés être aux abonnés absents, n’avoir pour une fois rien de grandiloquent à dire, gommer les identités et se dire qu’on pouvait être autre chose qu’un prénom du quotidien répété, accepté, pas choisi et bancal. Pourtant, Leana se ramène, avec ses grandes bottes de cowgirl dans une soirée d’Halloween, prête à dégainer ses vérités plus rapidement que tous les flingues du monde, tandis qu’elle creuse mon front d’une balle quand Alice me présente.
Alice sera Alice. Peu importait. Ce soir, je n’écouterai pas les Cassandre quand l’autre semble murmurer ses rancoeurs passées.

« Ah. »

Je viens me perdre à nouveau dans mon verre, qui se fout de ma gueule en me renvoyant inlassablement ma tête d’accidenté. La scène est trop intime, et dans le coin de la pièce, il semblerait que mon corps devienne peu à peu une tapisserie. Buvant calmement, mon regard peine à se fixer quelque part. Alice avait mentionné d’autres personnes, avait étendu à mes yeux le risque omniprésent. Elle n’aurait pas de meilleure amie innocente, ni même de sorties entre copines où je pourrai respirer calmement. Si je lève les yeux, mon coeur se serre à l’idée de voir des embrassades où je n’aurai pas ma place, tandis que ma mâchoire est prête à cesser de se taire. Je suis là, sans tout à fait l’être. J’entends leur conversation de loin, l’écoutant malgré moi, trop importante pour être ignorée, trop personnelle pour être entendue. Ni les cigarettes, ni le verre, ne viendront me sauver.

Alice me jette une corde.
Alice est ma fiancée. C’est vrai.

« Enchanté, Leana, c’est ça ? »

Alors, peut-être que ça serait différent cette fois. Elle ne m’ignore pas, ne m’enterre pas sous le sol de son passé, et vient déterrer le sien pour le présenter avant de le ranger dans un tiroir. Je n’aurai pas à demander si c’était un bon ou un mauvais souvenir. Peu importait. Après tout, je n’étais pas sûr d’avoir réellement envie de savoir. Je hoche calmement la tête face au blanc qui se crée entre nous. Il y aurait une distance forte en proximité entre Alice et Leana, et elle avait tenté de gagner du terrain en éclatant notre univers. Je souris légèrement. Alice s’en fichait. J’étais son fiancé. Si je l’étais que pour ce soir, je sourirai, tant pis.

Pourtant, je l’ai eu, cette peur.
Celle qu’elle s’excuse doucement et qu’elle lui prenne la main, s’en aille vers un autre bar avec cette ancienne connaissance aux sous-entendus gênants. Elle l’aurait eu, cette nostalgie. Elles se seront embrassées, trop fières d’avoir échappé à un énième bouffon de boîte, puis je serais rentré avec quelques Lucky Strike volées à la hâte.
Elles n’auraient pas été meilleures. Elle aurait eu le goût du souffre et de la menthe. Aussi, une sensation d’habitude l’aurait entouré, comme une prophétie annoncée, un cri au loin que j’aurai refusé d’entendre, une fatalité pas entendable, jamais, surtout pas.
C’était toujours comme ça, que ça allait se passer. Si elle n’était pas partie voir quelqu’un d’autre le soir même, ç’aurait pu être le lendemain, ou le surlendemain. Avec ses cigarettes piquantes, elle m’évitait la gêne de constater que j’y avais cru un instant, à ce changement de sale habitude. J’aurai changé les miennes.
Et même que je les aurai aimé, ses Lucky Strike.

Mais que dalle.
Alice sourit et Leana me dévisage. Elle me met mal à l’aise. Son regard passe du mépris à quelque chose de plus indescriptible quand elle regarde ma fiancée d’un soir. Mes doigts viennent chercher les siens, pour expliciter, pour lui dire que c’est pas un mensonge et qu’elle a qu’à y croire, elle aussi.

« Tu étais peut-être au bar à ce moment-là, c’est pas grave, ça arrive de rater des moments importants. » je dis avec un sourire.

J’ignore qui elle est, mais savoir son prénom la rend tangible, nommable. Leana est une cible identifiée, une personne qui peut revenir dans une discussion dont je verrai le visage. J’en viens à me questionner quel visage m’arrivera en pleine figure quand je parlerai d’Alice, ou de Cassandre, si j’allais voir une personne brillante et rayonnante sur scène ou l’ombre d’un regret qui passe sur un visage trop sûr de lui.
Le fumoir devient irrespirable, et il semblerait que la cigarette n’y soit pour rien.

« On allait partir, du coup ! » je passe un bras autour des épaules d’Alice, ou de Cassandre. « Des fiançailles, ça se fête, et notre Uber nous attend, salut Leana à plus tard. »

A jamais, à jamais, à jamais. Putain que je me le répète. A jamais, que je vois plus sa gueule de succube lubrique et son regard de dédain de truie dégoûtée. Mon sourire sonne faux tandis que je pousse la porte du fumoir. A l’intérieur de la boîte, mes poumons se remplissent d’un air nouveau. Il n’est pas moins poisseux, mais ma cage thoracique hurle de plaisir quand j’inspire longuement.
J’ai un milliard de questions sur le bout de la langue.
Ambrose les retient, tandis que Stanley les ignorerait. Ce serait un soucis pour plus tard, quand le faux sang serait nettoyé, et qu’on fera semblant que c’était que du maquillage, tout ça.

« J’ai absolument pas commandé de Uber. » j’avoue en riant doucement pour cacher ma gêne. « Mais on peut, ou alors on peut rentrer à pied et prendre une bouteille sur le chemin. »

Ce soir, je pourrai jouer au fauché, proposer de piquer des flasks et de partir à cloche pieds sur les docks du Potomac. Les enfants n’ont pas de compte en banque le soir d’Halloween.  


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Dim 19 Mar 2023 - 1:56
Dark clouds
• will gather around me •
C’est naturel, que Stanley ne se sente pas à sa place face à Leana. Même en appuyant de toutes ses forces sur la balance pour la faire pencher du côté de son fiancé du soir, Cassandre lutte difficilement contre la force de la nature qu’est Leana. Tout l’attire chez elle, c’est indéniable, et c’est bien la raison pour laquelle elle s’en tient aussi éloignée que possible ce soir.

Elle s’inquiète quand elle voit les regards de Stanley, qu’elle sent la tension dans son corps qui se répercute sur l’air autour de lui, qui devient particulièrement palpable entre l’ancienne flamme qu’est Leana et le début d’étincelle que pourrait être Stanley. Quand il lui répond en se donnant l’air sympathique, elle jurerait voir du venin sortir de sous sa langue. Elle reste pendue à son bras comme une cruche, comme si elle ne savait pas faire mieux que d’être un faire-valoir alors qu’elle vaut tellement mieux que ça et qu’ils le savent tous les trois. Elle ne trompe personne, pas même elle-même cette fois-ci, mais ça n’a pas d’importance.
Quand Stanley les sort de là, Cassandre pourrait le bénir. Parce qu’elle ne savait pas comment s’en extirper par ses propres moyens et qu’une part d’elle restait inexorablement attirée par la déesse aux cheveux d’argent qui se dressait devant elle. Elle le sait, parce que quand Stanley se tourne en la gardant possessivement contre lui, elle s’assure qu’il ne la regarde pas avant d’offrir un dernier clin d’œil d’aurevoir à Leana. Difficile de lui dire adieu cette fois-ci alors qu’elles pourraient encore se rencontrer par hasard dans trois ans.

Pourtant, elle est heureuse que Stanley s’accroche autant à elle. Parce que ça veut dire qu’il s’attache à leur rêve lui aussi, et quand il glousse de son côté en avouant son petit mensonge, Cassandre ne sait pas quoi faire d’autre que d’embrasser sa joue sur laquelle se dessinent ses constellations.

« Rentrer à pied me va très bien. Ça nous fait plus de temps rien qu’à nous. »

Plus de temps pour parler et pour tenter de glisser quelques regards discrets sous le masque de Stanley, maintenant qu’on lui a enlevé une grande partie du sien de force. Elle est plus intéressée encore, parce qu’elle n’était pas certaine que Stanley ne compte réellement s’attacher et que le bras passé autour de ses épaules semble dire tout l’inverse maintenant. C’est un geste si simple qui accompagne pourtant les mots prononcés plus tôt, ceux qui ont fait tanguer son cœur sans qu’il ne chavire vraiment, navire presque insubmersible rendu plus résistant par les précédents ouragans.

On te regarde beaucoup, mais je sais pas à quel point on te voit.

Ces mots trottent encore dans sa tête. Elle ne sait pas encore si elle veut vraiment qu’il la voie, mais elle veut définitivement être aperçue. Elle ne veut pas être comprise mais elle veut être aimée, d’une certaine manière. Elle veut aimer aussi, elle veut qu’il enlève son masque pour admirer les fêlures qui se cachent dessous et essayer de recoller les morceaux qu’elle voit parfois tomber, fragments de poussière qui s’écoulent d’un plafond croulant.

Leurs pas les mène naturellement dehors, dans l’air libre qui est infiniment plus respirable que celui du fumoir et même que celui du bar en lui-même. Elle revit même si elle sort de son élément. Elle ne sait pas exactement où elle va, mais leurs pas semblent décider pour eux, les guider naturellement vers une direction aussi inconnue que leur futur hypothétique.

« Désolée pour cette rencontre, j’ai conscience que ça devait être gênant… Si tu préfères, tu peux continuer à m’appeler Alice autant que tu veux. On peut toujours dire que Leana ne compte pas. C’était un réveil qui sonnait, mais ça nous empêchera pas de continuer de rêver. »

Elle fait de belles métaphores pour une personne qui ne touche que vaguement aux arts, pour faire bonne figure et parce que la beauté l’intéresse malgré tout. Parce qu’elle a l’impression que c’est ce qui fonctionne avec Stanley. La référence à leur mariage lui a servi, les rappels de leurs règles aussi, alors pourquoi pas continuer ainsi.

Après tout, un rêve lucide est toujours un rêve.
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Mer 29 Mar 2023 - 0:35





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Les portes de la boîte sont lourdes comme celles d’une prison. Quand on les pousse, les videurs nous toisent. Nous puons la cigarette, l’alcool, et sûrement un peu la sueur. Les boîtes ont toujours une odeur de brûlé, de Get 27, même quand personne en boit. Elles doivent renfermer un peu de joie lycéenne, de premiers émois des premières soirées, et c’est plein d’espoir que je tentais toujours d’y revenir, de connaître les sensations de l’interdit des premières gouttes d’alcool.
Aujourd’hui, il n’y avait rien de subversif d’aller en boîte. Je n’avais plus à jouer sur ma grande taille, tirer la gueule plus que d’habitude à l’entrée pour avoir l’air d’adulte. J’étais un adulte, dans des chaussures taille 31 et avec des queues de cheval de gosse pour éviter que mes cheveux me tombent devant les yeux. Pourtant, les pires boîtes semblaient réinventer les façons de s’amuser à chaque fois. Il y avait toujours ce gars pour pimenter la soirée, cette fille qui venait sourire trop près et qui devenait juste un vague souvenir une fois les portes franchies. Elle resterait un souvenir de boîte, rien de plus. Si l’envie me prenait, elle pourrait être une langue dans un fumoir, dénouée et trop bavarde pour dépasser l’entrée à mon bras.
Elle parlerait trop, une fois partie. Elle serait trop bruyante, et je finirai à rentrer avec quelques regrets et remords chez moi.

Cette fois, Alice avait franchi l’étape, le cap. Je sais pas pourquoi ce soir, ça avait été différent. Une fois encore, la nuit avait été réinventée. Aujourd’hui, j’avais été un fiancé, un amant et un copain de longue durée. J’imagine qu’on était ensemble depuis le lycée. Alice avait débarqué dans mon champ de vision comme un nuage de fumée, et avait fini par tout vampiriser jusqu’à laisser le réel en doute.
Tout ce que je note, c’est que sa tête est à hauteur de la mienne, et qu’elle est de fait plus rapide pour embrasser ma joue.
Aujourd’hui, ça ferait sens. Demain, elle aurait peut-être la gueule d’un puzzle à reconstruire, une vague douleur à l’annulaire à trop vouloir s’insérer dans le tableau de mes fiançailles ratées.

« C’était su-per gênant. » je dis en riant et en étouffant chaque mot au coin de mes lèvres.

J’avais eu envie de me lyophiliser et devenir un comprimé pour chauve souris, une pilule difficile à avaler pour rester dans la trachée de Leana.
Les portes s’éloignent derrière nous, et il me semble encore difficile de constater qu’Alice les a franchi avec moi. Traversant une ligne rouge, nous nous élancions à la recherche d’un after, seuls dans les rues de Washington trop froide. Il était 3h du matin, et quelques enseignes brillaient faiblement. Les trottoirs étaient silencieux, et ses talons tapaient le bitume dans un rythme brillant. Elle imposait une nouvelle fois sa présence, tout en silence et en curieuse panique. Pourtant, Washington l’entendait, et moi avec. Washington l’appelait, et moi aussi.

« Enfin, c’était super gênant, oui … J’avais juste pas vraiment l’impression d’être à ma place et … »

Le froid vient me geler le crâne et les neurones avec. J’aimerai fermer les yeux et laisser les phrases en suspens. J’aurai l’air moins con, moins gauche, moins maladroit. Leana était sûre d’elle, dans ses regards et ses mots chirurgicaux. Scalpel au bout des doigts, j’étais meilleur à l’effeuillage des digitales qu’aux bouquets de roses à offrir. Je déglutis péniblement et tente de balader mon regard à quelques endroits fixes de la ville. Ils viennent se perdre sur des immensités d’immeubles, et j’en viens à oublier que Washington est laide, et qu’elle l’a toujours été. Les enseignes nous promettent des rires dans des creux de bouteilles et nous nous aventurons dans un night shop classique. Nous sommes seuls à l’intérieur, et il semblerait que les fêtards soient rentrés se coucher.

« Je sais pas, j’ai trouvé ça bizarre que tu choisisses un total inconnu à elle. Je pourrai être n’importe qui. » je souris en cachant mon malaise et baisse le ton. « Un clown tueur, un serial killer, que sais-je. »

Haha, très drôle, Ambrose. Confortablement installé dans mon ironie, je choisis une flask de vodka et m’arrête devant le rayon des jus de fruits.

« Pomme ou orange ? »

Un léger coup d’oeil vers le plafond ; le night shop n’a pas de caméra de surveillance. Le vendeur semble dormir autant que Washington toute entière. Avec un sourire, je glisse une des bouteilles sous mon tshirt. Ce soir, je serai délinquant, clown tueur, fiancé, peu importait. Si on m’arrêtait, je simulerai l’accident grave, avec mon faux sang sur la gueule, ils pourraient me croire.
Il y avait toujours un moyen de se faire passer pour la victime, surtout le soir d’Halloween.

Pomme ou orange, je continue à la fixer.
Elle l’ignore, mais la réponse est importante.


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Sam 8 Avr 2023 - 0:06
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Elle ne répond rien, quand il dit ne pas être à sa place. Elle ne répond rien parce qu’il n’y a rien de plus à dire à cela. Parce qu’elle serre doucement son bras contre elle pour partager leur chaleur en marchant, pour lutter à deux contre l’air froid d’une nuit d’automne. Parce qu’elle est encore là à ses côtés et que ça veut bien dire quelque chose.

Non, il n’était pas à sa place. Mais Cassandre non plus, et elle a décidé de leur créer une place pour eux et de faire comme si ça avait toujours été la leur. C’est elle qui dirige, ce soir. C’est toujours elle qui dirige, capitaine alcoolisé aux commandes d’un bateau qui fonce droit vers l’iceberg invisible. Elle les guide peut-être vers le naufrage, mais elle les guide malgré tout et pour le moment, il n’y a rien d’autre qui compte que leur présence à tous les deux et la manière dont le bras de Stanley réchauffe ses côtes.

Il parvient cependant à lui tirer un rire quand il parle de clown tueurs ou de serial killers. Le pauvre n’a aucune idée des personnes qu’elle a déjà rencontré, des risques qu’elle a déjà pris en rentrant de boîte avec n’importe qui étant capable de piquer un peu de son intérêt. Sans même penser au fait qu’il ne soit pas le premier à lui faire la remarque – mais sûrement le premier à la faire d’un ton aussi dépité –, elle ne doute pas qu’elle serait capable de s’en sortir même fasse à un tueur en série. Mais ça, il ne peut pas le savoir. Parce que ses capacités de sirènes sont un secret bien gardé qu’elle ne lui révèlera probablement jamais.

« Pomme, pour de la vodka. »

Ca a un parfum de raffiné, un peu plus que l’orange qui réveille en tous cas, et c’est bien ces saveurs là que Cassandre pourchasse jusque dans ses rêves. Ca ne vaut pas le luxe des boissons hors de prix qu’elle ne peut plus se permettre, mais ça lui donne une courte illusion et c’est bien tout ce qui lui importe. Surtout ce soir. Elle glisse un regard sur la veste de Stanley, maintenant plus lourde d’un kilo ou deux, et sourit en se disant qu’il y avait longtemps qu’elle ne s’était pas permise un petit vol. Même si elle en est complice, ça lui rappelle un petit peu de sa jeunesse, et c’est peut-être ça finalement qui l’attire chez lui. Sa capacité à lui faire revivre des choses qui n’existent que dans ses rêves

« Et t’en fais pas, si t’es un serial killer, mon père m’a appris quelques prises pour te le faire regretter. Je suis demoiselle en détresse seulement à mi-temps. »

L’amusement se glisse dans sa voix autant que dans son sourire qui est presque trop radieux par rapport aux néons branlants de la supérette. Pour mettre fin au débat, elle prend la bouteille de jus de pomme elle-même et la glisse dans sa veste. Heureusement, elle est assez épaisse pour cacher ça, même s’ils n’en ont pas tant besoin que ça, étant donné le vendeur qui semble avoir déjà commencé sa nuit.

Pourtant il y a toujours ce petit frisson, cette possibilité de se faire prendre. Alors elle fait comme elle y fut habituée, il y a longtemps. Elle glisse sa tête plus proche de l’oreille de Stanley pour être sûre qu’il soit bien le seul à l’entendre, et murmure les quelques mots qui la font plonger dans le monde de l’interdit.

« Par contre j’ai plus rien volé depuis des années, je te fais confiance pour me guider au cas-où j’ai l’air trop coupable. »

Ça la fait rire, Cassandre, quand elle recule sa tête. Parce qu’elle sait qu’elle ne craint absolument rien, enjôleuse comme elle l’est. Parce qu’elle ne se sentirait pas coupable d’utiliser son pouvoir pour un petit larcin, dans la mesure où ça l’aiderait à se rapprocher de Stanley et que ce soir, c’est lui qui importe le plus. Lui qu’elle veut décortiquer et aider à s’ouvrir.
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Ven 14 Avr 2023 - 16:03





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Les lumières du magasin sont blanches, glaciales, et foutent le cafard à quiconque souhaitait venir finir sa soirée comme il se devait. Elles sont douloureuses pour la rétine, détachent toute volonté d’aller se servir dans les rayons qui sentent le moisi et les épices périmées. Les frigos n’attirent aucune confiance, même pas un peu de sympathie, tandis que les packs de bières se collent au reste des tiroirs. Les night-shop font mal, sont dégueulasses et laissent un goût amer. Ils ont cette impression de fin du monde, d’apocalypse douce et d’erreur pas encore commise. Chaque détail grince.
Et pourtant, parmi tout ça, aucun élément ne vient défier une seule seconde la violence de la réponse d’Alice.

Pomme, pour la vodka.
On serait qu’une flask partagée, tandis qu’elle choisit un fruit de péché, un alcool à diluer et une bouteille pas encore trop collée aux étagères. J’étire un léger sourire tandis que la poche interne de mon manteau se gonfle astucieusement dans des gestes fluides. J’aurai qu’à dire que j’ai le coeur immense de m’être fiancé ce soir à cette fille que je dis trop connaître.
Pourtant, silencieusement, je le sens se dégonfler comme un ballon trop gonflé. Plus je connaîtrai Alice, plus je constaterai qu’elle n’a réellement les goûts que j’attendais.
Alice, elle a pas choisi l’orange.
Alice, elle a pas choisi Ambrose Atkins.

Stanley boirait de la pomme et aurait le goût du défendu, dans ce cas-là. Je cligne trop des cils pour dissimuler tout à fait la stupeur. J’ai pourtant pas pris de coup de taser ni rien.
Tandis que je prends tout de même une bouteille d’orange à la main, je tairai mes intentions en prônant qu’on a jamais de soft. Elle a l’audace de tenter de convaincre. Elle n’est ni une bonne alliée de vol, ni même un choix logique. Pourtant, elle était là, avec ses multiples identités, et peut-être que Cassandre détestait l’orange et qu’Alice en boirait avec plaisir.

« C’est pas si dur, t’en fais pas. »

De l’extérieur, il fallait passer les yeux inquisiteurs du type à moitié endormi sur sa caisse. L’heure dans la nuit s’est avancée, et c’est compréhensif que je m’approche avec ma bouteille de jus d’orange. Ce sera la seule que je paierai, avec un sourire poli. La seule qui vaudra le coup, sûrement. Sûrement qu’Alice sourit un peu trop pour passer pour une innocente, et que j’ai les poches trop gonflées. Pourtant, il a les yeux trop petits et les mains trop flasques pour se douter, le monsieur. Il attrape quelques pièces.
Avec un sourire, je demande la monnaie.

Quand la porte se claque avec un tintement, nous faisons quelques pas avant que je commence à dé-bouchonner les multiples bouteilles. Buvant un peu dans chaque soft, le but était de dégager suffisamment de soft pour pouvoir y glisser équitablement le contenu de la flask. Ma gorge semble assoiffée, et les jus me semblent sans réel goût.
Peut-être qu’avec le reste de la soirée, elle aussi, elle verrait pas tout à fait la différence.

« Ca s’est pas si mal passé, finalement, non ? » je dis en lui lançant une des bouteilles.

Le bruit des pavés est toujours aussi assourdissant, et les docks de Washington commencent à pointer à l’horizon. Les buildings nous vendent toujours des grandeurs imaginaires, et à cette heure tardive, la ville semble toujours aussi lumineuse et vivante. Nous sommes deux adultes dans une fête foraine désertique, deux soûlards attendant de boire nos paroles au goulot. La rive nous semble à portée de souffle, nos œsophages à portée de Goose. Espérant des Absolut, tout semble bien silencieux quand le monde entier s’est endormi pour nous laisser danser.

« Alors comme ça ton père t’a appris des prises ? » le goulot quitte mes lèvres tandis que mon regard balaie les bateaux qui s’éloignent avec un peu d’envie. « Tu me montres ? Ca devait être un sacré gars pour savoir se battre et apprendre ça à sa fille, quand même. »

Il y a des pères qui apprenaient à se battre, et des pères qui apprenaient à se battre.


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Mar 18 Avr 2023 - 18:17
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Les quais ont toujours ce quelque chose d’attirant et de repoussant à la fois. L’appel de l’Océan qu’elle doit fuir la moitié du temps parce que si elle s’y rend réellement, si elle plonge dedans, alors elle révèlera au monde sa vraie nature. Elle montrerait qui est Cassandre, au fond : une menteuse, une manipulatrice, une petite fille désespérée de marcher dans les traces qu’a laissé sa mère il y a trop longtemps. La neige les a recouvertes, ces traces, et Cassandre doit se souvenir d’où elles étaient, les recréer et s’imaginer que ce sont bien elles, quand elle se retourne.

Les quais, c’est tout ce qu’il y a de plus révélateur pour Cassandre mais c’est aussi une atmosphère particulière. Et peut-être bien qu’ils ne font rien à Alice. Peut-être qu’elle a passé son permis bateau il y a quelques années et qu’elle pourrait emmener Stanley en virée comme si de rien n’était. Peut-être que c’est là qu’elle est devenue vampire, mordue par une énième version de Dracula. Peut-être qu’elle n’y a jamais mis les pieds et que son rôle s’effrite à vue d’œil alors qu’elle tient dans ses mains la bouteille que lui avait jeté Ambrose. L’alcool fait son effet et elle ne sait pas encore si elle devrait l’accueillir à bras ouvertes ou non.

Quand elle pose à nouveau le regard sur son fiancé du soir, elle se dit qu’il a quelque chose de lunaire et que les significations de cette définition s’empilent les unes sur les autres pour créer un être de chaire et de sang. Il n’est pas parfait, il ne correspond à aucun standard, il n’a rien de ceux qui pensent habituellement avoir une chance avec Cassandre. C’est sûrement pour toutes ces raisons qu’il est, finalement, parfaitement à sa place sur ce quai avec elle.

Il lui parle de son père et Cassandre n’est pas certaine d’avoir envie de parler de Liam alors qu’elle n’est pas sensée être elle-même et que sa famille est un sujet particulièrement sensible. Elle veut les garder pour elle, avoir sa vie privée alors qu’elle cherche désespérément les clefs qui lui permettront d’accéder à celle de Stanley. Elle ne veut pas être elle, mais elle veut qu’il soit lui.

Sauf qu’être elle ou pas, ça ne change pas grand-chose, au fond. C’est toujours la même personne, le même masque qui est gravé sur sa peau. Alors elle sourit avec un brin de défi dans le regard en faisant face à Stanley, l’air malicieux de ceux qui s’apprêtent à prouver leur supériorité.

« Si t’es sûr que tu le regretteras pas quand je t’aurais mis au sol. »

Elle ne le fera pas vraiment, bien sûr. Ça doit se lire dans son sourire et son regard, qu’elle rigole et qu’elle réussira à le retenir avant qu’il ne touche les pavés à la propreté douteuse. Ça doit s’entendre dans le ton rieur de sa voix, qu’elle va juste lui montrer une prise simple et qu’il y a ce vague espoir que le rapprochement l’aide à se sentir bien.

« Pose ça deux minutes. »

Elle lui prend la bouteille des mains pour la déposer sur les pavés, après en avoir pris une dernière gorgée comme si elle avait besoin de la moindre force ou du moindre courage pour ce qui suit. « Attaque-moi », c’est simple comme consigne. Elle n’a pas vraiment besoin de lui en dire plus, parce que quoi qu’il fasse comme mouvement elle sait comment réagir. Alors même s’il faut l’encourager un peu, lui assurer qu’il ne lui fera pas mal, elle lui montre ce qu’elle sait faire. Il lui en faut peu avant de réussir à plaquer le bras de Stanley dans son dos et de sourire de fierté avant de le relâcher.

S’ils avaient été un peu plus proches, elle en aurait profité pour flirter. S’il était un peu plus joueur, elle aurait cherché son odeur. S’il y avait une réelle tension entre eux, elle aurait fait quelque chose en profitant de cette position incongrue, c’est certain. Mais Stanley est étrange et Cassandre a parfois l’impression qu’elle est la seule à avoir le moindre désir. Il ne fuit pas pour autant, il est juste là. Et Cassandre devra s’en accommoder.

Elle le laisse reprendre les droits sur son corps, alors. Sa bouteille aussi, s’il en a envie, puisqu’elle prend elle-même une gorgée de la sienne pour faire passer le temps et les quelques émotions.

« Je sais pas à quel point mon père est particulier pour ça, on a grandi dans un univers rempli d’armoires à glace qui prenaient soin de leurs proches, alors c’est sûrement assez normal d’avoir appris à se défendre. Le monde a toujours été dangereux, même avant 2013. »

Ce n’est peut-être pas le meilleur sujet à aborder la nuit de leurs fiançailles. Il y a un millier d’autres choses qu’elle aimerait savoir et c’est peut-être pour ça qu’elle glisse pour la première fois.

« Je dois en conclure que ton père n’était pas un sacré gars ? Si tu veux, tu peux m’en parler, tu sais. »

Elle retombe dans ses mauvais travers et sa voix se fait enjôleuse sans vraiment qu’elle n’y fasse attention. Ce n’est qu’un soupçon de ses pouvoirs, qu’une goutte d’eau dans une conversation banale. Juste ce qu’il faut pour donner envie à Ambrose de lui parler de lui. Et peut-être même qu’il se dira que l’envie était naturelle, que c’est parce qu’Alice est vraiment chouette et qu’il devrait lui parler un peu plus. Qu’ils devraient commencer quelque chose pour de bon, parce qu’elle sent bien, Cassandre, qu’elle n’en aura pas fini avec lui lorsqu’ils se sépareront. Que ce soit ce soir ou demain matin.
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Mer 19 Avr 2023 - 0:47





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Après tout, dans le démaquillant, y a beaucoup d’alcool.

Elle ne le sait pas, Alice, quand elle menace de me mettre au sol. Je me contente de sourire, doucement. En théorie, c’était mon quotidien, ou une grande partie de ma vie, la bagarre. Chez les Chasseurs, c’était un pré-requis, de savoir se battre. On allait le faire continuellement, tous les jours. On s’établissait comme justiciers non masqués, trop visibles et pas assez discrets. Pourtant, elle l’ignore, mais c’est pas dur, moi, de me foutre par terre. Les Chasseurs ont ouvert leurs portes à mes capacités en botanique, et ont du se débrouiller quand tout le reste est arrivé. Elle rigole, Alice. Elle rigole souvent, pour tout, pour un peu rien aussi, parce que ça fait beaucoup de son un rire et que ça rend l’échange agréable. On se connaît depuis quelques heures et pourtant, j’ai déjà mal au crâne de me poser dix mille questions. Est-ce que ses rires sont sincères ? C’est quoi son humour ? Est-ce qu’elle rit avec moi ou est-ce qu’elle rit de moi ?

Sans surprise, elle est dos à moi, mon bras plaqué dans le dos. Elle fait ma taille, c’est normal. Elle aurait je ne sais quel avantage que j’inventerai, puis j’avalerai la fausse colère de pas avoir eu de père pour m’apprendre à faire ça. J’ignorerai que les familles choisies peuvent le faire, parce que ça fait plus de choses à raconter. Derrière moi, Alice me semble menaçante. Si je lui fais confiance, je ne connais pas Cassandre.

Après tout, dans le démaquillant, y a de l’alcool, c’est même une base de sa composition.

Cassandre commence à craqueler lentement. Je peux sentir les battements de son coeur, la torsion de son poignet, et la longueur exacte de ses cheveux. Peinant à respirer, Cassandre pourrait être dangereuse. Elle pourrait être serial killeuse, n’importe qui, profitant de ma faiblesse et non.
Parce qu’importe qui c’est, elle donne un peu confiance. Quand elle me dit de parler, qu’elle m’invite, on a envie de la croire. Elle sent tout autant le tabac que moi, et c’est sûrement ça. Il y a quelque chose de réconfortant, chez elle.
J’aimerai pouvoir dire que je suis ému, que c’est un signe de destin, que c’est exceptionnel.
Je me contente de sourire, pudique. Les dernières fois, ça s’était passé comme ça aussi. Elles avaient moins l’odeur du tabac qu’elle. Elles semblaient moins familières qu’elle, que je me dirai. Je construirai des mythes imaginaires pour en créer, des tas de raisons pour lesquelles cette fois, ça foirerait pas. Elle aurait un détail particulier. Je parlerai de sa coupe de cheveux, d’un carré original jamais trop vu tandis que c’était le même qu’une autre ex.

Il y aura une raison, pour expliquer ce mur étrange. Ce sera sa taille, parce qu’on fait la même taille, et que c’est intimidant. Ca sera ses Lucky Strike, parce que personne ne fume ça et que c’est trop mentholé pour être une marque de fumeur. Je douterai des mensonges, des étrangetés.
Et pourtant, à ce moment précis, elle est digne de confiance, Alice, Cassandre.

« C’était un gars assez banal, en fait. »

Ses invitations sont des mains tendues, et la sienne semble lumière. Assis l’un à côté de l’autre au bord du dock, nos jambes pendent lentement. Les miennes se balancent, tapant du talon de temps en temps contre la rive. Ma bouteille entre les cuisses, le son des vagues m’appelle et m’apaise. Je regarde l’étrange mélange et sourit. C’est vrai que dans le démaquillant, y avait beaucoup d’alcool. Prenant un coton imaginaire, il semblerait que j’efface mon masque calmement.

« Commercial, plutôt bien placé. Il travaillait dans un grand immeuble qui me faisait su-per peur quand j’étais petit. »

Les attentats de 2001 étaient passés par là, et j’avais toujours eu un peu peur qu’un avion s’écrase contre son immeuble. Après, silencieusement, je tairai que j’ai espéré l’inverse deux ans après, mais que les guerres avaient déjà éclatées et qu’elles étaient loin des Etats-Unis.

« Je me souviens de quelques éléments, comme quand on allait au restaurant ensemble, ou qu’on allait faire des courses et qu’il passait soigneusement par chaque rayon. Je sais qu’il cherchait pas de promotions, vu que c’est pas vraiment lui qui les faisait, les courses. On avait des gens pour le faire. Mais, je sais pas, il faisait quand même ça. »

Pourtant, la mémoire est chienne, et en plissant les yeux, il me semble flou et étrange, cet homme. J’ai des échos de souvenir déformés, avec mes yeux d’adulte dans un corps d’enfant. Je vois ses actions, et des fois, j’aimerai me souvenir ce que j’en pensais, moi, vraiment, à ce moment-là.

« Mama- Ma mère a commencé à dormir dans la chambre d’ami. Au début, j’ai pensé qu’elle était juste malade, genre un rhume. Il a duré longtemps. L’hiver est passé, et j’ai trouvé ça bizarre. Puis, mon père est parti. Apparemment, il avait d’autres aventures à vivre, un peu de partout. »

Je rigole un peu, étrangement à l’aise. Je sais pas réellement si mon histoire est claire. Mon père n’a plus de visage, plus réellement de voix. Parfois, je tente de focaliser dessus, et elle change à chaque souvenir. Des fois, il prend celle d’un oncle, d’un ami. C’était un fantôme difficile à poursuivre, et il semblerait qu’en cette soirée d’Halloween, il soit de mise de les invoquer.

« Je pense que c’était un gars assez banal, mon père. Un gros baiseur, quelque chose comme ça. Enfin, qu’il aimait pas être seul au travail, je présume, et que ma mère elle était médecin et qu’elle était souvent d’astreinte. J’ai jamais trop compris ce qui s’était passé, mais j’étais très en colère. J’ai grandi, puis j’ai compris que c’était un charo. Mais ça arrive. »

Ma bouteille me regarde et soupire. Je la comprends. Posant doucement ma tête sur l’épaule d’Alice, je suis timide, ce soir-là. J’ai le contact que je veux léger, tandis que mon crâne est trop lourdé par l’alcool pour paraître totalement délicat.
Au fond, j’espère que je lui ai pas fais mal, au moins.

« Ca arrive, tu vois. Je pense qu’il avait vraiment une addiction aux gens. Il voulait toujours les voir, baiser, que sais-je. Ca arrive, c’est une addiction, c’est comme ça. Tu vois, moi je fume, c’est une addiction aussi. »

J’arrête un peu de rire, et pourtant, je me trouve un peu drôle, dans cette histoire. Me mordant la lèvre inférieure, un bateau se tire au loin et j’ai peur de l’avoir offensé.

« Sauf que quand tu fumes, tu casses pas les couilles. »

Je retire mon masque en buvant une autre gorgée. Le démaquillant a envahi ma bouche, ce soir.


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Jeu 20 Avr 2023 - 20:47
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C’était un gars assez banal.

Cassandre ne manque pas de se dire que ça pourrait être aussi vrai du père que du fils. Stanley n’a pas l’énergie d’un fêtard. Il n’a pas non plus la passion d’un artiste ou l’esprit acéré d’un critique. Il n’a pas la carnation parfaite d’un mannequin et il n’a certainement pas la diction d’un grand orateur. Il pourrait faire de l’impro, à s’ajouter des masques et changer de personnage, mais il ne serait jamais le plus brillant. Jamais celui qui fait rire la salle par un coup d’éclat inattendu, jamais celui qui fait pleurer par son jeu particulièrement touchant.

C’est l’impression qu’il lui donne. Mais tout ça Cassandre s’en moque. Parce qu’elle ne recherche pas quelqu’un qui soit hors du commun. Elle ne veut pas être ébahie par une quelconque prouesse ou une capacité hors-norme. Elle veut être face à un humain, le voir dans son entièreté et pouvoir admirer ses failles comme les sommets de sa gloire, à cette si petite échelle qu’ont les gens assez banals. Elle veut être face à un humain ce soir et il lui semble que personne ne répond mieux à ce souhait que ne le fait Stanley lorsque son regard balaie la baie et que ses mots s’écoulent lentement pour se jeter dans les vagues.

Il s’ouvre si facilement et Cassandre l’écoute avec un silence religieux. C’était tout ce qu’elle attendait. Elle découvre sous ses yeux le récit de sa vie et elle en perçoit très vite les nuances. Les quelques changements de valeur qui transforment la toile et qui révèlent les problèmes de Stanley. Les premiers d’entre eux, en tous cas. Plus il se livre et plus elle comprend. Elle devine les mots avant qu’ils ne sortent de sa bouche et la seule nouveauté qu’il apporte, c’est la manière de les prononcer. Cette manière de buter sur l’un d’entre eux, d’une manière si imperceptible que Cassandre doute que qui que ce soit y ait déjà fait attention. Ce vocabulaire choisi avec soin par les années passées et l’environnement dans lequel il a grandi.

Il ne se rend sûrement pas compte qu’il la touche, que le cœur de Cassandre se serre au même rythme que son sourire grandit, tendre sur son visage satisfait. Il pose sa tête sur son épaule et Cassandre est trop occupée à se complaire de ce geste simple pour en juger la brutalité involontaire. Elle n’est elle-même pas entièrement là, elle baigne dans un océan de liesse et de vodka-pomme.

Je pense qu’il avait vraiment une addiction aux gens.

Elle pourrait rire. Elle pourrait lui dire qu’elle n’est pas si différente de son père et que quand il dit ça, elle se voit elle, à la troisième personne dans son jeu de romance aux choix infinis et aux routes plus désastreuses les unes que les autres. Dès qu’une route se termine, elle en prend une autre, parce que le jeu n’a pas de fin et qu’elle n’est pas prête à éteindre la console quoi qu’il en soit.
Elle pourrait rire mais elle se contente de porter une main aux cheveux d’Ambrose et de les caresser délicatement, son regard rivé sur la baie devant eux.

« Je pense que je peux comprendre une partie de ce que tu as ressenti. Mes parents aussi sont séparés. Ils étaient en bons termes, mais ce n’est jamais facile pour qui que ce soit. »

Ce n’est pas faux. Pas un mensonge. Leur séparation a été involontaire, traumatique, indicible et causée par un évènement dont Cassandre ne veut pas se rappeler, mais la vie les a tout de même séparés. Et si elle veut établir un lien de confiance avec Stanley, elle doit se mettre dans son camp, lui montrer qu’il n’est pas seul perdu au milieu des vagues et que si Cassandre a trouvé un moyen de gonfler son gilet de sauvetage, alors il peut sans aucun doute le faire à son tour.

Ses mots disent tout ça et sa main aussi en jouant avec l’une des mèches de son fiancé dompteur de dinosaures.

« Je ne parle plus beaucoup à mon père, depuis. »

C’est triste, c’est un drame familial dont elle n’a pas envie de feuilleter les détails, mais elle le dit sur un ton léger. Il riait tout à l’heure en racontant sa propre histoire alors elle se permet de faire de même. Les rires comblent les blancs. Les rires transmettent ce que les mots n’arrivent pas à véhiculer. Le ton de sa voix joue aussi. Douce, comme la brise marine. Presque nostalgique et tendre. Heureusement qu’elle ne parle que de son père, parce que chaque pensée concernant Allie menace de lui faire perdre la face.

« Je suis contente que ce soit toi qui m’aies abordé, ce soir. C’est rare, les gens comme toi. Ceux qui me donnent l’impression d’avoir un truc plus profond que de la drague lourde et un lendemain de gueule de bois. T’es peut-être pas vraiment doué là-dedans, mais t’es vraiment pas mal dans ton genre. »

Elle sourit en coin alors que son visage se tourne très légèrement vers la tête posée sur son épaule. Pas assez pour signifier grand-chose de plus que ses mots. Seulement pour qu’il puisse voir ses lèvres s’étirer et transmettre un tant soit peu de joie alors qu’elle réfléchit déjà à comment aborder le sujet de son père de manière plus profonde. Peut-être maintenant, peut-être dans vingt minutes. Peut-être dans quelques jours.

CIARAN
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Ambrose Atkins
Ambrose Atkins
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CALL ME FIGHTER I'LL MOP THE FLOOR WITH YOU CALL ME LOVER I'LL TAKE YOU FOR A DRINK OR TWO YOU'LL GET OLDER MAYBE THEN YOU'LL FEEL SOME CONTROL

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NOVROSE ▲ voyous

I'LL BE A REGULAR GUY FOR YOU, I NEVER SAID I'D DO THAT WHY YOU LOOKING SO BEAUTIFUL TO ME NOW WHEN YOU'RE SO SAD ?


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Pseudo / Pronoms : Smanffson ▲ elle/iel
Messages : 510
Âge : 29 ans ▲ et pas toutes ses dents
Nombre de dés : 1 dé classique ▲ 1 dé en armes à feu ▲ contrôle hormonal et cérébral
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Pouvoirs/capacités : Botaniste ▲ Armes à feu (1 dé) ▲ contrôle hormonal et cérébral
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Ven 28 Avr 2023 - 0:01





I know dark clouds will gather around me

⋆ Well, I try to be open And make it sound right But don't feel any reason To have it be perfect, whatever I need nothing from you But to give me my time Isn't that everything we wanted? Just to feel alive (i need nothing from you // sega bodega)




Le port est agréable, ce soir.
Calmement à l’écoute des vagues, le son pourrait m’endormir. Mes joues sont chaudes d’alcool, et mon crâne pèse lourd. Chaque geste semble plus doux que le précédent, et c’est le sourire aux lèvres que tout est plus facile, plus simple. Je parlais rarement de mon père. J’aimerai dire que c’était par pudeur. Non. C’était davantage par fierté, par économie. Parler de mon père, c’est risquer de passer pour l’enfant immature du divorce. A 28 ans, on a pas réellement le droit d’être en colère contre ses parents. Les adultes responsables ont passé le cap. Ils prennent des pauses déjeuner avec leur mère imparfaite, et s’en contentent. Les grandes personnes s’en vont le dimanche pardonner leurs pères absents sur les canaux. Ils n’attendent pas d’excuses.
Je ne voulais pas d’excuses de mon père. J’avais coupé les ponts. Les avoir, ce serait être en mesure  de pardonner, avoir une échappatoire, pouvoir sortir de ce narratif. J’en avais pas réellement l’envie. La situation me blessait autant qu’elle était appréciable. Mon père était un raté, un absent, un incapable. Bientôt vingt ans que l’histoire tournait dans mon crâne, et un quelconque changement bouleverserait ma personnalité toute entière. Mon père serait un idiot, un lâche, un quetard, un gros baiseur. Il serait une figure lointaine à mépriser, à doucement haïr à observer à distance pour espérer, un jour, ne jamais lui ressembler. Monsieur Atkins serait un repoussoir, un système de valeurs inversé, une inspiration étrange.

Elle a un peu raison, Alice, quand elle assume comprendre une partie. Il paraît que tous les enfants du divorce ont cette colère sourde et tue. On ne parle pas mal de ses parents. A mon âge, les autres ont des enfants, également. Avec ma rage au coeur, il est douloureux d’avoir 28 ans et d’être à la table des enfants de l’avenir. Peut-être que je serai comme ces parents quand je deviendrai papa, à se souvenir douloureusement de mes propres parents en essayant d’agir en inverse.
Quand mon fils aura dix ans, j’irai dans ma tour de verre toucher de trop près des soleils trop brûlants. Je me brûlerai les ailes. J’irai au tribunal. Je paierai une pension chaque mois. Il y aurait des noms abstraits sur mon compte bancaire. Progressivement, ils perdront leurs visages.
Alice, elle semble pas spécialement en colère. Elle sait que ça a été dur. Et pourtant, je ne peux m’empêcher d’y voir un peu d’espoir quand elle dit ne plus parler à son père. Elle serait elle-aussi une adulte qui tire la gueule, qui tape du pied et qui fait des Noël en boîte de nuit. Elle dirait sagement à ses collègues que c’est pour l’expérience, observer ces fêtards du réveillon, qui sont-ils, quelle est leur vie.

« Ah ? »


Je souris et rit doucement en soufflant du nez. Ses doigts jouent avec mes mèches de cheveux et le contact est rassurant. Pourtant, à tout moment, j’ai peur qu’elle arrache une mèche, qu’elle parte avec pour la brandir comme un trophée étrange. Alice aura été une blague jusqu’au bout, un masque vague, une image pour faire plus facilement confiance. Je tais mes inquiétudes qui grondent et nos regards ne se croisent pas. Dans ma vision périphérique, son sourire s’étend. Par imitation, le mien aussi. Un silence se crée, et pourtant, il n’a rien de véritablement gênant. Le vent hurle dans nos oreilles, mes joues sont froides de l’hiver, chaudes de vodka. Mon œsophage chante mes malheurs du lendemain et se tord en imaginant cette vie fictive et lointaine qu’à pu avoir Alice. Elle pourrait être enfant modèle, rebelle, hors-la-loi, classique secrétaire, n’importe quoi.
Ou alors, c’est peut-être Cassandre que j’imagine.

« J’ai une idée ! » Je dis, tandis que mon estomac se tord étrangement à ses compliments. « On a qu’à se dire qu’en décembre, on se retrouve ici, dans cette boîte. Ca sera Noël, puis on aura ni l’un ni l’autre de plan. On se dira « oh tiens, mais retrouvons donc cette fille d’Halloween ! ». Enfin, j’espère que tu te diras pas ça, mais que tu te diras « oh ! C’est triste Noël seule, allons voir ce type d’Halloween ! ». On se retrouve, nous et tous les perdus de Noël. On danse. On boit. Puis après, on peut trouver quelques gens dans la boîte, on fait un Secret Santa avec des gens qu’on connaît pas. Ils offriront des cadeaux pourris, et on fera semblant que c’est un beau cadeau. »

C’est absolument idiot, comme idée. J’ai seize ans et des impressions de bonnes paroles. Tout semble filmé comme dans une série adolescente, et je me contente de pouffer avec mon rire déraillé. Mon ventre me rappelle que j’ai bu, et puis-
Que Alice, ou Cassandre, ou les deux, sont contentes de m’avoir rencontré. Soudainement, j’arrête de rire.

« Ca changera pas beaucoup des Noël en famille habituels, après tout. »

Le silence qui suit est plus pesant. Il a des goûts de non-dits. C’est vrai. Mon crâne tourne à mille à l’heure. Elle mérite qu’on lui dise des choses bien, Alice, Cassandre. Elle mérite pas réellement qu’on l’appelle Alice, d’ailleurs. Elle a plus rien d’une vampire. Ses dents sont en émail et ses intentions sensibles. Levant la tête, je peux d’ailleurs le remarquer plus facilement. Elle sourit, et les vampires crèvent au soleil.
Sans réellement dire un mot, je dépose furtivement mes lèvres sur les siennes. J’ai pas de mots à offrir. Je pourrai dire merci, mais c’est pas réellement ce qu’elle veut, Cassandre. La jetée s’éloigne à perte de vue, et Washington sonne trois heures. J’ai une pensée émue pour mes papillons, et espère que mon voisin s’en occupe bien.

« On aura quand même la gueule de bois demain, tu sais ? »

Que ce soit en découvrant que Stanley n’est pas réellement Ambrose, qu’Alice soit partie mais que j’en aurai secrètement pas grand-chose à faire. Mon gosier quémande de l’eau, et j’y réponds en prenant une nouvelle gorgée. Ma voiture est garée dans un parking, non loin. Si j’avais un peu de cran, je prendrais le volant. Si Cassandre n’était pas là, je déboulerai sur les routes pour me prouver que ce soir là, j’avais pas réellement trop bu et que finalement, ça allait.
La nuit est douce. Je pense aux routes et à ma chambre de fonction.

« Et … Tu rentres comment ? » Je pourrai virer au rouge brique comme les murs si je me justifiais pas. « Je veux dire … ! Enfin … ! C’est chouette, comme moment. Vraiment. Je trouve ça chouette. Je te trouve chouette. Mais … L’heure avance et j’ai froid et on est en novembre et ma voiture est là-bas et … Je peux conduire je pense ! »

Je peux pas conduire. Si la police m’arrête, c’est foutu. Je mettrais en danger les autres, moi-même, Cassandre.
Mais c’était pas très stylé, de refuser de ramener quelqu’un. C’était pas chouette, elle en rigolerait avec ses copines le lendemain. Mes clefs pèsent trois tonnes dans mon sac, et j’aimerai avoir passer l’info sous silence. Pourtant, impossible.
Le regard baissé, j’attends que tombe la sentence.  


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