(multi) If you were church, I'd get on my knees

Shoshana ne s'est jamais pardonné de n'avoir pas été plus présente avant la mort de Pryia. Elle reste persuadée qu'elle aurait pu aider son amie et sa famille si elle n'avait pas été enceinte jusqu'au cou et cette idée la dévorera toujours de l'intérieur. Pryia est la seule femme qu'elle n'a pas pu sauver.

  Elle n'a pas eu de contact avec sa soeur et sa famille depuis la naissance d'Alaya. Entrainés par Elisheva, ils ont tous refusés d'être reliés à une dragonne. Shoshana ne pourra jamais leur pardonner et considère qu'ils sont tous morts, pour ne pas avoir à penser à eux.

Elle cherche à se venger des Lightstorm en les privant d'héritier. Aujourd'hui, seul le jeune Aidan semble être en travers de son plan, mais elle est légèrement effrayée par sa propre attitude de vouloir s'en prendre à un garçon de l'âge de son fils qui ne lui a rien fait. Elle est partagée entre sa nature de gorgone et son envie de vengeance.

Membre active de la communauté, elle est assez connue à Phoenix et aime cette attention qui lui ait portée. Pourtant sa priorité reste l'aide aux autres et plus spécifiquement aux femmes. Elle oeuvre également activement pour recruter de nouvelles gorgones. C'est d'ailleurs elle qui a poussé Holly a rejoindre leurs rangs, malgré sa nature initiale de dragon.

Shoshana est souvent décrite comme une forte femme qui sait faire imposer le respect. La vie lui a appris à ne pas se laisser marcher sur les pieds et à faire entendre sa voix en toute circonstance. Appuyée par la force que lui donne La Toile et sa connexion constance aux autres gorgones, elle n'a plus peur de rien aujourd'hui et n'hésite jamais à foncer la tête baissée.

River grandit en étant plus proche de Nereida, son père de son côté étant plus difficile d'accès, plus renfermé et concentré sur la réputation des Asherah et l'héritage porté par son premier fils. Très vite pourtant, ses deux parents cessent d'être très présents dans sa vie pour s'occuper de leurs carrières, ne lui restera plus que Llyr, son seul réel repères familial. Ce lien créé dans l'enfance ne quittera jamais réellement les deux garçons, même si leurs relations sont aujourd'hui plus compliquées.  

River a toujours eu un esprit rebelle qui cherche à faire ses preuves néanmoins. Il ne rejette ainsi pas l'autorité apportée par une famille royale, mais se refuse à rentrer parfaitement dans un moule, tente de se démarquer, d'être quelqu'un, lui qui a longtemps été mis de côté. River veut s'amuser, profiter de la vie et de ses pouvoirs, vivre intensément et pour lui. Avec le temps, c'est son côté bagarreur qui est ressorti et aujourd'hui il ne s'embête plus à le cacher, laissant échapper ainsi sa colère et sa frustration.  

Si il vit aujourd'hui principalement à Seattle, il reste très attaché à la mer et plonge au moins une fois par semaine dans l'eau froide qui s'étend devant ses fenêtres. La mer est son élément et sous sa forme de triton, il aime nager de nombreux kilomètres pour profiter d'un instant de solitude intense qui lui permet le plus souvent de faire le point ou de canaliser ses émotions.

Finalement, River reproche au monde de ne pas la comprendre et se demande parfois si il sait réellement lui même qui il est et ce qu'il veut. Il cherche à tout prix à trouver un sens à une vie qui pour l'instant ne semble pas en avoir et cette situation le fruste, le rend colérique et souvent malheureux, lui qui a pourtant un naturel joyeux et rieur, à l'origine.

la naissance de Caelan a été maudite suite aux agissements de sa mère, Nyx, une nymphe qui est tombée folle amoureuse d'un dragon de plomb, l'un des plus pollueur possible. La nature s'est vengée sur trois de ses fils pour cet affront. Le premier est ainsi destiné à mourir dans sa quête de pouvoir. Le second à perdre l'amour de sa vie et sa tête par la suite. Le troisième, à déjouer la mort pour assister impuissant à la chute des deux premiers. Une torture de tous les instants pour Caelan, troisième frère de l'histoire qui, malgré ses recherches, n'arrivent pas à trouver une solution pour évincer cette épée de Damoclès qui pointe constamment sur la tête de ses frères.

Abandonné à la naissance, Caelan a grandit seul, persuadé de n'appartenir à aucune famille. Histoire bien triste quand on sait aujourd'hui qu'il a finalement six grands frères, quatre dragons et deux nymphes. S'il connait mal ses ainés, ses frères nymphes sont ce qu'il a de plus précieux et il remercie l'univers de les avoir finalement placés sur son chemin pour le sortir de sa solitude. Pourtant, le passé laisse des traces et Caelan est un homme de nature solitaire, qui ne sait pas réellement se lier aux autres car il est hanté par une peur irrationnelle : celle de l'abandon. Mieux vaut se lier peu pour éviter de souffrir trop.

D'un point de vue extérieur, l'attitude de Caelan peut donner l'impression qu'il souffre de tendances suicidaires. Toute sa vie a été construite autour de l'idée du danger, lui faisant frôler la mort à plusieurs reprises. En réalité, Caelan ne souhaite pas mourir, mais il est fasciné de voir à quel point la malédiction peut le protéger de la destination finale. Si plus jeune il s'amusait simplement à tester ses limites, aujourd'hui, il cherche réellement à les trouver, frôlant régulièrement le pire et entreprenant les activités les plus dangereuses, un grand sourire aux lèvres.

En prenant pleinement conscience de sa nature de nymphe, Caelan a commencé à s'intéresser de près à l'écologie. Aujourd'hui, il milite dans des groupes pour la protection de la planète, même s'il sait que ces actions ne sont que des grains de poussière face à celles entreprises par ceux de son espèce pour éradiquer les hommes qui détruisent leur planète à vue d'oeil. Légèrement extrémiste sur le domaine, il n'est pas rare de le voir s'énerver sur le recyclage des déchets ou les entreprises polluantes. C'est un sujet qui le passionne et lui tient énormément à coeur, un qu'il n'est pas près de lâcher.

Caelan est fasciné par ce que ses pouvoirs lui permettent de faire et il ne se lasse jamais d'observer une tornade qu'il vient de créer tout dévaster sur son passage, par exemple. Il sait qu'il doit se cacher une signification plutôt négative sous cet aspect de sa personnalité, mais il refuse de s'en inquiéter, préférant excuser son attitude simplement par sa nature de nymphe.

Il ne l'avouera jamais, mais il a très peur du feu, depuis qu'un incendie a tué sa famille d'adoption. L'élément est celui qui le terrorise le plus et il sait que, pour cette raison, il n'arrivera jamais à l'apprivoiser. C'est une peur étonnante pour quelqu'un de son espèce et il se garde bien de le dire à quiconque, surtout à Casey qui le contrôle parfaitement. Parfois il regrette de ne s'être pas lié à l'eau, car alors il aurait eu un allié naturel contre son pire ennemi. Son choix de devenir pompier est ainsi une façon de tenter de vaincre cette peur, de la façon la plus radicale qui soit.

depuis toute petite, Cléophée danse. Son corps ondule et s'exprime au rythme de la musique qui résonne autour d'elle ou même dans son esprit. Elle n'est pas la meilleure dans le domaine, mais la danse a toujours été son moyen d'expression. Pourtant, depuis qu'elle a changé de corps, elle n'a jamais osé danser à nouveau. Ce corps qui n'est pas le sien, elle ne sait pas le contrôler, elle ne l'a pas façonné pour effectuer des gestes précis et harmonieux. L'envie la brûle, mais elle est comme clouée au sol à l'idée de faire la moindre pirouette. Alors elle se dit que cette passion appartient aujourd'hui au passé, même si son coeur rêve de virevolter à nouveau.

depuis son changement de corps, Cléophée a l'impression d'être piégée dans une vie qui n'est plus tout à fait la sienne. Corps qui ne lui appartient pas, rêves qui sont devenus inaccessibles, métier qui n'est pas celui de ses rêves, sorciers qui l'entourent sans qu'elle ne se sente intégrée, elle a du renoncer à beaucoup et au quotidien ce sentiment lui pèse. Elle ne peut se défaire de cette sensation de passer à côté de sa vie. Dans les rares moments où elle envisage la possibilité que son changement de corps ne soit pas une punition et qu'elle pourrait continuer à danser ou à courir après les étoiles, c'est la culpabilité qui la rattrape. Qui est-elle pour poursuivre ses rêves alors que par sa faute, sa meilleure amie ne pourra plus jamais en avoir ? C'est donc dans une spirale infernale et sans fin qu'elle se retrouve, forcée d'avancer dans un tunnel dont elle n'est pas sure de trouver la fin.

si elle n'était pas spécialement coquette avant, Cléophée évite aujourd'hui au maximum les miroirs. Elle ne supporte pas le reflet qu'ils ne cessent de lui renvoyer et des larmes montent presque instantanément à ses yeux quand elle n'arrive pas à l'éviter. Au maximum donc, elle se passe d'eux, ne prenant pas la peine de se maquiller, de se coiffer ou d'admirer l'assemblage d'une tenue. Elle se dit de toute façon que tout ça est bien futile, elle n'a pas besoin de s'apprêter et elle le vit très bien comme ça.

c'est l'activité qui arrive à l'apaiser un peu, comme un souvenir de son enfance. Les après-midi qu'elle passe avec Xas, assise à une table à plier du papier, dans un silence discret, sont parmi ses plus joyeux. Concentrée, elle n'a plus à penser, plus à avoir peur ou à redouter. Elle retrouve un petit bout de sa vie d'avant et ça a un gout exquis pour celle qui n'arrive plus à se regarder en face. Sa chambre est décorée de nombreuses créations qu'ils ont réalisé au fil des ans. Mais la plus précieuse est une simple grue en papier bleu ciel, réalisée par Orpheus la toute première fois que la fratrie s'est essayée à l'exercice.

sa passion depuis l'enfance. Aujourd'hui, sa passion est légèrement amère et lui rappelle beaucoup ce qu'elle a perdu. Pourtant, elle continue de la chérir et de s'y intéresser en permanence. Tant qu'elle aimera les étoiles, elle sera toujours elle même, elle se dit. Ses connaissances sur le sujet sont vastes et elle n'aime rien de plus que d'en parler pendant des heures. Quand ils se sont installés à la Nouvelle Orléans, elle a demandé à Xas de lui sculpter un système solaire qui pend depuis dans leur salon. Allongée sur leur canapé, elle peut passer des heures à fixer le pendule du regard, imaginant ce que pourrait être sa vie là haut.

elle doit lutter au quotidien pour cohabiter avec Flora dans le corps qu'elle lui a volé. Elle sait que son amie tente et réussit parfois à prendre le contrôle, sur de très courtes périodes, quelques mots, quelques gestes. L'idée d'un jour la laisser s'emparer totalement de son corps lui a déjà traversé l'esprit, peut-être que cela serait la chose la plus logique à faire. Mais elle est terrifiée à l'idée de ce que pourrait faire Flora à Xas, si elle la laissait s'exprimer. Elle sent bien en elle que son amie en veut à son frère. Sa plus grande peur est qu'elle arrive à se venger à travers elle. Alors parfois elle se dit aussi que le mieux serait surement de s'éloigner de son frère. Mais dans sa tempête, Xas est tout ce qu'il lui reste et elle n'est pas encore prête à le laisser partir.

quand Xas a perdu l'ouie, elle l'a accompagné aux cours de langue des signes pour pouvoir communiquer avec lui et ne pas le laisser dans son isolement. Si son frère préfère souvent se contenter de la lecture sur les lèvres, elle aime aussi cette intimité que ce langage, malheureusement peu connu, leur donne. Comme un code secret qui leur permet de se passer les messages les plus gênants en plein milieu d'une foule.

Elle n'y avait jamais pensé avant de rencontrer Rose et de comprendre qu'elle gardait ça au plus profond d'elle. Sous sa forme naturelle, elle n'aurait jamais pu être mère, coincée dans un corps incapable de porter un enfant. La famille a toujours été un sujet compliqué pour elle. Seuls ont toujours compté sa mère et Orion, même si l'arbre qui mène jusqu'à elle est en réalité bien plus compliqué. Alors elle ne s'était jamais attendue à aimer aussi fort et aussi inconditionnellement. Un tout petit bébé, des grands yeux et sa vie a pris un autre sens. Finalement, en tuant Vassilya elle a compris que son geste n'était pas seulement dicté par sa colère et sa soif de vengeance. Il était porté également par sa jalousie et l'envie d'obtenir ce qu'elle ne pourrait jamais avoir autrement. Ophelia, sa fille. Aujourd'hui, elle se pose souvent la question de savoir si elle pourrait porter un enfant, maintenant qu'elle possède le corps pour ça. L'idée lui trotte en tout cas dans la tête depuis bien longtemps.

Incapable de faire semblant, de prétendre s'intéresser quand elle s'en moque en réalité. Stella est honnête, dit ce qu'elle pense et ne laisse personne lui dire ce qu'elle doit penser ou faire. Elle refusera toujours qu'on lui marche sur les pieds, qu'on la gouverne ou qu'on tente de la contenir. Etre forte aux yeux des autres, c'est un mantra qu'elle se répète encore et encore, incapable de laisser voir les failles derrière son armure de stabilité et de sureté. A l'intérieur, elle crie, elle pleure et s'effrite en petits morceaux, mais à l'extérieur, elle ne laissera jamais rien l'atteindre totalement. Sa fierté est sa protection et elle se cachera toujours derrière.

Depuis toujours, grâce à sa mère. C'est elle qui a planté dans son esprit la graine qui a germé pour lui dire que les femmes avaient plus à jouer que le rôle qu'on voulait bien leur donner. Quand elle y pense, elle se dit que si sa mère avait été au courant, elle aurait surement rejoint le rang des gorgones. Elle se dit aussi que si sa nature lui permettait, elle le ferait également. Au lieu de ça, elle met régulièrement ses talents au service de cette cause et n'hésite pas à soutenir les femmes qui en ont besoin. Il est bien loin le temps où celles-ci n'avaient qu'à se laisser écraser, elle lutera toujours pour que ça ne soit plus jamais le cas.

A son époque, c'était assez banal. Le prêt à porter n'existait pas et chacun apprenait à coudre ses propres vêtements. Aujourd'hui, il n'y a qu'à faire quelques pas dans la rue ou à se connecter à un site internet pour remplir une armoire entière. Pourtant, elle a gardé cette habitude et cette passion. Du bout du crayon, elle dessine régulièrement des tenues qu'elle s'amuse ensuite à coudre. Pour elle, pour Ophelia, pour ceux et celles qui lui demande. Elle n'a jamais pensé en faire un métier ou une source de revenu, ça restera toujours une passion, mais elle ne l'a jamais réellement quitté.

Malgré sa sincérité naturelle et son franc parler, il est un secret qu'elle garde depuis de nombreuses années et dont elle a peur de l'explosion. Elle redoute le jour où, peut-être, Ophelia apprendra la vérité sur Vassilya et lui demandera des comptes. Elle était si jeune à l'époque, avec quelques pensées bien plantées, Stella n'a eu aucun mal à lui faire oublier ces deux femmes qui avaient toujours été là et à les faire passer pour une seule et même mère. Mais la menace que son secret soit dévoilé plane depuis sur elle comme le meilleur moyen de détruire ce qu'elle a mis tant de temps à construire. Parfois, elle pense tout avouer et se dit que sa fille lui pardonnera. Mais à chaque fois qu'elle croit être arrivée au moment de vérité, elle se ravise, trop appeurée qu'Ophelia puisse claquer la porte et ne jamais revenir.

C'est ce qui l'a toujours guidée et ce qu'il lui a toujours manqué. L'amour lui a dicté toute sa vie et elle est persuadée d'en être dépendante. Pourtant elle n'est pas sûre d'en avoir jamais connu de véritable et quand elle y pense, elle pourrait se mettre à pleurer pendant des heures, espérant de tout son coeur que quelqu'un lui apporte un sentiment sincère et réciproque. Finalement, c'est tout ce qu'elle recherche dans ce monde.

Cette recherche constante la pousse à faire souvent les mauvais choix, à croire les mauvaises personnes pour les mauvaises raisons. Elle recherche toujours l'approbation chez les autres et cette lueur d'un peu d’intérêt. C'est un comportement dont elle aimerait se défaire mais qui lui colle à la peau et dicte beaucoup de ses choix et de ses sentiments.

Elle s'est fait la promesse de ne jamais avoir d'enfant. Après son avortement forcé, elle a su qu'être mère ne signifiait que d'apporter de la déception et de la rancoeur à ses enfants. Elle n'a jamais eu une figure maternelle correcte et serait terrifiée à l'idée de reproduire le même schéma si elle devait un jour donner la vie. Renoncer à la maternité lui semble ainsi la meilleure façon de se protéger elle et un futur potentiel enfant.

Dans sa jeunesse, elle était très sportive et même plutôt douée. Après avoir arrêté de pratiquer pendant des années, elle a du se remettre à l'entrainement pour intégrer une école de police. Aujourd'hui, si ses mouvements ne sont pas encore parfaits, elle reprend de plus en plus de plaisir à pratiquer et s'astreint à une routine quotidienne, nécessaire pour la maintenir en forme et lui permettre d'être compétente dans son métier et dans sa vie de tous les jours.  

Elle collectionne un peu près tout ce qui peut se collectionner, transformant son appartement en grand chantier, rempli de chose et d'autres qu'elle n'ose pas jeter de peur d'en avoir besoin plus tard ou dans l'attente de commencer une nouvelle collection. Accumuler ces objets la rassure et lui donne des souvenirs qu'elle aime revoir et qui font partie de ce qu'elle ait et de ce qu'elle a vécu.

C'est l'une des rares choses qui la fait tenir en place. Elle aime s’asseoir à son bureau le soir et remplir des carnets qui retracent ses journées. Des détails insignifiants comme ce qu'elle a mangé le midi ou la couleur du chat qu'elle a croisé dans la rue mais également des détails plus personnels sur ses ressentis ou ses idées. Ces carnets sont des trésors retraçant l'histoire de sa vie et elle les garde bien cachés dans des placards scellés.

Un jour Elijah lui a dit qu'il avait besoin de l'approbation des autres, qu'il se laissait influencer dans le but d'être aimé. Ca a souvent tourné dans sa tête. Ca ne lui plait pas vraiment, mais il ne peut pas lutter. Il a trop perdu trop souvent pour ne pas savoir que tout est fragile et qu'il faut prendre ce que l'on peut, s'y accrocher et espérer ne pas tout casser.

dans tout ce qu'il touche, tout ce qu'il fait, tout ce qu'il est. Destructeur et empoisonné. Il est cette pomme qu'il ne faut pas croquer. Au quotidien ça lui pèse. Ca le retient dans beaucoup de décision, l'empêche d'avancer, de faire confiance, d'espérer. Il finira toujours par tout détruire. Il est maudit, qu'il le veuille ou non et il y a longtemps qu'il a compris qu'il ne pouvait rien faire contre ça.

il brise des vies autant qu'il brise de bol. Incapable de garder quelque chose dans ses mains, de ne pas se prendre les pieds dans le tapis ou bousculer quelqu'un dans la rue. Ca fait partie de sa malédiction, comme il l'appelle. Avec le temps, il a appris à vivre avec, mais il aimerait bien parfois ne plus avoir à le subir.

d'être un frère, d'être un fils, d'être un amant, d'être un dragon, d'être un homme, d'être là. Indigne de tout, tout le temps. Pas digne de confiance, pas digne d'une deuxième chance. Un combat quotidien pour tenter de s'en défaire. Des années de vies qui lui prouvent à quel point pourtant, il mérite sa réputation.

Un jour, à Atlanta, il a trouvé une vieille guitare. C'est l'une des choses qui l'a suivi le plus longtemps. Elle trône encore fièrement dans sa chambre même s'il en a depuis racheté une beaucoup plus performante. Il a appris à en jouer tout seul. Ca lui permet de s'évader. Quand il joue il ne pense plus à rien. Seulement aux notes que produisent ses mains. C'est la seule chose qu'il n'a pas encore réussit à détruire et qui le rend un tant soit peu intéressant.